je me suis occupé assez longtemps d'un site qui présentait des labels indie européens, (certains s'en souviennent peut-être c'était "musiic for sensitive people" )
je dirais la chose suivante concernant l'idée de label discographique
Jusque qu'a l'explosion du haut débit internet, un label c'était cela :
une association ou une entreprise qui s'occupait de promouvoir et de commercialiser des enregistrements (sous une forme "solide", un vinyl un 78 tours, un cd etc.), chercher des distros et négoicier (et c'est ça c'est le pire je vous assure). Il y a aussi un aspect dont on parle peu mais qui à mon avis est le plus excitant : la découverte de nouveaux artistes. je ne me lasse pas de raconter comment on a rencontré Gina Artworth, Half Asleep, Jullian Angel.. Des expériences vraiment imprévisibles (sachez par exemple qu'au départ, gina artworth, plus tard gatechien, ce sont des gens que j'ai croisés à un live de mogwai, Ils répétaient dans un garage à Royan, m'ont filé une K7 audio bien pourrave enregistré sur un magnéto 1 piste, et je les ai signé là dessus. Onsait ce qu'il est advenu par la suite. ) Chacun à sa mesure investissait donc de l'argent et du temps et de l'énergie pour accompagner des artistes, dont la discographie constituait le catalogue du label. Il s'agissait principalement de faire de la promo, du biz, de monter des tournées, et de produire et fabriquer des scuds. Chez another record par exemple, qui est un tout petit label, cet accompagnement de l'artiste pouvait aller assez loin : combien de fois il a fallu que je passe des heures au téléphone au milieu de la nuit pour soutenir psychiquement certains des artistes que j'aime, je vous dis pas.bref. un boulot assez effarant, et quand on pratique sous forme associative, ça ne rapporte pas un rond, mais on peut en perdre (j'ai perdu environ 10 000 euros dans l'aventure, que je ne regrette aucunement d'ailleurs).
Puis, avec internet sont arrivés premièrement les labels online. En France au début des années 2000, le premier a été hinah de Laurent Orseau. Ce qui la caractérise : un travail de promo essentiellement via internet, une exposition via internet (pas de boulot de recherche de concerts etc. ou très peu), des morceaux online (ça c'était assez nouveaux), et des tirages sur CDR (de jolis cdrs qu'il faisait venir des states et qu'il gravait lui-même) à 50 exemplaiires maxi. Un boulot formidable : Laurent a su faire découvrir en France des tas d'artistes américains (notamment issus du courant americana), un travail de défricheur exceptionnel. Et un vrai boulot : son amie et lui n'hésitait pas à ytraverser l'Atlantique pour rencontrer Willard Grand Conspiracy etc. Quelqu'un comme Half Asleep par exemple, a été largement porté par des gens comme Hinah, another record et maintenant unique records. Donc certainement moins de moyens nécessaitres que pour les lebels classiques, mais du boulot quand même. Les meileurs netlabels se situant quelque part entre le label traditionnel et le fanzine de classe (celui qui ne se contente pas de recopier les chroniques de Magic ou des inrocks)
Puis.. Il y a eu une extension soudaine de la signification du mot label. On a vu arriver des ziqgues qui créaient des sites webs où n'importe quel gars qui faisait de la zique pouvait s'inscrire et présenter sa zique, et ils appelaient ça un label. je pense à Jamendo qui se fait passer parfoiis pour un label, mais il y en a plein d'autres. Aucune relation humaine avec les artistes. On a surtout affaire à des webmasters. Aucune sélection. Aucun risque financier ou humain. Pas d'amour donc
Ma présentation est un peu biaisée je sais et certains seront vexés, mais ça n'a pas grand chose à voir avec l'aventure humaine que constitue à mon sens un label traditionnel ou un netlabel dans l'acception de hinah par exemple (ou les anciens magnatunes au RI)
Il y a aussi, et ça je trouve ça plus touchant, les gars qui, désepsérés de n'être signés nulle part, ou ayant la flemme d'envoyer leurs scuds aux labels existants, créent leur propre label en solo pour se promouvoir eux-même : ils se signent eux-mêmes en quelque sorte Je suis d'autant plus compatissant vis-à-vis de ces pseudos labels, pseudo parfce qu'ils se font passer pour des expériences collectives alors qu'ils ne sont que de l'autorpomotion personnelle, qu'another record au départ, m'a servi à publier mon premier scud (même si dans la foulée je sortais un double cd consacré à la scène uderground française). C'est bien toutefois comme démarrage si on finit par jouer le jeu de travailler progressivement avec d'autres artistes.je pense par exemple à mon ami Michel M (moonman) dont le label Greed recordings a été un certain temps un outil d'autorpomo, et qui est devenu en quelques années un des pourvoyeurs les plus passionants de musiques pop. En travaillant avec d'autres artistes, Michel a beaucoup appris. Il m'a dit un jour : en fait depuis que j'ai ouvert mon catalogue, je n'ai plus de frustration concernant ma propre notoriété. J'aime bien plus travailler avec les autres artistes que pourma gueule uniquement. Et le fait est qu'il excelle dans ce job de faire connaître des nouveaux artistes. ET du coup, le succès de groupe comme les Cornflakes Heroies par exemple, lui bénéficie à lui aussi en tant qu'artiste. C'est exactement ce que j'ai vécu. dana Hilliot, ça n'aurait eu aucun effet s'il n'y avait pas eu half asleep, gatechien, jullian angel etc.
La leçon de tout ça
Parce qu'il y a une espèce de tradition qui consiste à cracher sur les labels, qui font jamais assez bien leur job, qui sont élitistes, méprisent les artistes (enfin : méprise,nt ceux qu'ils ne signent pas etc.
C'est qu'un label c'était autrefois d'une part une aventure humaine, un risque financier, beaucoup de stress, beaucup d'amour et de haine. Enfin de la vie quoi.
Si vous voulez monter à votre tour un label (sous une forme associative par exemple, c'est quand même plus sûr pour commencer.. Soyez assuré d'abord de votre capacité à al générosité. Si vous commencez à compter vos heures, à vous plaindre parce que tel ou tel artiste n'est pas assez reconnaissant à votre goût, si vous mettez votre intérêt personnel avant celui des artistes que vous êtes censés soutenir, laissez tomber. Si l'effort de promo (fairde de la lèche aux inrocks et aux salles de concerts, rappeler dix mille fois un programmateur qui est débordé) c'est pas votre truc, laissez tomber (c'est la raison pour laquelle j'ai laissé tomber au bout de 5 ans, et depuis que j'ai quitté another, les artistes ont largement augmenté leur notoriété parce que la nouvelle équipe est bien plus pêchue que je ne l'étais). Si l'idée qu'unn artiste complètement ivre viennent sonner à votre porte à deux heures du mat pour se plaindre parce que sa copine l'a plaqué ou pare qu'il a besoin de thunes, si cette idée là vous ennuie, si vous avez peur de ce genre de choses, laisez tomber. Si Si vous n'aimez pas travailler avec les autres et déléguer une part du boulot, laissez tomber (vous deviendrez vite fou à force de surbooking).
