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l'emploi du temps
un article remarquable de mona cholet sur périphéries
http://peripheries.net/article309.html
à propos de :
La Condition littéraire, de Bernard Lahire
Working, de Studs Terkel
je le signale ici parce que la question est souvent posée de savoir comment un artiste est censé devoir vivre.. ça remettra peut-être les idées en place à quelques uns, en brisant certains phantasmes et illusions. (et dès lors, quand on a brisé ces phantasmes, on peut imaginer quelque chose de différent pour soi-même par exemple, et concentrer son énergie sur des choses moins illusoires)
http://peripheries.net/article309.html
à propos de :
La Condition littéraire, de Bernard Lahire
Working, de Studs Terkel
je le signale ici parce que la question est souvent posée de savoir comment un artiste est censé devoir vivre.. ça remettra peut-être les idées en place à quelques uns, en brisant certains phantasmes et illusions. (et dès lors, quand on a brisé ces phantasmes, on peut imaginer quelque chose de différent pour soi-même par exemple, et concentrer son énergie sur des choses moins illusoires)
Réponses
Kerouac aurait-il était le même écrivain s'il n'avait pas galéré sa vie durant?
Et combien d'entre-eux ont fait de la merde en perdant cette précarité?
Et que penser de ceux qui écrivent dans le simple but de gagner du fric et de le reconnaissance ?
Et personnellement, quand je vis bien et que la routine guide mes journées, j'écris de la belle merde...
mona chollet écrit à ce sujet dans sont compte rendu :
Se méfier des morales doloristes
D’autres, au contraire, se passeraient sans complexe du second métier, qui ne représente à leurs yeux rien d’autre qu’un obstacle. Après avoir longtemps cru nécessaire de garder le contact avec le monde social, de « voir le vrai peuple » et « être avec des vrais gens », Annie Zadek dit en être revenue : « Je ne le crois pas ou je ne le crois plus ou j’ai fait le tour de ça ou ça me suffit. » Dans Working, on trouve un torpillage du même ordre dans la bouche de Terry Pickens, quatorze ans, qui exerce la fonction, si importante dans la mystique américaine du travail, de livreur de journaux : « Je ne vois pas pourquoi ça va vous rendre meilleur de vendre des journaux et d’apprendre que les gens sont plutôt vachards, ou qu’ils ont pas assez de sous pour acheter un journal. Ça va vous rendre plutôt plus mauvais, parce que vous allez pas les avoir à la bonne, les gens qui vous paient pas. Et vous allez pas les avoir à la bonne, ceux qui ont l’air de vous faire une grande faveur parce qu’ils vous paient. Ouais, ça vous forme le caractère si on veut, mais pas en mieux. (...) Je vois pas où les gens vont chercher tous leurs boniments sur le môme qui va devenir Président, et que vendre des journaux, c’est ce qui l’a fait devenir Président. Que ça lui a appris à se débrouiller avec son argent, et toutes ces conneries-là. Vous savez ce que ça m’a fait ? Ça m’a appris à avoir les gens de ma tournée dans le nez. Et les chiens. » Il faut peut-être se méfier, en effet, de cette morale doloriste selon laquelle il serait bon pour nous d’en baver et de nous mortifier. Comme le fait remarquer Bernard Lahire, il y aurait « mille autres manières » que le second métier de rompre l’isolement des écrivains. De même, si une certaine dose de contrainte peut leur être bénéfique, comme à tout être humain, pour leur donner un « cadre », il reste à voir de quelle dose ils ont besoin au juste. Et enfin, il n’est peut-être pas indispensable que, pour être formatrice, cette contrainte soit désagréable.
Lahire, et certains des auteurs qui témoignent dans son livre, font valoir que les écrivains, contrairement aux chercheurs ou aux intermittents du spectacle, ne bénéficient d’aucun statut. Seul le jeu de l’oie des prix littéraires, des bourses, des résidences, leur permet parfois de se dégager davantage de temps pour écrire que dans les interstices de leur « second métier » - qui est souvent le premier par le nombre d’heures qu’ils lui consacrent, même si ce n’est pas le plus important à leurs yeux. Le marché de l’édition n’existerait pas sans eux, plaident-ils, mais, parmi les acteurs de la chaîne du livre, ils sont les derniers servis. La question est délicate à trancher : les chercheurs augmentent le savoir de la société sur un objet d’étude donné ; serait-il justifié, ou même possible, de faire également bénéficier d’un « statut » ceux qui se consacrent à l’exploration de l’imaginaire ? En outre, l’écrivain, contrairement au comédien, par exemple, exerce sa créativité et produit de l’art avec une logistique réduite au minimum : dans la solitude, dans l’intimité, en volant quelques heures à ses autres occupations dès que l’occasion se présente.
je serais plutôt de cet avis aussi. On peut s'embourgeoiser pour ainsi dire, sans perdre de sa vigeur créative.
