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Gratuité de la musique : qui paye ?

novembre -1 modifié dans Expériences d'indépendants
C'est Elle :
cathkerrvignale_2.jpg
Et dépêchez-vous, il ne lui reste que 38 millions d'€ :mrgreen:
«13

Réponses

  • Le vendredi 12 octobre 2007 de 15h à 16h

    sur le thème
    Gratuité de la musique : qui paye ?

    * La Sacem au cœur des nouveaux modèles économiques
    * Comment situer les créateurs de musique dans les nouveaux modèles économiques

    o ben ça m'a l'air d'être un chouette débat
    rien que la question déjà, pas orientée du tout :
    la gratuité de la musique qui paye ?
    ça c'est de la question ouverte hein..

    CHAT organisé avec la sacem et les échos (sympathique quotidien des buisnessmen et pdg en complet cravate)
    (il faut tant de monde que ça pour monter un chat ??)

    alors j'ai une question :
    "Bonjour Madame Catherine KERR-VIGNALE,
    je m'appelle dada lidiot, et je mets toute ma musique gratos sur le web en licence de libre diffusion
    j'aimerais savoir qui paye ?"

    Tiens d'ailleurs je vais la poser ma question tiens :)
  • octobre 2007 modifié
    tiens voilà ma "question" qui est en fait une remarque :
    Bonjour, je suis dana hilliot, auteur compositeur interprète, et plusieurs de mes disques ont été publiés sur différents labels français. J'ai adopté les licences Creative Commons depuis 2001, je mets la totalité de mes musiques en ligne sur internet avec l'accord des labels qui publient mes enregistrements, et ce gratuitement. je fais partie d'une association qu défend depuis 7 ans ces licences de libre diffusion (dogmazic), et qui réunit des milliers d'artistes comme moi, certains moins connus, d'autres plus connus. Ce qui ne m'a pas empêché de vendre des disques, de faire des concerts, d'être chroniqué dans des magazines (les inrocks, magic! etc..).
    Donc :
    Je ne comprends pas le thème de ce débat.
    Je voulais juste témoigner en tous cas qu'il y avait une vie pour les musiciens en dehors de la Sacem, et que de notre point de vue, la question de la gratuité de la musique en ligne avait été réglée depuis bien longtemps.
    Bien à vous, et bon débat.
  • ce serait marrant quoique totalement inutile qu'un maximum de membres de dogmazic envoie leurs petites remarques dans ce chat..
    ça servira à rien mais ça les gonflera
    c'est déjà ça

    (faut pas rêver, c'est juste de l'autopromo de la part de la sacem pour dire qu'ils sont super cool etc.. que leur rôle est de défendre l'art et les artistes et la CUL-TURE française de mes deux poil au noeud, mais bon, si vous avez envie de vous défouler vous génez pas)
  • ce que tout ce salamalek soudain cache, c'est le mobil de la taxe...

    En gros, si j'interprète à peine ce discours soudain sympa : On va vous prendre 40 millions d'euros pour faire ce qu'on n'a jamais vraiment fait : aider les artistes :lol:
    Dans le genre holdup avec la classe, faut reconnaitre que c'est bien foutu :twisted:
  • Ma modeste contribution :

    Bonsoir,

    Je suis Mankind concept auteur compositeur interprête, non inscrit à la Sacem, diffusant ma musique sous licence créative commons.

    Je tiens à souligner que le mode de diffusion que j'ai choisi devient de plus en plus répandu. La question que vous posez "Musique gratuite : qui paie ?" ne semble pas perturber les nombreux artistes qui utilisent les Licences de Libre Diffusion.

    De grands noms de la musique tels Nine Inch Nails et Radiohead viennent d'annoncer leur rupture avec le système actuel.

    Les Licences de Libre Diffusion sont adaptées aux pratiques actuelles du partage de la musique.

    Les seuls acteurs perdant dans ce nouveau modèle sont les maisons de disque.
    Les artistes ont d'autres moyens d'êtres rémunérés , notamment en faisant des concerts.
    L'argument de la production et de la découverte de nouveaux talents par les maisons de disque est totalement faux. A l'heure actuelle beaucoup ont réussi sans les maisons de disque, à l'exemple des Artic Monkeys.

