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remarques sur l'interview de stalman

novembre -1 modifié dans musique-libre.org
bon
je l'ai lu rapidement
première réaction : on se rend compte, s'il était encore besoin, des différences cruciales dans l'usage de certains mots en anglais et en français : freedom(S), commons, copyleft etc..
Enfin vous vous en êtes rendus compte en essayant de traduire
et vous le saviez déjà
on ne parle pas la même langue (et c'est plus qu'une histoire de linguistique)
autre remarques en vrac :
je suis toujours un peu ébahi par cette idée que le remix soit considéré "as an
essential freedom".. là encore j'aimerai comprendre ce que stalman et lessing appele remix.. parce que ça me parait pas l'essentiel. mais bon..
Le paragraphe sur les éditeurs et la nature du gouvernement européen me laisse aussi un peu sceptique..
écrit:
Les lois sur le copyright donnent déjà trop de pouvoir aux éditeurs - et ils essaient d'en acquérir toujours plus
oui bon.. les majors sont comme microsoft alors.. mais je crois que c'est plus compliqué que ça.. Le pouvoir de microsoft est dangereux parce qu'il institue une sorte de monopole (pas absolu heureusement) sur l'usage de l'outil informatique. Le pouvoir des majors n'est pas de la même nature. Il n'est pas question d'usage mais de goût musical. Si les majors vendent des disques c'est aussi parce que le public les aiment. Alors que l'utilisateur d'Internet explorer n'aime pas vraiment son navigateur si vous voyez ce que je veux dire.

Bref, je ne suis pas très convaincu par la pertinence des réponses de stalman, qui d'ailleurs l'avoue d'entrée de jeu : en gros il n'y connait pas grand chose.
Enfin en tous cas ça pourrait clouer le bec aux intégristes d'art libre par exemple.
Et contribuer à montrer l'absurdité de cette référence finalement très FRANCOPHONE à la LIBERTé..
là il s'agit de freedoms, pas de la liberté métaphysique à laquelle le français de réfère toujours implicitement. (enfin suffit de relire les constitutions des états unis et de la france pour comprendre qu'on ne se réfère vraiment pas du tout à la même chose).

bon
excusez de casser un peu le truc, mais je vois pas trop ce que ça apporte si on n'y adjoint pas de larges commentaires..

Réponses

  • dana écrit:
    je suis toujours un peu ébahi par cette idée que le remix soit considéré "as an
    essential freedom".. là encore j'aimerai comprendre ce que stalman et lessing appele remix.. parce que ça me parait pas l'essentiel. mais bon..

    C'est dans le domaine des musiques électroniques que cette idée de "remix" est essentielle, et même fondatrice de toute pratique. A mon avis, le mot "mix" serait plus adapté, car moins technique que re-mix : le re-mix c'est la réutilisation de sources originales d'un seul et même morceau de musique avec ré-orchestration de ces parties dans le but de créer un nouvelle version du titre. le mix, c'est l'utilisation de différents morceaux au sein d'une combinatoire, généralement obtenue à l'aide de platines et de vinyles (donc de techniques purement analogiques, sans aucun rapport avec l'informatique). Enfin, dernier domaine totalement essentiel, et cette fois-ci lié au numérique : le sampling. Sans sampling, je n'aurais jamais pu créer un seul de mes titres, même si la plupart du temps, personne n'est capable de dire ce qui a été samplé...

    Il faut pouvoir distinguer entre ces 3 domaines (remic, mix et sampling) pour pouvoir comprendre les pratiques qui ont été élaborées depuis environ 20 ans par les musiciens électroniques ou par les DJ, ces 3 techniques fondamentales n'étant pas de même nature au plan technique, ni au plan créatif, même si vues de loins elles paraissent semblables.
    bon
    excusez de casser un peu le truc, mais je vois pas trop ce que ça apporte si on n'y adjoint pas de larges commentaires..

    Tout à fait d'accord.

    +A+
  • oui
    merci de ces précisions !
    ce serait bien que quelqu'un (dröne ??) nous fasse un dictionnaire juridico-philosophique franco-anglais :)
    pas une mince affaire..


    pour revenir sur ce thème du remix, et du sampling (dont j'ai étét moi-mêmeadepte à l'occasion du disque d'architectonic#33), ce qui m'ennuie, c'est qu'à faire de ce thème une pierre de touche des licences libres, on rate encore une fois la question de ce que c'est que l'oeuvre musicale en général. Si on rgearde un peu comment les choses se font, les musiques electroniques semblent adopter sans trop de difficultés, et voire même "naturellement", mais c'est beaucoup plus délicat de convaincre les autres courants musicaux. Est-ce une question relative à la nature des pratiques ? peut-être.