Mais c'est sûr que Kerouac par exemple, pûisqu'i fait de ses pérégrinations délirantes la matière même de ses récits, n'aurait pas été Kerouac si etc..
En même temps c'est un peu biaisé comme raisonnement
POurquoi certains éprouvent-ils le besoin de raconter ces choses et d'autres pas..
On peut aussi retourner la question que tu poses : vivre pour écrire et non pas écrire pour vivre. Je songe au héros de Lowry (le bien nommé dh) dans Ultramarine - jeune poère assez pathétique qui décide de faire le tour du monde sur un navire en tant que mousse, juste dans l'espoir de murir plus vite et d'zavoir en tant qu'écrivain des histoires et légendes à raconter. Mais, à son retour.. Il n'a plus rien à écrire (et tout le monde a oublié el prometteur poète. C'est évidemment ainsi que le jeune LOwry a conçu la création (mais il a été en quelque sorte piégé par la suite, et a vécu dans laplus grande galère toute sa vie durant, accumulant tant et tant d'expériences aventureuses, alors qu'une partie de lui-même n'aspirait qu'au repos -devenant presqu' esclave de sa condition d'écrivain)
Tiens faudrait que j'écrive un truc là dessus. je m'en sens très proche de Lowry, proche phantasmatiquement depuis que j'ai 16 / 17 ans. quoique au bout du compte, je n'aurais probablement rien écrit, à part des bribes. Peut-être que je me suis mis à boire sérieusement pour devenir écrivain. Quand j'étais jeune je disais vivre des expériences - ce qui consistait en réalité à baiser un peu partoutavec n'importe qui, et avalmer toutes sortes de trucs qui défonçait la gueule : bon ça a bien valu quelques poèmes affreux.. ça n'a pas fait de moi un poète ou un écrivain. Juste un gros loser.
Il y a aussi ce livre marrant d'un écrivian barcelonnais, enrique vila matas
http://www.brindilles.net/barleby-cie-enrique-vila-matas/
Ce qui reste étonant en tous cas, c'estq ue, quel que soit la condition sociale, du plus bas de l'échelle au plus haut, on trouvera toujours des mecs pour créer des trucs, de la littérature, de la musique etc. Ce qui me fait dire que la capacité créative ne peut être éclaire par la condition sociale. Ce ne quoi je ne suis pas du tout marxiste à ce niveau (encore que.. Marx lui-même l'aurait sans doute admis)
L'écriture c'est aussi mille causes, et milles résultats donc la "condition de l'écrivain", expression qui, de fait, tend à la généralisaiton est trompeuse. A ce propos, c'est une idée à mon gout peut enrichissante que de faire des études socio sur l'écriture. Je suis plutot tenté de dire que l'écriture est ce qu'elle est, et que seuls les écrivains sont placés correctement pour en parler ou le raconter ("écrire" de duras...c'est ça un peu, non? )
L'acte d'écriture doit rester un acte (AMHA) neutre de toute tentative de cadrage extérieur et lointain (indirect). Rester un acte et une décision personnelle. L'éciture est paradoxale car protéiforme. Alors embourgeoisé ou non, célèbre ou non, qu'importe...
Je crois que je suis parti pour m'étaler, j'arrete là, puisque, je m'écarte de la thématique de départ. D'ailleurs je ne parle que de l'acte d'écriture, mais je ne remet pas en compte les problèmes des autres arts, le statut des intermittents, etc...
Mais bon, ... je n'ai pas trop envie de lire le livre de Lahire, ... tu l'as lu toi?
Au fait, je ne sais pas trop comment prendre le sens de cette phrase:
"Ce qui me fait dire que la capacité créative ne peut être éclaire par la condition sociale."
non
je me suis contenté du brillant et disert compte-rendu de Mona Cholet
ça rejoint ce que tu dis.
sauf que j'ai écrit trop vite donc c'est incompréhensible :
je recommence donc :
Ce qui me fait dire que la capacité créative ne peut pas être éclairée par la condition sociale. c'est-à-dire que la condition sociale de l'artiste, qu'on pourrait éventuellement décrire, n'explique en rien et en rend pas compte de ce qui fait qu'il créée.
ce ne peut être considéré comme une cause
Après, évidemment, Kerouac n'aurait sans doute pas écrit sur la route s'il avait pas fait le zigomar sur les ditres routes pendants toutes ces années, et malcolm lowry Lunar caustic s'il n'avait pas connu de près les centres de désintoxications new-yorkais (ça me fait dire que ça nous fait un point commun de plus malcolm et moi héhé)
Pour les sociologues..
