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Débat sur l'utilisation gratuite de MLD dans un context de $

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Réponses

  • ouaip faudrait se trouver un nom d'action pour signer nos commandos...
  • Je me trouve moi plutôt dans la case 2, c'est à dire que je compte me servir du droit moral comme dernier rempart.
    Et je suis vraiment, mais vraiment pas d'accord avec ta vision des choses incaudavenenum

    Etant sous LAL, qu'aurais-je a voir avec un collectif censé dicter une ethique. Si Neslté (dont je n'achète plus les produits, et je peux dire que c'est pas pratique quand tu fais les courses) utilise ma musique pour faire une pub, cite mon nom et site, et met sa pub sous LAL, je n'aurais RIEN a lui reprocher.
    Je rappelle que le droit moral c'est bien sur le papier mais c'est pas facile à utiliser. Zep le créateur de Titeuf a beaucoup fais de procès pour pas qu'on utilise son perso dans n'importe quel situation. J'ai pas l'intention de faire un procès a Nestlé, je suis pas fou.
  • Etant sous LAL, qu'aurais-je a voir avec un collectif censé dicter une ethique. Si Neslté (dont je n'achète plus les produits, et je peux dire que c'est pas pratique quand tu fais les courses) utilise ma musique pour faire une pub, cite mon nom et site, et met sa pub sous LAL, je n'aurais RIEN a lui reprocher.

    effectivement
    tu ne pourras rien leur reprocher
    c'est une vision des choses hein
    c'est précisément pour éviter de me retrouver dans ce cas de figure que j'utilise la clause NC
    c'est là où je trouve que la LAL, dans la cas de figure que tu décris, aurait fait horreur aux inventeurs des droits d'auteur - une vraie hérésie : les mecs se sont battus pour qu'n reconnaisse leur droit, contre l'exploitation des "libraires" comme on disait à l'époque de Diderot.. C'est pour ça que la LAL en mon sens s'inscrit dans une toute autre perspective que le droit d'auteur classique, alors qu'à mon sesn les licences CC NC non.
    Mais on est tout à fait en droit de rejeter la tradition et des revendications qui datent de plus de deux siècles. Ça m'arrive fréquemment, mais pas dans le domaine des droits d'auteur.


    sinon
    "interdiction sauf si dérogation de l'auteur",
    oui pourquoi pas
    en fait
    je n'ai jamais vécu de conflit dans l'utilisation commerciale de ma musique ou de celle des gens avec qui j'ai travaillé, tout s'est passé en bonne harmonie, donc l'idée de consentement me paraît plus pertinente jusqu'à présent. Mais peut-être un jour je serais amené à penser les choses ainsi.
    j'aime bien le mot de consentement (sur lequel j'avais insisté dans la "disséminationde la musique", parce qu'il reprend un mot de l'article 122.5 du CPI. J'avais décrit les licences libres comme profitant de ce petit mot là pour s'introduire subrepticement dans la foulée du CPI.. En disant "interdiction sauf dérogation" on reste dans la lettre de l'article 122.5 en ce qu'il a de "castrateur" si je puis dire.
    Je ne crois pas que ce soit une question purement rhétorique. Je ne déroge pas à l'interdiction a priori d'épouser ma compagne, je consens à la prendre pour épouse :)
  • woa! ça fonce ce thread! :D

