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Gagner sa vie

RdHRdH
novembre -1 modifié dans A propos des licences libres
Bonjour,

J'ai cherché sur le site avant de poster mais je ne vois nulle part comment l'artiste fait pour gagner de l'argent.
Je veux dire si ses oeuvres sont copyleft sur quoi il se fait des sousous...

Merci de me renseigner !!

Bonne continuation.

--
dav

Réponses

  • Il fait comme les autres, il bosse :p

    Sinon il fait des concerts, des petits (ou grands) boulots à côté, des anims chez auchan, etc etc

    Tout ce qui permet d'acheter du matos et de payer les factures 8)
  • Faut coucher. Avec un producteur friqué. tu verras, avec un peu de vaseline, ça passe mieux.

    +A+
  • drone écrit:
    Faut coucher. Avec un producteur friqué. tu verras, avec un peu de vaseline, ça passe mieux.

    MDR.
    Ca sent ...
    l'expé-rance, CA !
  • pas du tout, c'est très réaliste :)
    la réalité c'est qu'à l'exception de quelques grosses stars (et encore les choses sont en train de tourner de mal en pis pour elles à ce niveau), les royalties et les droits d'auteur rapportent moins qu'une grosse grosse tournée. Par exemple jonnhy quand il tourne prend 80% des recettes sur les concerts à lui tout seul.
    Pour le reste, on ne gagne pas sa vie à partir de la gestion de ses oeuvres. à l'exception de quelques uns. Et comme il est très difficile degager un quelconque bénéfice de ses concerts (sur lesquels il faut bien l'avouer, on est souvent de sa poche), et comme avec les licences libres on tire un trait sur nos droits d'auteur version sacem, ben..
    ou alors faut se démerder pour devenir jean-jacques goldman ou jonnhy. Ce qui n'est pas si évident quand même. Ils ont la gnack les mecs là. et des bons copains. Et faut bien connaître le marché, ce que sont censés vouloir les gens qui écoutent fun radio et energy et regardent les variétés sur la une etc.. Menfin c'est une possiblité, et là effectivement si t'es une gonzesse et que t'as des gros nibards ou si t'es un beau mec selon les critères de la star ac (avec des biscotos tout lisse et un cerveau à peu près vide) c'est un plus.
    Et puis un conseil de quelqu'un qui est dans la chose musicale depuis un certain temps :
    si tu commences à faire de la zique dans l'espoir de gagner ta vie avec t'es foutu : fais de la zique d'abord, bosse, diffuse là, répand là, fais la circuler, et là tu verras bien si ça intéresse des gens.. et peut-être tu te diras un jour : tiens finalement je peux laisser tomber mon job de facteur ou d'ouvrier, ou me désincrire du rmi, parce que finalement je commence à gagner ma vie en faisant juste de la zique.
    donc
    ça doit pas être ta préoccupation majeure.
    tu veux être artiste, ben fais l'artiste. Ce qui n'a aucun rapport avec le buisness, mais alors aucun.
  • ou rien n'empeche de vendre ton oeuvre si c'est pour une exploitation commerciale!!!
  • On a discuté de ça des miliers de fois sur la liste art-libre.org. De l'avis général, il est raisonnable de dire que les licences libres sont essentiellement destinées, pour le moment, à des gens ayant un travail en plus de leur activité musicale qui ne leur rapporte généralement rien, voire qui leur coûte du fric. J'ai 40 ans, et j'ai du toucher environ... heu... 5 cachets dans ma vie. Parfois quand je joue, on me paye à boire, ou un buzz, ou un sandwich pourri. Et encore. C'est ce que j'appelle "avoir fait un choix politique" : je paye ma liberté intellectuelle et artistique en ne faisant pas de fric avec ma zic. Et je ne m'en porte pas trop mal. Le seul problème, c'est le défrayement des coûts de transport. Ca, c'est mon seul problème. Sinon, on est payé par la présence du public aussi... ça compte, ça, plus que ça ne rapporte !

