Pour nous contacter : soyez au rendez-vous sur IRC ! ⋅ Parcourir l'archive musicale Dogmazic ⋅ Notre Blog
Notre Documentation
Notre Documentation
éloge du système américain
une interview très intéressante de Frédéric Martel dans libé ce week end. Martel a publié en 2006 chez gallimard un bouquin intitulé "de la culture en amérique (que je n'ai pas lu).
Ceux qui ont trouvé intéressant mes réflexions sur l'opposition des sytèmes français et etatsuniens de la culture dans mon étude : "professionels versus amateurs", pourront lire cete interview et se procurer le livre.
On voit bien d'un côté un système fondé sur le despotisme (plus ou moins éclairé maisprétendant l'être) de l'Etat
de l'autre, un désangagement de l'état en matière de création, largement compensé par l'energie venue de la société civile et des collectivités locales. Donc : une forme cohérente du libéralisme à mon avis (enfin le libéralisme tel que je l'entends)
Je n'ai pas trouvé le lien vers le texte de l'interview sur le net, si quelqu'un le repère, ça mù'intéresse.
Ceux qui ont trouvé intéressant mes réflexions sur l'opposition des sytèmes français et etatsuniens de la culture dans mon étude : "professionels versus amateurs", pourront lire cete interview et se procurer le livre.
On voit bien d'un côté un système fondé sur le despotisme (plus ou moins éclairé maisprétendant l'être) de l'Etat
de l'autre, un désangagement de l'état en matière de création, largement compensé par l'energie venue de la société civile et des collectivités locales. Donc : une forme cohérente du libéralisme à mon avis (enfin le libéralisme tel que je l'entends)
Je n'ai pas trouvé le lien vers le texte de l'interview sur le net, si quelqu'un le repère, ça mù'intéresse.
Réponses
http://www.betapolitique.fr/spip.php?article0474
(et je renvoie vers mon propre texte au passage:
http://www.another-record.com/danahilliot/dana_writings/professionnelsversusamateurs.htm
un extrait de frédéric martel :
Pour en finir avec une culture sous tutelle
"Le système américain repose sur la fiscalité et la société civile : des centaines de milliers d’individus donnent de l’argent et reçoivent en échange des exemptions d’impôt ; les 60 000 fondations aident l’art le plus exigeant ; les musées et les orchestres valorisent l’excellence. Employant des centaines de milliers d’artistes, les universités sont au cœur du système artistique. Les communautés ethniques nourrissent et renouvellent constamment la culture. Enfin, des milliers d’agences publiques jouent un rôle méconnu mais déterminant, notamment dans la revitalisation des quartiers et la démocratisation culturelle. Ce qui est fascinant, c’est la grande autonomie de tous ces acteurs où personne ne définit la culture. Il n’y a pas aux Etats-Unis de parole centralisée qui prétende diriger la création, cette sorte de catéchisme culturel qu’on ressent partout en France de la rue de Valois jusqu’à Libération… Si le ministère de la culture n’est nulle part, la vie culturelle est partout ! Ce système engendre aussi des problèmes très inquiétants et des échecs terribles. Les écoles publiques sont de véritables déserts en matière d’éducation artistique et il y a peu de culture dans les « suburbs ». Les conditions de vie des artistes sont très précaires, en dépit du rôle actif des syndicats. Le mécénat d’entreprise entraîne des dérives. La commercialisation des musées (ce qui est train d’arriver en France) est très critiquable. La création d’avant-garde souffre, notamment le théâtre contestataire. Enfin, il existe une censure artistique, conduite par les agences publiques, inimaginable en France."
Faut-il supprimer le ministère de la culture ?
Bien sûr que non ! Le modèle américain n’est pas transposable en France. Chez nous, l’Etat, les régions et les villes continueront à jouer un rôle essentiel. Mais on doit faire le bilan de notre politique culturelle, surtout au moment où Donnedieu déclare – quelle outrecuidance si l’on y songe - qu’il « souhaite rester ministre de la culture ». Le bilan ? En communication il a réussi, car RDDV est un bon attaché de presse de son image ; mais le ministre de la culture a lui totalement échoué. Son administration est désorganisée et démoralisée, son action clientéliste et ses nominations médiocres, son cabinet calamiteux. On a un ministère asphyxié qui n’a plus prise sur un système culturel fossilisé. Et de Malraux à RDDV, on a un résumé saisissant du déclin du ministère de la culture."