Pour nous contacter : soyez au rendez-vous sur IRC ! ⋅ Parcourir l'archive musicale Dogmazic ⋅ Notre Blog
Notre Documentation

Comment définir l'utilisation commerciale d'une oeuvre ?

12467

Réponses

  • rémunérer les auteurs en fonction des flux d'échange.
    Désolé mais c'est débile. Conditionner le revenu à la circulation à la "masse" d'échange est une abération totale quand on parle de licence de LIBRE DIFFUSION.

    Cela dit je m'améliore de jours en jours en code divers et en php, si à un moment les revenus de l'artiste sont calculés sur des stats web, du traffic ou ce genre de truc, là je ferais un effort pour créer un chouette robot qui me fera péter mes stats et je pactolerais. (j'avais déjà l'idée de le faire pour déloger le Poussah parigot du ranking dogmazic, mais il n'en vaut pas la sueur :) ).

    Donc CD1D il peuvent bien faire ce qu'ils veulent et dealer avec la sacem, ils ne sont PAS pour la libre circulation, donc moi j'en ai cure de ce qu'ils font.
    Ensuite certes hadopi part en sucette dans tout les coins, mais je ne crois pas une seule seconde qu'un ministère, fut-il autoritaro-sarkoziano-lefevrien (donc brillant :( ), puissent rendre invisible une plateforme web. Au mieux on pourrais imaginer qu'il en ferais un martyr de la liberté d'expression, et ça souvent ça se retourne-de-baton très sévère.

    Enfin et pour conclure, je commence à tirer une légitime fierté d'avoir choisi un pseudo et nom de scène que quasiment personne n'arrive à écrire correctement (sauf parfois _sam mais c'est parcequ'il me surveille comme le lait sur le feu ;) ). Ne parlons même pas des tentatives de le prononcer... mouhahaha

    dF
  • Cher tdBt (merci à Ctrl C)

    "Désolé mais c'est débile. Conditionner le revenu à la circulation à la "masse" d'échange est une abération totale quand on parle de licence de LIBRE DIFFUSION."

    Oui mais ils peuvent le faire, voir pire une rémunération en fonction des ventes des standards commerciaux. 2 attitudes : Soit on s'en tape (pas besoin de troller) soit on pense que les auteurs CC AL pourraient être concerné et là question c'est comment participer au débat, et quelle piste proposer.

    "Donc CD1D il peuvent bien faire ce qu'ils veulent et dealer avec la sacem, ils ne sont PAS pour la libre circulation, donc moi j'en ai cure de ce qu'ils font."


    J'en arrive à ne plus faire de différence entre les producteurs indépendants et les auteurs en libre diffusion, il y a un certains nombre de problématique qui sont les mêmes pour penser la rémunération des auteurs le souhaitant.

    "Ensuite certes hadopi part en sucette dans tout les coins, mais je ne crois pas une seule seconde qu'un ministère, fut-il autoritaro-sarkoziano-lefevrien (donc brillant Triste ), puissent rendre invisible une plateforme web. Au mieux on pourrais imaginer qu'il en ferais un martyr de la liberté d'expression, et ça souvent ça se retourne-de-baton très sévère. "


    Non, mais juste rendre son accès caduque sur des accés internet tel Iphone, Nitendo DS, et box 5 à la con que sais - je . Y aura tellement de plateforme et de blogue noyé qu'il n'y aura pas de martyr, juste la lettre e qui aura disparu comme dans le livre de Perec.
    Moi je vois un enjeu à rentrer dans les négos des plateformes proposant du contenu légal. Mais ca ne me regarde pas directement. C'est Musique Libre! et Inlibro veritas de réfléchir.

    J.
  • flûte j'avais pas fini ... berf voilà mon point de vue sur l'aspect commercial et les licences libres oui oui libres ^^

    Donc pour bien préciser, je ne suis pas contre la commercialisation des œuvres en licences ouvertes et ce, quelle que soit la licence. Pour résumer, ma position est proche (voir quasiment identique) de celle de Nina Paley.

    Pour moi, la commercialisation et tout ce qui va avec ne doit pas se faire au détriment de l'objectif premier des licences et notamment des libretés fondaentales qu'elles accordent aux utilisateurs... Peut-être est-il utile de re-dire encore une fois que les licences ne "protègent" pas les auteurs, mais les utilisateurs en ouvrant des droits plus grands que ceux accordés de base par le CPI.

    Cela étant dit, là où je rejoins Nina Paely dans la conception commerciale des choses, c'est sur la distinction contenant / contenu : le contenu est libre et le contenant (produits dérivés, interventions publiques etc etc) est source de commercialisation et de donc de rémunération.

    @incauda et _sam, vous abordez les choses de travers concernant les licences libres SA et LAL :
    Permière notion à rectifier et qui va vous faire peur voire détester encore plus ces licences vraiment libres, si je m'en tiens à votre approche :
    Le partage à l'identique, la viralité ne sont pas des clauses que l'on peut "lever" puisque c'est ce qui garantit la non "réaproppriation" exclusive.

    Votre carrouf préféré de même que votre coiffeur adoré peut parfaitement diffuser des titres en cc-by sa ou en LAL à partir du moment où ils mettent à dispo une playlist quelquepart, car il n'y a pas de modification de l'œuvre.

    Et cela peut se faire sans reverser un centime aux titres des droits patrimoniaux puisque c'est écrit dans la licence.

    Arghhh le vilain dumping, mais en réalité le font-ils ? Non... ils préfèrent payer via sacem ou jamendo pro pour être sûr qu'il n'y aura pas de souci, pas de réclamation a posteriori. Et puis, plus ils sont "gros " plus ils vont "investir" En effet, s'il venaient à diffuser que du libre "non payant" et qu'on venait à découvrir, ce serait très mal vu par les hadopistes et par tout un tas de gens qui trouvent que ne pas rémunérer les auteurs "c'est le mal".