    Tout le monde ne fait pas ce type de choix, et je respecte tout à fait les gens qui veulent se professionaliser. Tant que le le choix de se professionaliser ne devient pas un dogme. là, je grogne : je suis fier d'être un amateur. Dans amateur, il y a "aimer". Dans professionnel, il y a "travail". Mon choix est fait, je n'ai jamais cherché à me l'imposer, mais sysmétriquement j'exige (ouais, carrément) que dans les raisonnements et les actions de nos tutelles, on n'impose pas la professionalisation comme seul horizon de la pratique musicale, ce qui est trop souvent le cas.

    +A+
  • bien le salut,
    Je suis heureux de découvrir ce site dont j'ai souvvent rêvé. (au passage pour les modos, j'ai trouvé ce coin sympat grâce à MacBidouille. :) ). Je me lance au sujet de la rémunération des artistes amateurs (au moins pour qu'ils puissent continuer). Perso, je ne suis pas musicien, mais j'aime bien écouter des truc que l'on entend as sur NRJ ou autre FM. Alors, je trouve plutôt sympat de pouvoir décovrir des trucs qui n'ont aucunes chance d'être diffusé par des biais classiques. Mais comme il y en a sans doute que j'aime vraiment, je serais prés à contribuer pour que cela continue (comme je le fais pour les donationware). Être amateur ne veut pas dire être un pigeon. Alors, ce serait bien de pouvoir faire un geste pour les artistes, voire mieux, pouvoir leur acheter leur oeuvre sur un meilleur support que le MP3.
    En tout cas, encore merci à tous ces passionnés.
  • novembre 2005 modifié
    bienvenue sur ce site Guido,

    Notre prétention est de faire reconnaitre la musique en libre diffusion au même titre que la musique sous copyright classique.
    Les musiciens ont de plus en plus de facilité à faire de la bonne prod.
    Rien ne les empêche de toucher des cachets, de vendre des disques, de vendre leurs oeuvres comme bande originale.
    Dans la pratique, peu le font, certes, mais des labels de plus en plus établis y parviennent.
    Le mouvement est jeune, commence à acquérir ses lettres de noblesse.
    Ce site participera à la promotion et à la distribution sous peu, mais le statut d'association est assez rigide dans le domaine.
    Avec notre brochette d'avocats ( :lol: ) nous y réflechissons.
  • c'est marrant parce quand j'explique le concept de licence et de musique libre, c'est souvent cette question qui vient "oui mais quand est-ce que tu gagnes de l'argent dans l'histoire ?".

    En général c'est à ce moment là qu'il faut expliquer que justement c'est en partant du constat qu'en france ou ailleurs, toute une partie des groupes et musiciens ne peut pas gagner suffisament d'argent par sa musique pour en vivre et ne fais pas assez de concerts pour être intermittent que s'est crée cette intitiative. Cette frange musicale n'a en plus pas forcément les moyens/l'envie de payer des sommes exhorbitantes à la SACEM ou autre et à des conditions exigeantes et restrictives.
    Bref tout ça pour dire que la musique libre, sans dire qu'elle va véritablement crée une nouvelle manière de percevoir la musique, permet tout de même de diffuser une certaine musique et d'assurer une reconnaissance pour les compositeurs.
    C'est un maillon qui manquait dans la diffusion de la musique et voilà tout. Ce qui ne doit pas nous empêcher d'inventer ensuite une manière alternative de faire vivre des musiciens de leur art.

    Tycho Brahé
  • il a deux questions :

    comment tu gagnes de l'argent en étant sous copyleft ?
    et
    comment tu gagnes de l'argent en étant sous copyright ?

    c'est en fait la même chose :

    il faut faire de la bonne musique, qu'elle plaise au public, faire des concerts, vendre des disques, etc... ça change un peu sur les passages radios, dans les lieux commerciaux, etc..
    mais soyons sérieux et lucides un seul instant :

    quand un musicien qui fait de la musique de qualité mais qui n'a pas encore rencontré un public, qui ne fait pas de concerts et ne vend pas de disques, va-t-il passer suffisamment en radio ou dans les lieux commerciaux pour gagner de l'argent ?
    réponse : jamais.

    ou alors pour passer en radio du jour au lendemain il faut devenir un produit commercial de l'industrie : on change de sujet.

    par contre, la diffusion libre, accessible avec moyens minimums, est un puissant outil de reconnaissance.

    la clef des revenus (mais pas seulement) c'est la reconnaissance (ou la pub pour les "produits" mais bon :twisted: )
    copyleft ou right, peu importe
  • absolutely
    faut faire du Kyo quoi :)
  • Oulala!
    Certaines remarques font franchement flipper:

    "Il fait comme les autres, il bosse"
    Désolé, être musicien c'est bosser.