Mieux vaut dans ce cas faire un nellabel. Moins de relations humaines, moins d'investissements. on peut gérer le truc de sa chambre. Et avec le haut débit, plus besoin de fabriquer de scuds.
Ha et rapellez vous une chose : les artistes ont des désirs différents : certains veulent la gloire, alors ils ne seront jamais satisfaits. D'autres sont avant tout désireux de faire des concerts : alors il faudra les aider en ce sens et c'est pas du gâteau. Certains veulent juste trouver un public qui les aprécient, d'autres sont carrément autistes et pourraient se contenter de faire des trucs de génie dans leur garage sans que ça change rien pour eux. Faut être un peu psy à mon avis pour réussir à faire quelque chose qui respecte ces désirs.
Voilà
Donc : Pragmazic est une structure qui à ce que j'en sais, vient soutenir des labels dans le genre que j'ai décrit, le genre traditonnel, ou des netlabels qui font un peu plus que deprésenter des choses online. Les distros indépendantes étant de plus en plus rares, parce que le bizness est devenu hyper hard, demande des moyens monstrueux, je coris qu'uen structure comme pramazic, au même titre par exemple que le shop online de mon ami de chez drunk dogs, sont vraiment utiles. Ça vient en quelque sorte confirmer une somme de travail souvent collossale (surtout dans un monde où chacun a tendance à bosser avant tout pour sa tronche), Et bien sûr, c'est nouveau puisque ça ne concerne que les artistes sous licence de libre diffusion. On a plus que jamais besoin de réseaux à mon avis. Puet-être pragmazic peut contribuer à recréer de tels réseaux, qui dans certains milieux musicaux ont eu tendance à se désagréger ces dernières années. Et je pense que c'est bien que Pragmazic bosse d"abord avec des collectifs qui ont fait leurs preuves. J'en ai trop vu des pseudos labels qui disparaissaient au bout d'un scud. ben oui : faut faire ses preuves. et ne pas penser uniquement à sa propre carrière d'artiste (je n'ai rien contre ça d'ailleurs : 99% des artistes sont d'abord préoccupés de leur propre carrière. c'est on ne peut plus normal.), et là on a une chance d'intéresser pragmazix ou drunk dogs ou une distro classique. (et entre parenthèses, c'est quand même moins hard d'être signé chez pragma que chez chronowax hein
yeah !
excellent exposé dana (comme d'hab!) ... dana hilliot is my model ! 8)
mon credo (et donc celui de mon picolabel) : provoquer des rencontres et des moments (de créations/performances/interprétations) — à enregistrer avec le meilleur matos, histoire de laisser une jolie trace d'un moment unique qui n'est plus jamais reproductible... t'is the way i chose, my dreadful lord...
par pitié non
sur la papier dana machin c'est très joli mais dans la réalité heu
c'est pour ça d'ailleurs que je me suis barré du monde machin : je veux qu'on m'aime comme un être humain !! Je plaisante, mais c'est exactement ce que m'a dit un patent hier, qui a de grosses responsabilités etc. Il veut juste être aimé comme un être humain. Dans ce que tu fais taro, avec tes musiciens et dans ce que font la plupart des gens qui s'occupent de labels, c'est qu'au fond, quelles que soient les aspirations narcissiques (indispensables, nous en sommes tous là hein ! pas question de rire de ça, on n'y échappe pas et tant mieux, ça fait avancer), bref, quelles que soient ces désirs narcissiques au départ, ils finissent dans le cadre de la rencontre créative par céder la lace à des être humains.Je ne sais pas pour vous, mais quand je joue avec des amis(amies), surtout en impro, sur scène, j'ai l'impression que c'est pas loin d'une relation sexuelle (sublimée mais pas tant que ça au fond Tout el co,ntraire des espèces de relations bizarres qu'on a sur internet (qui peuvent cela dit être une introduction à autre chose). C'est triste je trouve l'art sur internet uniquement. C'est pas très humain.
c'est ça dont on a besoin aussi, pas seulement de modèle
bon,
on se voit quand alors ?
ça merite reponse de la part de la te@m pragmazic car il y a confusion dans la tête de mr max...
par contre ce qui m interpelle c' est le lien entre pragmazic et dogmazic... Mr max souhaite retirer ses titres de dogma a cause de pragma... la va falloir bosser la comm...
et au passage : big up à pragma, bonne initiative, courageuse aussi tout mon soutien
la réponse de manu ersatz au commentaire de max sur le blog est très clair. Pragma ne concernant que les labels, je vois pas pourquoi les artistes non signés seraient embêtés.
Pragmazic ne modifie rien au fonctionnement de dogmazic.
Les artistes qui sont présents sur pragmazic l'auront évidemment choisi et fait savoir en signant le contrat, même si leur label distribue d'autres artistes via pragmazic, rien ne les oblige à participer.
Et puis Dana, bravo pour tes propos sur les labels, c'est effectivement exactement comme cela que je vois les choses.
merci manu
c'est comme ça que je les ai vécus en tous cas, avec un certain recul
bon maintenant, c'est pas toujours aussi humain hein.. y'a des requins aussi parfois
oui mais dana, tu ne t'appartiens plus ! dana n'est pas dana hilliot. dana rote et pète et je l'ai jamais rencontré… dana hilliot, lui, est un type toujours brillant, qui sait écrire « peu me chaut » et que je rencontre quand je veux en ouvrant un ou deux fichier PDF. en réalité tu t'appelles michel ou lucien, et tu n'es que mon égal humain. mais Dana Hilliot, cette abstraction plumitive et emmepétriplitique qui rédige des essais théoricoréflexifs pointus, ne peut être qu'un "modèle" (C'est-à-dire un étrier, une marche, un amer, un point d'appui... car comme dirait l'autre, un modèle n'est que cela — toute autre acception étant aliénante…)
Et ce sont effectivement les êtres humains qui comptent. Rien ne vaut le travail les mains dans la terre (même si ça peut être épuisant par ailleurs). Et mes nobles "aspirations narcissiques" se retrouvent plus dans l'envie de participer à des rencontres d'artistes qui rotent et pètent que dans celui de satisfaire des besoins égocentriques quelconques. D’ailleurs voir mon nom dans les crédits d'un bouquin ou d'un programme tv, ça ne m'a jamais apporté de satisfaction particulière. par contre quel bonheur insoutenable d'être le témoin ou l'acteur de moments humains de créations... un instant qui soudain prend forme, et c'est là. Et c’est indéniable. et c'est un instant unique, magique.
voilà pourquoi la posture de mon picolabel est radicalement documentaire, voilà pourquoi j'organise des rencontres d'artistes, sorte d'« interviews musicales » sur le vif, en situation, réalistes (tiens d'ailleurs en avril, j’« interviewe » Godon )... Et en fait j'attends d'avoir assez de thune pour retrouver ma liberté de mouvement qui me permettra de prendre le train pour aller enregistrer qui je veux n'importe où. Ma quête impossible est cette recherche de la rencontre humaine magique. Si elle advient, et je sais que cela peut advenir parfois, là, ça devient narcissiquement valorisant. et comme je suis un jouisseur.