    L'expérience de Nina paley, qui a choisi de libérer son film a posteriori sous une licence libre (cc-by-sa) est très interessante à ce titre : plus l'intermédiaire (distributeur de film ou de produits dérivés) est gros et/ou pubic et/ou riche plus il va chercher à se barder juridiquement avec des contrats et payer via licence pour l'usage de l'œuvre.

    Le plus difficile est de faire comprendre qu'il n'y aura jamais d'exclusivité et pour pouvoir faire en sorte que son film soit diffusé ou bien pour créer des produits dérivés, elle accepte l'argent de ces firmes et elle les "endorse" . La boite peut alors apposer un logo qui signifie qu'une partie des bénéfices ira a Nina.
    Mais au départ elle n'exige rien et elle l'accepte mais n'endorse pas ceux qui ne lui reversent rien. Et ô miracle ça fonctionne, il y a plus de gens qui lui reversent de l'argent que l'inverse.

    Ce qui, de son point de vue la protège des dérives c'est la très grande visiblité (notamment sur internet) que lui confère la licence libre.

    Autre chose : passer par le système classique ne l'aurait pas plus enrichi au contraire et c'est pour cela qu'elle a placé son film en LO, parce que signer une exclusivité chez un distributeur et passer par des SPRD non seulement, lui enlevait la liberté de diffusion mais la rémunérait mal (à son goût). Avec beaucoup d'humour elle répondait aux distributeurs "classiques" : "vous me proposez d'être pauvre, ça je sais très bien le faire moi-même" (quelque chose dans ce goût là).

    C'est pourquoi, quand j'entend parler de dumping, je rigole... de quelle rémunération parle-t-on ? à combien de centimes d'euro s'élèvent le dumping des œuvres libres en concurrence avec les vrais pros et les clauses "nc" ? Et lorsqu'elles ont du succès commercial, à combien s'élève le supposé "manque à gagner" issu des pilleurs avides tapis dans l'ombre ?

    Petite digression en zone non commerciale ...
    Il y a une autre dimension qui n'est pas la moindre quant à l'avantage d'utiliser une licence libre dans un contexte de large diffusion, c'est la liberté d'expression. Le film de Nina Paley n'a pas de distributeur officiel en Inde car il n'y est pas bien vu puisqu'il se base sur des écrits religieux et effleure un sujet tabou : la palce de la femme dans la société traditionnelle (ou actuelle ^^). Les fondamentalistes l'ont menacée de mort. Via le système classique le film aurait été officiellement diffusé mais censuré et elle n'aurait rien pu y faire. Grâce à la licence, ce film peut être vu là-bas dans sont intégralité et c'est le cas. Alors que potentiellement la licence permet de le censurer, étrangement, c'est l'effet inverse qui se produit.... bizarre n'est-il pas ;)

    Tout ça pour dire que penser que l'on gagne plus d'argent en encadrant l'usage commercial via une clause nc ou sacémisation au lieu d'une licence libre est une vue de l'esprit.
    Comme dit plus haut par je ne sais plus qui (désolée) les requins sont les requins, ils pilleront ce qu'ils voudront, copyrighté ou pas. Quand on cherche à illustrer un film, une pub, animer un lieu public ou autre, on ne choisit pas des œuvres pour leur licence mais pour ce qu'elles sont en tant qu'œuvres.

    De plus, comme rappelé plus haut, le droit moral existe (et même la SACEM le rappelle dans ces zolis pages web expliquant comment exploiter son répertoire) pour s'opposer à une utilisation hors de l'appréciation de l'auteur. (nb : et là on n'est pas d'accord avec Mme Paley ^^ puisqu'elle est contre l'existence même du droit moral).

    A propos des clauses NC :

    De mon point de vue à moi (et visiblement ceui de Nina Paley) lorsque vous utilisez des licences avec clauses nc, vous ne vous prémunissez pas d'un danger bien plus grand que le dumping.

    Ce danger c'est l'exclusivité.

    Si un jour, par l'odeur alléchés, vous acceptez de signer chez un éditeur que vous kiffez grave, en contrepartie de l'exclusivité commerciale, je ne vous souhaite qu'une chose c'est que jamais vous ne vous fachiez avec lui, que j'amais ils ne se fasse phagociter par un sony ou autre vivendi et que toutes les clauses en petits caractères ne soient pas aussi velus que les trolls que nous voyons ici parfois... ;)

    Je ne suis en rien contre l'existence des licences clauses nc, je pense juste qu'on leur prête des vertus qui sont au final pas si vertueuse si on y regarde de plus près. Et j'aimerais qu'on évite de cloisonner les usages commerciaux/non commerciaux en fonction de ces clauses...

    Par exemple, j'espère voir beaucoup d'autres labels comme AMMD, prendre leur place dans l'environnement musical qu'il soit commercial ou pas ^^
    J'espère que de telles expérience pourront exister et seront encouragées et non pas exclu par les manœuvres consistant à pousser la clause nc en avant comme panacée univerelle en matière de rémunération des zauteurs sous LLD.

    Personnellement je ne vais pas militer pour l'intégration de clauses nc chez les SPRD pour le grapillage, même si, ce fut un temps mon idée à des fins de "terrorisme économique" : "pourquoi useraient-ils de l'argent qui "nous" revient ? tapons là ou ça fait mal : le pognon, et réclamons notre du."
    Mais je vois que cela est aujourd'hui pris au pied de la lettre : on y voit le moyen de rémunérer tous les auteurs par saupoudrage et voilà que l'on réinvente la gestion collective. Là, je ne suis pas d'accord. Puisqu'on en viens à exiger que toute forme de mise à disposition soit rémunérable, hors cela (encore une fois) va à l'encontre des libertés fondamentales accordées par les LLD.

