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2008: année de la création Creative Commons pro ?

novembre -1 modifié dans Economie de la musique
Peu avant la sortie de Ghosts sous Creative Commons par NIN, l'association de professionnels de l'audiovisuel Loin de L'Œil a lancé un project visant à libérer trois documentaires traitant des récents mouvements non-violents en Inde. L'originalité du projet réside dans son mode de financement inédit dénommée "funding and licensing" par le vice président de Creative Commons Mike Linksvayer. Simplement plus les entrée d'argent augmentent plus la licence Creative Commons appliquée est libre. Le budget a pû être réduit de 30-40% par le contournement de certains intermédiaires, l'utilisation de logiciels libres et le travail collaboratif. Le projet est soutenu et encouragé par de nombreux acteurs du libre, le soutien le plus significatif venant de Lawrence Lessig lui-même qui a été le premier donneur en ligne!

Visiter le site du projet "then you win". Voir aussi (même peut-être avant) le document illustré "Le monde dépendra-t-il de la culture libre ?" qui décrit les enjeux du projet, et au delà.

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Réponses

  • Ca ressemble à une sorte de retour sur investissement. Je trouve que c'est une idée intéressante qui va à l'encontre de l'idée actuelle fort répandue qui consiste à mettre tout sous le mode gratuit et à faire payer ad vitam eternam ce faux cadeau par la pub.
    C'est aussi applicable à la musique : un musicien x estime que pour la mise sous une licence la plus libre possible, il a besoin d'un montant x pour rentrer dans ses frais et pourquoi pas se verser un petit salaire.
  • très intéressant.
    ça me fait penser aussi à la publication d'abord à la vente, pendant un certain délai, et diffusion libre sur le net sous licence idoine après quelques mois. ce qui se pratique par ex. chez fayard transversales (collection d'ouvrages, Cause commune de Ph. Aigrain l'un des premiers volumes, qui n'a pas peu contribué à établir ce modèle pour la collection) ou le bouquin de Latrive, ou certains musiciens, lonah je crois.
    là l'originalité est de ne pas fixer de délai, par ex. six mois ou un an, selon schéma classique de chronologie des médias (par ex. film, d'abord en salle, après délai seulement en dvd, etc.), mais de lier le montant des revenus à la "libération".
    pas mal du tout. surtout le côté progressif, plus c'est payé donc pérennisé (les structures productives et diffusion notamment) plus c'est libre.

    j'aime beaucoup aussi l'usage de la phrase de gandhi pour nommer le projet then you win !
  • Je fais un peu remonter ce post parce que je suis trés étonné qu'il ne suscite pas plus d'intérêt de la part de la communauté. Il y a là matière à ruminer pour les musiciens qui se demandent comment vivre de leur musique. Peut-être une idée à transposer, en tous ca matière à discussion, il me semble.

    Citation du texte : le monde dépendra-t-il de la culture libre ?
    Pour être à la hauteur de ses idéaux de liberté, la culture libre doit donc trouver des solutions face à ces interconnexions qui peuvent être handicapantes, voire nocives. En développant des activités pour ce dont elle dépend, ce qui concerne le temps et l'argent la professionnalisation semble être un atout, et en trouvant un système de coexistence avec les activités conflictuelles, voire mieux une compatibilité.

    Ou encore :
    Le modèle économique de l'industrie du divertissement consistait à faire payer l'accès au contenu via la vente de Vinyls et de VHS, et c'est ce qu'elle tente de faire aussi sur Internet. Or avec Internet nous avons déjà cet accès, ce qu'on n'a pas c'est le droit de l'utiliser selon les principes de la culture libre : copie, diffusion et modification sans restriction. À quoi bon vouloir nous vendre un accès qu'on a déjà ? Pourquoi ne nous vendrait-elle pas plutôt ce qui nous manque : le droit de copier, diffuser et de modifier sans restriction ? La culture libre tirerait alors la situation à son avantage car c'est l'industrie qui deviendrait dépendante d'elle. Si cette hypothèse devenait une réalité c'est le monde lui même qui serait alors dépendant de culture libre, c'est pourquoi le présent projet de documentaire propose des solutions pour concrétiser cette hyposthèse.

    ou encore :
    Le système traditionnel fait payer pour l'accès au contenu, en aval de sa publication. Or la culture libre ayant pour vocation d'être libre d'accès peut difficilement se permettre ce type d'approche limitant l'accès. Il lui faudrait donc un système qui finance une création en amont de sa publication, pour pouvoir la laisser vivre sa vie sur Internet, sans restriction et pour l'éternité.
    C'est pourquoi ce projet de documentaires propose plusieurs méthodes de participation comme la promotion, la traduction, le montage, la programmation, etc. et parallèlement un mode de financement original, nommé « funding and licensing » par l'équipe de Creative Commons. Ce modèle a souvent été théorisé mais jamais appliqué sur un projet de cette envergure. Le budget du film a simplement été divisé en trois paliers, à chaque fois que le cumul des entrées d'argent (dons, partenariats, etc.) franchit un palier, une licence Creative Commons plus permissive est appliquée.

