Pour nous contacter : soyez au rendez-vous sur IRC ! ⋅ Parcourir l'archive musicale Dogmazic ⋅ Notre Blog
Notre Documentation
Notre Documentation
Pop Mécénat
Salutations distinguées et mes homages du matin, :shock:
Alors mon projet à moi s'appelle la Phil Axel Experience.
A cause que mon nom c'est Phil Axel.
C'est une experience de Mécénat par le Veb.
Les internautes votent pour mes maquettes, et les deux plus votées sont produites en studio non pas par une maison de dixe, mais par le mécénat ce qui me permettra de les laisser disponibles en Creative Commons.Le fait de la gratuité de la musique elle même ne m'empêchera pas de vendre un jour des produits dérivés.les bénéfices seront redistribués à des oeuvres humanitaires.
Les détails sur
http://www.philaxel.com/modules.php?name=News&file=article&sid=45
FAQ sur:
Apluche
Phil Axel
www.philaxel.com
Alors mon projet à moi s'appelle la Phil Axel Experience.
A cause que mon nom c'est Phil Axel.
C'est une experience de Mécénat par le Veb.
Les internautes votent pour mes maquettes, et les deux plus votées sont produites en studio non pas par une maison de dixe, mais par le mécénat ce qui me permettra de les laisser disponibles en Creative Commons.Le fait de la gratuité de la musique elle même ne m'empêchera pas de vendre un jour des produits dérivés.les bénéfices seront redistribués à des oeuvres humanitaires.
Les détails sur
http://www.philaxel.com/modules.php?name=News&file=article&sid=45
FAQ sur:
Apluche
Phil Axel
www.philaxel.com
Réponses
Mais le mécéne c'est qui ? Les auditeurs qui ont votés ? Des dons en ligne ?
Dans mon projet (antiBlues) l'idée est de faire en sorte que les auditeurs qui kiffent un artiste dispo gratuitement peuvent l'enrichir directos via la plateforme web, ça ressemble un peu...
ou me goure-je ?
deFred
le mécène par definition ce sera celui qui donne à l'artiste sans exiger quoi que ce soit en retour que le fait qu'il exerce sa discipline.Le mécène c'est l'internaute, l'etat, l'entreprise, la fondation, etc.
Je vais aller voir ton projet Antiblues ! :shock:
Toutes les initiatives sont les bienvenues, il faut brasser de l'idée, tenter des choses nouvelles, beaucoup de projets se casseront la figure mais il en restera toujours quelquechose, ne serait-ce que l'aspect symbolique de combat et de resistcance contre la dictature de l'industrie du dixe.
il est effectivement très stimulant de voir la multiplication d'initiatives, parallèles, qui ne se connaissent (trop) souvent pas, (non pour, si elles se connaissaient, fusionner en 'machin' quelconque, mais, se connaissant, se situant ensemble, concerter au moins tactiquement/tacitement les visées, applications, répartir les énergies = distribuer les coups ! :P il y a tant de nécessiteux !
donc, cassages de figure il y aura, et surtout récupérations il y aura...
il n'empêche... l'avancée vaut le coup. parce que sur bien des points l'heure n'est pas encore à l'avancée... au rétablissement...
l'heure est à la résistance... cf. l'article de Boynton que je citais en note d'une news aujourd'hui : le titre : "Righting copyright"... : "restaurer, redresser, corriger le copyright" (note: corriger non au sens de réformer, mais châtier, presque !! en fait il s'agit de redonner au copyright sa valeur, toute, mais rien que sa valeur __<mode ?> rhââ c'est conservateur, ça comme raisonnement, bhaa</mode ?>).
historiquement, le copyright ou droit d'auteur est l'histoire du compromis entre droit de l'auteur et droit du public.
les "intermédiaires", éditeurs, diffuseurs, distributeurs, pour indispensables et parfois géniaux qu'ils soient, n'ont jamais manqué une occasion de foutre la merde, pardonnez-moi mais c'est ça : l'histoire du fameux "privilège de la librairie", l'insurrection de Beaumarchais créant sa Société des Auteurs, à chaque âge de cette histoire, les auteurs ont toujours dû se dresser contre les "intermédiaires", pour défendre leurs droits & ceux du public..
(c'est pour ça d'ailleurs qu'on s'étonne bien à voir où sont les "artistes", les connus, aujourd'hui, qu'est-ce qu'ils pensent, qu'est-ce qu'ils veulent faire, qu'est-ce qu'ils disent, quel message on leur fait sagement répéter....)
là. j'avais envie de le dire. même si peut-être hors sujet sur le fil.. mais ça m'a inspiré, intimé ça. ugh !
