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subvention = domaine public ??

novembre -1 modifié dans A propos des licences libres
je viens de lire l'article publié en news sur ce site, reprise des discussions ayant cours en italie suite à la présentation des creative commons (présentation ou notre ami doggon était d'ailleurs)
le txte est passionant et surtout, on y lit une idée véritablement "nouvelle", enfin.. dans sa formulation et surtout ses conséquences et sa portée : puisqu'elle serait "discutée au parlement" ?? On croit rêver là !! nos amis italiens auraient vraiment de l'avance sur nous autres alors !
voici cette idée :

"ce qui est financé avec de l'argent public doit être dans le domaine public"

Je vous avoue que c'est un thème qui traverse tout l'esszai que je suis en train de terminer en ce moment (et dont vous aurez évidemment la primeur, puisqu'il est largement nourri de nos discussions ici).

J'explique pourquoi les positions du marché concernant la restriction de l'usage des oeuvres peut s'entendre d'une logique interne au marché. On ne demande pas à un entrepreneur de prendre en compte les intérêts de la nation et de l'humanité.
Mais, que l'état reprenne le discours des entrepreneurs, dans le domaine de la culture (et dans d'autres domaines !), c'est ce qu'on appele céder au lobbying. Et détourner la volonté du peuple vers la défense d'intérêts privés.

En tant qu'artiste, je me suis toujours indigné de la manière dont les subventions à la création étaient réparties par le ministère de la culture. Je n'ai jamais demandé de subvention par ailleurs s'agissant de mon travail créatif - un peu de cohérence ne fait pas de mal de temps en temps.
Les modalités de sélection du rpintemps de bourges par exemple, constituent pour moi une source inépuisable de rigolades attérées (si je puis dire)
Surtout quand on connait un peu les experts qui sont en charge de ces sélections : je vais vous dire : la star ac n'a rien inventé :)
mais qu'importe : plus fondamentalement, les subventions à l'art, tant qu'elles prétendent être versées à quelques uns plutôt qu'à quelques autres, ça reste de l'argent public n'est-ce pas ? Quand vous payez vos impôts, vous esperez tout de même que cet argent serve l'intérêt de tout un chacun dans la mesure du possible. Si vous avez contribué à faire élire un gouvernement parce qu'il défendait un progrès social par exemple -vous pouvez vous attendre à ce que l'état vous soutiennent au cas où vous perdez votre emploi par exemple, au cas où vous tombez malade.
Et si vous n'êtes pas satisfait par la manière dont est utilisé cet argent public, vous pouvez, en démocratie, exprimer votre mécontentement par les urnes.

Bref, l'utilisation des fonds publics répond peu ou prou à une attente du peuple, et suscite ou doit susciter de la part du legislateur un effort d'explicitation, de justification, de l'emploi de ces deniers publics.

Que l'état fasse ce qu'il veut de ces deniers publics quand il s'attribue le droit de les reverser à certains artistes ou compagnies plutôt qu'à d'autres, cela ne va pas de soi.
ça ne vas pas de soi par principe.
Parce qu'on aura beau inventer toutes les écoles que l'on voudra, afin de produire tous els experts que l'on voudra, on ne pourra jamais se réclamer d'une queconque objectivité en art. Le jugement sur l'art (qui est bien ce dont se prévalent les experts du printemps de bourges et du ministère de la culture) ne saurait s'affranchir d'une subjevtivité foncière (ou alors Kant et toute la philosophie de l'art racontent n'importe quoi).

Or, en tant que citoyen, je peux tout de même m'indigner que l'opéra bastille coûte à lui seul, et rien qu'en frais de fonctionnement, plus que toutes les subventions dédiées aux musiques actuelles. Je pourrais m'indigner qu'on subventionne tel groupe plutôt que tel autre. On me dit que sans l'état Boulez n'aurait jamais pu faire jouer aucune oeuvre. Je répondrais : je connais pas mal de musiciens qui auraient aimé faire jouer leurs oeuvres, mais dont la musique n'a pas plu aux experts du ministère.

On me répond (on m'a répondu :) . Mais nous ne jugeons pas sur des critères esthétiques. Ah oui ? Sur quels critères alors ? La tenue de scène ? La qualité de la voix ? Le look ? (je n'exagère pas : ceux qui ont vu le magnifique reportage diffusé sur arte au sujet des sélections printemps de bourges savent que je n'exagère pas, et eux qui ont connu personnelement les fameux experts, le savent aussi)

Il y a deux choses ici : l'argent publique doit être investi en tenant compte autant qu'il est possible de la volonté du peuple - ou du moins doit-il être redistribué selon des critères satisfaisant au mieux les intérêts, souvent divergents, du dit peuple. Vous allez me dire : mais c'est justement ce que fait l'état, en 1° subventionant des oeuvres qui n'intéressent de fait qu'un part infime de la population (et qu'on ne vienne pas me parler de la dimension pédagogique,d e l'accès démocratique à tous les arts, mêmes les plus exigeants : de ce pmoint de vue, les politiques publics de l'accés à l'art se soldent par des échecs cuisants : soit les français sont trop cons, soit les experts ne savent pas parler de l'art, soit cet art est trop abscons et s'adressent à une élite : que ceux qui pensent autrement sortent un peu dans la rue et parle de Stockausen par exmple, et même pire, le diffuse sur une sono dans un café. Je l'ai fait : c'était drole :) et 2° en subventionnant d'un autre côté (et c'est là le grand écart) TF1 pour la star ac (qui manifestement suscite plus d'enthousiasme que stockausen)

Qu'on ne vienne pas dire que le ministère de la culture défende les minorités artistiques ! je fais partie d'une minorité artistique (traduisez une niche économique dans le jargon du marché) : le monde des songwriters déprimés lo-fi (qui de surcoit quelle horreur chantent en anglais). Et je suis sur qu'on pourrait définir ainsi pas mal de minorités dont l'état se contrefout.

Bref....
on en revient à l'idée souvent évoquée ici et ailleurs : pusique ça n'a pas de sens de répartir "objectivement" l'argent de la culture, pusiqu'il n'existe rien de tel qu'un critère objectif en matière de goût, répartissons sans critère, créons un revenu d'artistes. Rien qu'avec l'argent de l'Opéra Bastille, je vous assure qu'on peut aider beaucoup d'artistes. ça entrainerait la fermeture dudit opéra ?? ET alors ??? Combien pleureront ? Quelques mélomanes, une infime minorité ? (oui mais attention : une minorité de qualité, pas comme tous ces prolos branchés sur patrik sébastien et consorts)/..

Attention.. je me contente d'émettre des hypothèses et de les pousser à l'absurde. Je ne milite pas pour la fermeture de l'opéra bastile ni pour la supression des sub à TF1. je m'en fous à vrai dire.. C'est la logique même du système de redistribution qui me parait fondée sur des postulats discutables, parce que pas discutés justement.

Et si un tel revenu d'artistes n'était pas viable (des tas de raison font que la mise en palce en serait complexe, et d'abord parce que personne n'est capable de dire ce que c'est au juste qu'un artiste :) parce que ce mot appartient à chacun de nous. mais vous lirez mon essai à ce sujet.), faudrait-il tout simplement supprimer le ministère de la culture ?

héhé

ou alors, et j'y reviens, faire admettre cette magnifique idée (à la fois LOGIQUE, RATIONNELLE, et intensément provocatrice) :

"ce qui est financé avec de l'argent public doit être dans le domaine public"

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