    bon, je ne comprends pas bien ces histoires de dicter une éthique ou de décider pour 1900 groupes ou qu'il faut dégager une vision commune ou de titiller le bourgeois ou etc. ou même de faire des actions coup de poing etc... moi, je voulais uniquement parler du cas hyper précis de l'auteur en gestion individuelle et en licence de diffusiion libre confronté à une entreprise qui vient à la pêche au gratuit... un auteur qui n'a aucune expérience, aucune référence, aucun soutien etc... il sait juste qu'il doit "négocier"... et il est drôlement bien avancé. Or, avec le succès des LLD, petit à petit, de plus en plus d'entreprises vont venir à la pêche.
    Bien sûr, tout peut se négocier au cas par cas, en fonction de contextes particuliers, mais bon, c'est alors une négociation entre :
    — d'une part un musicien isolé gérant ses petits intérêts individuellement et s'appuyant sur des clauses juridiques auxquelles il ne reconnaît lui-même guère de valeur,
    — d'autre part les représentants d'intérêts économiques qui, eux, ont plutôt tendance à être organisés, et qui n'ont nulle vocation à la philanthropie.
    Pensez-vous une seule seconde que l'artiste soit ici en position de force ?
    le propos alors, c'est bien de traiter avec ces entreprises. Entreprises qui n'ont rien à faire des licences libres, comme elles n'ont rien à faire de la sacem et rien à faire du droit d'auteur. Elles veulent juste utiliser de la musique, pour servir leurs objectifs commerciaux. Ce n'est pas un reproche, c'est un fait. La position concerne donc l'auteur (en général) face au commerce.

    heureusement la loi a déjà établi des choses : toute exploitation implique rémunération proportionnelle. l'entreprise qui veut utiliser de la musique doit donc obéir à cette loi. Si elle utilise de la musique du répertoire de la sacem, elle doit se conformer aux tarifs sacem... Qui est le tarif appliqué la plupart du temps en France, statistiquement en tout cas. En somme, ça représente le "prix du marché"... il y a toujours un prix du marché, je veux dire que ce soit défini par la loi (smic) ou par l'usage : j'y ai toujours été confronté, que ce soit dans la traduction, le scénar, le graphisme....ben tiens, justement, une fois j'ai fait un personnage type. c'était un gros contrat insitutionnel, je ne pouvais donc pas sortir un chiffre inventé. heureusement que le sng, le syndicat national des graphsites, avait sorti il y a des années un fascicule qui donne les tarifs en usage chez les graphistes indépendants...

    après, libre à chacun de demander moins pour avoir le job, ou de demander bien plus du fait de sa notoriété etc. et libre à lui aussi de donner gratos. etc.
    par contre, ce qui importe(rait), c'est qu'il y ait un prix de référence.

    pour le cas qui nous concerne (levée de la clause nc pour une utilisation commerciale) :
    1. le prix du marché, qu'on le veuille ou non, c'est un état de fait, est aujourd'hui donné par la sacem
    2. dans le "libre", la seule règle qui est établie aujourd'hui, c'est : "chacun sa merde".

    mon propos consistait donc à interroger l'intérêt (ou non !) qu'il y a à ne plus se contenter de ce "chacun sa merde"... et de se positionner par rapport aux entreprises qui veulent utiliser de la musique gratos. Et il ne s'agit évidemment pas de décider pour les autres, ou de dire ce qui est bien ou mal, rien à voir avec tout ça !...

    il s'agirait plutôt de dire : "nous, on n'en veut plus de ce 'chacun sa merde'... alors on a décidé que si on doit monnayer une utilisation commmerciale, on demandera tant... voilà, pour cette question très précise, notre position est celle-ci et on le crie haut et fort et quiconque pense pareil peut venir se rallier à notre étendard"... tout ça pour créer un précédent et mettre en place un point de référence très concret... ce qui est "mieux" que le très abstrait "chacun sa merde"... Après ça peut faire effet boule de neige ou pas, peu importe. en attendant, le fait est qu'avec le règne actuel du "chacun sa merde", on est en plein dans :
    Bien sûr, tout peut se négocier au cas par cas, en fonction de contextes particuliers, mais bon, c'est alors une négociation entre :
    — d'une part un musicien isolé gérant ses petits intérêts individuellement et s'appuyant sur des clauses juridiques auxquelles il ne reconnaît lui-même guère de valeur,
    — d'autre part les représentants d'intérêts économiques qui, eux, ont plutôt tendance à être organisés, et qui n'ont nulle vocation à la philanthropie.
    Pensez-vous une seule seconde que l'artiste soit ici en position de force ?