Je trouve extrêmement dommage qu'il y ait tant de monde qui bosse tout seul dans son coin. Bien sûr chacun a sa personnalité mais qu'il y en ait autant qui reste dans son coin, ça me fait très bizarre... je trouve extrêmement dommage aussi que des initiatives funs et subversives comme Meuh! ne génèrent pas de participation. Lennon et Maccartney n'arrêtaient pas d'écrire des songs en mettant en place un putain de cercle vertueux de la création... Mais je ne doute pas que Meuh! randonnera effectivement cet été, même en mini troupeau, que le projet que j’ai lancé avec AltF4 assurément donnera quelque chose... et mon seul souhait est que cent projets concrets naissent et aboutissent (hiphopdomain, super projet ! ! !) etc. non mais ça m’étonne vraiment que ça ne fleurisse pas plus que ça...
Pourquoi ai-je l’impression d’un monde qui ne communique pas vraiment, peu de soutien, peu mains tendues, toujours les mêmes qui parlent sur les forums (dogmazic ou ailleurs !)... alors on dépose ses trucs et on s’en va, point barre. Mondes cloisonnés, compartimentés... Comme ces groupes de musique qui font un concert et qui restent entre eux, ils font chacun leur set et y’a pas eu de réel échange, et encore moins d’envie d’un bœuf, ou d’une envie de projet en commun ou… quoi, on est donc déjà tous si blasés, le cerveau bouffé par la publicité ?! ou c'est le coup des mondes clos des voisins de pallier ?… Certes on ne change pas les gens, mais des portails comme dogmazic permettent à des gens de bonne volonté de mettre leurs envies en communs et de créer des synergies, et ça, c’est irremplaçable ! : ) (même si dogmazic n’est pas encore la plateforme la plus conviviale répondant parfaitement à son triple objet — mais elle évolue dans ce sens etc et tout ça c'est indéniablement positif).
Plus des gens monteront des labels qui regroupent des gens, ont un point de vue fort à défendre, favorisent les rencontres, les créations, les critiques, les encouragements réciproques, plus chacun sera porté par d'autres, plus le monde de la musique s'en trouvera bien. C'est l'intérêt et la force des petites structures et des réseaux. (Je ne parle d'ailleurs même pas seulement du monde de la musique libre, je parle en général (personnellement, partager un moment de création musicale avec un artiste du libre et un artiste sacem ou autre, je n'ai pas vu de différence - mais c'est un autre débat).
Parallèlement, une structure distributive commerciale comme Pragmazic est une véritable aubaine. Et par ailleurs un vrai pari et un super défi. Chapeau ! Au début, je pensais que c'était un cdbaby ou un soundoo des "labels libres". Ce n'est pas tout à fait le cas et je trouve ça dommage cette "présélection" qui sera forcément partiale et surtout, oui surtout, parce que cela ne tient pas compte de la forme « guerilla » des groupuscules hétéroclites qui ont des points de vue "éditoriaux" forts et donc qui évoluent, portés par la bonne volonté de leurs acteurs etc.
Chaque label ou collectif d'artistes est porteur de réalités, de fantasmes, de rêves qui leur sont propre et ces différences sont justement ce qui constitue leur raison d'être et leur charme, et il me semble que ce sont ces choses qui doivent être mises en avant (sinon on est dans le cadre d'une formalisation staracadémicienne, emmtivienne, fnacienne etc).
Ce sont par ailleurs autant de structures labélisantes en devenir, perfectibles et qui vont s'améliorer, se modifier au fur et à mesure (par exemple, en étant confronté à la réalité d'un "public qui achète" (et pas de celui "télécharge gratos") etc etc). Seul le réel nous sauve de nos démons et en ce sens, je pensais, fantasmais, un pragmazic plus pragmatique, plateforme expérimentale qui expérimente les différents modèles économiques portés par les différents labels. Ce caractère propre à l'expérimentation en grandeur nature qui permet à chaque label de prendre son temps, un peu comme les artistes qui ont besoin d'un certain nombre d'albums avant de parvenir au succès ou plutôt à la maturité. Ou dogmazic qui évolue. Ou chaque personne qui évolue. Avec ses remises en cause, ses encouragement etc.
J’ai pu bosser pour de gros éditeurs qui publient sans exigence des bouquins. Comme si la routine industrielle avait mis un voile devant le regard des décideurs et laissait passer les choses sans les remettre en question, stopper la machine ou au contraire la laisser tourner pour qu’au prochain tour, l’élan soit mieux recadré etc. tout ça par le dialogue, la discussion sur la nature du contenu ici et maintenant, en cherchant à connaître l’autre, en faisant de la critique constructive, et en ayant un regard extérieur. En d'autre terme en faisant son boulot d'éditeur (de livres). Tout cela bien sûr avec la rigueur qui permet de trancher la merde. Ce qui peut faire le propre de la relation humaine dans ce qu’elle a de meilleur était absent, noyé par les mailles du politiquement correct bien sympa et bon enfant qui engourdit le cerveau et où on est juste des tuyaux, des fonctions, des machines, et contents de l'être. C’est le piège des grosses structures, des gros sous, des hiérarchies rigides. création sans conscience n'est que ruine de l'âme
L’avantage du monde du libre c’est qu’il est tout petit, qu’on y trouve de tout, de grands artistes, des artistes médiocres, des artistes médiocres qui vont s'améliorer, tous les styles, toutes les façons de faire, souvent avec peu de moyens, façon «maquis»... et il y a des tas de petits regroupements, labels et collectifs qui grouillent de vie et de personnalité. les plateformes "portails" commerciales de distribution devraient être des fenêtres ouvertes capable de laisser la magie se faire, donnant toujours sa chance aux politiques éditoriales de chaque label, et de toute façon toujours avec une vision à long terme de la relation…
(Par contre, un point que je n'ai pas vu traité ou qui m'a échappé concerne la publicité. avec quels moyens pragmazic va-t-elle "prospecter les clients', dans ce grand public qui ignore tout du monde dit du libre etc...? )
voilà. je vous ai bien barbé avec mon fantasme du jour
Mais tu as raison dana, c’est pas loin d’une relation sexuelle... sur scène, ou ailleurs… Dès qu’il s’agit de création (de songs, de labels, de rencontres…), on n’est pas loin de la procréation en somme… Et en fait je suis un putain de libertin à la recherche d'autres libertins (tines !!!) pour organiser de gigantesques partouzes créatives
ben donc, ben quand tu veux ! demain ?
non, je sais, on se trouve un jour ou deux prochainement et on enregistre un 10 titres à deux (ou plus)...