ben je trouve intéressant que les sociologues, les philosophes, les psychanalystes etc. s'intéressent à comprendre les causes de la création. Mais ce qui est encore plus intéressant à mon avis, c'est que je n'ai jamais lu un bouquin intéressant à ce sujet. Bon j'ai pas tout lu hein
mais j'en ai lu un bon paquet je t'assure depuis que ça me travaille cette question. Et rien de bien génial à mon avis. Toujours les mêmes modèles, Proust, Kafka, mozart et les classiques.. D'un ennui. Le problème des intellectuels qui écrivent sur la création en général, c'est qu'ils sont bloqués dans leur culture classique et bourgeoise. Et vénère beaucoup trop les artistes je crois. N'empêche, je m'y essaierai un jour probablement, à écrire ce genre de truc destiné à l'échec. Mais je partirais sans doute des ratés, des losers, des fous, etc. C'est ce que je conais le mieux après tout.
Pour les sociologues...
Tenter une écriture sur l'écriture et dire en quoi elle est création (voire création qui engendre) tient plus à la folie qu'à une approche scientifique. Mais cela m'interesse aussi tout particulièrement.
Cela dit, de bons livres sur le sujet, je n'en connais pas non plus... rien ne me vient à l'esprit. Seule deception. Un tour de magie pour vivre et vibrer nécessite l'ignorance consentie. un livre c'est magique. Pas besoin qu'on me dise comment / pourquoi Kerouac a écrit "sur la route" etc. Je m'en fous et je m'en doute. savoir qu'il était nevrosé, alcolo and co... surtout en des termes sociologiques.
je ne sais pas si est une cause, mais ce qui peut-etre beaucoup plus interessant que le livre d'un intellectuel sur la création, c'est le livre d'un quidam, simple, sur un intellectuel après rédaction de son livre... Vénérera t-il encore un artiste (sens large) après coup? sensation de vide? Quel discours peut-il avoir après analyse... Quelle dimension peut prendre un artiste et son oeuvre après avoir été analysé, parlé, sémantifié, radiographié? (pour "sémantifié", je ne suis pas sur, j'irai vérifier)
M'enfin bref...
Ton hypothèse de raisonnement par l'absurde en allant voir du coté de ceux qui n'ont pas bénéficié du titre de " génie créateur " est interessante et me plait... car on peut se rendre compte du degré de valeur que l'on accorde à tel ou tel, en sachant que derrière se cache peut-etre un génie vraiment génial (qui engendre). Ca me rappelle étrangement une discussion avec l'ami Rico, à l'aurore, après une nuit humide. Nous tentions alors de savoir si les créateurs "connus" sont les "vrais" créateurs. Nous tentions de savoir s'il était possible de tout remettre en cause, ou s'il fallait accpeter l'étai erroné, injustifié sur lequel nous nous appuyons tous. Et quelle est la chose la plus importante à connaitre, oui, laquelle est-ce? (juste pour la sonorité )
Parfois, chercher dans l'insignifiant est plus riche que s'attaquer de front aux Grandes Questions De Notre Siècle.
En fait, je dois t'avouer, ma chérie fait sa thèse sur l'art brut (ou outsider), et comme je m'intéresse aux artistes dits "amateurs" (dont je suis) et aussi aux artistes sans oeuvre (dont je suis aussi, de plus en plus), forcément.. quand après tu ouvres un ouvrage d'art officiel, tu comprends pas de quoi ils causent ces gens là
je crois qu'on a besoin de briser les carcans conceptuels au sein desquels on a tendance à penser la création (et même la culture, l'art etc..)
Là dessus, il y a tout de même des ouvrages fondamentaux, je songe aulivres de sociologues anthropologues américains : le fameux '"les mopndes del'art" de H.S.Beker (véritablement l'initiateur d'une autre manière de voir l'art, dans la pluralité de ses mondes
http://www.librarything.fr/work-info/186034&book=13491250
et ce bouquin génial et drôle de Gary Allan Fine, Everyday genius
http://www.librarything.fr/work-info/607112&book=13491211
bon ben on a du boulot alors blacnose rico et moi
c'est marrant, la discussion dévie petit à petit sur la notion d'artiste, qui au passage a été traitée de manière plus qu'interessante par moult intellos.
En tout cas, si ta nana a besoin de terrain, j'entends un artiste sans production à disposition, sans production mais avec beaucoup à dire... ça me correspond pas mal, je crois que je suis le seul de la team à n'avoir aucun morceau dans l'archive... J'arrive juste à proliférer mon disque dur de photos inutiles et communes... Sans que personne ne les rencontre, sauf marco quand il vient boire un café-bière à l'improviste... Et il est tendre avec mes images le bougre.