    Bon.

    et donc si on demande "tant"... combien exactement ?

    Alors par exemple :

    A. on met en place un tableau qui reprend les tarifs par type d'utilisation de la sacem, moins 17 ou 20% (autrement dit les frais de gestion collective que prend la sacem)... L'auteur en gestion individuelle peut dire à l'entrepreneur : "eh ben non m'sieur, le libre, ce n'est pas gratuit... mais tu vois, tant mieux pour toi, ça reste 20% moins cher que si tu utilisais de la musique sacem !"...

    Tout auteur en gestion individuelle confronté à une demande d'utilisation commerciale doit savoir que c'est normal de demander une rémunération proportionnelle. Après, libre à lui de ne pas demander de rémunération, ou de demander beaucoup moins ou de demander beaucoup plus !!... et il y aura toujours des entrepreneurs qui chercheront des musiques utilisables à titre gracieux et des artistes qui seront ravis qu'on utilise leur musique pour plus de visibilité ou pour autre chose etc etc. peu importe. chacun est libre.

    car on parle bien de gestion individuelle... et un musicien partisan du libre pourrait très bien décider (tout en continuant à diffuser librement en nc) de tenter de se lancer dans la commercialisation de musiques pour arrondir ses fins de mois : dans le genre prestation de service de musique d'entreprise etc... y'en a bien de la sacem qui le font, c'est même le coeur de métier de certains, alors pourquoi pas en gestion individuelle?... (et puis c'est le moment en plus ! le bouclier chirac des micro entreprises se met en place en 2008 !)... et il vendrait ses service avec un discours,genre : "je vous fais du son top qualité, meilleur service bla bla bla, et en plus vous n'avez pas à traiter avec la sacem, vous traitez directement avec moi et ça vous coûte 20% moins cher" etc....

    Alors il y a la dimension politique qui est intéressante. second exemple :

    B. cette fois, le tableau reprend TELS QUELS les tarifs de la sacem. Ce serait alors affirmer aux entreprises : "en france, pour utiliser de la musique, qu'elle soit libre ou qu'elle soit sacem, il faut payer au prix du marché... face au commerce, pas de différence entre auteur libre et auteur sacem" ... Et là, pas de dumping et ce n'est plus le même positionnement : le libre ne lèche plus les bottes des boîtes (s'il vous plaît, prenez-moi je ne suis pas cher !))... Et surtout ça signifie aussi que l'auteur libre touche 20% DE PLUS que l'auteur sacem !... la gestion individuelle est donc valorisée (en terme de €€€) par rapport à la gestion collective...

    cequi ne veut pas dire que les entreprises vont effectivement payer et que c'est le nouvel eldorado etc, non, je ne parle pas de ça... je parle de "positionnement"... et puis bon, ce ne sont que 2 exemples (incomplets du reste) émanant de la réflexion d'une seule personne (qui a un avis syncrétique sur la question : je suis en effet pour la gestion collective et pour la gestion individuelle et les licences libres, je suis pour le droit d'auteur, je suis pour la liberté/responsabilité de l'auteur a décider de l'utilisation qui est faite de ses oeuvres (ce qui ne concerne pas seulement la réserve sur l'utilisation commerciale (NC), mais aussi religieuse ou politique etc... des clauses qui n'existent pas dans les licences existantes (CC BY ND NC NR NP !! :D )... bon mais c'est un tout autre débat !...)...

    mais, donc, je voulais attirer l'attention sur l'intérêt qu'il y a à mener une réflexion de ce type pour mettre en place un positionnement plus digne de "l'esprit du libre" que le : "chacun sa merde". :) ...et ce, avant que le "j'arrive et je me sers" ne devienne la norme pour l'entreprise qui vient à la pêche au "gratos"... faut prévenir avant de s'apercevoir qu'on ne pourra pas guérir !...