ça le fait ça, non ?
PS : tiens ben voilà, ce que j'ai pu lire dans le dogmazine confirme qu’effectivement mon nanolabel n’entre pas trop dans le cadre de pragmazic !...
je tiens a repondre a Taro sur plusieurs point:
Déja, sur le fait que chacun reste dans son coin comme tu dis, et bien moi, je resent tout l'inverse, je n'ai jamais eu autant de collaboration depuis ma decouverte de ce milieux du libre, de recontre avec des gens geniaux (et pour cela,il faut sortir de chez soit, ne pas rester devant son ecran), je pense que tu n'imagine pas le nombre de rencontre et collaboration que des sites comme dogmazic ont permis( Hip-hop domaine, Meuh, pleins de concert, de remix ou tout simplement de bonnes soirées devant un verre). Il est sur que toutes ces rencontres (reélles ou virtuel, ce qui ne veut pas dire denué d' humanité) ne sont pas visible de tous, mais sache que si l'on se donne un minimum la peine d'aller vers les autres, de les ecouter, de partager des points de vues parfois different, et bien, ce petit monde t' acceuil a bras ouverts.
Pour ce qui est du choix sur Pragmazic, il faut etre un minimum réaliste, et bien comprendre qu'un tel site doit prendre en compte une certaine "qualité de production", et egalement une "receptivité" des oeuvre proposées par rapport au publique, et bien sûr une réalité economique, franchement, je ne voit pas tres bien comment un distributeur "independant" pourrai reussir en ne distribuant que des oeuvres certe subversives et tres tres tres "originales" que seul 3 pekno acheterai (genre bande son de pets de cris de mouettes et de crabe, si si, ca existe !!) , il faut prendre en compte un minimum les lois du marché, tout en y apportant sa vision des chose, ses convictions, ce que fait de mon point de vu tres bien pragmazic .
Vous seriez, je pense, ecoeurer de savoir comment fonctionne une boite de distrib réelle (je parle en connaissance de cause), vous n'imaginez pas le nombre d'artistes qu'il refuse, et parfois des artistes qu'ils adorent, mais qui ne vendrons malheureusement pas assez etc, et parfois le contraire...ayez un minimum de réalisme, et essayez de comprendre comment fonctionne le milieu d'analyser le cas de Pragmazic sans prendre en compte un contexte global,
Au moins avec Pragmazic, tout le monde peux donner son avis sur le fonctionnement, mais vous pensez qu'un boite de distrib classique en a a tapper de se qu'on pense de leurs methode...
je trouve ça dommage cette "présélection" qui sera forcément partiale et surtout, oui surtout, parce que cela ne tient pas compte de la forme « guerilla » des groupuscules hétéroclites qui ont des points de vue "éditoriaux" forts et donc qui évoluent, portés par la bonne volonté de leurs acteurs etc.
La sélection sera la moins partiale possible, c'est-à-dire que nous ne jugeons pas le style, mais la réalisation. Du musette à la musique concrète, on attend et espère de tout.
Le but de pragmazic, c'est que les artistes se disent "c'est vrai que j'aurais peut-être besoin d'un label", que les labels en devenir se disent "ça serait pas mal d'essayer de sortir les prods sonnent bien pro", et que les labels plus installés se disent "ben je vais pouvoir me permettre d'investir sur de nouveaux projets" (la vente de wav/flac permet d'éviter les frais industriels, donc bénéf pour les prochains projets).
Nous espérons contribuer (humblement) à professionnaliser un secteur, pour ceux qui l'ont choisi évidemment.
Ce qui importe, c'est qu'actuellement, certains artistes ayant de tout coeur adopté les licences libres soient obligés de virer de bord dès qu'un (gros) label lui propose de le signer à condition qu'il s'insrive à la SACEM (cf. par ex "la Blanche", d'autres vont peut-être suivre rapidement).
cela, parce que les petits labels n'ont pas de poids, et pas ou peu d'accès aux bacs et aux média.
Cela parce qu'il y a un ravin entre le libre et les bacs à disques ou les medias.
Donc on va essayer de mutualiser un peu nos efforts pour démontrer que le libre n'est pas tant une affaire de "musiciens du dimanche" (spéciale dédicale à L. Petitgirard).
Chaque label ou collectif d'artistes est porteur de réalités, de fantasmes, de rêves qui leur sont propre et ces différences sont justement ce qui constitue leur raison d'être et leur charme, et il me semble que ce sont ces choses qui doivent être mises en avant (sinon on est dans le cadre d'une formalisation staracadémicienne, emmtivienne, fnacienne etc).
Tout à fait, voilà pourquoi ils doivent faire un maximum d'effort pour ne pas dénaturer leurs message.
La diversité musicale est certainement ce qui m'est le plus cher, bien avant la création de l'asso. Pragmazic n'est pas fait pour distribuer une sélection de succès, mais pour montrer la diversité et la qualité de la musique libre.
Ce sont par ailleurs autant de structures labélisantes en devenir, perfectibles et qui vont s'améliorer, se modifier au fur et à mesure (par exemple, en étant confronté à la réalité d'un "public qui achète" (et pas de celui "télécharge gratos") etc etc). Seul le réel nous sauve de nos démons et en ce sens, je pensais, fantasmais, un pragmazic plus pragmatique, plateforme expérimentale qui expérimente les différents modèles économiques portés par les différents labels. Ce caractère propre à l'expérimentation en grandeur nature qui permet à chaque label de prendre son temps, un peu comme les artistes qui ont besoin d'un certain nombre d'albums avant de parvenir au succès ou plutôt à la maturité. Ou dogmazic qui évolue. Ou chaque personne qui évolue. Avec ses remises en cause, ses encouragement etc.
Que le label prenne son temps, oulah, ben chui bien d'accord. Qu'il évolue, tant mieux, évidemment, qu'il progresse surtout. Mais justement, qu'il se dévoile quand il est prêt.
Et puis dogmazic évoluera et continuera de se remettre en cause, pragmazic aussi.