    Ne pensez vous pas que l'industrie musicale est presque morte car ses clients n'existent plus ?
    Beaucoup d'industries ont périclité car la technologie et les nouvelles pratiques sociales les ont rendu obsolètes.
    Pourquoi essaie t'on de sauver cette indutrie musicale alors qu'on sait qu'elle est appelée à disparaître ?
    Pourquoi la SACEM ne reconnait elle pas les licences de Creative commons que j'utilise ?
    Pourquoi la SACEM, n'accepte elle pas que ces adhérants autorisent le téléchargement gratuit de leurs oeuvres ?
    Que gagnerais-je à m'inscrire à la SACEM alors que je ferai certainement partie des 80% d'artistes qui ne touchent presque rien ?

    Cordialement,
  • bien vu mon cher mankind
    (et l'exemple de NIN et Radiohead oui, faut s'en servir)

    sinon mon cher Rico, ok, c'est de la com, mais ce serait donc précisément en vue de rendre la taxe sur la copie privée plus sympathique ? (en vue de l'augmenter encore ?)

    faut leur pourrir le truc de toutes façons
    ceux qui sont dispos vendredi après midi.. et qui ont du temps à perdre à écouter des connerires
    rendez vous sur le chat LES ECHOS SACEM:)
    (moi j'aurais surement piscine mais bon)
  • Moi, je bosse... dommage...
  • Allez... je vais y mettre le miens... enfin, je copie-colle les votre arrangés à ma souce !

    Et oui... c'est aussi ça les LLD ! :D
  • Non mais c'est pas vrai je rêve ils ont osé... ils me cherchent ou quoi ! :twisted:

    Vous savez ce que j'en pense de la taxe sur la copie privée et de la rémunération dite équitable...J'irais bien leur faire un petit laïus sur la spoliation qu'ils opèrent sur la masse des libristes.

    Pour rappel, la copie privée et le truc équitable sont des droits dits obligatoires (CPI) mais vous vous asseyez dessus parceque l'organisme chargé de les répartir aux auteurs compositeurs (la SACEM) ne vous accorde pas le droit de faire de la libre diffusion.

    D'où l'idée de spoliation....
  • Moi musicien, je touche rien, rien, rien, sur cette taxe, mieux : je ne fais (pratiquement) pas de copie privée d'oeuvre protégées. Donc je ne fait que payer pour que la Sacem puisse soutenir les grands festival marketoculturels, et filer du blé au top vendeurs de son catalogue, as usual.

    Tiens on m'as passé cette petite brochure sur le droit d'auteur édité par l'ECM de Poitiers (avec le soutien du ministère de la CulComm), simple et vulgarisant, c'est un bon document pour aborder brievement un peu tout les aspects du droit d'auteur. Tellement concis et clair, que ça révèle presque les abus du CPI (droits voisins, répartition, DRM,...) dans sa version actuelle.
    http://emf.eu.org/docs/da-cecoji/droitAuteurECMpoitiersCECOJI.pdf

    J'ajoute que sans être sous licence libre, sa diffusion "verbatim" sous forme électronique est libre (ils disent gratuite eux).

    dF
    ps : A priori pas dispo Vendredi, de toute façon je suis hyper critique vis à vis de ce genre de tchat, la plupart du temps inutile, et effectivement coup de comm genre "on vous cause !" sans aucun doute trusté par des pros "tuez-pas-les-artistes". Donc +1 Dana, juste pour foutre le dawa dans le truc.
  • Vous vous emballez un peu vite, non ?
    Parce que l'intitulé du débat n'est pas choquant en soi. Sauf si j'ai raté des choses.
    Savoir comment la SACEM doit se repositionner, au moins, elle se repositionne.
    Bon, cela, c'est valable avant 15H, mais j'imagine facilement le discours qu'on va nous servir qui ne montrera aucune rupture ou remise en question.
  • ben si j'ai bien compris il faut qu'il se repositionne principalement par rapport à la gratuité version UniversSale et SeuFeuReu non ?
    Donc rien, sauf bonne surprise, qui fera avançer notre zaffaire, pire on aura pas leur oreille.

    Le truc louche c'est la Sacem veux causer, alors qu'elle ne le fais jamais, même pas avec ses sociétaires, donc je vois mal, sinon redorage de blason, le but du procédé.
    Je ferais bien bookmaker sur ce coup, je prends les paris : des sociétaires de SPRD viennent dire qu'ils veulent plus du gateau universsale-online-gratos, la sacem qui les rassure en disant "on fait des deals, on vous protège, z'aller en avoir".