    "Sinon il fait des concerts, des petits (ou grands) boulots à côté, des anims chez auchan"
    Pour les concerts, je suis d'accord... Pour le reste, il semble qu'il y ai d'autres initiatives autrement plus interessantes (voir plus bas).

    "Et comme il est très difficile degager un quelconque bénéfice de ses concerts (sur lesquels il faut bien l'avouer, on est souvent de sa poche)"
    Tu ne t'y prends peut-être pas comme il faut. C'est extremement rare que je ne ramène pas de quoi payer tous mes musiciens quand je pars faire une date. Cela dépend du prix que tu fixes avec l'organisateur du spectacle.

    "si tu commences à faire de la zique dans l'espoir de gagner ta vie avec t'es foutu"
    Heureusement que non. Simplement, il ne faut pas partir avec aucun bagage en poche.
    Un musicien qui a des compétences trouve du travail.

    "tu veux être artiste, ben fais l'artiste. Ce qui n'a aucun rapport avec le buisness, mais alors aucun."
    C'est un métier bordel.

    Je trouve certains discours franchement intolérants. Je fais partie d'un collectif d'artistes auto-géré. Notre travail consiste à trouver des alternatives économiques pour les artistes qui veulent se professionaliser. Et cela marche. Il faut que les musiciens amateur restent libres de jouer quand ils le veulent défrayés, payés de temps en temps... Ca ne me pose aucun probleme. Mais véhiculer l'idée que l'on ne peut pas se professionaliser sans devenir une 'star' ou je ne sais quoi, c'est faire la preuve qu'on a pas franchement réfléchi au sujet:

    Un musicien connait des choses qu'il peut transmettre à d'autres personnes sous forme de cours ou de stages. Il peut faire des remplacements dans des groupes. Il peut faire des concerts. Il peut travailler en lien avec des acteurs institutionnels qui ont des fonds pour soutenir la culture. Il peut trouver des idées interessantes succeptibles d'interesser des financeurs de projets culturels...

    Je fais ca toute l'année. Si vous avez envie de vous prendre pour des artistes maudits obligés d'aller vous déguiser en Donald à Auchan ca vous regarde. Si vous pensez qu'un bon musicien est un musicien qui crève la dalle: Ca vous regarde. Musicien peut être un métier et je le prouve au jour le jour ainsi que les gens qui bossent avec moi. Et je ne suis pas une star.
  • Pardon, j'ai oulbié de repondre à dav:

    sur quoi il fait ses sousous:
    Il met à disposition du public ses compétences.
  • t'as rien compris à ce que je raconte mec
    le dernier mec qui a insinué que je VEUX être un artiste maudit, je lui ai cassé toutes ses dents

    que tu t'en sortes en donnant des cours en faisant je cite :
    Un musicien connait des choses qu'il peut transmettre à d'autres personnes sous forme de cours ou de stages. Il peut faire des remplacements dans des groupes. Il peut faire des concerts. Il peut travailler en lien avec des acteurs institutionnels qui ont des fonds pour soutenir la culture. Il peut trouver des idées interessantes succeptibles d'interesser des financeurs de projets culturels

    c'est TON problème
    je refuse ce genre de trucs
    je hais les financeurs de la culture
    les acteurs institutionnels je les emmerde
    donner des cours ou des stages et alors ? quel est le rapport avec l'art ?

    beurk

    et :
    IL PEUT FAIRE DES CONCERTS dis tu ??
    mais putain de bordel de merde
    encore faudrait il que ces enculés de frileux de kékés de programmateurs de salles subventionnés aceptent de prendre un minimum de risque
    plutôt que de faire des jouer des amerloques
    putain de bordel de merde