Sinon, il y a des centaines de sites où on peut déjà mettre sa musique autoproduite, y a pas d'intérêt. L'hyper choix a ses limites. Même myspace va s'y mettre.
Ensuite le label n'est pas obligé de diffuser toutes ses réalisations sur pragmazic. Donc ce n'est pas forcément une sélection de labels.
Allez, les pieds dans le plat, j'aime plutôt bien la démarche et mêmes les prods de FRLa, mais la différence d'enregistrement entre "After infinity 1" et "After infinity 3" est flagrante. Et bien tant mieux, y a un net progrès. J'espère que ça continuera. Voilà ma part de partialité.
PS : tiens ben voilà, ce que j'ai pu lire dans le dogmazine confirme qu’effectivement mon nanolabel n’entre pas trop dans le cadre de pragmazic !...
"after infinity 3" fait un bon album jazz, avec un enregistrement un peu root qui n'est pas pas déplaisant ni rare dans les disques de jazz. Donc pourquoi pas pour celui-là, déjà.
Sinon qu'as-tu lu sur dogmazine qui confirmait ... ?
Réponses
je dirais la chose suivante concernant l'idée de label discographique
Jusque qu'a l'explosion du haut débit internet, un label c'était cela :
une association ou une entreprise qui s'occupait de promouvoir et de commercialiser des enregistrements (sous une forme "solide", un vinyl un 78 tours, un cd etc.), chercher des distros et négoicier (et c'est ça c'est le pire je vous assure). Il y a aussi un aspect dont on parle peu mais qui à mon avis est le plus excitant : la découverte de nouveaux artistes. je ne me lasse pas de raconter comment on a rencontré Gina Artworth, Half Asleep, Jullian Angel.. Des expériences vraiment imprévisibles (sachez par exemple qu'au départ, gina artworth, plus tard gatechien, ce sont des gens que j'ai croisés à un live de mogwai, Ils répétaient dans un garage à Royan, m'ont filé une K7 audio bien pourrave enregistré sur un magnéto 1 piste, et je les ai signé là dessus. Onsait ce qu'il est advenu par la suite. ) Chacun à sa mesure investissait donc de l'argent et du temps et de l'énergie pour accompagner des artistes, dont la discographie constituait le catalogue du label. Il s'agissait principalement de faire de la promo, du biz, de monter des tournées, et de produire et fabriquer des scuds. Chez another record par exemple, qui est un tout petit label, cet accompagnement de l'artiste pouvait aller assez loin : combien de fois il a fallu que je passe des heures au téléphone au milieu de la nuit pour soutenir psychiquement certains des artistes que j'aime, je vous dis pas.bref. un boulot assez effarant, et quand on pratique sous forme associative, ça ne rapporte pas un rond, mais on peut en perdre (j'ai perdu environ 10 000 euros dans l'aventure, que je ne regrette aucunement d'ailleurs).
Puis, avec internet sont arrivés premièrement les labels online. En France au début des années 2000, le premier a été hinah de Laurent Orseau. Ce qui la caractérise : un travail de promo essentiellement via internet, une exposition via internet (pas de boulot de recherche de concerts etc. ou très peu), des morceaux online (ça c'était assez nouveaux), et des tirages sur CDR (de jolis cdrs qu'il faisait venir des states et qu'il gravait lui-même) à 50 exemplaiires maxi. Un boulot formidable : Laurent a su faire découvrir en France des tas d'artistes américains (notamment issus du courant americana), un travail de défricheur exceptionnel. Et un vrai boulot : son amie et lui n'hésitait pas à ytraverser l'Atlantique pour rencontrer Willard Grand Conspiracy etc. Quelqu'un comme Half Asleep par exemple, a été largement porté par des gens comme Hinah, another record et maintenant unique records. Donc certainement moins de moyens nécessaitres que pour les lebels classiques, mais du boulot quand même. Les meileurs netlabels se situant quelque part entre le label traditionnel et le fanzine de classe (celui qui ne se contente pas de recopier les chroniques de Magic ou des inrocks)
Puis.. Il y a eu une extension soudaine de la signification du mot label. On a vu arriver des ziqgues qui créaient des sites webs où n'importe quel gars qui faisait de la zique pouvait s'inscrire et présenter sa zique, et ils appelaient ça un label. je pense à Jamendo qui se fait passer parfoiis pour un label, mais il y en a plein d'autres. Aucune relation humaine avec les artistes. On a surtout affaire à des webmasters. Aucune sélection. Aucun risque financier ou humain. Pas d'amour donc
Ma présentation est un peu biaisée je sais et certains seront vexés, mais ça n'a pas grand chose à voir avec l'aventure humaine que constitue à mon sens un label traditionnel ou un netlabel dans l'acception de hinah par exemple (ou les anciens magnatunes au RI)
Il y a aussi, et ça je trouve ça plus touchant, les gars qui, désepsérés de n'être signés nulle part, ou ayant la flemme d'envoyer leurs scuds aux labels existants, créent leur propre label en solo pour se promouvoir eux-même : ils se signent eux-mêmes en quelque sorte Je suis d'autant plus compatissant vis-à-vis de ces pseudos labels, pseudo parfce qu'ils se font passer pour des expériences collectives alors qu'ils ne sont que de l'autorpomotion personnelle, qu'another record au départ, m'a servi à publier mon premier scud (même si dans la foulée je sortais un double cd consacré à la scène uderground française). C'est bien toutefois comme démarrage si on finit par jouer le jeu de travailler progressivement avec d'autres artistes.je pense par exemple à mon ami Michel M (moonman) dont le label Greed recordings a été un certain temps un outil d'autorpomo, et qui est devenu en quelques années un des pourvoyeurs les plus passionants de musiques pop. En travaillant avec d'autres artistes, Michel a beaucoup appris. Il m'a dit un jour : en fait depuis que j'ai ouvert mon catalogue, je n'ai plus de frustration concernant ma propre notoriété. J'aime bien plus travailler avec les autres artistes que pourma gueule uniquement. Et le fait est qu'il excelle dans ce job de faire connaître des nouveaux artistes. ET du coup, le succès de groupe comme les Cornflakes Heroies par exemple, lui bénéficie à lui aussi en tant qu'artiste. C'est exactement ce que j'ai vécu. dana Hilliot, ça n'aurait eu aucun effet s'il n'y avait pas eu half asleep, gatechien, jullian angel etc.
La leçon de tout ça
Parce qu'il y a une espèce de tradition qui consiste à cracher sur les labels, qui font jamais assez bien leur job, qui sont élitistes, méprisent les artistes (enfin : méprise,nt ceux qu'ils ne signent pas etc.
C'est qu'un label c'était autrefois d'une part une aventure humaine, un risque financier, beaucoup de stress, beaucup d'amour et de haine. Enfin de la vie quoi.