    (mais ma mauvaise foi concernant cette boite, je te l'accorde mr ersatz ne date pas d'hier ;) )

    dF
  • mr-ersatz écrit :
    Vous vous emballez un peu vite, non ?
    Parce que l'intitulé du débat n'est pas choquant en soi. Sauf si j'ai raté des choses.

    oui mais c'est la faute à Rico si on s'emballe (et pafff!!)
    :)

    moi j'aime bien ce côté, répondre systématiquement à côté de la plaque
    Tu vois c'est typiquement le genre de débat que je qualifie de "saturé"
    la question posée impliquant la réponse
    C'est récurrent dans la médiatisation des histoires de droits d'auteur
    on l'a très bien vu par exemple quand les débats sur les DADSVi se sont magiquement réduit à une seule question "êtes vous pour ou contre la licence globale"
    (comme si il était admis d'avance a prioiri qu'on doive payer.. Une fois cela admis, il reste à se demander combien et à qui payer.. c'est malin comme stratégie, et c'est vieux comme la rhétorique - relire Cicéron)

    m'enfin bon
    faut prendre tout ça avec humour je dis
    un désespoir lucide et ironique si possible


    j'avais écrit un texte formidable (mais inaperçu) où je considérais qu'au fond dans toutes ces gesticulations publiques des acteurs du marché de la musique et de l'art etc. il s'agissait surtout de se donner bonne conscience à taxer le consommateur de musiques. notamment à l'époque où le modèle de l'homo sarkozicus, c'est le bisnessman bronzé qui fait du jogging entre deux heures sup. Le risque étant que le pot aux roses soit dévoilé : les artistes, c'est une bande de drogués paresseux prenant avant tout du plaisir (l'horreur).. Donc : donner une image de sérieux : l'artiste soumis à un dur labeur et à une peine qui lui coûte etc.. donc devant être rémunéré etc etc
    le fameux "portrait de l'artiste en travailleur"
    à relire donc ce texte fabuleux :
    http://www.another-record.com/danahilliot/dana_writings/reformedelaculture.htm

    yepp
  • ça serait bien que quelqu'un récupère le texte du chat pour le poster ici ...
  • dana écrit:
    oui mais c'est la faute à Rico si on s'emballe (et pafff!!)

    Mais qu'est-ce qui te fait dire ça ? :lol:
  • j'imagine rico devant son ordi
    "bon ce forum il est trop calme.. qu'est-ce que je pourrais bien balancer comme info salace pour exciter les troupes ? ha !! un chat débile de la sacem et des Échos !! génial ! et hop ! tu vas voir que ça les exciter ça :)

    (c'est marrant on n'a pas vu passer djefouille..
    dommage il ne lit que son propre fil antisacem..
    humppffff


    putain qu'est-ce qu'on est perfide ce soir :)
  • dana écrit:
    les artistes, c'est une bande de drogués paresseux prenant avant tout du plaisir.

    j'aime bien cette phrase :twisted:
  • On est hors sujet ?
  • ou est-ce Madame Catherine KERR-VIGNALE qui est hors sujet ?
    ça me rappelle quand j'étais un petit étudiant à la faculté, le prof : "monsieur dada l'idiot (enfin on m'appelait pascomme ça à l'époque mais bon), vous prenez les choses d'une façon heu, si spéciale, qu'on a toujours l'impression que vous êtes Hors Sujet ou limite HS"
    ce à quoi j'ai répondu un jour : à moins que ce ne soit le sujet qui soit hors sujet (comme c'était un prof remarquablement intelligent, il avait accepté et sans doute mieux compris que moi ce que je voulais dire par là)
    Je dirais que c'est un peu notre lot à tous sur ce forum et dans cette petite communauté
    on est d'emblée "hors sujet" d'une certaine manière, parce qu'on vit le monde (de la musique) sous un jour légèrement différent, mais suffisament différent pour que les propositions qui font sens dans le discours dominant nous semblent pour le moins incongrues (voire insensées).
    c'est toute ma vie ça.. comment s'intégrer à un monde auquel au fond tu n'as jamais été préparé à adhérer pleinement et sans discussion. (comme disait houellebecq dans une poème : "j'aimerais adhérer.."
    comme si le formatage avait raté quelque part (bon je vois assez bien où ça a raté mais là on entre dans mes aventures psychanalytiques et on en causera pas ici :)
    bon avec l'âge, on s'y fait, et ça peut devenir marrant, je dis ça pour les plus jeunes d'entre nous qu souffrent de se sentir complètement largué..

    c'est pour ça que c'est important d'être plusieurs à être Hors sujet.. ça aide dans els moments difficiles..
  • octobre 2007 modifié
    VERSION CENSUREE (vilain le "exp" !)
    http://www.lesechos.fr/info/chats/300208935.htm

    VERSION NON CENSUREE
    Voilà ce qui a été dit de mon côté (en entier).

