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Les licences CC mises en cause par la Sacem

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Réponses

  • non je voulais bien dire la "gestion individuelle". Par exemple, un artiste Sacem (qui n'a pas fait apport de ses œuvres sur internet) qui diffuse ses créations sur internet en CC-BY-NC ne pourra pas monnayer pour ces œuvres une quelconque rémunération pour droits d'auteurs hors internet puisque son affiliation Sacem ne lui autorise pas. On pive la gestion individuelle d'une gestion individuelle des droits de diffusion pour un système bâtard qui ne répond pas aux abus de la Sacem hors internet.

    On reste dans un système bancal de gestion de droits.

    Exemple encore, cela ne signifie pas que les taxes SDRM soient minorées pour les artistes Sacem, même s'ils n'ont pas fait apport de leurs droits sur internet.
  • le truc qui m'a toujours étonné avec la façon dont la SACEM segmente ses droits, c'est le fait qu'elle puisse autoriser la diffusion en streaming tout en interdisant la copie :shock:

    c'est débile.
    à partir du moment où un flux est disponible de façon publique, c'est pas bien compliqué d'en faire une copie. donc autoriser le streaming et en même temps interdire la copie... soit ils sont vraiment à coté de la plaque soit y'a un truc qui m'échappe...

    Bon sinon en ce qui concerne le fait de ne pas laisser la SACEM gérer tel ou tel droit.
    ouais bof.
    ça reste dans le trip du tout ou rien : d'après ce que j'ai pu comprendre, c'est peut-être une possibilité proposée par la SACEM, mais une fois la possibilité choisie, elle s'applique à tous les morceaux. passés et futures. comme d'hab quoi.

    le truc qui serait vraiment une grande avancée, ce serait la possibilité d'avoir des morceaux à la SACEM et d'autres en licence libre.
  • aisyk écrit:
    non je voulais bien dire la "gestion individuelle". Par exemple, un artiste Sacem (qui n'a pas fait apport de ses œuvres sur internet) qui diffuse ses créations sur internet en CC-BY-NC ne pourra pas monnayer pour ces œuvres une quelconque rémunération pour droits d'auteurs hors internet puisque son affiliation Sacem ne lui autorise pas. On pive la gestion individuelle d'une gestion individuelle des droits de diffusion pour un système bâtard qui ne répond pas aux abus de la Sacem hors internet.

    On reste dans un système bancal de gestion de droits.

    Exemple encore, cela ne signifie pas que les taxes SDRM soient minorées pour les artistes Sacem, même s'ils n'ont pas fait apport de leurs droits sur internet.

    Le cas dont tu parles ne peut pas exister!
    Comme expliqué plus haut c'est inenvisageable puisqu'il faudrait, à cause du téléchargement, qu'il renonce aux autres droits (1 à 6) que ceux qui concernent internet et cie... (7 8 et 9)
    Donc cela revient à ne pas adhérer à la SACEM
  • dj3c1t écrit:
    e truc qui m'a toujours étonné avec la façon dont la SACEM segmente ses droits, c'est le fait qu'elle puisse autoriser la diffusion en streaming tout en interdisant la copie Choqué

    c'est débile.

    Tout à fait !
    dj3c1t écrit:
    à partir du moment où un flux est disponible de façon publique, c'est pas bien compliqué d'en faire une copie. donc autoriser le streaming et en même temps interdire la copie... soit ils sont vraiment à coté de la plaque soit y'a un truc qui m'échappe...

    Sont encore à côté de la plaque !
    dj3c1t écrit:
    le truc qui serait vraiment une grande avancée, ce serait la possibilité d'avoir des morceaux à la SACEM et d'autres en licence libre.

    Au vu du mépris ouvertement affiché pour les licences ouvertes c'est pas prêt d'arriver, sauf pressions internes et/ou institutionnelles... d'où la nécessité de faire reconnaitre les CC par d'autres moyens que des causeries inutiles et stériles avec la SACEM.
  • Ok, je comprends mieux alors, je n'avais pas lu, par fainéantise, ce que tu avais cité des statuts Sacem.

    Ce que dit Petitgirard ne change rien et on en reste à cette publicité qui cadre bien les possibilités offertes par la Sacem :
    Sacem.png
  • voilà voilà voilà !