    ça fait 5 ans que je me casse les couilles pour essayer de faire jouer les artistes du label
    et c'est pour entendre ce genre de conneries :
    TU PEUX FAIRE DES CONCERTS
    bordel de merde
  • décembre 2005 modifié
    Et heureusement tu parles pas du talent
    heureusement
    heureusement

    bordel l'art c'est la vie la mort le sexe
    pas des machins instituionnels de mes deux putain
  • allez je vais être constructif :

    voilà comment je vois les choses dans un monde meilleur :

    1° le modèle dominant : la rareté de l'art véritable

    ça m'est venu en lisant à droite à gauche des réflexions sur les moyens de rémunération des artistes (notamment des auteurs-musiciens). La plupart des artistes ou des sympathisants d'artistes, y compris les majors, les défenseurs des licences libres, etc.. cconviennent au moins d'un point : il faut améliorer le revenu des artistes, parce qu'un artiste qui ne gagne pas sa vie en pratiquant son art, perdrait en créativité.
    Il y a donc une équation simple : artiste + revenu = créativité.

    C'est le modèle de pensée dominant, à droite comme à gauche.

    je ne sais pas s'il est juste étant donné que pour ma part, lorsque je travaillais (ainsi que mon ex-épouse), et que je disposais de revenus confortables (2 salaires de profs), je ne créais absolument rien, et que je ne me suis autorisé à vivre en artiste qu'à partir du moment où ma situation a dégénéré socialement.

    Ce qu'on omet souvent de signaler (ou du moins qu'on ne présente pas sous une forme aussi cynique) c'est l'origine des revenus de l'art. la meilleure manière qu'on ait trouvé jusqu'à présent de faire de l'argent avec l'art, c'est de conditionner la jouissance de l'oeuvre à un paiement, c'est-à-dire qu'on commercialise la jouissance (c'est le principe même de l'industrie du divertissement), c'est-à-dire encore pour reprendre une expression tirée de mon essai sur la dissémination de la musique : qu'on paye pour jouir.

    C'est la raison pour laquelle on considère comme justifié l'existence de droits d'auteur lesquels commencent par restreindre de manière drastique l'accès à l'oeuvre, et, en jouant sur le désir qu'elle est censée procurer, suscitent un paiement en échange de la jouissance promise.

    Jouissance d'un côté, rémunération de l'autre. L'artiste fait commerce de son oeuvre comme d'autre de leur corps. L'analogie n'est pas si forcée, et je connais assez bien certains artistes, à commencer par moi-même, qui ont tout à fait en horreur cette idée là et sont incapables d'engager leurs oeuvres dans le champ de la commercialisation.

    Ce modèle suppose bien d'autres choses encore (par exemple le primat de la paternité instaurée par le droit d'auteur, une certaine distance mise entre l'artiste et son public, et même plus généralement l'institution de cette distinction, etc..) qui mériteraient discussion.

    2° un autre modèle : dépasser le problème de la rémunération de l'artiste

    Je voudrais maintenant poser d'autres prémisses afin d'imaginer un autre modèle.
    Cette réflexion repose notamment sur la lecture de toute une littérature que vous connaissez sans doute relative à l'iinstauration d'un revenu d'existence inconditionnel.
    Je vous renvoie à quelques textes sur le sujet :
    http://perso.wanadoo.fr/marxiens/politic/revenuex.htm
    http://perso.wanadoo.fr/marxiens/politic/revenus/bresson.htm
    http://multitudes.samizdat.net/article.php3?id_article=10
    Notez bien que cette théorie dépasse d'assez loin le clivage politique traditionnel droite/gauche (la thèse ayant été défendue au départ par des ultra-libéraux américains)