    Admirez la conclusion de madame :evil: :
    tonton Flingueur :
    Vous signez un accord avec DEEZER en échange celui-ci vous reverse un
    pourcentage via la PUB. 1) Les sites en Streaming payants comme la Fnac
    n’offre plus aucun Intérêt. 2)Deezer c’est très bien, seulement ce sont les
    Internautes qui mettent leurs Mp3 à dispositions, et il vous est impossible de
    dire si l’œuvre est un original, ou une œuvre qui a été téléchargé sur un
    réseau de partage puis mis sur DEEZER. Ce qui est amusant c’est que
    l’Internautes se retrouve dans l’illégalité dans un sens, mais en la mettant sur
    ce site celui-ci participe à la rémunération de vos auteurs. On a l’impression
    que la SACEM n’a pas de Cellule de Veille Axée sur les technologies pour
    preuve dans la Charte que vous avez signé celui-ci doit-être in copiable, Ce qui
    est faux ! Pourquoi vous n’intervenez pas ?

    exp:
    Sauf que rien n'empêche l'enregistrement du son qu'il écoute via sa carte son.
    (Ah, le vain mot "piratage")

    catherine_kerr_vignale:
    La SACEM cherche à adapter ses tarifs aux offres faites par les nouveaux
    services. La rémunération des auteurs via des recettes pub n'est pas un
    nouveau modèle pour nous. L'essentiel pour nous est de vérifier que l'objet du
    contrat DEEZER est bien respecté, ce qui est le cas jusqu'à ce jour.

    Grégoire:
    que pensez vous de l'amende de 220.000 dollars qui a été infligée à une
    internaute aux Etats-Unis? n'est pas un peu trop exagéré?

    exp:
    Est-ce la pub, le sauveur de la musique ??? (j'ai bien dit le mot musique)

    catherine_kerr_vignale:
    Nous n'avons pas choisi cette politique, comme vous avez pu le constater.

    Romain:
    Bonjour, Ne pensez-vous pas que si l'on offre gratuitement la musique sur
    internet, plus personne n'achètera la musique ? Est-ce la mort de l'offre légale
    et payante à terme ? Est-ce que le partage de revenus publicitaires suffira à
    combler cette perte ? Merci.

    exp:
    Je me permets de signaler que la musique gratuite et légalement
    téléchargeable (et sans pub) existe déjà sur des sites comme Dogmazic.net.
    C'est un faux problème pour qui connait les licences libres

    catherine_kerr_vignale:
    L'important pour nous est qu les oeuvres de nos auteurs soient aussi
    largement diffusées que possible pour autant qu'ils soient rémunérés. Le
    financement de l'offre, soit sous forme de paiement par le consommateur soit
    par la publicité coexistait déjà dans le monde traditionnel sans avoir porté
    atteinte à une équitable rémunération des auteurs. Nous espérons que ces
    deux modèles pourront continuer à coexisiter, mais nous n'avons
    malheureusement aucune maîtrise sur les modèles économiques.

    Franck:
    Bonjour, Neuf Cegetel propose à ses clients un accès illimité au catalogue
    musical d’Universal pour le téléchargement de musique. Pour accéder à
    l'ensemble du catalogue, il doit débourser 5 euros par mois en plus de son
    abonnement Internet (accès limité à un style de musique). La société Neuf
    Cegetel a-t-elle obtenu l'autorisation de la SACEM?

    catherine_kerr_vignale:
    Nous sommes en négociation avec les deux entités Neuf et Universal car les
    deux interviendront au contrat.