Si vous voulez monter à votre tour un label (sous une forme associative par exemple, c'est quand même plus sûr pour commencer.. Soyez assuré d'abord de votre capacité à al générosité. Si vous commencez à compter vos heures, à vous plaindre parce que tel ou tel artiste n'est pas assez reconnaissant à votre goût, si vous mettez votre intérêt personnel avant celui des artistes que vous êtes censés soutenir, laissez tomber. Si l'effort de promo (fairde de la lèche aux inrocks et aux salles de concerts, rappeler dix mille fois un programmateur qui est débordé) c'est pas votre truc, laissez tomber (c'est la raison pour laquelle j'ai laissé tomber au bout de 5 ans, et depuis que j'ai quitté another, les artistes ont largement augmenté leur notoriété parce que la nouvelle équipe est bien plus pêchue que je ne l'étais). Si l'idée qu'unn artiste complètement ivre viennent sonner à votre porte à deux heures du mat pour se plaindre parce que sa copine l'a plaqué ou pare qu'il a besoin de thunes, si cette idée là vous ennuie, si vous avez peur de ce genre de choses, laisez tomber. Si Si vous n'aimez pas travailler avec les autres et déléguer une part du boulot, laissez tomber (vous deviendrez vite fou à force de surbooking).
Mieux vaut dans ce cas faire un nellabel. Moins de relations humaines, moins d'investissements. on peut gérer le truc de sa chambre. Et avec le haut débit, plus besoin de fabriquer de scuds.
Ha et rapellez vous une chose : les artistes ont des désirs différents : certains veulent la gloire, alors ils ne seront jamais satisfaits. D'autres sont avant tout désireux de faire des concerts : alors il faudra les aider en ce sens et c'est pas du gâteau. Certains veulent juste trouver un public qui les aprécient, d'autres sont carrément autistes et pourraient se contenter de faire des trucs de génie dans leur garage sans que ça change rien pour eux. Faut être un peu psy à mon avis pour réussir à faire quelque chose qui respecte ces désirs.
Voilà
Donc : Pragmazic est une structure qui à ce que j'en sais, vient soutenir des labels dans le genre que j'ai décrit, le genre traditonnel, ou des netlabels qui font un peu plus que deprésenter des choses online. Les distros indépendantes étant de plus en plus rares, parce que le bizness est devenu hyper hard, demande des moyens monstrueux, je coris qu'uen structure comme pramazic, au même titre par exemple que le shop online de mon ami de chez drunk dogs, sont vraiment utiles. Ça vient en quelque sorte confirmer une somme de travail souvent collossale (surtout dans un monde où chacun a tendance à bosser avant tout pour sa tronche), Et bien sûr, c'est nouveau puisque ça ne concerne que les artistes sous licence de libre diffusion. On a plus que jamais besoin de réseaux à mon avis. Puet-être pragmazic peut contribuer à recréer de tels réseaux, qui dans certains milieux musicaux ont eu tendance à se désagréger ces dernières années. Et je pense que c'est bien que Pragmazic bosse d"abord avec des collectifs qui ont fait leurs preuves. J'en ai trop vu des pseudos labels qui disparaissaient au bout d'un scud. ben oui : faut faire ses preuves. et ne pas penser uniquement à sa propre carrière d'artiste (je n'ai rien contre ça d'ailleurs : 99% des artistes sont d'abord préoccupés de leur propre carrière. c'est on ne peut plus normal.), et là on a une chance d'intéresser pragmazix ou drunk dogs ou une distro classique. (et entre parenthèses, c'est quand même moins hard d'être signé chez pragma que chez chronowax hein
excellent exposé dana (comme d'hab!) ... dana hilliot is my model ! 8)
mon credo (et donc celui de mon picolabel) : provoquer des rencontres et des moments (de créations/performances/interprétations) — à enregistrer avec le meilleur matos, histoire de laisser une jolie trace d'un moment unique qui n'est plus jamais reproductible... t'is the way i chose, my dreadful lord...
Longue vie à pragmazic!!!!!!!!!!!!!
sur la papier dana machin c'est très joli mais dans la réalité heu
c'est pour ça d'ailleurs que je me suis barré du monde machin : je veux qu'on m'aime comme un être humain !! Je plaisante, mais c'est exactement ce que m'a dit un patent hier, qui a de grosses responsabilités etc. Il veut juste être aimé comme un être humain. Dans ce que tu fais taro, avec tes musiciens et dans ce que font la plupart des gens qui s'occupent de labels, c'est qu'au fond, quelles que soient les aspirations narcissiques (indispensables, nous en sommes tous là hein ! pas question de rire de ça, on n'y échappe pas et tant mieux, ça fait avancer), bref, quelles que soient ces désirs narcissiques au départ, ils finissent dans le cadre de la rencontre créative par céder la lace à des être humains.Je ne sais pas pour vous, mais quand je joue avec des amis(amies), surtout en impro, sur scène, j'ai l'impression que c'est pas loin d'une relation sexuelle (sublimée mais pas tant que ça au fond Tout el co,ntraire des espèces de relations bizarres qu'on a sur internet (qui peuvent cela dit être une introduction à autre chose). C'est triste je trouve l'art sur internet uniquement. C'est pas très humain.
c'est ça dont on a besoin aussi, pas seulement de modèle
bon,
on se voit quand alors ?
http://blog.dogmazic.net/2007/03/pragmazicnet-distributeur-de-labels-libres#comments
par contre ce qui m interpelle c' est le lien entre pragmazic et dogmazic... Mr max souhaite retirer ses titres de dogma a cause de pragma... la va falloir bosser la comm...
et au passage : big up à pragma, bonne initiative, courageuse aussi tout mon soutien
Les artistes qui sont présents sur pragmazic l'auront évidemment choisi et fait savoir en signant le contrat, même si leur label distribue d'autres artistes via pragmazic, rien ne les oblige à participer.