    après, dans la pratique, libre à chacun de négocier (exemple personnel : une troupe de théâtre amateur voulait utiliser dans leur pièce un morceau sous cc by nc nd d'un artiste after infinity... c'était pour tant de représentations, de telle date à telle date. et ils faisaient payer l'entrée. j'ai appelé l'artiste, il a donné son accord. j'ai demandé à la troupe 1% sur les bénéfices... sorte d'euro symbolique de la rémunération proportionnelle, histoire de faire valoir le droit d'auteur :) bon, la fin de l'histoire est je crois qu'ils ont été déficitaire. :D ), libre à chacun de ne jamais lever la clause nc, libre à chacun de ne jamais mélanger business et musique, libre à chacun de donner gratos sa musique aux entreprises etc etc !... et de leur côté, libres aux entreprises de payer ou pas... ou peu... etc.

    mais la prochaine fois qu'une entreprise (avec ou sans scrupules) vient chercher de la musique "gratos" pour une utilsiation commerciale, tel musicien (qui serait OK pour cette utilisation commerciale donnée à condition qu'il y ait rémunération) pourra se dire : "ah mais y'a ce tableau dans la FAQ avec des chiffres précis "... il pourra donc faire une réponse simple et claire : "ok, cool, pas de problème pour tu utilises mon morceau, mais tu dois citer la licence etc etc, et puis aussi tu dois me payer proportionnellement, et ce sera tant... regarde notre tableau".

    Et APRÈS on peut négocier s'il le faut ! (et là c'est possible, vu qu'enfin il y a un chiffre de référence !)
    Pensez-vous une seule seconde que l'artiste soit ici en position de force ?
    cette fois, oui.

    8)
  • quelques remarques Taro :
    heureusement la loi a déjà établi des choses : toute exploitation implique rémunération proportionnelle. l'entreprise qui veut utiliser de la musique doit donc obéir à cette loi.

    peux-tu monter un article de loi qui dit ceci (le code du commerce ? ) qu'est-ce que l'exploitation ? la rémunération ? qu'est-ce qu'une entreprise ? qu'est-ce que "utiliser de la musique" ?

    En somme, ça représente le "prix du marché"... il y a toujours un prix du marché, je veux dire que ce soit défini par la loi (smic) ou par l'usage : j'y ai toujours été confronté, que ce soit dans la traduction, le scénar, le graphisme....

    es-tu sûr qu'il existe un tel "prix du marché", même "d'usage", dans la musique (hors sacem ) ??
    pour le cas qui nous concerne (levée de la clause nc pour une utilisation commerciale) :
    1. le prix du marché, qu'on le veuille ou non, c'est un état de fait, est aujourd'hui donné par la sacem
    2. dans le "libre", la seule règle qui est établie aujourd'hui, c'est : "chacun sa merde".

    humm
    la sacem fixe un tarif pour l'exploitation et la diffusion des oeuvres de son catalogue
    mais : pour tout ce qui touche aux autres contrats et transactiosn financières (par exemple entre un auteur et une boîte de pub, entre un label et un auteur, voire une major et un auteur, les choses sont immensément variables : selon que tu t'appeles johnny hallyday ou dana hilliot.
    tu fais remarquer qu'effectivement, on peut négocier selon sa notoriété etc.
    c'est notamment vrai pour tout ce qui est contrat commerciaux, et signature sur un label
    mais dans ce cas là, POUR LA MUSIQUE, il n'existe aucun syndicat ou quoi que ce soit, pas plus pour les gens du libre ou les gens qui signent sur des majors
    le tarif de récupération des droits d'auteur ok,il est fixé par la sacem, mais tout ce qui est royalties, droits d'exploitation, c'est comme tu le dis "à chacun sa merde" pour tout le monde : il n'y pas de convention collective etc.