    Patricia:
    Combien rapporte un site web comme Deezer à la SACEM ? Pensez-vous que
    les 8% qu'ils reversent à la SACEM tous les mois suffiront à rémunérer
    l'ensemble des auteurs/compositeurs qu'ils diffusent gratuitement ?

    exp:
    Concernant la "rémunération équitable" comme vous le dites, je pense qu'il
    faudrait revoir la façon dont sont rémunérés les artistes, que ce soit en major ou
    avec la Sacem, car en s'y penchant un peu, on s'apperçoit que les
    pourcentages sont bien loins du compte...

    catherine_kerr_vignale:
    Au moins, les auteurs recevront une rémunération, ce qui n'est pas le cas pour
    le peer to peer.

    Grégoire:
    Bonjour, Christine Albanel vient de demander à Free de lutter plus "activement"
    contre le piratage... cette demande vous surprend elle? n'intervient elle pas
    trop tard?

    exp:
    Mais il est tout à fait possible que des artistes soient téléchargés massivement
    sur le Peer2Peer et puissent gagner de l'argent en faisant des concerts

    catherine_kerr_vignale:
    Nous nous associons à la position de Mme Albanel et nous souhaitons
    obtenir de Free des assurances quant au fait que les Internautes ne pourront
    télécharger sur leur nouveau service des oeuvres protégées sans que leurs
    Auteurs soient correctement rémunérés et que, à défaut, Free mettra en place
    rapidement les mesures appropriées.

    gerard:
    Les musiques peuvent s'écouter sur Internet en streaming comme le propose
    certaines sites de type Radio Blog CLub. Et c'est peut-être l'avenir avec des
    supports numériques qui se connectent à distance sur des sites d'écoute.
    Dans cette éventualité, ne pourrait-on pas rendre la musique gratuite, financé
    par la publicité comme le fait la radio en ce moment..... ?

    catherine_kerr_vignale:
    C'est cette voie que nous avons choisi de suivre avec le contrat signé fin août
    avec Deezer où les auteurs sont payés pour cette offre de streaming illimité
    sur les recettes publicitaires qui sont à ce jour les seuls revenus du service de
    diffusion de musique gratuite pour le consommateur.

    Mathieu:
    Plusieurs webradios ont dénoncé l'accord "ristourne" que vous avez mis en
    place il y a peu. Pensez-vous que c'est en faisant une sélection par l'argent
    que vous allez réussir à soutenir ce type de projets bénéfiques pour les
    artistes sous-exposés dans les médias formatés ?

    exp:
    Il a quelque chose de vraiment problèmatique aux sujet de tout ça : la
    musique, à la base, est faite pour être écoutée, et a toujours pu être
    enregistrée, que ce soit sur cassette, CD, ordi etc. Ou on l'accepte, ou on
    continue à le nier, avec les conséquences que cela va avoir sur monsieur tout
    le monde. Ce monde idéal, où chacun (même dans une même famille)
    possède son exemplaire perso de l'album de l'artiste, ne peut pas exister.

    catherine_kerr_vignale:
    A ce jour notre contrat webradios associatives ne contient aucune clause de
    ristourne. Dans ce contrat type nous avons simplement tenu compte des
    budgets et du nombre de canaux pour, non pas fixer la rémunération
    proportionnelle des auteurs, mais les minima qui varient en effe entre 60 et
    12€

    gregoire:
    peut on vraiment attendre des résultats concrets de la mission Olivennes?

    catherine_kerr_vignale:
    Si tout le monde se met autour de la même table pour aborder ces questions
    difficiles dans une même volonté d'avancer pour que soit enfin effectivement
    protégée la création en France, nous ne pouvons qu'espérer que des
    orientations concrêtes seront fixées. En tout cas, la SACEM participe à la
    Commission Olivennes dans cet état d'esprit.

    tat:
    Depuis plusieurs décennies, la pub à toujours été un facteur de rémunération
    pour les grands média. Pour la musique... cela semble être aussi une
    évidence, (ex: deezer), pourquoi ce concept n'est pas généralisé voir même
    proposé en toute simplicité par la Sacem ? une licence globale semble
    inévitable à terme ?