    Par contre une idée m'interese, celle de pouvoir créer avec des sacémisés sans contrainte et sous LLD, je militerais volontiers pour pousser les SPRD comme la SACEM à permettre une gestion collective œuvre par œuvre, ce qu'elle fera de toute façon si les accords permettant la getion des nc chez Buma Koda devait s'ouvrir aux usages internationaux.
    Mais je ne souhaite pas que cela profite uniquement aux clauses nc, je souhaite que tout type de licence libre puisse être utilisé par les auteurs affiliés à une SPRD. Les œuvres sous licences vraiment libres sortant purement et simplement du cadre de la gestion collective. Cela dit je pense que ce genre de modif ne peut venir que de l'interieur et que c'est surtout aux sacémisés de se bouger les fesses (plus que nous).

    Piiouuuuuuuf... ce post est super long...désolée... et bon courage à ceux qui le liront.
  • je réponds à un point (en attendant d'apporter une réponse plus complète sur les autres, mais je risque à nouveau, comme toi, de me répeter sur la distinction auteur/compo et interprète, etc. ) :
    Quand on cherche à illustrer un film, une pub, animer un lieu public ou autre, on ne choisit pas des œuvres pour leur licence mais pour ce qu'elles sont en tant qu'œuvres
    c'est malheureusement faux, j'en ai moi même fait les frais, j'ai remplacé "au pied levé' (et je regrette de l'avoir fait), un morceau de placebo trop cher dans un court métrage. et ce qui est interessant, c'est que justement, ce que tu donnes pour acquis dans ta phrase, ne reflète pas la réalité complexe des choses : le prod, la réal, cherchaient un 'placebo' like qu'ils pouvaient se payer.
  • Yza, je réponds à quelques uns des points que tu évoques.
    yza écrit:
    Cela étant dit, là où je rejoins Nina Paely dans la conception commerciale des choses, c'est sur la distinction contenant / contenu : le contenu est libre et le contenant (produits dérivés, interventions publiques etc etc) est source de commercialisation et de donc de rémunération.

    Je commence tout juste (au bout de plusieurs années d'utilisation des licences ouvertes) à cerner de plus près un truc qui m'a chiffonné dès le début dans certains discours autour du libre. Et c'est bien cette question de la commercialisation/rémunération.

    En fait, c'est une question qui ne m'a jamais mobilisé parce que ce n'était tout simplement pas mon problème (et ça ne l'est toujours pas). Mais quand j'entendais parler de la gestion collective comme du diable, eh ben ça me faisait tout bizarre (un peu comme quand il y avait des manifs pour "l'école libre" autrefois : il m'avait fallu du temps avant de comprendre que les bourgeois qui manifestaient ne parlaient pas de l'école publique mais au contraire de l'école privée), parce que pour moi, le mot "collectif" a une charge nettement moins péjorative en fait que le mot "individuel".
    Et quand un béotien demandait : "mais de quoi qu'ils vivent, là, vos artistes libres, si leur zic est gratuite" et qu'un de mes petits camarades du libre répondait : de concerts, de dons, de primes de commande, de cachets, de mécénat, de vente de produits dérivés... eh ben, ça me faisait bizarre aussi sans que je susse (désolé) vraiment pourquoi.
    Bon, je déglutissais, respirais par le nez, et me disais que mes petits camarades, ils avaient vachement pensé leur truc et que le principal, c'était bien de diffuser nos machins sans entrave et sans dépendre de l'industrie du disque.
    Les concerts, ok, sauf que depuis, je me suis rendu compte que les prix des billets pour de gros concerts devenaient de plus en plus prohibitifs (culture pour tous mon cul), et que les artistes compositeurs mais pas interprètes, ils allaient en chier.
    Les "dons", ça m'évoquait un peu la charité chrétienne (et du coup, le fait que les dons n'aient jamais fait vivre un artiste ne m'a jamais non plus dérangé).
    Quand j'entendais "primes de commande", "cachets", j'avais en tête l'image d'un chevelu avec sa guitare dans le dos se présentant naïvement devant un parterre de gros cigares, d'avocats véreux et de bureaucrates ternes pour négocier ses contrats (y a des clichés qui vont se nicher jusqu'au fond du cerveau reptilien).
    Quant au mécénat, ça me faisait penser à ces anciens despotes protecteurs qui s'offraient qui un de Vinci qui un Molière pour agrémenter leurs châteaux et briller en société. L'artiste comme valet des puissants, glurp, j'avalais encore ma salive et évitais de creuser la question, puisqu'après tout, je ne me sentais pas concerné par cet aspect-là. Aujourd'hui, si tu veux un mécène, faut que tu plaises à qui : Pinault, Arnault, Dassaut... ? Et pourquoi pas Pablo Escobar ? En passant, je repense à l'histoire des grands donateurs espérés par la SARD. Pouah !
    Quant à la vente de produits dérivés, ça n'était pas forcément formulé de cette manière, on parlait par exemple de diffuser gratos en format numérique et de vendre des supports genre CD chiadés en édition limitée avec pochette dédicacée. Je trouvais ça plutôt chouette (avec en arrière-plan tout de même le mot "fétichisme" qui clignotait faiblement). Et puis un jour quelqu'un (sam, je crois, encore lui) a dit à peu près : "ben moi je fais de la musique, je vends pas des t-shirts", et là j'ai dégluti encore plus fort.

    Enfin bon, bref, la question du revenu des artistes, moi, perso, je m'en tamponne le coquillard. Mais le discours émanant du libre, à ce sujet, a des accents parfois difficiles à avaler, pour moi en tout cas.
    yza écrit:
    @incauda et _sam, vous abordez les choses de travers concernant les licences libres SA et LAL :
    Permière notion à rectifier et qui va vous faire peur voire détester encore plus ces licences vraiment libres, si je m'en tiens à votre approche :
    Le partage à l'identique, la viralité ne sont pas des clauses que l'on peut "lever" puisque c'est ce qui garantit la non "réaproppriation" exclusive.