    Accès restreint
    + streaming uniquement
    + pas de télécharement
    + pas de prod commerciale...
    =
    Une guerre de retard, comme d'hab !


    Non : y a rien qui change ! Mais encore une fois, les propos non étayé d'un représentant SACEM sur un forum public sème le doute et la confusion sur la conduite à tenir par les adhérents.
    On ne leur rappelle quasiment jamais les conditions ULTRA restrictives de la diffusion sur internet.
  • yza écrit:
    dj3c1t écrit:
    le truc qui serait vraiment une grande avancée, ce serait la possibilité d'avoir des morceaux à la SACEM et d'autres en licence libre.

    Au vu du mépris ouvertement affiché pour les licences ouvertes c'est pas prêt d'arriver, sauf pressions internes et/ou institutionnelles... d'où la nécessité de faire reconnaitre les CC par d'autres moyens que des causeries inutiles et stériles avec la SACEM.

    oui. les reflections présentées par les "pro-SACEM" se basent sur une logique de masse. les populations/institutions. à grande échelle. ce qui est, soit dit en passant, tout à fait cohérent avec leur approche de gestion collective....

    j'veux dire: même si y'a tout un tas de trucs que je trouve complètement abérents dans leur approche, je dois reconnaitre que chacun des ces points s'appuie sur une logique qui dans son ensemble reste cohérente... mais souvent en contradiction avec une approche individuelle.

    donc effectivement, le jour où les LLD pouront cohabiter avec le statut SACEM, ce sera plus vraisemblablement par pression que par conviction...

    n'empèche : LP qui se met à tapper la tchatche sur les forums où il est question de quitter les majors... même si le dialogue est un peu tendu, le phénomène a quand même dépassé le stade ou il était simplement ignorés :roll:
  • Oui mais bon, désolée mais je m'attache plutôt au fond (contenu du discours) qu'à la forme.

    Alors d'accord c'est sûrement bien sympathique de venir discuter sur les forums, LP vit avec son temps je veux bien lui reconnaître ça mais le contenu du discours est toujours là et stratégiquement très cohérent avec les propos de Mme SACEM :

    "les licences CC sont dangeureuses"...
    "les licneces CC ne protègent pas les auteurs..." etc etc

    Voilà ok maintenant on a bien compris !
    De quoi voulez vous discuter après ça ?
  • oui c'est vrai que c'est toujours un peu le même discours...
    :?
  • le truc qui m'a toujours étonné avec la façon dont la SACEM segmente ses droits, c'est le fait qu'elle puisse autoriser la diffusion en streaming tout en interdisant la copie Choqué

    c'est débile.
    à partir du moment où un flux est disponible de façon publique, c'est pas bien compliqué d'en faire une copie. donc autoriser le streaming et en même temps interdire la copie... soit ils sont vraiment à coté de la plaque soit y'a un truc qui m'échappe...

    Je crois que nous avons affaire depuis le début de cette guerre : major-sacem Vs internet-LLD à un choc des générations. En gros, d'un côté des gens qui se regardent le nombril depuis tellement longtemps qu'ils sont complètements passés à côté de ce nouveau diffuseur massif et multidirectionnel qu'est le web, de l'autre, des utilisateurs qui vivent avec de façon naturelle sans avoir l'impression de faire quoi que ce soit de contrenature avec un média dont la raison d'être est la diffusion. Les Majors/Sacem n'en comprennent pas le sens, l'enjeu, le fonctionnement, un peu comme ces parents qui n'arrivent pas à appréhender les moeurs de leurs enfants, qui prennent peur et qui les mettent dans des institutions pour les recadrer. Le simple fait de ne pas comprendre que sur le net tout est copie, que rien ne peut être qualifié d'original est un symptôme révélateur. Le streaming n'est possible que grâce à une copie, au moins, hébergée sur un serveur. Hors le web pour fonctionner va faire des copies de cette copie un trés grand nombre de fois sans que l'auteur, la sacem, la major puissent garder le contrôle de quoi que ce soit.
    C'est quand même dingue que l'Entertainment qui est un mélange de différentes entités créatrices, commerciales et industrielles n'ait pas compris que de diffuser la technologie de la copie en commercialisant le CD allait aboutir à une civilisation où la notion d'original n'aurait plus aucun sens... et par là même foutre en l'air l'économie de la rareté.