    pour la suite, je crois que tu confonds deux choses :
    les sommes que demande la sacem au titre des droits d'auteur, et
    ce qu'on pourrait appeler plus globalement les "royalties", c'est-à-dire les sommes allouées dans le cadre d'un contrat commercial
    les secondes sont soumises à la concurrence, au libre marché, pas les premières (enfin, elles sont censées être réparties de manière automatique entre les ayants droits, sans qu'il y ait négociation)

    à titre personnel je suis évidemment tout à fait opposé à l'établissement d'une grille tarifaire unique pour les contrats commerciaux, sauf à la limite, comme tu le dis, à titre d'informations pour les newbies.
    Sinon, je pense à deux exemples tout de même courant :
    ma chérie vient de faire plusieurs concerts. Concert a) : elle a été payée 5 euros (sic), bon c'était à côté de chez elle, des potes, bref.. admettons concert b) : dans un centre d'art contemporain à Castellon (Espagne) : on lui a payé l'avion AR, l'hotel 4 étoiles et 200 euros de frais.
    autre exemple : tu signes sur un label qui manifestement n'a pas de thunes,, mais ça fait plaisir aussi bien à l'auteur qu'au label. Tu ne touches rien (enfin : le label va bosser pour toi, ce qui est quand même déjà beaucoup). Puis un autre label se pointe, plus costaud, et te propose 10 000 euros pour la sortie du prochain album. (c'est un cas vécu)
    bon
    quel est le prix qu'on devrait établir comme prix moyen (même à titre d'information ?)
    pour le concert 200 + 5 / 2 = 102, 5 euros ??
    et le label 5000 euros ??
    je vois vraiment pas comment établir ne serait-ce qu'un début de consensus à ce niveau.
    pareil évidemment dans le cas des entreprises : entre Nestlé et l'épicier du coin..

    enfin bon
    cela dit, je suis sur le fond d'accord avec toi hein..
  • BEST!

    POST!

    EVER!!!

    Je suis tout à fait partant pour participer à un truc du genre, parce que le "chacun sa merde", ça me saoule autant que toi. Bon, evidement je suis pas comptable ni juriste, et je sais pas trop ce que je pourrais apporter au moulin mais ce que tu suggère ici me parait être LA question (THE question, dirais-je même) du moment.

    Tu as commencé à calculer un truc ? Ouvert un espace de reflexion quelque part ?
  • décembre 2007 modifié
    @ taro :

    Je ne pense pas que nos points de vue respectifs soient inconciliables. Je peux tiquer un peu sur le côté "comptes d'apothicaire" et sur le fait de dire : "venez les gars, on est 20% moins cher que la SACEM", mais dans le fond, je partage ton point de vue, notamment sur le "chacun sa merde". Quand tu parles d'établir un référentiel de tarifs, tu sous-entends qu'un certain nombre de musiciens sous LLD pourraient s'y conformer et adopter une ligne de conduite commune afin d'être plus forts dans d'éventuelles négociations. Tu critiques donc autant que moi les comportements hyper-individualistes et propose des moyens d'action collectifs. Je suis sûr que certains te diront que c'est encore trop normatif et que tu leurs dictes une éthique ou une règle de conduite.
    C'est pourquoi j'en suis arrivé de mon côté à penser qu'en attendant de pouvoir concrètement constituer une masse de musiciens acceptant de se reconnaître des intérêts communs et d'adopter des stratégies collectives pour les défendre (on risque d'attendre longtemps), il est d'ores et déjà possible d'agir, même en minorité active, contre ce qui nuit à ces intérêts.

