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vivre dit-il

novembre -1 modifié dans De tout et de rien...
de monsieur sarkozy tout à l'ehure en parlant de l'outre-mer :
"Trop de gens outre-mer considèrent que vivre, c'est survivre avec le revenu minimum d'insertion",

ils ont tort évidemment
vivre c'est ça :

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ou ça


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ou ça :



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le travail c'est MIEUX

Réponses

  • Moi j'ai vu des gens outre-mer, survivre pour eux c'était acheter chaque jour leurs piles plates de rhum Charette. Je sais pas s'ils touchaient le RMI (rmi diminué à la Réunion, et pas de rmi à Mayotte parce que c'est pas un département), mais en tout cas à 40 ans ils avaient l'air d'en avoir 60 (et ils avaient un foie de 80…).

    Alors je suis pas sûr qu'ils aient l'impression de « vivre », rmi ou pas. Survivre, peut-être.

    En attendant, c'est des gens qui se sont trouvés comme des cons, il y a quelques années, sur les bancs de l'école, face à un instituteur zoreil qui voulait leur redresser la langue… parce que voilà, l'école était enseignée dans une langue étrangère : le français. Quand on a vécu toute sa courte vie en créole, s'entendre dire (dans une langue que l'on ne comprend qu'à demi-mots, même au bout d'un certain temps de mal-apprentissage) que la langue que l'on a parlé jusqu'ici n'est même pas un dialecte, même pas un patois, tout juste un sabir… ben j'imagine que ça aide pas.

    Et aujourd'hui, ça continue. La francisation de l'île brouille les pistes, et le phénomène est aujourd'hui moins fort, mais le phénoménal échec scolaire sur l'île est toujours lié à ce bête problème politique : la république française est incapable de reconnaître que sur le territoire de la république il y ait des FRANÇAIS qui n'ont pas le français comme première langue… ou comme langue tout court.

    Je parle même pas de Mayotte, où l'essentiel de la population parle le swahili, et où le enfants sont censés suivrent le même programme que les petits francophones de métropole… et le suivre en français, langue qu'ils ne connaissent pas.


    Quand on aura mené depuis au moins une génération des politiques responsables dans les différentes régions et îles d'outre-mer, on pourra discuter…
  • Rhaa voilà je m'énerve…
  • cela dit
    c'est un discours récurrent de sarko, y compris en métropole
    c'est ce que j'appele une chouette incitation à la solidarité
    de toutes façons les prochaines victimes, ou plutôt les prochains coupables après les immigrés
    ce seront les pauvres
    normal
    c'est vrai que sarko il connaît bien le rmi
    à Neuilly sur seine il y en a plein évidemment
  • dana écrit:
    de toutes façons les prochaines victimes, ou plutôt les prochains coupables après les immigrés
    ce seront les pauvres

    Les pauvres sont ils vraiment les "prochaines" victimes, ou sont ils toujours les victimes, ou les coupables (tout dépend effectivement de quel côté du képi on se se situe).

    Comment appelle t'on un riche qui vient de l'étranger pour s'installer en France ? Un immigré aussi ? Personnellement j'ai très rarement ce terme utilisé pour des personnes autres que celle vivant en Banlieues HLM, en hôtels-paillotes, en bidon-villes et en dessous du deuil (oups ! Lapsus)... seuil de pauvreté....
  • oui c'est clair
    on parle rarement des anglais qui s'intallent dans le périgord ou en normandie comme des immigrés
    La stigamtisation des pauvres n'est pas une idée neuve évidemment
    c'est vieux comme le monde

    En dix ans, l'opinion publique, si l'on en croit les études et les sondages, s'est durcie de manière spectaculaire envers les catégories les plus vulnérables de la population.
    Dans les années 90, majoritairement, les gens se sentaient concernés par la pauvreté : chacun avait dans sa famille quelqu'un au chomage ou au rmi, quelqu'un qui venait de perdre son emploi, etc.. Le sentiment d'une certaine solidarité était inspiré par ceci qu'on n'était pas à l'abri soi-même d'une tel "échec" social.
    C'est toujours le cas aujourd'hui, mais l'opinion par contre a bougé : le sentiment de sa propre vulnérabilité n'entraine plus un réflexe "solidaire" (fut-il fondé sur des motifs égoÏstes) mais la peur a pris le dessus : et désormais, c'est la haine de l'autre qui domine : la stigmatisation des plus vulnérables, de ceux qui sont OUT.

