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du libéralisme

novembre -1 modifié dans De tout et de rien...
Je sais que parmi nous, certains sont très intéressés par cette question de repenser de manière autonome le libéralisme, sans tomber dans les arguties franco-française, en se replo,geant aux racines de la philosophie libérale etc.
je viens de lire un article remarquable de Yann Moulier Boutang, un des plus brillants penseur politique d'aujourd'hui à mon avis, qui officie dans la revue Multitudes.
http://www.vacarme.eu.org/article209.html
J'ai soutenu qu'on pouvait tout à fait démontrer que les licences de libre diffusion constituaient une des réalisations les plus pertinentes de la pensée libérale (bien qu'elles puissent être aussi présentées comme l'expression d'un communautarisme collaboratif etc.)
voilà :)

(ne trollez pas sur le mot libéral dans ce post si vous n'avez pas pris la peine de lire le texte de Y.M.B
ça n'aurait aucun sens

Réponses

  • Bel article qui remue les méninges et qui sucsite quelques questions néanmoins :

    -Quid des mouvements anarchistes ? Sont-ils alors à définir comme "ultra-libéraux" ?
    -Quid du glissement sémantique entre libéralisme (économique), libération (des moeurs), libéralisme (politique), liberté (au sens valeur) ?
    -Quid des solidarités collectives ?
  • je ne peux pas répondre à la place de YMB mais,
    -Quid des mouvements anarchistes ? Sont-ils alors à définir comme "ultra-libéraux" ?

    Là je penserais plutôt aux libertariens.. qui ont horreur de l'État et des organisations institutionnelles. Les libéraux disons "philosophiques" considèrent que l'État non seulement ne peut pas tout, mais qu'il ne devrait être pensé que comme une limite (provisoire ?) en vue de l'émancipation (mythique ?) des hommes. D'une certaine manière, l'État dans certaines versions libérales "historiques" garantit les libertés, c'est-à-dire paradoxalement contre l'état lui-même dans sa tndance despotique.
    Je dirais que le libéralisme n'est pas forcément contre l'état, mais contre le despotisme (fut-il comme celui de Frédéric II ou celui de nos gouvernants, soi-disant "éclairé".


    -Quid du glissement sémantique entre libéralisme (économique), libération (des moeurs), libéralisme (politique), liberté (au sens valeur) ?

    C'est historique ça. Et très français : la droite française s'est accaparé l'étiquette libérale (alors que la droite française jusqu'à présent s'est montré tout sauf libérale - à part pour le pire (déréglementation du travail etc.). En France il y a peu de libéraux philosophico-politiques (j'aime beaucoup ce qu'écrit quelqu'un comme Pierre Manent par exemple, et on a eu quand même l'immense Tocqueville et d'autres après la révolution française).
    La libération des moeurs on le voit bien aux states, c'est une valeur libérale, comme la tolérance (cf. toute la tradition à partir de Locke).
    Le problème de la réduction du libéralisme à sa version purement économique, c'est qu'elle a dominé le monde durant des décennies, au détriment du libéralisme politique. C'est en train de changer. Le fait qu'une personnalité comme Amartya SEn soit aujourd'hui écouté dans le monde est un facteur d'espoir. Il n'y a qu'en France qu'on est à la ramasse à ce point là. Et malheureusement on n'a pas eu de penseurs comme John Rawls et ses critiques. C'est triste dans la patrie de Rousseau et des révolutionnaires ou de Aron quand même. Certes il existe d'excellentes revues politiques comme Multitudes. Mais bon, ça n'a pas un impact extraordinaire.

    -Quid des solidarités collectives ?
    ?
    Le libéralisme à mon sens est le véritable terreau de l'idée de solidarité. Il faut d'abord une reconnaissance des individus comme pôle autonome de liberté pour penser quelque chose la solidarité. Si on considère que les communautés sont déjà établies par avance (comme dans la pensée dominante en France, ou le mythe de le lutte des classes), il n'y a pas besoin de solidarité, les hommes étant réunis par nature en quelque sorte dans des collectifs d'où ils tirent leur identité. Dans le libéralisme, le collectif est toujours à construire sur la base du désir, de l'intérêt, de l'idée de justice etc.

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