    Plus globalement, je trouve qu'on s'excite beaucoup sur les questions des clauses de modification et de commerce : il ne faudrait pas oublier tout de même ces deux points essentiels par lesquels une licence dite libre apporte quelque chose par rapport au droit d'auteur ou au copyright, dépassant les règles de l'usage privé français ou du fair use anglo saxon : je veux parler 1° du fait que la licence libre autorise a priori pour l'humanité toute entière une libre copie et circulation des oeuvres (par le biais d'un consentement a priori de l'auteur) et 2° la notion d'héritage que rappele fort justement Richard Stalman (et qui constitute le véritable coup de force de la GPL) : l'oeuvre copiée doit être diffusée selon les mêmes termes que la licence originale dont elle hérite des propriétés.

    Il faudrait tout de même rappeler ces deux freedoms fondamentales qui me semble-t-il caractérise toute licence libre.

    J'en profite pour signaler qu'il me parait tout à fait incohérent d'accepter sur la base de données de musique-libre des mentions du type :
    "copyleft, gestion individuelle des droits d'auteur"
    mes amis de gatechien ont manifestement inscrit leurs morceaux sous ces termes. J'en suis assez furieux (ils n'ont pas cité le nom du label qui les a sorti ça fait toujours plaisir et surtout, je les avait tanné pendant des années sur cette histoire de licence libre.. Qu'ils choisissent une telle mention me gonfle profondément, vu le temps que j'ai passé à essayer d'expliquer les choses.. Mais bon ils sont pas les seuls.. même parmi mes amis.. Nul n'est prophètre en son pays)
    Bon..
    c'est un autre sujet mais j'apprécierai qu'il y ait une décision ferme prise par rapport à cette mention
    "copyleft, gestion individuelle des droit d'auteur" qui n'a aucune valeur juridique, qui est un non-sens : en effet, une oeuvre de toutes façons est couverte par le droit d'auteur français qu'on le veuille ou non. ET celui -ci est d'emblée restrictif. Une licence libre doit au minimum préciser explicitement que l'auteur consent à l'avance en vertu de l'article 122.4 du CPI à la copie et la circulation de son oeuvre sans qu'il soit besoin de requérir son autorisation.
    Là, la fameuse mention n'a aucun sens, n'explicite rien, et le mot copyleft est juste là pour faire joli.
  • dana écrit:
    oui
    merci de ces précisions !
    ce serait bien que quelqu'un (dröne ??) nous fasse un dictionnaire juridico-philosophique franco-anglais :)
    pas une mince affaire..

    Euh... mes maigres compétences en anglais ne me permettent même pas d'y penser !
    pour revenir sur ce thème du remix, et du sampling (dont j'ai étét moi-mêmeadepte à l'occasion du disque d'architectonic#33), ce qui m'ennuie, c'est qu'à faire de ce thème une pierre de touche des licences libres, on rate encore une fois la question de ce que c'est que l'oeuvre musicale en général. Si on rgearde un peu comment les choses se font, les musiques electroniques semblent adopter sans trop de difficultés, et voire même "naturellement", mais c'est beaucoup plus délicat de convaincre les autres courants musicaux. Est-ce une question relative à la nature des pratiques ? peut-être.

    Oui, et à leur ancienneté. J'ai commencé à sampler en 1988 avec l'apparition des premiers samplers "grand public" (l'EPS Ensoniq dans mon cas, mais le mirage était apparu un peu avant, en 1984). Quelques années plus tôt (à partir de 1981, avec l'Electronic Body Music, l'un des ancêtres de la techno) tout le monde autour de moi quittait les guitares et l'instrumentation électrique pour se plonger dans les notices de Cubase, des boîtes à rythmes et des synthés/séquenceurs. Ce que je peux dire, contrairement aux mythes, c'est qu'à aucun moment, à cette lointaine époque, ma génération n'a ressenti le moindre besoin ni le moindre intérêt vis à vis de l'informatique libre qu'on ne connaissait pas encore. Ce sont les musiciens, d'après ce que j'ai vu et vécu, et non les informaticiens, qui ont initié la dynamique de copie/combinatoire/mix et remix qui a conduit à l'état actuel des pratiques. D'où mon extrême agacement quand je lis certains turiféraires du libre prétendre que ce serait l'informatique libre qui aurait fait évoluer la musique... On voit bien l'idéologie techniciste qui sous-tend ce type de prise de position, et la volonté de se définir comme "à l'origine" de quelque chose. Mais soit je suis passé à côté de quelque chose d'énorme entre 1985 et 1988, et mon aveuglement a été coupable et immense, soit on se fout de notre gueule. Ou alors on nous cache tout, on nous dit rien et le monde entier est un putain de cactus !

