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Conseils EMI pour faire copie perso d'1 CD Copy Control !

novembre -1 modifié dans Economie de la musique
trouvé sur blog.trolleur.net, dans un de ses billets en date du 30 août résumant l'actu d'alors sur "le front de la marchandise culturelle" : c'était le moment des crackages à répétition de fairuse4wm et autres joyeusetés comme un gars d'Universal video expliquant : "DRMs enable business models, they don't stop piracy"....

et je vois ça : http://copycontrol.emi-artistes.com/copie.html qui est vraiment énorme : EMI vous explique eux-mêmes comment contourner leur propre DRM Copy-control sur leurs CD EMI vendus par eux pour faire une copie privée ! si ! en trois méthodes :
A. Faire une copie sur un graveur de salon
B. Recopier des morceaux sur un ordinateur
C. Faire une copie à l'aide d'un graveur informatique

je reproduis le commentaire de Maxime, de blog.trolleur : "On croit halluciner : ils se foutent du client, ils suffisait de ne pas mettre de DRM sur le disque, et en plus c'est contraire à ce qui a été voté dans DADVSI."

hein, c'est beau quand même, l'époque épique dans laquelle on vit ?

Réponses

  • là on nage en plein surréalisme
    ou alors c'est une plaisanterie
    enfin oui
    ça doit être un faux je peuxpas le croire
    cela dit, depuis le début, on est plusieurs àavoir souligné que les débats DADSVI étaient complètement dépassés avant d'être votés
    les lobbys ont changé d'avis sur le p2P avant même que les politiques aient achevé l'examen de la loi
    c'est un problème de temporalité
    ce serait drôle
    si
    si
    ça n'avait pas occupé l'espace et le temps politique autant que ça l'a fait
    c'est ça lescandale
    les multinationales utilisent le politique comme une plate forme de test grandeur nature pour essayer leur nouveau business model
    ils jouent avec la LOI
    c'est-à-dire ce qu'il y a de plus sacré dans une démocratie
    que pensent aujourd'hui les povres zigues qui se sont fait choppé suites aux plaintes de l'industrie du disque ?
    certaines boîtes n'ont vraiment qu'un mépris profond pour la chose politique
    certains politiques n'ont qu'un mépris profond pour la chose politique
    beaucoup de citoyens n'ont malheureusement qu'un mépris profond pour la chose politique (et on peut les comprendre)
    bref
    on est mal barré
  • ben... ça a l'air vraiment de chez eux...
    url : copycontrol.emi-artistes.com
    tu enlèves le sous domaine : copycontrol ; tu tapes emi-artistes.com :
    redirection automatique sur emimusic.fr ...
    là si c'est un fake, c'est du lourd...
  • Donc si je ne m'abuse et si la page est bien de chez EMI, il sont en complète infraction avec la loi puisqu'il divulguent une information aidant à contourner une MTP ?

    ça va chercher dans les 30 000 euros d'amendes et 3 ans de prison non ?

    "L'économie numérique c'est tout a fait passionnant" N. Seydoux


    dF

    EDIT : Le whois :
    Domain Name: EMI-ARTISTES.COM Registrar: NETWORK SOLUTIONS, LLC. Whois Server: whois.networksolutions.com Referral URL: h"xx"p://www.networksolutions.com Name Server: URANUS.VIRGIN-FR.NET Name Server: VENUS.VIRGIN-FR.NET Status: REGISTRAR-LOCK EPP Status: clientTransferProhibited Updated Date: 16-Oct-2006 Creation Date: 25-Mar-2003 Expiration Date: 25-Mar-2008
  • novembre 2006 modifié
    dana écrit:
    beaucoup de citoyens n'ont malheureusement qu'un mépris profond pour la chose politique (et on peut les comprendre)

    Et dans ce domaine, les guignoleries pseudo-journalistiques auxquelles on assiste depuis des mois (des années ?) à la télévision n'aident pas beaucoup.

    Le plus grave à mon sens est que le paysage politique français présenté par les médias est déformé et réduit à sa plus simple expression. C'est à se demander si les journalistes se souviennent encore de la notion de pluralité des partis politiques chère à la démocratie française. C'est à se demander si, dans leur "effort" permanent de simplification du réel, certains n'auraient pas égaré quelque chose en route.

    Peut-être, par exemple, la liste des 39 candidats actuellement déclarés (ou en voie de l'être) pour l'élection présidentielle de 2007 :

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Élection_présidentielle_française_de_2007#Candidats_d.C3.A9clar.C3.A9s

    On est loin, en réalité, du quasi-dualisme Sarkozy / Royal qui monopolise un peu trop nos écrans en ce moment.

    Pour revenir au sujet, je trouve aussi l'info relayée par bituur assez surréaliste, même si plus rien ne m'étonne de la part des majors qui, comme je l'ai déjà dit dans un autre topic il y a quelque temps, ne sont plus à une contradiction près.

    Seulement, là, je me demande si la contradiction en question ne pourrait pas coûter très cher à EMI.