    Quand j'ai parlé de lever la clause SA dans mon post précédent (de même que certains lèvent leur clause NC pour vendre leurs bouzins), je pensais à ce genre d'exemple : une musique sous CC by-sa intéresse une prod audiovisuelle. Pas de clause NC donc la musique peut être utilisée gratuitement, mais à condition de respecter le "partage à l'identique", ce que les producteurs du film n'accepteront jamais, parce que eux, précisément, ils veulent qu'il y ait "réapropriation exclusive". Donc, le gars avec sa licence virale destinée à contaminer l'économie mondiale (ce qui est très séduisant), eh bien soit il campe sur ses positions et sa musique n'est pas utilisée (donc elle contamine que dalle, la licence), soit il lève sa clause SA (il a le droit, non, puisqu'il est en "gestion individuelle" ?), éventuellement en échange d'un peu de pognon (et donc il inhibe complètement l'aspect viral de sa licence).

    L'idée de non "réapropriation exclusive" est belle, mais elle ne tient pas dans un contexte de rapport de force, où l'individu isolé qui gère lui-même ses droits sera soumis à des pressions terribles.

    yza écrit:
    C'est pourquoi, quand j'entend parler de dumping, je rigole... de quelle rémunération parle-t-on ? à combien de centimes d'euro s'élèvent le dumping des œuvres libres en concurrence avec les vrais pros et les clauses "nc" ? Et lorsqu'elles ont du succès commercial, à combien s'élève le supposé "manque à gagner" issu des pilleurs avides tapis dans l'ombre ?

    Je ne sais pas à combien s'élève le "manque à gagner" : ce n'est pas une question de chiffrage. Une chaine de télé, autrefois, payait la SACEM pour utiliser telle ou telle zic dans ses émissions, voire filait en plus du blé à la commande à l'auteur. Aujourd'hui, la même chaîne achète un programme à un producteur indépendant qui fait réaliser le programme par des sous-traitants, en externalisant le plus de choses possible vers des pays à main d'oeuvre pas chère, et en bout de chaîne (c'est ce brave Salo Mono qui aimait l'image de la chaîne), un gars doit trouver une zic la moins chère possible en trois minutes avec prière de dégoter un truc qui soit pas à la SACEM. Et en bout de course, le brave zicos sous LLD qui accepte de faire sauter sa clause NC, ou de s'asseoir sur la viralité de sa clause SA, en échange de l'affichage de son nom au générique ou même d'un petit bifton, il participe effectivement à un dumping global. Non que lui ait eu réellement la possibilité de gagner plus, mais parce qu'il cautionne une pratique qui transforme la musique en merde sans valeur.

    yza écrit:
    Tout ça pour dire que penser que l'on gagne plus d'argent en encadrant l'usage commercial via une clause nc ou sacémisation au lieu d'une licence libre est une vue de l'esprit.
    Ce n'est absolument pas sous cet angle que je vois les choses : si je prône un encadrement des usages commerciaux, ce n'est pas pour que tel ou tel artiste sous LLD (même pas sam) puisse gagner plus d'argent. C'est pour que ceux (pas nous) qui gagnaient gentiment leur croûte sous LSD ne se retrouvent pas sur la paille à cause de nous (parce que ce n'est pas notre but, hein ?). Et que ceux d'entre nous qui souhaitent en croquer un peu (bonne chance à eux, effectivement) ne soient pas utilisés précisément dans ce but : faire "chuter les cours".
    yza écrit:
    Comme dit plus haut par je ne sais plus qui (désolée) les requins sont les requins, ils pilleront ce qu'ils voudront, copyrighté ou pas. Quand on cherche à illustrer un film, une pub, animer un lieu public ou autre, on ne choisit pas des œuvres pour leur licence mais pour ce qu'elles sont en tant qu'œuvres.
    Les commentaires des clients de Jamendo Pro sont pourtant souvent éloquents sur les raisons de leur choix.
    Quand quelqu'un que je n'ai jamais sollicité me contacte pour utiliser commercialement une de mes musiques, je m'amuse de manière assez simple à mesurer l'intérêt porté à mon oeuvre "pour ce qu'elle est en tant qu'oeuvre" : je dis que mes tarifs sont au minimum ceux de la SACEM. Et là, mon oeuvre, en tant qu'oeuvre, elle perd immédiatement de son intérêt. :-)


    yza écrit:
    Je ne suis en rien contre l'existence des licences clauses nc, je pense juste qu'on leur prête des vertus qui sont au final pas si vertueuse si on y regarde de plus près. Et j'aimerais qu'on évite de cloisonner les usages commerciaux/non commerciaux en fonction de ces clauses...
    La vertu que je leur prête, c'est celle d'annoncer clairement la couleur : "non commercial". Il ne s'agit pas de protection ou je ne sais quelle autre chimère. Si faiblesse il y a dans cette clause, à mon sens, c'est que du fait de la gestion individuelle, il suffit selon les individus d'exercer la pression adéquate pour que ledit individu, seul face aux forces et tentations du tout puissant marché, fasse sauter sa putain de clause.
    C'est au contraire la force de la SACEM, quoi qu'on puisse lui reprocher par ailleurs, d'établir une règle collective interdisant à ses membres de se faire exploiter.