    Ce sont quand même eux qui sont à l'origine de ce qu'ils considèrent comme un problème, pas nous, merde à la fin !
  • D un sens c est le même problème partout.

    vieux VS jeunes...

    Sur les chantiers c est pareil, nouvelles méthodes VS vielles
    Le problème c est que traditionnellement/culturellement on accorde plus facilement raison aux vieux.
    C est pas les vieux qui font bouger les choses dans ce monde, c est les jeunes!

    Donc attentons d être vieux pour être respecter et écouter!
  • Ben moi je ne me considère pas comme "jeune". Et je diffuse sous CC, et j'ai entendu parler d'internet, même que ouais.

    Et je suis sûr que les majors fourmillent de jeunes requins, de même qu'il y a plein de jeunes patrons de start-ups trèèèèèèèès dynamiques.


    Ce clivage me semble au contraire vieux comme le monde, et je ne pense pas que ce soit forcément affaire de génération.
  • quoi qu'il en soit, le modèle défendu par la sacem repose sans aucun doute sur une situation qui n'est plus d'actualité: la rareté des sources.
    y'a eu récement une tentative pour maintenir cette rareté : les drm.
    pas adapté
    du tout

    avec Internet, beaucoup de gens ont pris goût à cette profusion des sources.
    je crois qu'on est tous plus ou moins en train de se rendre compte de ce que ça implique... la sacem voit ça comme une situation à combattre. les musiciens qui difusent avec des LLD y voit un formidable outil de partage.

    pas étonnant que l'entente soit si difficile.
  • dj3c1t écrit:
    quoi qu'il en soit, le modèle défendu par la sacem repose sans aucun doute sur une situation qui n'est plus d'actualité: la rareté des sources.

    Oui, d'accord sur ça.
    Et la rareté des souces signifie aussi la rareté des artistes (quelques gens de métier — un métier réservé à des happy few pourvus d'un don et d'un talent rares).
    Si n'importe quel péquin peut faire un album avec trois bouts de chandelle et le diffuser facilement, où va-t-on ?
  • Si n'importe quel péquin peut faire un album avec trois bouts de chandelle et le diffuser facilement, où va-t-on ?

    ça rejoint l'un des arguments chocs des majors pour justifier leur marge. leur boulot est de présenter au plus grand nombre quelques artistes qu'ils présentent comme étant talentueux. ensuite ils disent aux artistes concernés: si vous êtes connus, c'est grâce à nous. sans nous, vous seriez que dalle...

    introduire de la diversité dans la diffusion des artistes, ça revient à foutre en l'air leur bizness plan.

    Ensuite, on a donc la SACEM. son rôle est de s'assurer qu'un artiste va être rénuméré. Mais la façon dont la SACEM considère la rénumération prend largement en compte le fonctionnement des majors. Donc si un artiste SACEM peut choisir de garder pour lui la gestion de tels ou tels droits, la façon dont ces "packages" de droits sont ségmentés fait qu'il peut jongler avec de façon assez cohérente... tant qu'il reste dans la logique des majors.

    ... dans la logique LLD, on en arrive assez vite à se rendre compte que pour que ça marche, il faut zapper tous les "packages" (ce qui revient à quitter la SACEM).
  • Hier, j'étais avec musicien pro qui se plaignait du phénomène... Tout le monde pouvant faire de la musique avec des samples et un logiciel adapté... Il a ajouté que la plus part des prod actuelles ne nécessitaient plus de musiciens, donc apparemment les prix devraient baisser !
    Perso, je m'en fout car je ne mange pas de cette soupe !
  • Il est certain que depuis l'avènement des droits voisins, les producteurs ont tout intérêt à produire des compilations ou des remix d'œuvres qu'ils ont déjà produites auparavant. C'est surtout vers cela que l'industrie de la musique s'est tournée depuis les années 80.

