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2 pages surla sacem

novembre -1 modifié dans Economie de la musique
Il y aun papier de Christophe Alix sur la sacem dans Libé aujourd'hui.
http://www.liberation.fr/transversales/grandsangles/262280.FR.php
la sacem à découvert (pour la première fois, la croissance de la sacem sur l'année 2006 est négative)
Bon rien de très nouveau sous le soleil, mais je le signale pour ceux qui se demandent ce que c'est que cette bête là
(parce que, je suis sûr qu'aujourd'hui il y a de jeunes compositeurs qui découvrent le droit d'auteur à travers les licences de libre diffusion avant que d'entendre parler de la sacem : ce qui est cool non ?)

Réponses

  • dana écrit:
    la croissance de la sacem sur l'année 2006 est négative

    santé

    (c'est pas tres constructif mais sa met de bonne humeur)
  • Ce qui serait inéressant à savoir, c'est quelle hauteur la SACEM doit cela à la musique sous LLD, parce que si cela est principalement du a de la copie non autorisé de majors, ce n'est pas une mauvaise nouvelle pour le mouvement libre, mais pas une bonne non plus.
  • Ils diront surement ce qui les arrange : les téléchargements illégaux !
  • c'est quelle hauteur la SACEM doit cela à la musique sous LLD
    hum ça parait dificilement évaluable
    déjà vu que les musiques sous LLD vendent de toutes façons en général assez peu, font peu d'entrées de concerts, peu de diffusions télé etc. (enfin, à quelques exceptions près peut-être..), ces artistes LLD n'entreraient pâs dans les chiffres de la sacem (ils feraient au mieux partis s'ils étaient inscrits des 60% de musiciens du diamnche dixit petitgirard ici-même il y a quelques années)
    on peut aussi imaginer que les auditeurs choisissent de télécharger de préférence des musiques LLD plutôt que des musiques sacemisées.. mais, ça j'en doute (je vois mal pourquoi un fan de Pagny se priverait de Pagny pour le motif que pagny est à la sacem, je trouverais ça très crétin.. mais bon..)
    et puis de toutes façons, les revenus de la sacem ne portent quasiment pas sur les musiques qui circulent par le net donc..
    ou alors, certains auditeurs, découvrant les musiques sous LLD, ne prennent plus la peine d'écouter ce que produisent les artistes sacemisés, et donc, ce serait un manque à gagner.. les LLD suffirait àleur bonheur.. humm.. là aussi j'en doute fort..

    bref..
    j'ai tendance à dire que les LLD comptent pour rien dans le chiffre légèrement négatif de la sacem cette année. C'est simplement l'effet d'un changement de mode de consommation etc..
    enfin, c'estque mon avis hein..

    (je vois d'ici les mecs du web 2.0. nous bâtir d'immenses théories sur la révolution numérique etc.. là : je passe.. ça m'intéresse po
  • hum ça parait dificilement évaluable
    déjà vu que les musiques sous LLD vendent de toutes façons en général assez peu, font peu d'entrées de concerts, peu de diffusions télé etc. (enfin, à quelques exceptions près peut-être..), ces artistes LLD n'entreraient pâs dans les chiffres de la sacem (ils feraient au mieux partis s'ils étaient inscrits des 60% de musiciens du diamnche dixit petitgirard ici-même il y a quelques années)
    Pourquoi difficilement évaluable? Au contraire, il suffit de comparer les chiffres de téléchargement des musiques LLD à celles téléchargé illégalement. Tu as l'air de pensé que si on ne vend pas de CD et qu'on ne passe pas à la télé, on n'existe pas en tant qu'artiste. C'était y a un demi-siècle ça...
    on peut aussi imaginer que les auditeurs choisissent de télécharger de préférence des musiques LLD plutôt que des musiques sacemisées.. mais, ça j'en doute (je vois mal pourquoi un fan de Pagny se priverait de Pagny pour le motif que pagny est à la sacem, je trouverais ça très crétin.. mais bon..)
    Et bien moi je n'écoute plus que de la musique libre, et pour une raison très simple : défendre mes droits. Donc oui j'y gagne, en liberté, si on parle de musique libre, c'est pas pour rien. Une musique même si l'artiste est bon, ne vaut pas la peine que je sacrifie ma liberté. Après t'as le droit de trouver crétin de défendre tes droits...
    C'est simplement l'effet d'un changement de mode de consommation etc..
    Je ne consomme pas de la culture qui n'est pas un produit mercantile, mais je me cultive. Ta vision de la culture m'a quand même l'air vachement conditionné dans une perspective purement mercantile, désolé de te le dire.
  • psychoslave écrit:
    Pourquoi difficilement évaluable? Au contraire, il suffit de comparer les chiffres de téléchargement des musiques LLD à celles téléchargé illégalement. Tu as l'air de pensé que si on ne vend pas de CD et qu'on ne passe pas à la télé, on n'existe pas en tant qu'artiste. C'était y a un demi-siècle ça...