    yza écrit:
    Par exemple, j'espère voir beaucoup d'autres labels comme AMMD, prendre leur place dans l'environnement musical qu'il soit commercial ou pas ^^
    J'espère que de telles expérience pourront exister et seront encouragées et non pas exclu par les manœuvres consistant à pousser la clause nc en avant comme panacée univerelle en matière de rémunération des zauteurs sous LLD.
    Encore une fois, je ne crois à aucune panacée uiverselle en matière de rémunération des zauteurs sous LLD, et même, je suis bien convaincu qu'une compatibilité SACEM/NC ne changerait rien financièrement pour les auteurs sous LLD. Mais cela pourrait mettre le libre non commercial relativement à l'abri des marchands : la musique libre ne pourrait plus être considérée comme marchandise de valeur inférieure à celle du marché.
    yza écrit:
    Personnellement je ne vais pas militer pour l'intégration de clauses nc chez les SPRD pour le grapillage, même si, ce fut un temps mon idée à des fins de "terrorisme économique" : "pourquoi useraient-ils de l'argent qui "nous" revient ? tapons là ou ça fait mal : le pognon, et réclamons notre du."
    Mais je vois que cela est aujourd'hui pris au pied de la lettre : on y voit le moyen de rémunérer tous les auteurs par saupoudrage
    "On" peut-être, mais pas moi : ce n'est pas du tout pour grapiller quoi que ce soit que j'en suis venu à prôner cette compatibilité.


    yza écrit:
    et voilà que l'on réinvente la gestion collective. Là, je ne suis pas d'accord. Puisqu'on en viens à exiger que toute forme de mise à disposition soit rémunérable, hors cela (encore une fois) va à l'encontre des libertés fondamentales accordées par les LLD.
    Là encore, je conteste : je ne veux pas réinventer la gestion collective mais en finir avec l'illusion de la gestion individuelle car lorsqu'on se place dans le monde du marché, régi par des rapports de force, l'individu présenté comme valeur infinie a en réalité une valeur zéro.

    Je n'ai répondu que sur les points avec lesquels je me sens vraiment en désaccord. Moi qui m'élève fréquemment contre certaines dérives, j'ai l'impression d'émettre un point de vue pouvant être considéré comme largement déviant par rapport aux principes fondamentaux du libre. Mais je ne suis pas fâché et ne veux brûler personne, hein. Je profite juste de cette discussion pour clarifier ma propre vision des choses.
  • du coup, je n'ai plus a répondre aux points que tu dis yza : incaudavenenum a expliqué tout ce que je pensais, et le pourquoi je suis pour la gestion collective.

    je reviens aussi sur l'histoire des produits dérivés parce que c'est le genre d'arguments qui poussent au 'fétichisme'. c'est une solution financière a court terme et sans interêt (pour moi, même si je dois bien avec un t-shirt nirvana quelque part, et que j'ai mon t-shirt dogmazic depuis les RMLL)

    à mon avis, le 'problème' aujourd'hui, c'est aussi les musiciens qui cautionnent un système très très inégal et espérent (pas tous bien entendu), devenir calife à la place du calife, et donc acceptent d'être pauvre en croyant pouvoir devenir l'un des 10 plus riche de la profession. j'ai lu ça dans un livre d'éco, qui faisait le parallèle avec les dealer, ou, d'après étude socio, la plupart habitaient chez maman, sauf le caïd, et qu'ils acceptaient tous cette condition en espérant devenir le prochain grand caïd.
    ça dérive un peu du sujet, mais je trouve que si l'on aborde la rémunération, ça aide à réfléchir sur la redistribution.
  • Là encore, je conteste : je ne veux pas réinventer la gestion collective mais en finir avec l'illusion de la gestion individuelle car lorsqu'on se place dans le monde du marché, régi par des rapports de force, l'individu présenté comme valeur infinie a en réalité une valeur zéro.
    Je dirais que c'est qu'on se rend compte que c'est profession de foi, un engagement.
    C'est comme, je ne sais pas, l'honnêteté. Il y a des gens honnêtes, intègres, tu auras beau tenter de les soudoyer, il n'entreront jamais dans ce processus.
    C'est donc fondamentalement une affaire humaine.

    Le /plus/ indéniable des licences libres étant leur caractere irrévocable. Donc quelques soient tes motivations ou tes faiblesses, que tu sois un utilisateur utilitariste des licences libres changeant de chemise à chaque fois que le vent tourne ou intégriste incorruptible, de toute façon à partir du moment où tu as libéré une uvre, elle va circuler avec sa licence. Enfin si elle trouve des abeilles pour la disséminer ; et tu contribues au bien commun (selon les règles d'un darwinisme qui est propre aux lois de la dissémination).
  • taro écrit:
    Le /plus/ indéniable des licences libres étant leur caractere irrévocable

    en théorie oui, en pratique hélas, c'est moins certain. le double jeu de bon nombre contribue à brouiller les pistes. Lorsque la démarche est assumée de a à z avec le retournement de veste compris, oui il n'y a pas de problème, mais lorsque ce n'est pas le cas ? je songe à tout les aliénés de la visibilité qui se sont servis (ou se serve encore) des licences libre comme caution d'un potentiel auprès des pontes des industries et engrossant ensuite sans scrupules les rangs de la sacem. Leur oeuvres, précédemment sous LLD ont été de suite immédiatement retiré des sites de diffusion sous LLD. Il se peut que certaines soient encore disséminés via les réseaux p2p, mais seront-elles encore considérée telle si l'on assistait à un absurde épisode de chasse aux sorcières, comme l'époque s'y prête (quoiqu'elle se prête à mieux aussi mais bon), et si l'auteur, maintient mordicus que cette libération n'a jamais été de son fait ?

    le caractère de l'irrévocabilité des licences tient dans un système ou il y a une traçabilité assurée et fiable. Or cela n'est pas le cas. Aujourd'hui ce qui porte caution de la licence, c'est au mieux une déclaration de l'auteur sur son site. Je maintiens à penser que ce n'est pas suffisant et qu'il faudra trouver une solution pour ça.

    de même j'ai entendu aussi ici ou ailleurs je ne sais plus, ne pas vouloir aller contre la volonté d'un auteur qui retournerait sa veste. ça peut partir d'un bon sentiment, le pauvre ti auteur qui ne savait pas ce qu'il faisait ou qui à lu en diagonale le contrat qu'il proposait aux auditeurs. Je crois au contraire qu'il serait préférable de poursuivre la dissémination des oeuvres "dîtes" problématique.

    enfin bon, c'était une parenthèse dit en passant.
  • @a-Sansara :
    Même si l'auteur peut changer d'avis (droit de retrait) l'utilisateur final peut faire valoir la licence s'il est de bonne foi et il y a de forte chance pour qu'il puisse prouver qu'il l'est.