    A tout bout de champ nous nous indignons ( certains ) que la pub soit le financement dominants des contenus sous licences ouvertes publiés sur certaines plateformes et que l'on nous présente cette solution comme la plus raisonnable dans un système capitaliste libéral. Sous-entendu que ceux qui conteste cette façon de voir les choses sont de gentils idéalistes qui ont peu d'ambition dans la vie. Ce texte met en avant un fait capital pour le développement de nos licences et la circulation de la culture, c'est que l'utilisateur final est un maillon essentiel et indispensable pour cela. C'est lui qui doit porter le combat par ses désirs et non pas l'artiste qui doit imposer sa vision. Le public doit comprendre que pour que l'oeuvre existe, l'artiste doit lui aussi pouvoir péréniser son activité à la manière du commerce éthique. Prenons exemple sur les AMAP, qui regroupent des consommateurs qui financent des maraichais en avançant l'argent de leur achats d'une semaine sur l'autre.
  • J'ai trouver ça très intérressant et leur mode de financement est... malin, et je pense tout à fait applicable par les musiciens, maintenant est-ce que ça fonctionne ? faut voir et faut essayer...

    mais l'idée est très bien vu, et comme tu le dis ça se passe de la publicité se qui est pas un mal...


    ...
  • concept tres tres interessant effectivement!
    :D
    affaire a suivre....
  • DECAY écrit:
    Jmaintenant est-ce que ça fonctionne ? faut voir et faut essayer...

    Je suis en train développer un plate-forme pour automatiser le procédé: envoyer la musique et fixer un prix pour chaque licence, promouvoir et attendre, avec l'automatisation du pressage (Vinyl, CD, etc.) et fonction de nombre de commandes. Ce sera prêt d'ici quelques mois si tout ce passe bien :-)
  • Salut,
    est-ce qu'il y aura une sorte d'éligibilité de l'oeuvre pour l'accession à cette forme de licence ou bien est-ce que ce sera ouvert à tous ?
  • je ne comprends pas ta question...
  • Oui, c'est pas forcément trés clair en effet.
    Je voulais parler de cette platerforme en construction. Cette licence CC professionnelle ne va pas forcément concerner tout le monde. Je suppose que ça va se passer comme pour publier un album sur Pragmazic. Il y aura donc une forme d'éligibilité... I suppose :D
  • C'est pas compliqué : le système actuel ne convient à personne donc forcément il y aura du changement à prévoir.
    Jul
  • Si tu pouvais éviter de parasiter un topic intéressant avec des remarques subjectives ce serait sympathique de ta part. Le système actuel fonctionne trés bien, le type de Licence dont on parle dans ce topic n'est pas nécessairement généralisable à tous les projets. Si tu prenais le temps de lire le texte en lien tu comprendrais peut-être mieux de quoi il s'agit.
  • Pour le moment c'est une expérimentation autour de la faisabilité technique. Je n'ai pas vraiment songé à l'éligibilité, je ne suis pas sûr de comprendre par ailleurs :-p En gros ça a été un peu lourd de faire la plate-forme "then you win", alors j'essaye de rendre le processus plus modulaire, pour nos besoin à la base mais proposer l'outil à d'autres si ils veulent s'essayer au "funding and licensing" sans avoir à programmer :-)
  • C'est cool cela. et puis tout le monde ne sait pas forcément programmer un site aussi bien fait (moi par exemple). On peut avoir des idées pour ce genre de démarche sur d'autres projets.
  • Bon, il y a un truc que je ne comprends pas. Je n'arrive pas à voir l'application de cette licence dans le domaine de la musique. Si quelqu'un avait la gentillesse de m'expliquer je serais sont obligé. :D
  • hash écrit:
    Bon, il y a un truc que je ne comprends pas. Je n'arrive pas à voir l'application de cette licence dans le domaine de la musique. Si quelqu'un avait la gentillesse de m'expliquer je serais sont obligé. :D

    Personne ne se comprend alors :-) De quelle licence parle-t-on ? En ce qui me concerne je parle de toute la panoplie des licences Creative Commons, donc ça va pour la musique. Tu fesais référence à quoi ? :-)
  • en fait je m'exprime mal décidément. Il ne s'agit pas de licence mais plus exactement la procédure appliquée à ces documentaires. Si j'ai tout compris, il s'agit de libérer le copyright d'une oeuvre pour ensuite aller vers la licence cc la plus permissive.
  • Apparemment :

    Le film a été filmé en Inde pendant 4 mois. Il est pour le moment en "full copyright". Les dons, ainsi que les achats de dvd changeront la licence des documentaires.

    Appliqué à la musique :
    La musique est réalisée, elle est en "full copyright". Les dons, ainsi que les commandes de cd, les concerts, changeront la licence de l'album.

    J'ai bon ?
  • Je vois que je ne suis pas tout seul à ne pas être sûr :D
  • aisyk écrit:
    Apparemment :

    Le film a été filmé en Inde pendant 4 mois. Il est pour le moment en "full copyright". Les dons, ainsi que les achats de dvd changeront la licence des documentaires.

    Appliqué à la musique :
    La musique est réalisée, elle est en "full copyright". Les dons, ainsi que les commandes de cd, les concerts, changeront la licence de l'album.

    J'ai bon ?

    Tout bon :-)
  • Ca implique donc de fournir quelque chose de concret, de palpable, un objet notamment.

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