    +A+
  • mouarff
    oui oui
    ce que je voulais dire à ce sujet c'est du pôint de ma chapelle
    les mecs qui jouent sur des guitares en bois
    je veux dire franchement le remix, c'est vraiment pas essentiel (et souvent sans intérêt)
    or.. heu..
    la clause modification machin on s'en branle voilà
    on fonctionne pas comme ça (enfin j'en ai causé dans mon machin dissémination bidule)
    et à metre l'accent là dessus, à mon avis, on rate quelque chose
    mais bon..
  • dana écrit:
    mouarff
    oui oui
    ce que je voulais dire à ce sujet c'est du pôint de ma chapelle
    les mecs qui jouent sur des guitares en bois
    je veux dire franchement le remix, c'est vraiment pas essentiel (et souvent sans intérêt)
    or.. heu..
    la clause modification machin on s'en branle voilà
    on fonctionne pas comme ça (enfin j'en ai causé dans mon machin dissémination bidule)
    et à metre l'accent là dessus, à mon avis, on rate quelque chose
    mais bon..

    Oui, je comprends bien ça. Mais vu qu'il y a une très grande proximité entre les gens qui font ces licences, l'informatique dite "libre" et les musiques issues de l'électronique, c'est normal que certains focalisent sur les clauses de modification. D'autre part, c'est la pratique du mix qui a pointé l'intérêt des licences, plus que celle du ploink ploink sur guitare en bois, car le mix (vinyle, donc analogique, j'insiste car ça n'a rien à voir avec le numérique à ce stade) n'est possible que par la combinatoire donc l'appropriation d'oeuvres. A l'origine, les DJ techno pressaient des vinyles (white vinyles) sans nom ni référence, car ces skuds étaient conçus comme s'intégrant dans une pratique de mix, donc de combinatoire, donc il était évident pour tout le monde que les droits, ben, on s'en cognait : impossible de mixer en soirée si on doit retrouver chaque obscur DJ d'un obscur label germano-croate. Je parle là de techno non commerciale : avec les stars façon Karl Craig ou notre french touche-moi-là nationale, qui produit des produits de grande consommation à destination des bals populaires du samedi soir, la question se pose bien entendu de manière différente : là, on est dans le marché avec ses "règles", et il faut toujours rendre le fric que l'on doit à DJ Famous qui roule en Cadillac noire à vitres blindées, ne serait-ce que parce que les entrées en bouâte d'ennui sont payantes et que la mafia se sucre au passage, bref, rien à voir avec le secteur de la techno non commerciale.

    +A+
  • dana écrit:
    J'en profite pour signaler qu'il me parait tout à fait incohérent d'accepter sur la base de données de musique-libre des mentions du type :
    "copyleft, gestion individuelle des droits d'auteur"
    mes amis de gatechien ont manifestement inscrit leurs morceaux sous ces termes. J'en suis assez furieux (ils n'ont pas cité le nom du label qui les a sorti ça fait toujours plaisir et surtout, je les avait tanné pendant des années sur cette histoire de licence libre.. Qu'ils choisissent une telle mention me gonfle profondément, vu le temps que j'ai passé à essayer d'expliquer les choses.. Mais bon ils sont pas les seuls.. même parmi mes amis.. Nul n'est prophètre en son pays)
    Bon..
    c'est un autre sujet mais j'apprécierai qu'il y ait une décision ferme prise par rapport à cette mention
    "copyleft, gestion individuelle des droit d'auteur" qui n'a aucune valeur juridique, qui est un non-sens : en effet, une oeuvre de toutes façons est couverte par le droit d'auteur français qu'on le veuille ou non. ET celui -ci est d'emblée restrictif. Une licence libre doit au minimum préciser explicitement que l'auteur consent à l'avance en vertu de l'article 122.4 du CPI à la copie et la circulation de son oeuvre sans qu'il soit besoin de requérir son autorisation.
    Là, la fameuse mention n'a aucun sens, n'explicite rien, et le mot copyleft est juste là pour faire joli.
    Je suis d'accord, on en a parlé.
    J'ai du le mentionner sur un post je crois.
    bituur devait faire un appel là dessus à tous ceux qui l'ont adopté.
    C'était au départ pour éviter que les gens mettent n'importe quoi, au pif, et qu'effectivement, certains gèrent vraiment leurs droits au cas par cas, exemple ACT.