    2.1. le revenu minimum d'artiste : un point de vue bien naïf[
    L'idée d'un revenu minimum d' artiste a déjà été pensée, de manière assez timide : le principe étant que l'artiste, bénéficiant ainsi d'un revenu pour créer, mettrait ainsi en échange, selon les beaux préceptes couramment dveloppées au XIXème siècle, son art au service de la cité.
    Cette thèse, qui m'a toujours semblé un peu naïve (parce que je crois que la tâche de l'artiste consiste au moins autant à se révolter contre la cité que de la satisfaire son bon plaisir, et je crois même qu'un art institutionnalisé constitue la pire des choses, un nivellement de l'art, son désamorçage inévitable : on a vu par exemple ce que sont devenus le rock ou l'art contemporain une fois assumés et digérés et catalogués et subventionnés par l'institution et le marché : de simples enseignes publicitaires, sans aucune pouvoir transgressif), cette thèse donc, achoppe sur un point crucial : la détermination de ce qu'est ou de ce que n'est pas un artiste. IL existe un tel revenu dans certains pays (en Suède notamment), mais il est réservé à des artistes qui ont fait l'école des beaux arts et se sont soumis à des critères administratifs (nombre d'expositions, oeuvres réalisés par an etc..), qui évidemment ne conviennent pas à tous les artistes.
    Le problème est qu'une telle détermination (dont la quête me parait tout à fait illusoire : il y a autant de pratiques de l'art que de pratiquants) conduirait forcément au triomphe d'une institutionnalisation de l'artiste : l'exemple français n'est pas encourageant de ce point de vue.

    2.2. le revenu d'existence inconditionnel et la gratuité de l'accès aux oeuvres

    Je suis pour ma part d'avis d'aller beaucoup plus loin. Et de partir d'une prémisse dont je n'ignore pas l'aspect scandaleux : on ne sait pas au juste ce que c'est qu'un artiste. C'est notamment vrai aujourd'hui : les pratiques artistiques ont littéralement explosées débordant largement les reconnaissances institutionnellles, les starifications du marché. Visitez des sites web comme musique-libre.org pour vous faire une toute petite idée de ces pratiques dans la musique, visitez les galleries de photographies online du site flickr (http://www.flickr.com/). Ces personnes qui présentent leurs oeuvres, à quel titre seraient-elles non habilitées à être reconnues comme artistes, je vous le demande ? Et j'en dirais autant des peintres du dimanche, des poètes compulsifs, etc.. On ne s'est jamais vraiment préoccupé de mesurer le champ de cette diversité de l'art, hypnotisé qu'on est par les critères traditionnels et notamment celui-ci : il existe un art véritable (autrement dit, il existe des pratiques créatives qui ne mérite pas vraiment, sans qu'on explique jamais pourquoi, le nom d'art), et cet art DOIT être rare (il doit l'être parce que sinon l'artiste véritable perd son privilège, le critique n'a plus de raison d'être, le marché n'a plus rien à vendre, l'institution plus de prix à remettre).

    Il faut oser dire qu'il y a beaucoup plus d'artistes qu'on le pense généralement.

    C'est la raison pour laquelle je pense qu'un revenu minimum d'artiste ne présente que des désavantages. Il n'y a pas lieu à mon avis de faire un sort spécifique à l'artiste et de lui accorder un manne en vertu de sa spéicifité - qu'on aurait de la peine à établir.

    La question de la rémunération de l'artiste doit donc être abandonnée au profit d'une considération bien plus large : et c'est ici que je récupère l'idée d'un revenu d'existence inconditionné. Lequel est versé à tous, sans condition justement, qu'il soit ou non artiste, sous la forme d'un versement mensuel (qu'on évalue autour de 1000 euros), reconduit toute la vie, revenu suffisamment important pour subsister normalement - c'est-à-dire au delà du seuil de pauvreté, ce qui n'est pas du rmi je le rappelle, lequel est d'une part "conditionnel", et d'autre part son montant est en deça du seuil de pauvreté - ce qui à bien y réfléchir laisse tout de même songeur sur l'objectif des politiques de ce pays).

    Un tel revenu inconditonné n'empêche évidemment pas celui qui le souhaite de faire fortune, en travaillant par exemple, éventuellement même de faire fortune de son art, si telle est sa vocation. Mias elle assure à quiconque un confort de vie minimum, y compris aux artistes.