    La peur de l'autre, de la sauvagerie de l'enfant, de la culture fantasmée de l'immigré, de la dangerosité imaginaire du fou, du vice supposé du pauvre...
    C'est dans ces moments là qu'un tribun populiste, s'il sait attiser et conforter la peur, peut prendre le pouvoir et, en usant de cette peur comme le support de sa politique répandre la terreur.
  • voir : v comme vendetta...film d' antciipation sur 2007?
    le chancelier me fait enormemnt penser à sarko...
  • dana écrit:
    de monsieur sarkozy tout à l'ehure en parlant de l'outre-mer :
    "Trop de gens outre-mer considèrent que vivre, c'est survivre avec le revenu minimum d'insertion",

    ils ont tort évidemment
    vivre c'est ça :

    travail01.jpg

    ou ça


    259442-325268.jpg

    ou ça :



    sklaven.jpg

    le travail c'est MIEUX

    Ca me rappelle un certain allemand immigré autrichien qui prônait "Le travail rend libre" (ainsi qu'un personnage "français" prônant "Travail, famille, patrie").
    Quand on réfléchit bien, c'est le même discours, qu'il soit émit de la bouche de Sarko ou des 2 personnages sus-mentionnés.
  • Ca me rappelle un certain allemand immigré autrichien qui prônait "Le travail rend libre" (ainsi qu'un personnage "français" prônant "Travail, famille, patrie").
    Quand on réfléchit bien, c'est le même discours, qu'il soit émit de la bouche de Sarko ou des 2 personnages sus-mentionnés.

    J'ai commencé un travail d'étude sémantique concernant les discours de certains (pas seulement à l'UMP d'aileurs, et pas seulement le secrétaire général de l'UMP - que je ne considère pas comme un fasciste je tiens à le préciser, mais je crois qu'1° il est pris dans un lexique une logique et 2° il a le "talent" si l'on peut dire, talent rhétorique en tous cas, et 3° le contexte est favorable pour que : 1+2+3 = on n'est pas à l'abri de dérives fascistes)

    c'est très net :
    liberté égalité fraternité, les valeurs des lumières si vous voulez
    sont mises au rencart au profit de
    travail famille patrie ça saute aux oreilles (et ça saute à la gueule si vous êtes noir ou basané)

    qu'on se rappele :
    il a fallu 6 mois à la France de 1939 pour devenir la France de 1940

    sommes nous plus futés que nos grands parents ?
    je parierai pas

    enfin en tous cas, à défaut d'un retour des fantômes fascistes
    on pourrait sans problème avoir un bushisme à la rançaise
    un néocon bien de chez nous
  • http://multitudes.samizdat.net/La-gauche-doit-reconquerir-le.html

    quelqu'un a -t-il lu le dernier livre de Zeev Sternell?
  • dana écrit:
    le secrétaire général de l'UMP - que je ne considère pas comme un fasciste je tiens à le préciser, mais je crois qu'1° il est pris dans un lexique une logique et 2° il a le "talent" si l'on peut dire, talent rhétorique en tous cas, et 3° le contexte est favorable pour que : 1+2+3 = on n'est pas à l'abri de dérives fascistes)
    +1
    Alors là, bravo, tu résumes extrêmement bien ma pensée. Je suis intervenu à plusieurs reprises suite à l'utilisation du terme "fasciste" lamentablement courant, usurpé et vidé de tout sens de nos jours.
    Et je pense que dire qu'il est facho, c'est probablement un grand service à lui rendre tant ça discédite ses opposants.Les carricatures, ça n'a pas toujours du bon.
    Et parfaitement d'accord avec ton calcul aussi.
    dana écrit:
    enfin en tous cas, à défaut d'un retour des fantômes fascistes
    on pourrait sans problème avoir un bushisme à la rançaise
    un néocon bien de chez nous
    pareil, je pense aussi.