    Materiellement c'est très compliqué pour un auteur de changer de licence et surtout pour passer à quelque chose de plus restrictif. Même avant l'utilisation massive des licences libres le droit de retrait n'étit pas facile à faire valoir, donc il vaut mieux savoir ce que l'on fait quand on adopte une licence libre.
  • Concernant la gestion collective, ce n'est pas vraiment le mot collectif qui me gène mais surtout la répartittion et en matière d'art, on peut tourner le problème dans tous les sens, la notion de popularité reviendra fatalement. Si c'est pour se reoutrouver dans le cas de la SACEM autant y aller de suite et pour ceux qui souhaitent en changer les règles qu'ils le fassent de l'interieur, ce sera plus facile ^^

    Je préfère donc largement une gestion individuelle avec mutualisation des moyens permettant à tous ceux qui le souhaitent d'avoir accès à ces moyens, plutôt qu'une gestion collective qui répartit des revenus, avec des critères qui seront fatalement considérés à tort ou à raison (pour peu que la raison ait quelque chose à voir avec les goûts et les couleurs) comme injustes par certains.

    Pour en revenir aux popositions ou aux évocations de Jérémie, je reviens là-dessus et j'insiste et plussois tdBt quand il dit :

    "Désolé mais c'est débile. Conditionner le revenu à la circulation à la "masse" d'échange est une abération totale quand on parle de licence de LIBRE DIFFUSION."

    Ce à quoi Jérémie répond :
    Oui mais ils peuvent le faire, voir pire une rémunération en fonction des ventes des standards commerciaux. 2 attitudes : Soit on s'en tape (pas besoin de troller) soit on pense que les auteurs CC AL pourraient être concerné et là question c'est comment participer au débat, et quelle piste proposer.

    C'est pourtant incompatible avec le fait que même la plus restricitve des licences autorise la mise à dispo et le téléchargement A TITRE GRATUIT...Cette gratuité fait peur certes, elle n'est pas à la mode hadopienne, certes, mais elle fait partie du lot.

    Qaund on choisit une licence ouverte, on sait que l'œuvre va circuler passer par des tuyaux et que l'on ne se fera pas rémunérer sur chaque trajet de chaque copie : c'est écrit dans la licence, bordel !

    La rémunération en fonction de la circulaiton des flux est une idée des hadopiens. Je conçois qu'ils défendent cette idée, puisque cela fait partie du modèle économique de l'industrie du divertissement, mais cela n'a, historiquement et intrinsèquement, rien à voir avec les Licences Ouvertes bien au contraire, TOUT au contraire.

    C'est pourquoi je suis farouchement opposée à une quelconque répartition d'une rémunération globale redistribuée par l'asso musique libre (en l'occurence) au titre de la simple présence sur l'archive.
  • Yza dit:
    je suis farouchement opposée à une quelconque répartition d'une rémunération globale redistribuée par l'asso musique libre (en l'occurence) au titre de la simple présence sur l'archive.
    merci.
    je rejoins et plussois fortement Yza et Tdbt sur ce point:
    si j'utilise des licences de libre diffusion, c'est justement pour que la diffusion soit libre.

    ...
    et je réitère ma question:

    quel rapport entre les LO et les forfaits 3G ?
  • [presque HS]
    Je fait une rechute dans les séries US (et j'en découvre des terribles), et je pense dj3c1t qu'une partie de la réponse pour la 3G est dans les séries télé. Tordu ? Essayons.
    Prenons une série télé hyper populaire quoique hyper navrante : Greys anatomy.
    C'est bourré, mais alors 2 par épisode au moins de hits, ou pseudo hit, ou pseudo découverte, bref de musique "produit(e)" c'est la manne de la synchro, et en regardant, on sent très bien, qu'il y a des executive éditor dont c'est le boulot de placer leurs artistes pour des synchros dans des séries ultre populaire. == Générer des royalties "parceque les artistes meurent du téléchargement", comme on à déplacé les revenus du disque (qui se meurent c'est tout) on se rabat sur les concerts 3D à120 euros, la synchro série ou film (les beastie boys dans un star trek ??? si, si) qui rapporte plein de pognon. Et surprise, c'est toujours pas les auteurs qui palpent (mon exemple est très copyright donc limité à la gestion à l'américaine ou l'auteur a, en gros, tout laché à son éditeur).
    La 3G ? Pareil, nouvelle niche, nouveau terrain de jeu marketing, placer ses artistes, au moins essayer de tirer du blé de la magnifique arnaque de la musique issue des catalogues acquis par des opérateurs télécoms. Dans tous ces pseudos nouveaux canaux rémunérateur, qui palpe ? l'auteur ? l'interprète (pour faire plaiz à _sam) ? Je ne le crois pas.
    Après penser que la 3g est un marché c'est vraiment un truc de marketeux bas du front. Il y a peu de temps on vendait des sonneries de tél 3euros pour 1min de musique, il faut pas réver, l'accès à "l'internet d'un opérateur" via un tél portable finira fatalement par devenir un vrai accès internet (si c'est pas le cas ça changera pas grand chose) et il sera juste plus simple, moins cher, moins contraignant, présentera plus de choix de les télécharger "illégalement". Pour l'instant les opérateurs s'arrangent pour qu'on ai pas le net (le vrai) sur les téléphones pour nous refiler leur daube. Mais penser que ce marché va durer est absurde, il devra rejoindre l'offre "légale" (payante) en ligne.
    En attendant on bourre le crane des utilisateurs en leur disant quil y a "internet ET internet" (sous tendu l'internet d'O'rage est mieux, mdr) et globalement dans les médias on continue de dire que internet c'est la jungle et qu'il faut y mettre bon ordre.