Quant aux ref, je suis incapable de lire un ouvrage entier dans la langue de blair. Alors, je passerai une fois de plus à coté, je vais faire quand meme quelques recherches pour une VF, si tu as un link, why not oserais-je, sinon je me contenterai de mon ignarisme primaire (ignarisme=ingnare sur une isthme, donc vraiment l'air con )
Pour finir, il est effectivement temps de redéfinir de manière actuelle et non parasitée la notion d'art et de culture en notre cher pays, et je crois que nous participons ici même à ce changement. Peut-être l'avènement du Réseau nous apportera du bon la dessus. Culture virtuelle communautaire. Une redéfinition de l'écrivain, et par extension de l'artiste passe par le Réseau? Nouvelles formes d'écritures, comme le roman de je ne sais plus qui élaboré en partie par des internautes. Soyons vigileants. Quelles relations entre Virtuel et Réel? La mort du réel pour le virtuel, une scission des deux?
Tu crois qu'il est possible d'acheter une peau d'artiste sur secondlife.com ?
quelques idées en vrac :
http://www.another-record.com/dana_hilliot_blog/vivre-pour-ecrire-et-ne-rien-ecrire
http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/chemins/
Merci
J'ai pas le net...
tu te connectes d'un café ou du boulot ?
ça doit être frustrant parfois, en même temps, sans internet ça laisse beaucoup de temps pour faire autre chose
je me demande comment je faisais avant le net (avant 1999 pour moi)
à quoi je passais mes journées libres ?
se promener, voir des amis, draguer, bouquiner, écrire, faire du sport etc.
thunderbird, firefox, et mypodder. En utilisant netvibes.com, cela me fait arriver toutes les informations qui me concernent sans avoir à parcourir le web en large et en travers.
J'ai voulu, un moment une connexion, mais ça va me revenir assez cher... Je ne vais pas tarder à déménager...
C'est ça, à quelques détails près...
La radio, les photos, les potos, les courses et le ménage fait chier. Le boulot, et il me faut aussi du temps pour ne rien faire... ça m'empêche parfois de travailler, comme disait je ne sais plus qui. Buller, être oisif. Regarder les vaches passer... Y'en a plein à Bordeaux. Meuhhh.
Et surtout...
Ecouter de la musique... Ca prend énormément de temps... Quand je dis écouter c'est pleinement... pas mettre un fond sonore, mais écouter avec un casque, fumant et buvant. (Moi. Pas le casque)
Mais je suis resté très old school dans mon fonctionnement, j'utilise l'informatique, mais tout me vient sur papier... carnet, crayon. Un bic.
ça me fait perdre un temps incroyable d'ailleurs, il me faut tout numériser pour communiquer mes idées...
On revient, sur le thème de départ... l'emploi du temps... Comment employer son temps.
Nos petites journées, en rythme, en ordre, et désordre.
Telle personne à telle heure. Et puis seul. Et puis ivre. Et puis c'est reparti pour une journée. Qu'est-ce qu'on va dire? qu'est-ce qu'on va nous demander? Les autres. Et les copains. et puis soi...
etc etc etc...
affaire à suivre
moi je pourrais pas me passer du cahier carnet bic
j'en ai toujours un quand je me balade et aussi à côté de mon lit
et puis dans la voiture, ça m'arrrive de m'arrêter au bord de la route pour noter une pensée qui vient (comme une envie de pisser : tiens : penser/pisser.. intéressant ça)
Bon, je suis plein de ces petites phrases toutes faites, mais dans celle-ci il y a un fond assez large de vérité.
Sinon, pour l'été, pas trouvé de solution pour le carnet... Je demande au gens... s'il n'ont pas un bout de papier pour noter un truc... Y répondent, souvent. Ca crée du lien... C'est toujours ça de pris. ma foi.
J'aime bien l'idée de s'arreter sur le bord de la route, pisser et noter une idée. J'aime la route, pour ce qu'elle est. Et s'arrêter en voiture, c'est couper une linéarité, casser un fil. J'aime cette idée. Casser le fil de la pensée en allant pisser. Prendre l'air. et regarder et laisser les autres voiture dans leur linéarité. se mettre hors course. Ca c'est cool.
Tiens au fait, ça qui suit c'est pour toi !!
concours photo de france inter pendant 25jours depuis aujourd'hui:
http://www.radiofrance.fr/franceinter/em/etpourtantelletourne/
:!: 8)
Non, ça, c'est un mythe.
Créer dans la souffrance et tout ça… foutaises.
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