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Notre Documentation
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à quoi devrait servir un ministère de la culture ?
il serait peut-être temps de demander à nos politiques d'avoir un projet culturel pour 2007
poser des questions essentielles :
par exemple : à quoi devrait servir un ministère de la culture ?
j'ai beaucoup de critiques à émettre envers des ministères comme celui de Malraux ou Lang, mais au moins EUX avaient un projet, une vision (on peut pas en dire autant de gens comme RDDV, Toubon, etc..)
(actuellement je me dis qu'à part le travail traditionnel de conservation des archives, la mise en valeur des monuments historiques, et le soutien aux bibliothèques et médiathèque, trois aspects qui doivent à mon avis être conservés et renforcés -
pour le reste, le ministère n'est que le porte parole de l'industrie du divertissement et le soutien des experts de l'art
(alors qu'on pourrait imaginer au contraire que son rôle soit de compenser les déséquilibres du marché). Je suis pour cette raison de manière provocatrice pour un libéralisme complet en matière de création, un non-interventionisme de l'état - ou alors : qu'on imagine un projet viable et respectueux de la pluralité des pratiques créatrices pour le ministère de la culture de demain)
poser des questions essentielles :
par exemple : à quoi devrait servir un ministère de la culture ?
j'ai beaucoup de critiques à émettre envers des ministères comme celui de Malraux ou Lang, mais au moins EUX avaient un projet, une vision (on peut pas en dire autant de gens comme RDDV, Toubon, etc..)
(actuellement je me dis qu'à part le travail traditionnel de conservation des archives, la mise en valeur des monuments historiques, et le soutien aux bibliothèques et médiathèque, trois aspects qui doivent à mon avis être conservés et renforcés -
pour le reste, le ministère n'est que le porte parole de l'industrie du divertissement et le soutien des experts de l'art
(alors qu'on pourrait imaginer au contraire que son rôle soit de compenser les déséquilibres du marché). Je suis pour cette raison de manière provocatrice pour un libéralisme complet en matière de création, un non-interventionisme de l'état - ou alors : qu'on imagine un projet viable et respectueux de la pluralité des pratiques créatrices pour le ministère de la culture de demain)
Réponses
1 - Se battre 24h/24 pour faire comprendre à ses petit camarade de bac à sable que la culture ne se limite pas au téléchargement payant d'une sonnerie de téléphone portable.
2- Se défoncer tous les jours pour faire accepter l'exception culturelle française au niveau international et contrer les attaques permanentes dont elle fait l'objet.
3 - Trouver dans les fonds de tirroir de l'etat et de l'europe du pognon pour aider au développement de la culture sous toutes ses formes.
4 - Promouvoir les initiatives alternatives au marché industriel afin de proposer un fond culturel commun alternatif accéssible au plus grand nombre malgré les
fractures sociales et numériques.
Par exemple demander aux grands médias nationnaux (radio, presse, tv, à faire une place juste aux cultures alternatives comme la musique libre par exemple...)
5 - Ne parler de culture qu'apres avoir vérifié par lui même que ses conseillers ne sont pas à la solde d'un lobby ou d'un groupe de pression oligarchique.
6 - Eventuellement réfléchir sur le droit d'auteur, mais dans une démarche objective, dans l'intérêt de tous, en s'entourant de gens capables de proposer
un modus vivendi respectueux de la diversité culturelle, des auteurs, des oeuvres et du public.
Donc, effectivement le ministre actuel ne nous sert pas à grand chose, mais c'est l'homme qui semble inadapté à la fonction et non l'inverse...
Tout ceci fait ressortir l'incompétence chronique de certains, qui non seullement creuse un peu plus tous les jours le fossé béant entre les citoyens
et la chose politique mais en plus discrédite le travail des quelques élus et acteurs politiques qui eux on bien compris que l'on ne peut
gouverner sans consulter, sans écouter et que personne n'a la science infuse, surtout dans des domaines aussi difficiles parce qu'universels que peuvent
être la culture ou les oeuvres de l'esprit.(en fait j'espere qu'il en reste quelques uns).
La culture est le mirroir de la société, une image de la diversité dans l'unité au travers d'un inconscient collectif qui s'enrichit a chaque instant des oeuvres individuelles.
Briser ce mirroir, c'est détruire le liant fondamental entre les êtres, tuer le rêve, cette capacité à partager l'immatériel, à se reconnaitre dans des sentiments ou des archétypes
communs, à construire une identité culturelle et sociale.
Il faut bien comprendre que sans fond culturel actif et diversifié, c'est l'âme de notre société qui meurt à petit feu.
Le pendant de la globalisation économique reste la globalisation culturelle libre dans toute sa diversité et ses différences.
Nier ce fait, c'est nier tout simplement l'existence intellectuelle de l'autre.
En son temps, un certain Goebbels brulait les livres et disait je cite:" quand j'entend parler de culture je sors mon pistolet" ou un truc dans le genre, ces gens nous disent
à présent: "Quand vous entendrez parler de culture sortez votre carte bleue".
Produire une culture exclusivement industrielle et marchande , c'est aussi nier la possibilité de chacun de s'exprimer en toute liberté, de le partager avec les autres.
Nous sommes donc en pleine "révolution culturelle" qui se fait par l'appauvrissement et la standardisation / modélisation du contenu, ne laissant aucune place à l'expression de la diversité et de la différence.
C'est d'autant plus contradictoire, que les possibilité de partage et de communications n'ont jamais été aussi développées et à la portée d'un nombre croissant.