    @ Archdude :
    Tu es libre de ne pas te sentir concerné par "un collectif censé dicter une éthique" (je n'ai pas parlé de "dicter" quoi que ce soit, d'ailleurs, mais de favoriser une prise de conscience, sans obligation de résultat, au demeurant) et tu es libre bien évidemment de diffuser sous LAL et de laisser Nestlé utiliser ta musique sans te rétribuer. Tu admettras dans ce cas que je suis libre aussi (avec d'autres si le coeur vous en dit), sans rien t'interdire à toi, de déployer mes faibles moyens pour tenter de dissuader Nestlé d'agir ainsi. Bon Nestlé, c'est du lourd, tout de même, on peut commencer par de plus petits poissons. L'idée, c'est que les entreprises, à la longue, finissent par se dire : "si on continue à entuber les musiciens, on va avoir les emmerdeurs (j'ai pas trouvé de nom pour le commando) sur le dos. Toi, effectivement, personne ne t'impose rien, et tu n'es pas tenu d'adhérer au "soviet". En revanche, je fais le pari que quelques actions réussies amèneraient à quelques prises de conscience.
  • ha oui quand même
    je rappelle quand même l'existence des tarifs magnatunes, longuement éprouvés par la pratique (ça date d'au moins dix ans magnatunes, c'est des grands pères au rythme où vont les choses)
    j'en avais causé dans un autre post mais ça avait pas l'air d'être pertinent

    après
    je n'en reste pas moins plus que sceptique 1° sur la "philosophie" implicite d'une telle grille tarifaire, même informelle 2° sur la possibilité même de bâtir une telle grille : quand je lis les tarifs magnatunes, ça me laisse souvent songeur.. enfin j'ai donné deux exemples dans mon dernier post..
    et pourquoi : "à chacun sa merde" ? pourquoi pas : "à chacun sa capacité de négociation", sa vision des choses ? Et : la réalité est intensément complexe et présente des milliers de cas qu'on ne saurait réduire dans une grille (ça ça me tient à coeur de manière générale).
    enfin bon
    une grille, si vous y tenez, après tout, mais faudra expliquer soigneusement quelles en sont ses limites..

    par exemple pour oxbow et release.. vous demanderiez combien ?
    10 euros ? 100 euros ? 1000 euros ?
    et sur quelle durée ? et pour quel usage exactement ? dans quelle extension (voir le détail des facteurs pris en compte par magntunes)

    tiens je refais un test avec la machine à licence de magnatunes
    pour un morceau d'antiguru, illustrant une vidéo, disposnible sur un site web disposant disons d'un budget de 10 000 dollars (ça doit être le prix du site d'oxbow j'imagine)


    Project type: CDROM / Video / DVD
    Artist: AntiGuru
    Album: Fall Submissions
    Song name: 01-Blue Line-AntiGuru
    Distribution: public
    Music length: entire song
    Theme song: used as theme song
    Max budget: $10,000
    Price: $343

    bon
  • Et bien, et c'est un des points importants que soulevait taro, une grille ne pourrait evidement être que facultative, une sorte de baromètre, libre à chacun de demander plus ou moins selon ses envies, ses besoins, le travail fournis, le matos à acheter, la "concurrence" sur le même projet, etc etc

    Mais au moins ça permettrait d'avoir une base de reflexion, quand un mec comme Realaze (c'est un exemple d'actualité) s'adresse à... mettons, Oxbow (au hasard complet), il sait à peu près ce que vaut ce genre de prestation, Oxbow le sait aussi, et ensuite, ben c'est négociations, suppliques, engueulades et tout le tralala, mais au moins on sait à peu près où on va, et personne n'est vraiment surpris. Parce que pour l'instant c'est plutôt "roooh ! le mec on lui diffuse sa musique et en plus il vaut des sousous ???" et la majorité des artistes n'osent même pas répliquer (déjà faut dire que parler d'argent dans la musique libre c'est quand même un peu tabou) parce que personne ne sait vraiment combien demander... Là j'ai des contacts pour des habillages sonores de courts commerciaux, par exemple, le mec veut me payer, et j'ai absolument aucune idée de combien lui demander sans passer pour un escroc...
  • dana écrit:
    Project type: CDROM / Video / DVD
    Artist: AntiGuru
    Album: Fall Submissions
    Song name: 01-Blue Line-AntiGuru
    Distribution: public
    Music length: entire song
    Theme song: used as theme song
    Max budget: $10,000
    Price: $343