Peut-être, mais ces intermédiaires constituent aussi des instances de légitimation dont les auteurs ne se privent pas d'user, quand ça les arrange ! Et les librairies ont un rôle de "déictiques" envers les oeuvres : elles désignent, elles mettent en avant, etc. C'est proche du rôle de la critique, et ces métiers ne sont pas tous forcément des repaires de simples grippe-sous. Il y a des librairies de passionnés, aussi, qui peuvent parfois contribuer à la découverte d'auteurs, tout comme les bibliothèques publiques. Le problème c'est quand les intermédiaires se nomment Virgin ou Fnac, mais c'est pas l'intermédiation en elle-même, il me semble.
Il y a une histoire très intéressante, à propos du Salon Carré du Louvre (http://www.insecula.com/article/F0002280.html), de la première exposition publique d'oeuvres au XVIIIème, organisée par l'Académie. LLB racconterait ça mieux que moi, elle a compulsé les archives de la Convention. Au début, on pensait exercer le jugement du public, sans intermédiaire, en le plaçant directement au contact des oeuvres. Mais en entendant les commentaires du public sur les oeuvres, les gens de l'académie se sont dit que le public n'y comprenant rien, à l'art, mieu valait constituer des jurys de professionnels : une institutionalisation de la critique. Malraux, lui, a renoué avec cette idée transcendance de l'art, et de contact direct du public avec les oeuvres. Avec les déboires qu'on sait, mis en évidence un peu plus tard par le Bourdieu de "l'Amour de l'art" : il n'y a jamais absence de médiation, le goût étant un construit social, dépendant au moins en partie (et surtout à l'époque), de critères socio-économiques. Aujourd'hui il n'y a plus autant de corrélation avec la fréquentation des musées et le niveau de revenu ou les CSP, mais on sait que la construction des critères de jugement, chez les publics d'amateurs, dépend fortement de l'existence de collectifs : en dehors des contraintes économiques ou culturelles, il y a une dimension communicationnelle à l'expression du goût. Un goût ne se construit jamais tout seul, même si on voudrait bien y croire tous, l'originalité étant une valeur légitime, fortement ancrée dans une pensée du sujet, de la "monade"... N'empêche que... c'est pas comme ça que ça se passe, c'est documenté par des recherches, et les sociologues du goût ont bien mis ça en évidence. Kant mis KO par Bourdieu et Hennion.
Donc, le rôle des intermédiaires ? Ben... même sur le net, média où règne plus qu'ailleurs cette idée de désintermédiation, je ne crois pas à l'existence d'un goût transcendant, qui ne dépendrait pas de collectifs et de dispositifs de mise en visibilité, en commun. En clair, pour prendre un exemple qui nous concerne, les forums permettant de parler de Copyleft créent autant qu'ils révèlent un goût, un intérêt pour le Copyleft, parce qu'ils lui donnent une scène publique. Après, c'est sûr, conterairement aux libraires on ne se fait pas payer pour ça. Et contrairement aux expositions, on ne se constitue pas toujours en comités de sélection. Mais serait-ce vraiment une trahison du public ? Serait-ce réellement, après tout, un moyen d'augmenter la distance entre les artistes et le public ? pas sûr. Pour autant, ne pas en revenir à des visions instrumentales, ou didactiques, voire prosélytes, des "médiateurs" comme vecteurs de transmission d'un message à destination d'un public de profanes : c'est simplement que le dispositif crée en partie le goût, simplement parce qu'il manifeste l'existence d'un groupe de gens et en permet le partage, la qualification, la justification, l'argumentation, les connivences, etc. Et en cloturant un espace de discours sur une thématique, ce dispositif crée de lui-même une exclusion qui met en évidence ce qui le borne, l'environne : ici on parle Copyleft, et pas marketing musical. Je veux dire qu'on est souvent dans la situation de croire qu'on fait dans la désintermédiation, on prône le DIY, le contact direct des artistes avec le public, ou du moins des oeuvres avec leur public, que pour parler de ça, pour le faire exister, il est inévitable et nécessaire de créer de la médiation ! Ne serait-ce que celle du langage.
+A+
tu termines : "créer de la médiation ! Ne serait-ce que celle du langage. "
quand je dis :
" les auteurs ont toujours dû se dresser contre les "intermédiaires", pour défendre leurs droits & ceux du public.."
c'est ça : se dresser : les dresser : force de la loi, force de l'accord. non pour supprimer l'intermédiation, mais la redresser : ceci, ce jeu sur dresser/redresser, inspiré par "righting copyrigh"t, de R. S. Boynton : ici
__
ah ! lire aussi : "Le piratage est un impôt progressif &; autres réflexions sur le futur de la distribution en ligne", par Tim O'Reilly : lumineux, complet, quasi exhaustif, basé sur l'expérience de plusieurs années d'édition de livres imprimés & en ligne ; irénique, sage, roboratif, génial...
En effet ! Ce texte devrait être remboursé par la Sécu ! Je vais le balancer sur mon forum, tiens !
+A+