    et puis
    dana écrit:
    Encore une fois, merci de citer cela. C'est fou comme on arrive à tout amalgamer sans plus trop savoir pourquoi.
    Les gars qui veulent rentrer dans leur fac bloquée par les grévistes sont traités de fachos, on dit "wah sale libéral" comme pire insulte dans lycée parce qu'un gars n'aime pas ton t-shirt Mao.
    Alors bon, on a dit ultralibéralisme, ok, faut bien mettre un terme, ultralibéralisme économique serait plus juste, face à des trusts sans scrupule, soit. Mais on enlève de plus en plus le "ultra", chose qui s'est définitivement installé pendant la campagne pour la constitution européenne. Attention, je ne veux pas lancer de débat politique, hein ?
    Mais juste pour dire que c'est dommage de jouer sur l'amalgame, ça ne sert que la politique, jamais le peuple qui est perdu là dedans et qui du coup deviens plus facile à guider ensuite dans des pensées prémâchées et réductrice. Je parle de tous les clivages en même temps, là.
  • La revue mutitudes d'ailleurs fait partie de ces lieux de réflexion qui parviennent à sortir des catégories toutes fabriquées.
    respect du Pluralisme, souci des libertés (sans préjuger de ce que devrait être le contenu des libertés), critique du despotisme éclairé..
  • dana écrit:
    de toutes façons les prochaines victimes, ou plutôt les prochains coupables après les immigrés ce seront les pauvres

    je rebondis également sur les propos de Dana pour vous inviter à lire (engin en l'occurence commander, vu que ce n'est plus disponible en kiosque) le N°=1 du Plan B (les autres sont bien aussi), où un reportage très pertinent démontre pour ceux qui en douterait que les fondements du racisme ne sont pas toujours culturels, le racisme est bien souvent un signe criant de la lutte des classes: on mérpise le pauvre

    Le reportage évoque la situation des français limitrophes au luxembourg et qui font des A/R quotidiens pour y travailler. Là-bas ces salariés sont mérprisés parce qu'ils font le travail que les luxembourgeois ne veulent pas faire (pas suffisamment bien payé..): ici donc pas d'histoire de culture, de je ne sais trop quoi qui différerait: simplement la même réaction que les nobles avaient envers les paysans d'antan ou .. Bref une longue histoire de lutte des classes

    Pour ceux qui aime les racourcis rapides, je n'ai pas dit non plus que le racisme n'existait pas.. juste que ce racisme a souvent d'autres racines..
  • pardon l'invité, c'était moi..
  • RdH écrit:
    pardon l'invité, c'était moi..
    Ben c'est marrant, ça marque toujous « Invité »…
  • Ah ben moi non plus il veut pas prendre mon pseudo. :cry:
    Le troisième invité c'est moi, mpop.

    Du coup j'ose plus appuyer sur « Envoyer » : qui sait quel sort terrible attend ce message ?
  • Peut être es-tu puni par où tu as péché ! :twisted:
  • Oui c'est très juste invité cette remarque que le racisme s'accomode assez bien d'une stigmatisation des pauvres comme paresseux ou des aliénés comme dangereux etc.