    exp:
    Ainsi, la pub devient le schéma inévitable pour ce qui est culturel... A quand les
    morceaux entrecoupés de spots toutes les 30 secondes ? (On y viendra si on
    applique cette logique jusqu'au bout)

    catherine_kerr_vignale:
    La rémunération proportionnelle des auteurs basée sur les recettes
    publicitaires reste proportionnelle à la réelle exploitation des oeuvres et en
    obtenant de celui qui diffuse avec autant de précision que possible la liste des
    oeuvres exploitées. C'est donc tout le contraire de la licence globale, telle
    qu'elle avait été envisagée fin 2005. _ En permettant l'accès à plusieurs
    millions d'oeuvres musicales en un seul contrat et contre un même taux de
    rémunération pour toutes les oeuvres sans qu'il soit tenu compte de leur
    popularité ni de leur ancienneté, nous parait la formule la plus simple.

    leto_2:
    Quelle est la position de la Sacem sur la légalité de faire une copie à usage
    privé de la musique diffusée par Deezer ?

    catherine_kerr_vignale:
    Le contrat passé entre Deezer et la SACEM permet à l'internaute d'écouter en
    illimité des oeuvres musicales. Si l'on peut enregistrer Deezer, comme on le
    fait déjà de la radio, cela sera fait sur des supports vierges, sur lesquels la
    rémunération pour copie privée sera perçue pour le compte, non seulement
    des auteurs mais des producteurs et des artistes interprètes, comme ceci est
    fixé par l'ensemble des décisions adoptées dans le cadre de la commission
    d'Albis.

    madsurfer1313:
    Que pensez-vous de l'initiative du groupe Radiohead, qui non seulement
    court-circuite les réseaux traditionnels de distribution de musique (puisqu'ils
    l'assurent eux-mêmes) mais surtout laisse les acheteurs (et donc les
    consommateurs) libres de payer ce qu'ils pensent être juste pour ce qu'ils ont
    ? N'est-ce pas là une tendance qui va aller crescendo et qui va dans le sens
    des artistes (mieux rémunérés car chaque centime payé leur revient à
    presque 100%, contrairement aux plateformes légales) et des
    consommateurs (fichiers non protégés, prix corrects, instantanéïté)...

    exp:
    Alors parlons justement de cette taxe sur les suports vierges. Qu'avez-vous à
    dire aux artistes qui diffusent leurs oeuvres sous licences libres et qui ne
    devraient en aucun cas la payer (comme d'ailleurs n'importe qui qui stockerait
    des documents privés) ?

    catherine_kerr_vignale:
    Cette initiative nous préoccupe car à terme cela pourrait conduire les auteurs
    compositeurs qui ne sont pas toujours leurs propres interprètes à ne pas
    protéger suffisamment l'exploitation de leurs oeuvres alors que un auteur ne
    peut vivre que s'il est certain de pouvoir être payé pour toutes les formes
    d'exploitation de ses oeuvres. Sera-t-il à même, tout seul, sans l'intervention
    de sa société de gestion collective de se faire respecter et payer par les
    milliers de ceux qui voudront exploiter ses oeuvres.

    drm:
    la signature de madonna chez un tourneur de concert n'est-elle pas la
    confirmation du changement d'époque que refusent les majors, idem la
    démarche de manu chao qui est devenu indépendant?

    catherine_kerr_vignale:
    Manifestement les rapports entre les maisons de disques et les artistes
    évoluent !

    martingale:
    Votre réponse à la question de Leto_2 laisse à penser que les actes de
    reproduction effectués à partir d'un flux sont donc bien couverts par l'exception
    de l'article L. 122-5 2° CPI (copie privée). Il n'existe donc pas de préjudice
    injustifié au sens du test en trois étapes si une rémunération est perçue pour
    la copie privée ?

    exp:
    Et si la vraie indépendance n'était pas plutôt de ne pas avoir besoin
    d'intermédiaires qui imposent leur règles et ne respectent pas la volonté de
    l'artiste la plupart du temps ?

    leto_2:
    Pour faire suite à votre réponse à ma question et pour être sûr de l'avoir bien
    comprise, cela signifie donc que faire une copie privée d'un morceau diffusé
    par Deezer est légal ?

    catherine_kerr_vignale:
    Je ne savais pas que l'article L 122-5 2° du CPI était si bien connu du grand
    public !