    bon

    soit 234 € au taux du jour ... soyons précis ! c'est important !
    hein ? ... ok ok je sors :arrow:
  • Realaze écrit:
    j'ai absolument aucune idée de combien lui demander sans passer pour un escroc...
    Tu peux demander ce que tu veux, ce n'est pas une question d'escroquerie. Le client (il s'agit bien de cela ?) ou commanditaire (ouaarf !) n'est pas obligé de t'acheter la musique. En plus si c'est Oxbow, il sait le prix de ces choses...
    L'escrocs c'est plutôt celui qui te paie en monnaie de singe, la visibilité !
  • Oxquoi ? Connais pas, je parlais d'autre chose, en vrai en plus. Et là c'est de la petite boite indépendante qui fait des petits films (mais bien sympas pour ce que j'en ai vu).

    Mais le plus simple en fait, ce serait de demander à des gens qui l'ont fait ce qu'ils ont demandé et dans quel cadre (mais seront-ils d'accord pour le dire ?). Et ensuite de faire une toute bête moyenne. Et quel meilleur endroit pour le faire qu'un forum regroupant des musiciens libres ?

    Au hasard, on peut commencer par toi ? Ou d'autres s'ils sont d'accord. moi perso je le dirais sans problème, mais j'ai zéro expérience dans ce domaine...
  • Je t'aurais répondu mais je n'ai malheureusement pas cette expérience non plus...
    Ma musique n'engage pas ce type de demande...
    Mais supposons...
    Si l'on me demandais ce genre de travail, je me le ferais rémunérer en fonction du temps que j'estime devoir passer au regard de la demande.
    Reste à déterminer le taux horaire... Minimum le smic, c'est syndical !
  • Et là c'est de la petite boite indépendante qui fait des petits films (mais bien sympas pour ce que j'en ai vu).

    dans ce cas, tu leur demandes combien ils ont prévu de mettre de sous dans la musique
    ce n'est pas la même chose s'ils te demandent de composer une musique originale ou s'ils se contentent de puiser dans ton repértoire déjà diffusé
    essaie sinon de connaître leur chiffre d'affaire, il y a des sites pour ça (si c'est une boîte, pas une asso), combien il ya de salariés, s'il y en a, quels sont leurs médias de diffusion
    ça te donnera une idée des moyens qu'ils possèdent
    le budget du film si tu peux le connaitre, ça t'aidera, faut leur demander franchement

    je connais des boite de prod vidéo dont l'activité rémunératrice, c'est de faire des films internes aux entreprises (le truc ignoble, style, on est les meilleurs pour ressouder les salariés, pour que les dirigeants s'autocongratulent) et qui, à côté, font des supers clips vidéos pour les groupes indie pour pas un rond.. ou des projets expérimentaux pour leur plaisir à eux et pour l'art.
  • c'est vrai que la rémunération de la création dans le cadre d'une utilisation commerciale me pose des questions.
    2 cas, non :
    - rémunération en droits d'auteur
    - rémunération pour la création,( qui peut être un fixe).
    si quelqu'un à des choses à lire la dessus, je suis preneur.
  • dana écrit:
    tu leur demandes combien ils ont prévu de mettre de sous dans la musique
    ce n'est pas la même chose s'ils te demandent de composer une musique originale ou s'ils se contentent de puiser dans ton repértoire déjà diffusé
    essaie sinon de connaître leur chiffre d'affaire, il y a des sites pour ça (si c'est une boîte, pas une asso), combien il ya de salariés, s'il y en a, quels sont leurs médias de diffusion
    ça te donnera une idée des moyens qu'ils possèdent
    le budget du film si tu peux le connaitre, ça t'aidera, faut leur demander franchement
    Oui Dana... Il n'y a certainement pas que le temps à passer qui permet de fixer le prix. Connaître le budget du client est aussi très important. Gros budget = Grosse possibilité de rémunération et inversement.
  • __sam écrit:
    c'est vrai que la rémunération de la création dans le cadre d'une utilisation commerciale me pose des questions.
    2 cas, non :
    - rémunération en droits d'auteur
    - rémunération pour la création,( qui peut être un fixe).
    si quelqu'un à des choses à lire la dessus, je suis preneur.