    J'aime pas leur nom, mais les partis pirates du monde entier me semblent avoir une meilleure vision de la profonde réforme du droit "au partage" nécessaire. (mais je pense pas qu'on puisse monter un parti politique entier sur ces seules valeurs, c'est tout un débat en même temps, ça peut se tenir)

    dF

    edit : pour l'anecdote sachez que les partis pirates français se sont unifiés, c'est bien ça coco, et qu'en se baladant sur leur site on peut trouver un forum aiimsa, modéré par... je vous le donne en mille... Quand je pense que certains trouvent les modos abusifs par ici, je me demande bien ce que peut donner un fofo modéré par l'illustre dje"bafouille"...
  • ah !
    thanks Tdbt pour ton explication :)

    disons (si je comprend un peu...), étant donné le contexte, donc Internet, 3g, etc, j'imagine bien que ça puisse secouer les neurones des organismes de gestion collectives qui se basent sur la diffusion pour calculer les sous...

    maintenant
    que les "opérateurs" (internet ou mobile ou les deux ou ce que vous voulez) s'amusent à inclurent ou pas des services "culturels" dans leurs offres, je vois toujours pas ce viennent faire les LO dans ce bronx. Que ces opérateurs se tirent la bourre pour savoir qui aura la plus grosse offre "culturelle", c'est une question qui du point de vue des zicos n'a de sens que dans une approche qui :

    1) se gère de manière collective
    2) se focalise sur la diffusion

    Tandis que les LO proposent justement :

    1) une gestion individuelle
    2) qui s'affranchit complètement des méthodes de diffusion

    pour quelqu'un qui utilise les licences de libre diffusion, que la diffusion se fasse via Internet, 3g, rayons X ou par téléportation, démolécularisation, ou que sais-je, qu'est-ce que ça change ?

    mais je suis peut-être trop à chailles pour piger le truc (ce qui est aussi fort probable, dans ce cas si une bonne âme veut bien m'éclairer...). Mais bon... pour dire vrai, je dois avouer que ça fait quelques posts que je suis complètement largué. je comprend même pas pourquoi ça pose débat dans la section "Faire de la musique sous copyleft". donc je remercie au passage Tdbt pour sa tentaive d'explication et je retourne dans ma cave même pas voutée -->
  • @yza
    yza écrit:
    Même si l'auteur peut changer d'avis (droit de retrait) l'utilisateur final peut faire valoir la licence s'il est de bonne foi et il y a de forte chance pour qu'il puisse prouver qu'il l'est.

    oui ça c'est l'irrévocabilité de la licence, que je ne remet nullement en cause, on contraire. Ce dont je parle ce n'est pas le droit de retrait de l'auteur.
    Imaginons un type qui s'appelle truc muche et son nom de scène c'est duchmouk, il va voir un pote hacker, où au pire il passe par un ou plusieurs proxy. Il s'inscrit sur dogma sous le nom michetrique et gère le groupe duchmouk. Deux ans passent, il est content tout se passe bien il a l'opportunité (!?) de signer pour un prestigieux label super new tendance. (je passe les détails) il désinscrit le groupe ducmouk de dogma, efface tous les titres. Youpi c'est signé, deux ans passe, je rezappe les détails, puis un beau jour il y a une chasse au sorcière et untel qu'aimait bien duchmouk et qu'il l'a dans son disque dur se fait prendre par la gente hadopienne. Le gars il va rétorquer ben, c'est sous licence libre. Tu crois qu'il va le prouver comment si l'auteur truc muche nie avoir placé ses titres sous licences libre. Il est copyrighté, et l'auteur des titres, et il peut le prouver. le gars qui se fera pincé, il pourra être de bonne foi, je ne suis pas sur que sa bonne foi lui apportera la paix, d'autant s'il doit prouver son innocence.

    ben ça paraît peut-être absurde dit comme ça, mais c'est en tout les cas facilement réalisable, le plus dur restant de signer l'enfermement.
  • Je préfère donc largement une gestion individuelle avec mutualisation des moyens permettant à tous ceux qui le souhaitent d'avoir accès à ces moyens, plutôt qu'une gestion collective qui répartit des revenus, avec des critères qui seront fatalement considérés à tort ou à raison (pour peu que la raison ait quelque chose à voir avec les goûts et les couleurs) comme injustes par certains.
    yza, si je résume ta phrase en la tirant un peu par les cheveux :
    - tu préfères mutualiser de l'individuel plutôt que faire du collectif,
    - tu préfères donner des moyens plutôt que des revenus,
    je vais te dire qu'il vaut mieux aller droit au but, tu vas me dire qu'il vaut mieux dans mon cas s'inscrire à la sacem, je vais te répondre qu'actuellement c'est pas possible puisque la sacem n'accepte pas les NC BY SA (je mets pas 'CC' parce que cette organisation m'inspire de moins en moins confiance). etc.

    mais du coup, puis-je te mettre dans la même case que mon ami tdBt (qui est en plus un bel homme) de ceux qui pensent que la gestion individuelle n'engendrera pas de comportement déviant (;)) et de libéralisme le plus forcené dans le milieu à risque des musiques populaires (musiques populaires en opposition à musique savantes, pas dans le sens populaire 'connu' et j'y mets aussi l'electronica minimaliste) ?
  • 1. A Ysa

    "C'est pourtant incompatible avec le fait que même la plus restricitve des licences autorise la mise à dispo et le téléchargement A TITRE GRATUIT...Cette gratuité fait peur certes, elle n'est pas à la mode hadopienne, certes, mais elle fait partie du lot.""

    Je suis farouchement opposé à assimilé LAL à gratuit. Il n'existe pas de gratuité au téléchargement. JZ de la quadrature ne cesse de l'expliquer les coùt d'internet ne sont pas neutres : achat d'ordinateur, achat de l'abonnement internet.