    Réponse à Leto_2 : pour autant que la copie soit faite dans le respect des
    dispositions prévue dans la loi et que la rémunération pour copie privée ait
    bien été perçue.

    manu57:
    Quel montant la SACEM a-t-elle touché grâce à la taxe sur les médias (cd
    vierges, dvd vierges, disques durs, clés usb...) ? Comment cet argent est-il
    redistribué ?

    exp:
    Cela devient magiquement légal lorsqu'il est question de pubs tout autour
    bien entendu...

    catherine_kerr_vignale:
    Il ne s'agit pas d'une taxe qui irait dans les caisses de l'Etat, mais d'une
    rémunération versée aux auteurs, producteurs et artistes interprètes en raison
    de l'utilisation de leurs oeuvres ou prestations. Les taux figurent sur notre
    portail d'information, c'est par exemple 1€ pour un DVD vierges à partager
    entre tous les ayants droit. Les clés de répartition sont prévues par la loi : 1/3
    pour les auteurs, 1/3 pour les artistes interprètes, 1/3 pour les producteurs
    pour un DVD vierge. Ensuite chaque collège (artistes, producteurs, auteurs)
    répartit en fonction des résultats de sondages obtenus auprès d'instituts
    spécialisés.

    Olivier:
    Créateur de musique, je paye une taxe sur chacun des CD que je grave avec
    mes propres créations dessus. Cette taxe revient à des artistes comme
    Céline Dion et autres comparses. Je ne comprends pas pourquoi mon oeuvre
    serait taxée pour ces artistes que je n'écoute nullement. De ce fait n'est-ce pas
    mon droit de "récupérer" cette taxe injustement perçue en piratant l'oeuvre de
    mes pairs ? PS: ma musique est quant à elle libre d'accès et copiable
    librement.

    catherine_kerr_vignale:
    Cette rémunération (qui n'est pas une taxe) ne revient aux artistes interprêtes,
    aux auteurs et aux producteurs que en fonction de la réalité des usages. Une
    artiste comme Céline Dion est certainement proportionnellement moins
    copiée que d'autres puisque très largement diffusée. Si vous avez choisi à titre
    personnel de ne pas chercher à vous préoccuper de la protection de vos
    oeuvres, c'est votre choix, mais pas notre recommandation. Cela ne vous
    autorise en rien me semble-t-il à "pirater" les oeuvres des auteurs ou des
    artistes interprètes qui n'ont pas fait le même choix que vous. "La liberté de
    l'un s'arrête où commence celle de l'autre ?"

    Stan Trinity:
    Bonjour, On nous impose des DRM contraignantes sur les fichiers
    numériques (interdiction de le mettre sur un baladeur, copier trois le morceau
    etc.) et d'un autre côté on nous taxe sur les support de stockage. Je conçois
    que les taxes ont du sens pour les supports physiques. Mais plus avec
    l'arrivée des DRM. Garderons-nous toujours ces taxes ou les
    supprimerons-nous lorsque les supports physiques deviendront marginaux ?
    J'en doute beaucoup.

    catherine_kerr_vignale:
    Pourquoi parler de taxe toujours et toujours ... Il s'agit de la rémunération des
    auteurs, des interprètes qui font la musique que vous aimez et qui la font vivre !
    La SACEM a toujours préconisé l'interopérabilité afin de ne pas mettre
    d'obstacle à la diffusion la plus large possible des oeuvres des auteurs qu'elle
    représente. Le seul "salaire" d'un auteur membre de la SACEM est ce qu'elle
    lui verse et on rappelle qu'il n'a ni cachet, ni chômage ... Nous nous battons
    par ailleurs pour que la rémunération pour copie privée soit maintenue aussi
    longtemps que des supports vierges seront vendus, et n'oublions pas qu'un
    quart des sommes reçues de la copie privée servent à financer aujourd'hui les
    festivals, les jeunes talents qui seront les artistes que nous applaudirons
    demain.

    leviathan:
    Etudiez vous la possibilité d'autoriser les membres de la SACEM à publier
    leurs oeuvres sous des licences de types Creative Commons ou encore Art
    Libre?

    catherine_kerr_vignale:
    Nous voyons beaucoup de dangers dans les licences creative commons qui
    sont loin de régler tous les problèmes. Néanmoins, nous comprenons que
    certains jeunes auteurs/compositeurs cherchent des moyens de se faire
    mieux connaître en rendant largement accessibles leurs oeuvres. C'est pour
    cette raison que nous avons mis en place depuis deux ans environ le principe
    de laisser nos membres mettre leurs oeuvres à disposition gratuitement sur
    Internet dans la limite qu'ils n'en fassent pas commerce.

    Hésitez pas a poster vos messages ici, si vous avez aussi été censurés hé hé :twisted:

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