    Il y a là une sorte de logique de la peur. Dans des situations de crise et d'extension de la précarité, ces logiques là sont très répandues (pas autant malheureusement que les logiques de solidarité, je le crains).
    On retrouve toujours les mêmes ingrédients : la peur qu'on éprouve au sujet de soi-même et de ses proches est détournée en haine contre un bouc émissaire, forcément phantasmatique, responsable de tous les maux qui nous accablent. Toute cette logique se joue sur le plan de l'imaginaire, du phantasme (il ne sert à rien d'argumenter en donnant des chiffres : celui qui est soumis à cette logique de la peur ne les entend pas - ce qui le domaine c'est son phantasme, nourri par la peur)
    Cette angoisse que procure l'altérité, l'Autre, l'aliéné, le pauvre, l'immigré, l'homosexuel (demandez aux racistes que vous connaissez ce qu'ils pensent des homosexuels, dans la plupart des cas, vous verrez qu'ils font partie des "Autres" - tiens ça me fait penser aux Autres de Lost, série qui étudie avec finesse les logiques de la peur)...
    Cette angoisse donc, peut même, dans des situations de peur extrême se tourner vers des objets proches : ainsi dans l'Allemagne nazie, on vit des pères dénoncer leurs enfants, ou des enfants dénoncer leurs parents.
    Les discours vantant la solidarité ou la roximité anthropologiques entre le phantasmé Autre et nous-mêmes n'ont, aucun effet sur celui qui est vécu par la peur.
    ça fait 30 ans qu'on lutte en France contre le racisme avec ces discours vantant l"humanité universelle : force est de constater que leur effet est quasiment nul : à l'arrivée, on a un sentiment xénophobe plus puissant que jamais dans l'opinion publique.
    Cela dit, il ne faudrait pas réduire l'augmentation des sentiments xénophobes au sens large à des conditions sociales difficiles : ainsi, au Danemark, ays dont la richesse est florissante, le sentiment xénophobe n'en est pas moins très fort. Mais là encore, je crois que c'est la peur, fut-elle comme au Danemark , fondée sur des opinions irrationnelles, qui motive la xénophobie : simplement le Danemark n'est pas isolé du reste du monde, et la eur d'être envahi par des hordes d'immigrés est tout à fait tangible dans les débats politiques là bas.

    Un des effets de la mondialisation est donc souvent, comme par contre-coup, le réflexe de repli sur soi, le conservatisme, la fermeture, la xénophobie.

    Je lisais l'autre jour un texte d'un démographe, qui disait qu'au rythme où nous allons, les européens de souche seraient de toutes façons obligés, à cause de la baisse de la natalité, d'accueillir les populations du sud. Le phantasme d'un France peuplée en majorité de gens dont les racines seraient dans les pays du sud, et majoritairement musulmane constitue une des perspectives envisageables pour l'avenir.

    Les logiques de fermeture des frontières et d'exclusion ne sont évidemment que des stratégies à court terme, comme si on voulait à tout prix se voiler la face. Eles ont d'autre part ceci de pervers qu'elles accréditent l'idée d'une distinction raciale : la loi des blancs pour se prévenir de l'invasion des non-blancs. C'est visible à l'oeil nu : suffit de regarder la couleur de peau des gens qui gouvernent ce pays et prennent les décisions. Dands le phantasme de celui qui a peur, iol est bien évident qu'être français c'est d'abord être blanc. C'est d'une stupidité sans fond évidemment, mais dans un pays où les inégalités sont ce qu'elles sont, où les élites se reproduisent entre elles sans laisser la place aux "autres", que peut-on attendre de mieux ?

    A titre personnel, je suis très très pessimiste sur l'avenir de la solidarité.

    je connais une personne très très proche (familialement). Autrefois un démocrate, quelqu'un d'ouvert, pas xénophobre pour un sou.

    Il y a trois ans il a créé une petite entreprise : aujourd'hui, après de nombreuses difficultés, il est ouvertement raciste, vote le Pen, déteste les rmistes, les focntionnairs (me déteste particulièrement, parce que j'ai cessé de travailler il y a justement 3 ans) etc.
    je le connais assez pour sentir sa peur (et je sais d'où elle vient, et que ça n'a rien à voir avec la situation sociale, mais la précarité que nous avons en partage a certainement contribué à accentuer cette peur). C'est terrible. Dans une certaine mesure, je crois que sa haine contre les rmistes vient surtout de ce qu'il pressent que ça pourrait bien lui arriver un jour (et vu qu'il a té obligé de cesser son activité, qu'il s'est mis à boire etc. ça va pas tarder).
    Mais quand justement on sent que l'Autre pourrait bien être nous-mêmes, hé bien! ça peut aussi susciter des sentiments de solidarité et non pas de haine.
    Pourquoi chez certains, ce sentiment de la précarité suscite de l'amour, et chez d'autre de la haine ?
    C'est une question cruciale (et la psychanalyse a son mot à dire là dessus, tout autant que l'anthropologie, l'étude de la culture etc.)
  • Je lisais l'autre jour un texte d'un démographe, qui disait qu'au rythme où nous allons, les européens de souche seraient de toutes façons obligés, à cause de la baisse de la natalité, d'accueillir les populations du sud. Le phantasme d'un France peuplée en majorité de gens dont les racines seraient dans les pays du sud, et majoritairement musulmane constitue une des perspectives envisageables pour l'avenir.