    Mais on va l'enlever, c'est prévu et n'autoriser que les licences courantes. Quoique, est-ce notre rôle de déterminer quelles licences libres sont "officielles". On peut faire un bouton "votre licence n'est pas mentionnée ?" pour voir si c'est sérieux.
  • je répète encore une fois ce que je répète à longueur de posts :

    "copyleft gestion individuelle des droits d'auteur" ça n'a aucun sens juridique
    ce n'est pas une licence
    ça n'a ren à faire sur musique libre
    pourquoi ?

    parce que tout auteur français est couvert a priori (sans qu'on lui ai rien demandé) par le code de la propriété littéraire et artistique, lequel est , je l'ai assez montré : RESTRICTIF a priori (art 122;4)
    donc
    gestion individuelle ?? ben oui encore heureux
    tout artiste est d'abord le gestionnaire individuelle de son oeuvre
    c'est même pour ça qu'on a inventé la propriété intellectuelle !!!
    alors soyons sérieux

    ce truc copyleft gestion individuelle ça ne dit rien de plus que ce que dit déjà le droit
    (et ça précise inutilement que les droits ne sont pas gérés collectivement, par la sacem par exemple)
    mais c'est le cas pour tout le monde, tout le monde gère ses droits individuellement, à moins de :
    1° souscrire à un organisme de gestion collective
    et il n'y pas de 2°

    les licences libres elles interviennent dans l'usage de l'oeuvre : c'est-à-dire qu'elles précisent quelles usages sont licites ou non a priori conformément au droit. ET cette décision est possible parce que et tant que l 'auteur a le monopole de son oeuvre.

    Par la licence libre l'auteur consent à certains usages , ce que lui autorise le droit (encore heureux !)

    bref faites moi disparaitre cette mention absurde

    et si on peut préciser une bonne fois pour toutes ausssii :
    que
    NE PAS ÊTRE SOCIETAIRE SACEM, ça ne vous donne pas une licence libre pour autant !!
    que ça n'a stricto sensu rien àç voir

    parce que ça commence à me brouter les sacemeux là ! (désolé pour vous les sacemeux de musique-libre.. mais bordel.. y'a qu'à recréer un site style saceml !!)
    là on cause plus de la sacem en ce moment sur musique-libre que des licences libres c'est dingue !!
  • j'en profite d'etre en section private aussi pour m'enerver sur els mecs qui veulent le beurre l'argent du beurre et la crémière, style :
    ha oui je voudrais bien une licence libre, c'est cool ça fait du bien sur mon cv d'artiste, mais bon ça me fait chier de sacrifier mes droits d'auteur, faut bien vivre de ma musique aussi, nanananananananana
    putain c'est lourd

    voilà :)))
  • ha et merci d'avoir répondu à mister after bituur et drone
    dans mes bras musclés (et bronzés parce que la rando ça bronze) !
    mais là j'ai décidé d'être gentil
    parce que sinon arggll
    du coup je me défoule en section private et j'essaie de me concentrer sur de la pédagogie sur la section publique
    enfin je vais essayer..
  • drone écrit:
    C'est dans le domaine des musiques électroniques que cette idée de "remix" est essentielle, et même fondatrice de toute pratique. A mon avis, le mot "mix" serait plus adapté, car moins technique que re-mix : le re-mix c'est la réutilisation de sources originales d'un seul et même morceau de musique avec ré-orchestration de ces parties dans le but de créer un nouvelle version du titre. le mix, c'est l'utilisation de différents morceaux au sein d'une combinatoire, généralement obtenue à l'aide de platines et de vinyles (donc de techniques purement analogiques, sans aucun rapport avec l'informatique).+A+

    Bien que "mix" prete à confusion aussi, car ce peut etre très technique aussi, j'entends par là, le mixage de differentes pistes pour créer un master stéréo...
    Ceci dit le re-mix, ne me semble pas essentiel dans tout ce débat, c'est juste un plus, l'essentiel serait plus la liberté d'utiliser des samples, donc le sampling...

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