    Sur le "tout le monde peut faire de la musique alors c'est naze",
    Tout à fait, la notion d'exception est ici importante, et surtout le fait que si plein d'artistes peuvent maintenant produire leurs sauces sans en attendre la lune effondre aussi les rêves de ces gens là qui triment, bossent depuis des années après un rêve qu'ils voient s'effacer de plus en plus. Plus d'artistes veut aussi dire, moins d'exposition potentielle pour tout le monde (temps de médias divisé entre beaucoup plus d'artistes, potentiellement). Or depuis les années 80, si on regarde le nombre d'instrumentistes, le nombre de cours de musiques, le nombre d'intermittents, on constate une augmentation importante et parallèlement un durcissement des médias quand à l'accessibilité à de nouveaux artistes (les fameuses playlistes radio de 40 titres mensuels).

    Le plus gros paradoxe de l'industrie de la musique est son fossoyeur potentiel. Je pense que les gros s'en sortiront toujours, notamment en restant des "marques repères de produits d'appel", mais ils seront moins nombreux, en espérant qu'ils ne feront pas tomber une chape de plomb sur les petites structures, petits lieux qui font tourner pas mal d'artistes. c'est surtout cela qui est préoccupant aujourd'hui. Se battre contre la facilité de production de la musique est vain, depuis que la musique existe, il est très simple d'aller dans la rue et de produire sa musique, en ayant même un public (qui paie parfois ! (mieux que le net et ses vilains pirates ;) )).
  • Le plus gros paradoxe de l'industrie de la musique est son fossoyeur potentiel. Je pense que les gros s'en sortiront toujours, notamment en restant des "marques repères de produits d'appel", mais ils seront moins nombreux, en espérant qu'ils ne feront pas tomber une chape de plomb sur les petites structures, petits lieux qui font tourner pas mal d'artistes. c'est surtout cela qui est préoccupant aujourd'hui. Se battre contre la facilité de production de la musique est vain, depuis que la musique existe, il est très simple d'aller dans la rue et de produire sa musique, en ayant même un public (qui paie parfois ! (mieux que le net et ses vilains pirates Clin d'oeil )).

    +1 monsieur aisyk
    il y a toujours eu des musiciens de talent méconnus, des musiciens sans talent mais très connus, des musiciens talentueux et reconnus, des musiciens sans aucun talent et inconnus
    après, il y a le buisness, ce qui fait une certaine différence, selon qu'on ait l'âme d'un bisnessman ou pas, ou qu'on soit entouré de bisnessmen ou pas..
    en fait, ça n'a pas changé tant que ça depuis que les musiques populaires enregistrées existent (disons les années 60, avant les choses sont un peu différentes)
    aujourd'hui, les phénomènes sont comme qui dirait "accentués"

    (pour ceux que ça intéresse, de mon côté je ne sais pas si j'ai du talent ou pas, ça c'est histoire d'appréciation subjective, des fois je me trouve moi-même carrément génial et d'autres fois je suis bien obligé d'admettre que je ferais mieux de faire de la poterie que de jouer de la guitare, et côté bisness par contre j'en suis sûr, j'ai pas la gnack, en fait je déteste ça, mais comme je suis pas trop mal entouré, il y a eu autrefois une vague reconnaissance -vague et modeste, mais tout est relatif, y'en a qui pleure leur mère pour avoir cette vague reconnaissance)
    bon
  • La discussion que j'ai eu avec ce musicien, au demeurant très sympathique, puisqu'il a même passé deux heures à jouer avec des billes comme nous, m'a laissé un petit goût amer. J'ai senti dans ses propos désabusés quelque chose de pathétique, la fin d'un système...
  • Il a ajouté que la plus part des prod actuelles ne nécessitaient plus de musiciens
    Waaa !
    Là, les producteurs doivent commencer à tenir le bon bout en terme de valeur ajoutée.
    Je les imagine presque appuyant sur "OK" après avoir paramétré deux trois trucs (style / cible / durée)
    et hop ! v'là un morceau tout prêt à faire un malheur dans les bacs :lol:

    ... et là, question SACEM, ça doit pas mal simplifier l'affaire :roll:

    edit : quoi que... y'en a sûrement qui seraient foutu de se mettre sur la gueule pour savoir qui a appuyé sur "OK"...

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