(Et d'ailleurs le projet DADVSI tente de réguler et canaliser ces possibilités de communication et de partage, jugées trop dangeureuses.)
Ce phénomène n'a que quelques années, il s'est mis en place à l'issue de la deuxiemme guerre mondiale avec l'apparition de la société de consommation de masse
qui dans sa précipitation a confondu malheureusement l'être et l'avoir.
Le culte de l'electroménager des années 50 en est une représentation symbolique.
C'est donc à la fois une révolution mais ce cela reste toutefois marginal dans l'histoire de l'humanité sur le plan de l'organisation du phénomène
et de son étendue, peut être comparable à la "pax romana" mais dans une bien moindre mesure.
La consommation est une possibilité , pas une nécessité et le culturel n'est pas un bien exclusivement marchand, il doit rester dans le champ du possible,
pas dans l'obigation économique.
On peut croire alors que la volonté de cloisonner la culture et de la définir exclusivement en rapport à un aspect économique est une manoeuvre subtile pour
mieux contrôler incidieusement le citoyen en tentant de rendre son cerveau le plus "disponible" à la consommation.
Mais je ne consèderai pas ce talent machiavelique au ministre de la culture, il n'est pas au "niveau", il n'est qu'un exécutant malchanceux aux ordres
d'une bande d'abrutis incapables de trouver un sens aux quelques lignes que je viens d'ecrire, parce que leur seule référence solide , leur point d'appui dans
leurs réflexions reste l'aspect économique a l'exclusion de tout autre, par mépris, ignorance, ou pire par éducation.
Attention, je ne dis pas qu'il faille nier l'economique, mais simplement ne pas lui donner une place trop idéaliste voir religieuse pour certains mais plutot la considérer
comme un outil matériel nécessaire mais non suffisant, un des aspects du développement et non une finalité spirituelle universelle et incontournable, mère de toutes les réalités
de l'humanité.
Et ça,le ministre de la culture industrielle économique ferait bien d'y réfléchir deux minutes.
Nous devons déconstruire certains modèles afin de redonner un sens plus équilibré entre l'être et l'avoir, la France a été pionnière de cette réflexion à différentes
époques de son histoire et doit en grande partie son rayonnement actuel à ces révolutions philosophiques.
Il est grand temps d'en remmetre sérieusement une couche.
Mais où sont nos philosophes ? partis délocaliser leur pensée dans un cerveau "low cost" peut être...
A moins que l'on préferre le confort de la matrice à la réalité, l'engourdissement cérébral à l'explosion créatrice.
Bonne zike à tous
tu voudrais pas être le prochain ministre de la culture s'il te plait ?
non sérieux
ça vaudrait la peine de reprendre tout ça et de voir avec certains partis comment ils voient les choses
parce que s'il y a un sujet colmplètement absent de la pré-campagne 2007, c'est bien celui là
je pense qu'il soit aussi urgent que celui de : "comment inverser la paupérisation croissante d'une partie de la population française ?"
(notez bien que ce sujet là est absent aussi de la précampagne)
mais bon
tout de même
Mais effectivement, la culture n'est pas une préoccupation importante de nos représentants, alors qu'elle devrait être une des composantes fondamentales des réflexions sur l'evolution de notre société et ses enjeux.
Comment trouver une identitée, adhérer à un projet , une envie si tout ce qu'on nous sert reste des idées carricaturales, certes très efficaces en matirère de marketing et
fort intéressantes pour les médias, mais tellement pauvres en espoir, en compréhension du présent et en vision de l'avenir.
Nous manquons cruellement de gens qui pensent (ou on ne les entend pas) et dont la clarté de leurs idées nous rend intélligent rien qu'en les écoutants!
Franchement le politiquement correct, ça me gonfle, je préferrerai de vrais affrontements idéologiques ou pragmatiques que cette soupe médiatique soporifique.
A croire que nous tombons là aussi dans un formatage/modélisation du discours. (voir le bouquin sorti récemment sur le "langage de la cinquieme république - j'ai plus l'auteur dsl).
(du genre on dit surtout pas "pauvre", on dit "personne à revenu modeste".)
Tu as raison sur la paupérisation croissante d'une partie de la population( qui va être de plus en plus importante), c'est un signe fort de régression de notre modèle de société qui devait à l'origine tirer vers le haut l'ensemble de la population mais qui à du louper une marche en route...
Vaste débat...
je te l'envoie, on en cause
(sur ton "je ne fais pas de politique", he bien je crois que c'est le moment ou jamais d'en faire, parce que là on va au devant de gros ennuis.. Il y a des moments dans l'histoire où il faut en faire. Tes réponses sont un acte politique, ce site est un acte politique, et je crois qu'il faut arrêter de faire cette espèce de césure pseudo-épistémologique entre la politique politicienne et le poltiique "noble" : il n'y a qu'un seul champ de réflexion qui vaille la peine : "comment arriverons-nous à vivre ensemble dans le futur ?" : et que ça plaise ou non, la poltique politicienne est un des aspects qu'il faut prendre en compte.C'est mon point de vue (pragmatiste) : l'échec des intellectuels sur ce point vient justement du fait qu'ils contemplent trop souvent la masse du fond de leur fauteuil confortable, méprisent les acteurs du politique, et du coup, leurs théories ne servent qu'à nourrir uneplmainte continuelle : mais la plupart d'entre eux, ça les empêche pas de rester bien peinards dans leur fauteuil de luxe en fumant le cigare (et les pauvres eux, s'appauvrissent dans l'indifférence générale)