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le cousin DADVSI sur la liberté d'expression est sur le feu.
le cousin DADVSI sur la liberté d'expression est sur le feu, version coup fourré :
- ça part d'un truc sur la protection de l'enfance et les contenus des services
multimédia mobiles. donc c'est porté par le ministère de la Famille, ministre Philippe Bas. et puis ça s'étend, ça s'étend...
- ça n'est même pas un projet de loi, le Parlement on s'en fout, c'est un projet de décret créant ce qui s'appelle maintenant : Commission nationale de déontologie des services de communication au public en ligne.
Mais le premier nom, c'était Commission nationale de régulation des services en ligne...
On aboutit à une commission placée auprès du Premier Ministre - donc compétence transversale, composée de 23 personnes toutes nommées de diverses manières par le gouvernement.
Présentation de ce monstre en détail par ce communiqué de l'APRIL : Avis de l'APRIL sur le projet de décret « créant la Commission nationale de déontologie des services de communication au public en ligne »
voilà sans doute mon passage préféré, en bas de la page 3 :
Si ces recommandations [celles qu'émettra la Commission] n’ont pas la force d’une loi ou d’un décret, elles conserveront une portée importante et seront susceptibles d’être invoquées par n’importe quelle personne devant les tribunaux pour démontrer une faute d’un acteur de l’internet – et ceci même si la recommandation va au-delà des obligations posées par la loi.
scolie :
bon, DADVSI a été baptisé souvent, c'était pas trop dur, mais là, CNDSCPL, pfuiii..
allez, je propose :
CNDSCPL : Cellule Nationale de Discipline et Sécurité Concernant la Publication en Ligne
- ça part d'un truc sur la protection de l'enfance et les contenus des services
multimédia mobiles. donc c'est porté par le ministère de la Famille, ministre Philippe Bas. et puis ça s'étend, ça s'étend...
- ça n'est même pas un projet de loi, le Parlement on s'en fout, c'est un projet de décret créant ce qui s'appelle maintenant : Commission nationale de déontologie des services de communication au public en ligne.
Mais le premier nom, c'était Commission nationale de régulation des services en ligne...
On aboutit à une commission placée auprès du Premier Ministre - donc compétence transversale, composée de 23 personnes toutes nommées de diverses manières par le gouvernement.
Présentation de ce monstre en détail par ce communiqué de l'APRIL : Avis de l'APRIL sur le projet de décret « créant la Commission nationale de déontologie des services de communication au public en ligne »
voilà sans doute mon passage préféré, en bas de la page 3 :
Si ces recommandations [celles qu'émettra la Commission] n’ont pas la force d’une loi ou d’un décret, elles conserveront une portée importante et seront susceptibles d’être invoquées par n’importe quelle personne devant les tribunaux pour démontrer une faute d’un acteur de l’internet – et ceci même si la recommandation va au-delà des obligations posées par la loi.
scolie :
bon, DADVSI a été baptisé souvent, c'était pas trop dur, mais là, CNDSCPL, pfuiii..
allez, je propose :
CNDSCPL : Cellule Nationale de Discipline et Sécurité Concernant la Publication en Ligne
Réponses
1. il est porté dans le décret que la Commission nationale de déontologie des services de communication au public en ligne aka Cellule Nationale de Discipline et Sécurité Concernant la Publication en Ligne, je cite (p.4) :
"la Commission sera chargée d’attribuer et de retirer des « labels ».
[ ... ]
Cette démarche de labellisation est cependant étendue à l'ensemble des services en ligne sans limitation du champ d'intervention à la protection de l'enfance et en passant par une commission administrative."
2. bien. imaginons, à distance diachronique convenable :
par ex., d'ici quelque temps,
- s'agissant d'un site d'actualité en ligne, quel que soit son statut,
- la Commission nationale de déontologie des services de communication au public en ligne (aka Cellule Nationale de Discipline et Sécurité Concernant la Publication en Ligne) publiera un communiqué de presse,
- [on suppose pour la finesse de touche, que ces communiqués de presse sont repris, naturellement],
- ce communiqué annonce que le site d'actualité en ligne untel (quant à : "les sites ..." : par fournées, là ça devient gore), ayant suscité des plaintes et la Commission ayant reçu ces plaintes,
- par une Commission qu'on nomme en ajoutant au besoin automatiquement "chargée de la protection de l'enfance et des contenus des services multimédia mobiles",
- agissant cependant et nonobstant, comme le décret l'autorise, sans limitation de ce champ, mais ça on le dit moins, c'est "acquis",
- la Commission retire son label de confiance à ce site d'actualité en ligne.
on pourra dire, oui, bon, si c'est le cousin de DADVSI, ça va être un bousin tellement dément que ce sera quasi inapplicable... et que bon, faut respirer par le nez...