    Par exemple, je me demande si un groupe de consommateurs honnêtes respectueux de la législation française et donc par conséquent de la loi DADVSI (si bancale, dépassée et inconséquente qu'elle soit), ne pourrait pas se sentir potentiellement lésé par l'action de ceux qui seraient tentés de contourner la loi en suivant les instructions de la société EMI.

    Je me demande dans quelle mesure un tel groupe de consommateurs ne pourrait pas faire enregistrer, sous constat d'huissier, la page du site d'EMI qui indique explicitement et sans ambigüité possible comment contourner les DRM, ce qui est désormais illégal en France et sévèrement puni comme le rappelle tdBt.

    Je me demande dans quelle mesure ce n'est pas déjà fait par un tel groupe de consommateurs... :lol:

    Bientôt une "class action" contre EMI ?

    ;-)
  • ben oui...

    le whois sur emimusic.fr donne un registrar différents, contacts emi, mais les name server sont les mêmes.


    sur l'industrie du disque et les drm, lire aussi ça :
    http://blogs.zdnet.fr/index.php/2006/10/30/la-france-va-t-elle-faire-sauter-les-drm/
    de l'indispensable philippe astor.
  • d'autre part, Google qui vient de racheter youtube négocie avec les majors du cinoche pour que circulent n'importe quelle oeuvre cinématographique sur ces sites d'échange vidéos sans emmerdement au niveau des droits d'auteurs.
    Perso, pour avoir maté l'autre soir 7 épisodes à la suite de la saison 2 de Prison Break sur daily motion (en toute illégalité) ça ma va fort bien : j'ai pas de télé et j'adore les séries américaines :)
    Les revenus engendrés par la pub permettent aux grosses boîtes style google yahoo de négocier des sommes astronomiques avec Universal ou Emi, et du coup le c'est beaucoup plus intéressant pour les majots que de faire la chasse aux contrevenants..

    Bref
    Mais je le répète.. le scandale n'est pas là
    ça c'est du business c'est pas très grave
    CE QUI EST GRAVE
    c'est le coup porté aux institutions politiques
    la manière dont, dans cette affaire, les lobbys ont utilisé le politique comme un outil de test, un jeu grandeur nature
    avec l'aimbale complicité zélée de quelque ministre
    c'est grave pour la démocratie qui n'a franchement pas besoin de ça
    Ce n'est certes pas la première fois que ça arrive
    qu'il y ait des lobbys, je pense que c'est une bonne chose (à condition évidemment qu'il y ait des lobbys contradictoires et que chaque lobbys soient écoutés, ce sont ni plus ni moins que des porte paroles de groupes d'intérêt)
    mais on ne peut pas jouer ainsi avec la démocratie
    (enfin si, on peut la preuve !)
    on en devrait pas en tous cas
    on va le payer cher ce genre de cynisme
    rendez-vous au printemps 2007
  • la gravité la plus lourde de conséquences est bien là où tu la pointes, dana gourou !

    sur l'accord google youtube majors, philippe astor, encore lui, a un récit très intéressant, d'un insider, qui a été publié sur la pholist :
    les majors comme on sait on récupéré 50 millions de dollars chacune sur l'achat de youtube par google. oui mais pourquoi et comment ?
    il semblerait que ce soit pour "acheter" la tranquillité juridique ; google-youtube paye, pas de procès pour les "copyright infringements" ; la forme du deal fait que l'argent va sur le compte des majors, sans aucun reversement aux ayants droits premiers : les artistes.
    pas mal hein ? récit complet par ph. astor :
    Tout sur les dessous du deal entre Youtube, Google et quelques majors du disque et des médias
    le chapo :
    Le rachat de Youtube par Google cache-t-il des manoeuvres peu reluisantes qui ont abouti à gruger et les artistes et le marché ? C’est ce qu’affirme sous couvert d’anonymat un vétéran des nouveaux médias plutôt bien informé. Le pire, c’est que ce qu’il avance est très plausible.
  • Bah, la gravité... C'est très relatif vous dirait un astrophysicien ! ;-)

    Personnellement, il me semble que le phénomène médiatique dont j'ai parlé pourrait avoir des conséquences assez lourdes (pour ne pas dire graves) au printemps 2007.

    Mais je rejoins complètement les propos de Dana relatifs à la gravité des agissements des maisons de disque. Les mêmes qui orbitaient de près autour de l'assemblée nationale il y a quelques mois pendant les débats sur la loi DADVSI.

    Et oui. Notre monde dans son ensemble traverse une crise aigüe faite de problèmes graves.

    Bon, je vais faire un tour sur Dailymotion moi ! :lol:
  • Et ça continue : c'est maintenant Anne Sweeney, la présidente de Disney-ABC Television Group qui le dit :
    "So we understand piracy now as a business model" :-> article arstechnica avec les propos de la dame.
  • quand au site "pédagogique" DRM de EMI, voici un billet très intéressant de corsario sur stopdrm
  • génial :
    MAJ : Au cas où le site "Copy Control et droit à la copie privée" d'EMI serait contraint de fermer (http://copycontrol.emi-artistes.com), nous en avons fait un miroir sur nos serveurs. C'est un service gracieux que nous somme heureux d'offrir à EMI : http://stopdrm.info/miroirEMI/copycontrol.emi-artistes.com
    excellent
    et pan !

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