    Rémunération en droits d'auteur :
    C'est con à dire, mais il me semble que pour cela, il n'y a pas mieux que la SACEM. Alors bien sûr, nous autres LLDistes sommes exclus a priori de ce système. Il serait intéressant à ce sujet de voir ce que donne l'expérience menée aux Pays-Bas (les sociétaires de l'équivalent local de la SACEM peuvent diffuser hors commerce sous Creative Commons et les artistes sous CC peuvent adhérer à cette société d'auteurs, si j'ai bien compris).
    A terme, si l'expérience se pérennise, il est évident que la SACEM devra s'aligner, ou alors, avec la mise en concurrence imposée par l'UE, il nous sera peut-être possible de confier la gestion des droits de nos éventuelles diffusions commerciales à cette société hollandaise, non ?
    En attendant, exiger une rémunération calquée sur les tarifs de la SACEM est peut-être un bon compromis. Mais tout dépend aussi du projet et du type d'utilisation.
    Comme je le disais plus haut, pour une utilisation comme musique de film à petit budget, j'ai demandé un pourcentage des éventuels bénéfices (aucune idée, d'ailleurs, du chiffre que je vais devoir préciser : je verrai quand on parlera contrat ; je ne compte pas vraiment toucher quoi que ce soit, c'est juste une question de principe).
    Pour une pub, par exemple (quelque soit le budget), ce serait différent, parce que j'estime déjà que ce genre d'utilisation est "salissante" pour ma musique. Il y a quelques années, une marque de skis m'avait proposé 1500 francs pour une musique destinée à illustrer une vidéo diffusée dans tous les magasins de la marque. J'avais trouvé que c'était du foutage de gueule. Aujourd'hui, je considère que 1500 euros, ce serait encore du foutage de gueule. Et si le cas se représente, je compte bien demander une somme exooooorbitante.

    Rémunération pour la création :
    Là, comme l'a dit Dana, il me semble difficile d'établir une grille de tarifs. Je ne démarche pas pour me placer sur ce créneau, et jusqu'à présent, on ne m'a jamais passé de commande. Mais tout dépend aussi à mon avis du type d'utilisation : projet artistique, vidéo d'entreprise, pub... Pour moi, ce n'est pas du tout la même chose. Mes "tarifs" peuvent donc aller de rien (avec un intéressement symbolique) à la lune.
  • Nous voyons bien avec l'ensemble de ces réponses que nous sommes en plein dans la théorie de la relativité (par rapport à ses idées) et de la subjectivité.
    De la lune à rien, il va être difficile d'établir une grille tarifaire car nous réagirons tous en fonction de nos convictions.
    A mon sens il y a aussi une différence entre utiliser une musique déjà existante qui a déjà sa signification et quelque chose que l'on écrira spécialement pour la commande. A mes yeux les musiques présentes sur Dogmazic ont beaucoup plus valeur (sentimentale) que celles que je pourrait être amener à faire pour une pub, d'autant que je les ai produite de façon désintéressée. C'est paradoxal !
    D'un autre coté, si la musique peut permettre à d'autres de gagner un maximum d'argent, ça se soupèse aussi, mais là on est à nouveau dans une histoire de budget... Gros gains potentiels = gros budget = grosse rémunération.
  • Il y a quelques années, une marque de skis m'avait proposé 1500 francs pour une musique destinée à illustrer une vidéo diffusée dans tous les magasins de la marque. J'avais trouvé que c'était du foutage de gueule. Aujourd'hui, je considère que 1500 euros, ce serait encore du foutage de gueule. Et si le cas se représente, je compte bien demander une somme exooooorbitante.

    tout à fait d'accord

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