oui mais ce genre de truc ça pourrit l'ambiance d'une force...
sinon, la protection de l'enfance à bon dos
c'est à ce nom que le projet de loi sur la prévention de la délinquance a suscité ces idées phares de l'année 2006 : systématiser le signalement auprès des maires des personnes accueillies en centre psychiatrique, généraliser l'intervention des médecins du cerveau auprès des touts petits atteints de troubles du comportement (ce genre de projet qui fait que dans certains états américains ou en suisse, des populations entières de gamins sont sous antidép - mais ça commence à faire débat sérieusement aux states, et chez nous, le collectif pas de zéro de conduite à empêché pour l'instant le pire)
Dans le même esprit, la crainte des charlatans et des dérives sectaires dans les métiers psys nous vaut une loi ou un décret visant à réorganiser le secteur de fond en comble, à commencer par la remise au pas des psychanalystes dans le giron de l'université (dominée par les thérapies cognitives et comportementales). Bref, pour résumer, les thérapies de la parole, ça ne s'évalue pas scientifiquement, donc c'est dangereux : comme s'il suffisait de statistiques et de pourcentage pour s'assurer d'un thérapeute non pervers.. pffffffff le scientisme est à la mode à nouveau (et le gouvernement, comme je l'ai montré aileurs y est tut à fait converti)
on ajoutera notre bêté ministre de l'éducation et ses réformes visant à mécaniser, machiniser les apprentissages - en dépît de tout un siècle de pédagogie.
les cibles donc :
pas seulement les arabes, les noirs, les gens de couleur, mais aussi les pauvres, les enfants (car l'enfant est peut-être au fond ce qui nous effraie le plus, l'enfant qui est en nous, sauvage et révolté, que nous avons du mal à faire taire, et qu'on s'evertue à discipliner - sauf qu'on se trompe d'obet bien sur, en confondant cet enfant que nous sommes et les enfants qui le sont encore) et bien sûr les pauvres (les feignasses comme disent joliment mes opposants abrutis de haine sur agoravox)
Bref retour aux belles heures de la grande société bourgeoise du XIXème siècle, imbibée de scientisme (c'est ça qu'ils fument peut-être), stigmatisant à tout va les plus faibles et les plus vunérables.
En faisant feu de tout bois sur les plus vulnérables, l'ump attise la haine. Et le pire, c'est que ça marche. Les fous, les pauvres, les gens de couleur, les enfants (vanneste aurait bine rajouté : les homosexuels), bref, la cohorte de ceux qu'il s'agit de corriger, de réintégrer de force.
C'est exactement le genre de pensée qui légitime l'eugénisme. On n'en est pas loin. Avec les développements récents de la génétique, je vous jure que Gattaca est une question d'années.
Bref : l'UMP joue avec la paranoia de chacun. C'est plus facile que d'éveiller le sentiment de solidarité on dirait. C'est plus facile parce que nous sommes dans une période de peur, de précarité (la précarité peut susciter la solidarité quand elle n'est pas trop étendue, mais elle entraîne la peur quand elle est trop généralisée - et la peur sucite à son tour la haine)
je connais des tas de gens sensés qui ont peur et deviennent haineux (sous des déhors rationnels souvent).
pensez aussi à la littérature sur les sociétés du risque (boltansky, Ulrich Beck)
les élites sont réactionaires, conservatrices, et ce d'autant plus qu'elles sont dans la peur que les exclus se révoltent. Ou bien est-ce la mauvaise conscience qui les conduit à évacuer leur sentiment d'angoisse en proposition ségrégative ?
ou bien encore, est-ce que nous autres psychanalystes appelons l'évacuation du mauvais objet (le pauvre en nous, l'enfant sauvage en nous, le fou en nous, le nègre en nous) , évacuation qui emprunte les voies de la haine ?
bref..
En jouant sur cette peur, et en suscitant cette haine, l'UMP réveille les pulsions les plus égoïstes archaïques et primaires en chacun d'entre nous. Et l'histoire a montré qu'on ne joue pas ce jeu là sansen payer le prix.
Et parmi nos dernières armes de libertaires ... reste encore ... les textes et la musique ... pour combien de temps ?
En frrance la liberté d'expression se réduit comme peau de chagrin :
- Auto censure des éditeurs
- Auto censure des auteurs eux même
- Lois contre productives en terme de propos discriminatoire qui n'ont eu que pour effet de respectabiliser les extrèmes ...
- L'art, les musées attaqués par des lobys féministes extrémistes au non de la protection de l'enfance (et d'une pudibonderie galopante qui masque son nom) ... le pire c'est que les tribuneaux suivent ... et qu'il y a mise en accusation.
...
Comme je disais : textes et musiques semblent encore pour un temps épargnés ... mais pour combien de temps ?
PeLF ... un poil subversif