    européen de souche, ça me fait bien rire, et le problème réside bien dans l'idée de nation, et d'identité culturelle à laquelle on la rattache. l'identité de la structure passe par les mythes, en france, on se plait encore bien trop souvent à croire à la descendance et à l'imagerie gauloise (nos ancètres les gaulois, la blague), quand il s'agit d'une immense fornication romano-galo-germaine (pour simplifier). Mais "la pureté" semble-t-il est importante, alors on gomme ce qui déplait ou est facheux, on "épure" et au final il ne reste plus que la sacro-sainte souche blanche, le mythe qui fait que tout ce qui est constitutif de la structure se reconnait en elle.

    perspective envisageable mouais (la façon dont tout ceci est posé laisse à désirer je trouve, et c'est peu dire), encore que, s'il s'agissait de brassage et de métissage ça ne me gênerait pas, l'idée erronnée de la racine "unique" et "pure" se désagrégerait d'elle-même, tout comme l'idée d'invasion implicite dont il est question, mais on en est pas vraiment là. Il y a une complaisance théorique à vanter un modèle de droit, laïque dont le religieux n'occupperait que la sphère privée et une complaisance pratique à dénigrer tout ceci dans les faits. par exemple dans le cas de ce qu'on appelle communément le "mariage mixte", être etiqueté mâle français non musulman et épouser en france une femelle (le registre sexué utilisé n'est ni discriminatoire ni désobligeant mais l'ordre est important, car apparement fondamental ou à priori insultant) marocaine(-marocaine, par ex), donc musulmane, donc hors-la-loi marocaine, relève d'un vrai parcours du combattant, y compris après avoir fait sauter le suspicieux verrou du mariage blanc (d'ailleurs ces couleurs aussi sont curieuse, du travail au noir, mais du mariage blanc).

    je partage tes craintes dana, la peur de l'autre est un épineux problème dont les racines, les sources des maux sont multiples et bien trop nombreuses. ce que je déplore le plus c'est qu'elles s'ancrent dans l'expression et qu'on les transporte dans les outils du langage même sans d'ailleurs en avoir bien conscience.
    Mais quand justement on sent que l'Autre pourrait bien être nous-mêmes, hé bien! ça peut aussi susciter des sentiments de solidarité et non pas de haine.

    j'irai même plus loin, l'Autre, c'est nous-même, ses problèmes sont notre. mais à cette pensée il y à l'idée que notre moi, se dissout, se désintègre. Alors on érige des barrières pour se rassurer. c'est vrai à l'échelle de l'individu comme à celui de la société. ce qui gâche tout me semble-til c'est cette notion de centre, de coeur si je puis dire, qui s'assèche à force de vouloir affirmer son territoire ou sa grandeur.

    la grandeur ça ne s'affirme pas, pas plus que ça ne s'affiche, ça se témoigne sans avoir besoin de s'en gratifier. c'est l'essence même de la solidarité, tendre la main tout simplement parce que l'autre en as besoin.
    Pourquoi chez certains, ce sentiment de la précarité suscite de l'amour, et chez d'autre de la haine ?
    C'est une question cruciale (et la psychanalyse a son mot à dire là dessus, tout autant que l'anthropologie, l'étude de la culture etc.)

    pourquoi ? peut-être parce que ma relation au monde est entretenue par l'idée que l'environnement m'est hostile (je dis "me" mais c'est impersonnel), qu'être sensible et fragile, c'est d'autant plus dangereux, et qu'il ne faut pas l'être, ou seulement un peu si l'on décide d'être ce fou poëte. Implicitement et en dehors des formules de ce qui est ou non convenable, c'est ceci qu'"on" à tenter de m'apprendre.

    pourtant, je crois toujours en un ancien adage de ce cher lao tseu, que Faiblesse prime Force et souplesse, dureté.


    edit : connerie

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