Et puis Dana, bravo pour tes propos sur les labels, c'est effectivement exactement comme cela que je vois les choses.
c'est comme ça que je les ai vécus en tous cas, avec un certain recul
bon maintenant, c'est pas toujours aussi humain hein.. y'a des requins aussi parfois
oui mais dana, tu ne t'appartiens plus ! dana n'est pas dana hilliot. dana rote et pète et je l'ai jamais rencontré… dana hilliot, lui, est un type toujours brillant, qui sait écrire « peu me chaut » et que je rencontre quand je veux en ouvrant un ou deux fichier PDF. en réalité tu t'appelles michel ou lucien, et tu n'es que mon égal humain. mais Dana Hilliot, cette abstraction plumitive et emmepétriplitique qui rédige des essais théoricoréflexifs pointus, ne peut être qu'un "modèle" (C'est-à-dire un étrier, une marche, un amer, un point d'appui... car comme dirait l'autre, un modèle n'est que cela — toute autre acception étant aliénante…)
Et ce sont effectivement les êtres humains qui comptent. Rien ne vaut le travail les mains dans la terre (même si ça peut être épuisant par ailleurs). Et mes nobles "aspirations narcissiques" se retrouvent plus dans l'envie de participer à des rencontres d'artistes qui rotent et pètent que dans celui de satisfaire des besoins égocentriques quelconques. D’ailleurs voir mon nom dans les crédits d'un bouquin ou d'un programme tv, ça ne m'a jamais apporté de satisfaction particulière. par contre quel bonheur insoutenable d'être le témoin ou l'acteur de moments humains de créations... un instant qui soudain prend forme, et c'est là. Et c’est indéniable. et c'est un instant unique, magique.
voilà pourquoi la posture de mon picolabel est radicalement documentaire, voilà pourquoi j'organise des rencontres d'artistes, sorte d'« interviews musicales » sur le vif, en situation, réalistes (tiens d'ailleurs en avril, j’« interviewe » Godon )... Et en fait j'attends d'avoir assez de thune pour retrouver ma liberté de mouvement qui me permettra de prendre le train pour aller enregistrer qui je veux n'importe où. Ma quête impossible est cette recherche de la rencontre humaine magique. Si elle advient, et je sais que cela peut advenir parfois, là, ça devient narcissiquement valorisant. et comme je suis un jouisseur.
Je trouve extrêmement dommage qu'il y ait tant de monde qui bosse tout seul dans son coin. Bien sûr chacun a sa personnalité mais qu'il y en ait autant qui reste dans son coin, ça me fait très bizarre... je trouve extrêmement dommage aussi que des initiatives funs et subversives comme Meuh! ne génèrent pas de participation. Lennon et Maccartney n'arrêtaient pas d'écrire des songs en mettant en place un putain de cercle vertueux de la création... Mais je ne doute pas que Meuh! randonnera effectivement cet été, même en mini troupeau, que le projet que j’ai lancé avec AltF4 assurément donnera quelque chose... et mon seul souhait est que cent projets concrets naissent et aboutissent (hiphopdomain, super projet ! ! !) etc. non mais ça m’étonne vraiment que ça ne fleurisse pas plus que ça...
Pourquoi ai-je l’impression d’un monde qui ne communique pas vraiment, peu de soutien, peu mains tendues, toujours les mêmes qui parlent sur les forums (dogmazic ou ailleurs !)... alors on dépose ses trucs et on s’en va, point barre. Mondes cloisonnés, compartimentés... Comme ces groupes de musique qui font un concert et qui restent entre eux, ils font chacun leur set et y’a pas eu de réel échange, et encore moins d’envie d’un bœuf, ou d’une envie de projet en commun ou… quoi, on est donc déjà tous si blasés, le cerveau bouffé par la publicité ?! ou c'est le coup des mondes clos des voisins de pallier ?… Certes on ne change pas les gens, mais des portails comme dogmazic permettent à des gens de bonne volonté de mettre leurs envies en communs et de créer des synergies, et ça, c’est irremplaçable ! : ) (même si dogmazic n’est pas encore la plateforme la plus conviviale répondant parfaitement à son triple objet — mais elle évolue dans ce sens etc et tout ça c'est indéniablement positif).
Plus des gens monteront des labels qui regroupent des gens, ont un point de vue fort à défendre, favorisent les rencontres, les créations, les critiques, les encouragements réciproques, plus chacun sera porté par d'autres, plus le monde de la musique s'en trouvera bien. C'est l'intérêt et la force des petites structures et des réseaux. (Je ne parle d'ailleurs même pas seulement du monde de la musique libre, je parle en général (personnellement, partager un moment de création musicale avec un artiste du libre et un artiste sacem ou autre, je n'ai pas vu de différence - mais c'est un autre débat).
Parallèlement, une structure distributive commerciale comme Pragmazic est une véritable aubaine. Et par ailleurs un vrai pari et un super défi. Chapeau ! Au début, je pensais que c'était un cdbaby ou un soundoo des "labels libres". Ce n'est pas tout à fait le cas et je trouve ça dommage cette "présélection" qui sera forcément partiale et surtout, oui surtout, parce que cela ne tient pas compte de la forme « guerilla » des groupuscules hétéroclites qui ont des points de vue "éditoriaux" forts et donc qui évoluent, portés par la bonne volonté de leurs acteurs etc.
Chaque label ou collectif d'artistes est porteur de réalités, de fantasmes, de rêves qui leur sont propre et ces différences sont justement ce qui constitue leur raison d'être et leur charme, et il me semble que ce sont ces choses qui doivent être mises en avant (sinon on est dans le cadre d'une formalisation staracadémicienne, emmtivienne, fnacienne etc).
Ce sont par ailleurs autant de structures labélisantes en devenir, perfectibles et qui vont s'améliorer, se modifier au fur et à mesure (par exemple, en étant confronté à la réalité d'un "public qui achète" (et pas de celui "télécharge gratos") etc etc). Seul le réel nous sauve de nos démons et en ce sens, je pensais, fantasmais, un pragmazic plus pragmatique, plateforme expérimentale qui expérimente les différents modèles économiques portés par les différents labels. Ce caractère propre à l'expérimentation en grandeur nature qui permet à chaque label de prendre son temps, un peu comme les artistes qui ont besoin d'un certain nombre d'albums avant de parvenir au succès ou plutôt à la maturité. Ou dogmazic qui évolue. Ou chaque personne qui évolue. Avec ses remises en cause, ses encouragement etc.