    Télécharger dans le cadre d'une utilisation non commerciale est un effet de bord de la licence, pas une conséquence.
    Du fait de l''arrivé de la Licence globale, ou de ses petits frères; je suis farouchement opposé à ce que l'on assimile Licence libre à gratuit et que les auteurs sous LAL soit exclu des rémunérations induites. J'ai passé beaucoup de temps avec P. Aigrain pour que dans le cadre de sa licence créative, il pense à rémunérer les auteurs produisant des oeuvres sous LAL. Il avait tendance à considérer que les auteurs LAL ne souhaitait pas en bénéficier, quand cela ne reflète pas la majorité.

    Je n'ai aucun mépris pour les auteurs s'inscrivant à JAMENDO PRO pour être rémunéré, et si JAMENDO était plus transparent et ethique cette initiative ne me choquerait pas.

    Il y a bien des positions pluriels sur la volonté de certains auteurs de vouloir être rémunéré en utilisant des licences libres.

    Pour en avoir longuement discuté avec A. Moreau et Lessing et RMS, les licences n'induisent pas un mouvement culturel mais un choix que fait l'auteur élargissant ses libertés ainsi que celle de son public.

    Cette liberté n'induit pas un dicta de positon philosophique sur la rémunération des auteurs. Chacun est libre de son choix. L'important c'est qu'il n'y est pas de position des uns ou des autres impactant la liberté "des uns et des autres". C'est un des principes essentiels des licences libre.

    2. Sur 3G et autre

    3G est un effet de bord, un exemple qu'Iphone a bien dans ses services valorisés des offres culturels (gratuite) au dépend d'autres.
    Je ne pense pas que l'on réussira à transformer internet en un minitel 2.0, bien que.
    Les menaces se font chaque jour plus pressante. Regardons la chine ...
    Cette réalité d'un minitel 2.0 oblige à faire parti des négociations dans les deux lieux.

    1. Garantir dans une perspective de Minitel 2.0 que les plateformes type Dogmazic, puisse se pérenniser et en faire reconnaître l'intêret me parait important. Faire valloir la richesse des oeuvres libres comme une offre légale méritant dêtre soutenu, aussi.

    2. Lutter contre les tentatives d'un Internet Minitel 2.0 et faire valoir la valeur des oeuvres libres et l'intêret à ce que l'on soutienne plus les auteurs faisant le choix de ses licences.
    ect.

    ... en substance

    J.
  • 1. Garantir dans une perspective de Minitel 2.0 que les plateformes type Dogmazic, puisse se pérenniser et en faire reconnaître l'intêret me parait important. Faire valloir la richesse des oeuvres libres comme une offre légale méritant dêtre soutenu, aussi.

    2. Lutter contre les tentatives d'un Internet Minitel 2.0 et faire valoir la valeur des oeuvres libres et l'intêret à ce que l'on soutienne plus les auteurs faisant le choix de ses licences.
    ect.

    Héééé, c'est pas dans le bon sens :
    1) lutter à mort pour qu'internet ne soit pas un minitel 2.0 (comme celui des téléphones)
    2) Si internet deviens un minitel, re-générer un vrai internet quelque part avec nos ordis, nos serveurs, etc, etc... (même si on perds en puissance)
    3) Enfin si internet neutre kaput (ça me parait aussi improbable), bah faut voir, soit on continue à essayer de faire valoir les LLD dans cet environnement devenu tout pourri (mais dans un minitel tout payant c'est juste pas possible), soit on déserte ce réseau et on monte encore autre chose.

    Les visions de Lessig et Stallman de leur chères licences, sont quand même typiquement américaine, on perd jamais de vue le profit, un bon vieux libéralisme "american dream", et on se dédouane d'être des trotsky en expliquant qu'on ne modifie qu'une petite chose, la diffusion, que tout le reste est encore possible. (voir les positions de stallman sur les clauses NC). Les mecs sont pas des décroissant quoi.

    dF
  • tdBt,

    dans l'absolu je suis d'accord avec toi.

    bemol, juste sur le pragmatisme et l'utopisme.

    Je n'aime pas Trosky = Staline en puissance .

    Préfère Makhno

    bises
    J.
  • Je suis farouchement opposé à assimilé LAL à gratuit. Il n'existe pas de gratuité au téléchargement. JZ de la quadrature ne cesse de l'expliquer les coùt d'internet ne sont pas neutres : achat d'ordinateur, achat de l'abonnement internet.
    ok
    c'est là que je te suis pas du tout Jéremie.

    ce que tu dis, là, c'est comme dire: pour pouvoir écouter de la zic, il faut être vivant, et pour être vivant, il faut manger et manger, ça coute des sous donc la zic est pas gratuite. j'veux dire, sur ce genre de raisonnement, y'a absolument rien qui est gratuit.

    les ordis et les connections (internet, 3g, demolécularisation, etc) peuvent trés bien se passer de la zic pour exister. si des marketeux incluent des forfaits culturels dans les offres de connection, c'est parce qu'ils pensent que ce sera plus "attrayant". ça veut pas dire que c'est inéxorablement lié.

    en ce qui concerne les LO, c'est pas une question de téléchargement. c'est une histoire de diffusion et ça inclue les transfères usb, les copies analogiques...
  • C pas moi c JZ de la quadrature et je suis d'accord, Internet n'est pas un espace de gratuité, cela coûte cher pour pouvoir y accéder.
    Argument sous jacent que "le pirate" participe à l'économie et créer de la valeur même dans sa pratique illégale.
    C tout.

    J.

Ajouter un commentaire

GrasItaliqueBarréListe ordonnéeListe non ordonnée
Emoji
Image
Aligner à gaucheCentrer le texteAligner à droiteBasculer en code HTMLBasculer en mode plein écranAllumer les lumières
Déplacer image/fichier