    Du coup la question spécifique de la rémunération de l'artiste ne se pose plus. L'artiste étant considéré comme n'importe quel citoyen (et non plus distingué en vertu de je ne sais quelle spécificité), la question des sources de sa rémunération de ne se pose plus. PLus la peine dès lors de taxer la jouissance de son oeuvre : la communauté paye déjà dans un sens pour cela à travers cette allocation universelle (même si la création en saurait être considérée comme ce en échange de quoi est versé ce revenu minimum d'existence). Mais surtout, l'argumentation qui supporte l'idée des droits d'auteur tombe d'elle même.

    On devrait dès lors considérer que l'accès à toute oeuvre doive être libre (c'est-à-dire non-empéché, non restreint), et gratuit (c'es-à-dire qu'on ne paye plus pour jouir.

    Mais me direz vous, c'est la fin de toute l'industrie du divertissement ! Lequel comme tout système marchand est fondé sur la croyance que l'art véritable (celui qui mérite qu'on paye pour en jouir est RARE !

    Hé bien, je ne pleurerais pas si tous les salariés des majors pointent au chomage (puisqu'ils bénéficieront du revenu minimum d'existence). Je ne pleurerais pas si les journalistes, les crituques, si tout le système de l'art s'écroule. Il finira par s'écrouler de toutes façons.

    Parce que l'art véritable, comme ils disent, n'est pas rare.
  • Casses mes dents si tu veux... (sic)

    Effectivement le fait que je développe certaines activités, c'est mon problème.
    Tu peux refuser, hair, emmerder qui tu veux, si tu ne dis pas pourquoi, cela n'a aucune valeur à mes yeux.

    Le rapport entre l'art et la formation, il ne date pas d'hier. Je te donnes juste un exemple, dans certains pays d'Afrique, les griots sont considérés comme gardiens de la connaissance.

    Je suis d'accord avec toi sur le fait que les programmateurs de salles subventionnées sont de plus en plus frileux et tu fais bien de le souligner.

    Cependant, je ne t'obliges pas à utiliser les mêmes moyens que moi pour gagner de l'argent.

    Je n'ai jamais dit que se professionaliser en musique, c'est tout rose. Au contraire. C'est dur. Mais il y a du fric à aller chercher. Il est là pour soutenir la culture et c'est à nous de dire quelle culture. Qu'est ce que tu propose au juste comme solution?

    Crois-tu vraiment que tu deviens la petite pute des politiques quand tu prends le fric qui est là pour ça? Tu te gourres à mon avis. Le monde est comme il est. On peut le changer, mais ca prendra du temps. Et face à la starac, du temps, on en a pas.

    Tu fais partie des gens qui se battent et qui restent intègres. C'est bien. J'ai choisi une autre facon de me battre. Avec leurs armes. Prends moi pour un pantouflard si tu veux, mais actuellement, je suis en position de faire changer des choses (localement, j'en conviens). Peux-tu en dire autant?

    Nous defendons des idées communes et nos moyens diffèrent. Plus nous nous tirerons dans les pattes et plus les gros pontes genre Universal deviendront forts.

    Passes ta colère sur les gens qui le méritent.

    Le petit gars qui posait la question: "avec quoi je gagne ma vie?" je lui ai répondu. C'est ma solution. Je n'irais jamais faire le guignol à Auchan. Je défends mon art en le transmettant aux autres et cela me convient. Je n'ai pas dit que tout le monde devait faire ça (contrairement à d'autres sur ce forum qui pensent qu'il n'y a qu'une solution).

    Moi, j'en fais des concerts. Désolé.
  • D'accord avec toi sur la plus part des choses que tu propose....
    C'est pas pour demain, malheureusement.

    Et je ne vois pas pourquoi je parlerais de talent. Tu te fais des idées préconcues par rapport à ca.

    A tu déja chérché des financements pour jouer ta musique?
    Moi oui et on ne m'a jamais demander de modifier quoi que ce soit au contenu de mes oeuvres.

    Je parle du terrain: j'y suis tous les jours.
  • Je parle du terrain: j'y suis tous les jours.
    moi aussi

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