J’ai pu bosser pour de gros éditeurs qui publient sans exigence des bouquins. Comme si la routine industrielle avait mis un voile devant le regard des décideurs et laissait passer les choses sans les remettre en question, stopper la machine ou au contraire la laisser tourner pour qu’au prochain tour, l’élan soit mieux recadré etc. tout ça par le dialogue, la discussion sur la nature du contenu ici et maintenant, en cherchant à connaître l’autre, en faisant de la critique constructive, et en ayant un regard extérieur. En d'autre terme en faisant son boulot d'éditeur (de livres). Tout cela bien sûr avec la rigueur qui permet de trancher la merde. Ce qui peut faire le propre de la relation humaine dans ce qu’elle a de meilleur était absent, noyé par les mailles du politiquement correct bien sympa et bon enfant qui engourdit le cerveau et où on est juste des tuyaux, des fonctions, des machines, et contents de l'être. C’est le piège des grosses structures, des gros sous, des hiérarchies rigides. création sans conscience n'est que ruine de l'âme
L’avantage du monde du libre c’est qu’il est tout petit, qu’on y trouve de tout, de grands artistes, des artistes médiocres, des artistes médiocres qui vont s'améliorer, tous les styles, toutes les façons de faire, souvent avec peu de moyens, façon «maquis»... et il y a des tas de petits regroupements, labels et collectifs qui grouillent de vie et de personnalité. les plateformes "portails" commerciales de distribution devraient être des fenêtres ouvertes capable de laisser la magie se faire, donnant toujours sa chance aux politiques éditoriales de chaque label, et de toute façon toujours avec une vision à long terme de la relation…
(Par contre, un point que je n'ai pas vu traité ou qui m'a échappé concerne la publicité. avec quels moyens pragmazic va-t-elle "prospecter les clients', dans ce grand public qui ignore tout du monde dit du libre etc...? )
voilà. je vous ai bien barbé avec mon fantasme du jour
Mais tu as raison dana, c’est pas loin d’une relation sexuelle... sur scène, ou ailleurs… Dès qu’il s’agit de création (de songs, de labels, de rencontres…), on n’est pas loin de la procréation en somme… Et en fait je suis un putain de libertin à la recherche d'autres libertins (tines !!!) pour organiser de gigantesques partouzes créatives
ben donc, ben quand tu veux ! demain ?
non, je sais, on se trouve un jour ou deux prochainement et on enregistre un 10 titres à deux (ou plus)...
ça le fait ça, non ?
PS : tiens ben voilà, ce que j'ai pu lire dans le dogmazine confirme qu’effectivement mon nanolabel n’entre pas trop dans le cadre de pragmazic !...
Déja, sur le fait que chacun reste dans son coin comme tu dis, et bien moi, je resent tout l'inverse, je n'ai jamais eu autant de collaboration depuis ma decouverte de ce milieux du libre, de recontre avec des gens geniaux (et pour cela,il faut sortir de chez soit, ne pas rester devant son ecran), je pense que tu n'imagine pas le nombre de rencontre et collaboration que des sites comme dogmazic ont permis( Hip-hop domaine, Meuh, pleins de concert, de remix ou tout simplement de bonnes soirées devant un verre). Il est sur que toutes ces rencontres (reélles ou virtuel, ce qui ne veut pas dire denué d' humanité) ne sont pas visible de tous, mais sache que si l'on se donne un minimum la peine d'aller vers les autres, de les ecouter, de partager des points de vues parfois different, et bien, ce petit monde t' acceuil a bras ouverts.
Pour ce qui est du choix sur Pragmazic, il faut etre un minimum réaliste, et bien comprendre qu'un tel site doit prendre en compte une certaine "qualité de production", et egalement une "receptivité" des oeuvre proposées par rapport au publique, et bien sûr une réalité economique, franchement, je ne voit pas tres bien comment un distributeur "independant" pourrai reussir en ne distribuant que des oeuvres certe subversives et tres tres tres "originales" que seul 3 pekno acheterai (genre bande son de pets de cris de mouettes et de crabe, si si, ca existe !!) , il faut prendre en compte un minimum les lois du marché, tout en y apportant sa vision des chose, ses convictions, ce que fait de mon point de vu tres bien pragmazic .
Vous seriez, je pense, ecoeurer de savoir comment fonctionne une boite de distrib réelle (je parle en connaissance de cause), vous n'imaginez pas le nombre d'artistes qu'il refuse, et parfois des artistes qu'ils adorent, mais qui ne vendrons malheureusement pas assez etc, et parfois le contraire...ayez un minimum de réalisme, et essayez de comprendre comment fonctionne le milieu d'analyser le cas de Pragmazic sans prendre en compte un contexte global,
Au moins avec Pragmazic, tout le monde peux donner son avis sur le fonctionnement, mais vous pensez qu'un boite de distrib classique en a a tapper de se qu'on pense de leurs methode...
La sélection sera la moins partiale possible, c'est-à-dire que nous ne jugeons pas le style, mais la réalisation. Du musette à la musique concrète, on attend et espère de tout.
Le but de pragmazic, c'est que les artistes se disent "c'est vrai que j'aurais peut-être besoin d'un label", que les labels en devenir se disent "ça serait pas mal d'essayer de sortir les prods sonnent bien pro", et que les labels plus installés se disent "ben je vais pouvoir me permettre d'investir sur de nouveaux projets" (la vente de wav/flac permet d'éviter les frais industriels, donc bénéf pour les prochains projets).
Nous espérons contribuer (humblement) à professionnaliser un secteur, pour ceux qui l'ont choisi évidemment.
Ce qui importe, c'est qu'actuellement, certains artistes ayant de tout coeur adopté les licences libres soient obligés de virer de bord dès qu'un (gros) label lui propose de le signer à condition qu'il s'insrive à la SACEM (cf. par ex "la Blanche", d'autres vont peut-être suivre rapidement).
cela, parce que les petits labels n'ont pas de poids, et pas ou peu d'accès aux bacs et aux média.
Cela parce qu'il y a un ravin entre le libre et les bacs à disques ou les medias.
Donc on va essayer de mutualiser un peu nos efforts pour démontrer que le libre n'est pas tant une affaire de "musiciens du dimanche" (spéciale dédicale à L. Petitgirard).
Tout à fait, voilà pourquoi ils doivent faire un maximum d'effort pour ne pas dénaturer leurs message.
La diversité musicale est certainement ce qui m'est le plus cher, bien avant la création de l'asso. Pragmazic n'est pas fait pour distribuer une sélection de succès, mais pour montrer la diversité et la qualité de la musique libre.
Que le label prenne son temps, oulah, ben chui bien d'accord. Qu'il évolue, tant mieux, évidemment, qu'il progresse surtout. Mais justement, qu'il se dévoile quand il est prêt.
Et puis dogmazic évoluera et continuera de se remettre en cause, pragmazic aussi.
Sinon, il y a des centaines de sites où on peut déjà mettre sa musique autoproduite, y a pas d'intérêt. L'hyper choix a ses limites. Même myspace va s'y mettre.
Ensuite le label n'est pas obligé de diffuser toutes ses réalisations sur pragmazic. Donc ce n'est pas forcément une sélection de labels.
Allez, les pieds dans le plat, j'aime plutôt bien la démarche et mêmes les prods de FRLa, mais la différence d'enregistrement entre "After infinity 1" et "After infinity 3" est flagrante. Et bien tant mieux, y a un net progrès. J'espère que ça continuera. Voilà ma part de partialité.
"after infinity 3" fait un bon album jazz, avec un enregistrement un peu root qui n'est pas pas déplaisant ni rare dans les disques de jazz. Donc pourquoi pas pour celui-là, déjà.
Sinon qu'as-tu lu sur dogmazine qui confirmait ... ?