    Alors non, je ne crois pas qu'il ai dit cela, juste que les artistes "libres" n'existent pas dans les comptes de la sacem et que le nombre d'événements "libres" est encore loin de surpasser le gros "marché du disque" (quand un "libriste" vendra plus de 5000 skeuds comme une bonne partie de labels (associatifs) indés je crois qu'on aura passé un palier)
    psychoslave écrit:
    Et bien moi je n'écoute plus que de la musique libre, et pour une raison très simple : défendre mes droits. Donc oui j'y gagne, en liberté, si on parle de musique libre, c'est pas pour rien. Une musique même si l'artiste est bon, ne vaut pas la peine que je sacrifie ma liberté. Après t'as le droit de trouver crétin de défendre tes droits....

    Moi aussi, mais c'est du militantisme, de l'engagement, pas certain que beaucoup d'auditeurs "lambdas", élevés aux tubes et les appréciant, aient cette même démarche de jeter à la poubelle leur pile de cd de Céline Dion.
    psychoslave écrit:
    Je ne consomme pas de la culture qui n'est pas un produit mercantile, mais je me cultive. Ta vision de la culture m'a quand même l'air vachement conditionné dans une perspective purement mercantile, désolé de te le dire.

    On devrait parler d'habitudes d'achats, et oui elles changent, elles se modifient beaucoup et très peu de statistiques fiables existent (écartez-moi tous les sondages que vous verrez, et à part les votes voires les recensements (ah mince plus maintenant depuis que Sarkozy a mis en place les recensements "partiels représentatifs"), vous trouverez que les statistiques économiques sont "légèrement" biaisés...). Très souvent on parle sur du vent quand on parle économie parce que très souvent les économistes prennent l'économie comme un phénomène à part (pour se donner une contenance scientifique), alors que l'économie est faite par et pour les hommes, en premier.
    La différence entre l'économie qui travaille pour l'homme et l'homme qui travaille pour l'économie...
  • lol psychoslave, c'est dingue ce qu'on peut être mécompris quand même!
    bon sur ma philosophie et ma pratique de la musique, je pense que tu trouveras là de quoi te faire une idée plus justedu bonhomme à qui tu causes.
    faut se renseigner avant de flinguer quand même
    http://www.another-record.com/danahilliot/dana_writings/writings.htm
    (regarde la section "écrits sur la dite culture")
    comme le précise aysik, on s'est pas compris sur la sacem:
    je dis que les musiques sous LLD n'ont que peu d'impact sur les comptes de la sacem - j'ai pas été suffisamment clair effectivement.
    donc que la baisse de leur chiffre d'affaire ne peut pas venir de là
    etc..

    je répondais juste à ta question (est-ce que les LLD peuvent expliquer la baisse du CA de la sacem, ma réponse est non, mais j'attends des contre-arguments évidemment, c'est un non provisoire)
    Si par contre pagny ou un autre gros vendeur quittait la sacem, ou si les ayants droits du boléro de ravel acceptait de laisser le morceau dans le domaine public (je prends pas cet exemple au hasard) : là ça aurait de l'effet !!

    bon sinon:
    je trouve effectivement profondément idiot de sélectionner la musique qu'on écoute selon des critères juridiques, liés au droit d'auteur. Je considère que c'est une dérive idéologisante, on confond l'esthétique et l'idéologie. Et je doute qu'il y ait une esthétique de l'idéologie (ou alors elle est profondément moche en général)

    par exemple (attention certains vont aller vomir) : j'ai écouté hier quelques chansons enregistrées par Aznavour dans les années 60. je les trouve absolument magnifiques. Et arès du léo Ferré. Le premier, aznavour tient actuellement des propos ahurissants (et surtout très ringards) sur le droit d'auteur, sauvons les artistes etc.. Les défenseurs de la version réductrices des dits droits, sacem et toute l'industrie du disque et du diverstissement se servent du pauvre aznavour comme d'un pantin pour lui faire dire n'importe quoi.

    Je suis évidemment en désaccord complet avec les propos du brave Charles. Cela dit : 1° je respecte l'homme. Quand il parle de ses années de galère dans les cabarets dans les années 50, hé bien, je comprends mieux son point de vue (je trouve simplement stupide qu'on l'érige en porte parole des artistes d'aujourd'hui)
    2° je le considère comme un des meilleurs interprètes en langue française du siècle dernier :)

    J'ignore quelle position des génies comme Léo ferré ou Jacques Brel auraient adopté vis-à-vis des licences libres ou du droit d'auteur.Je n'en sais foutrement rien. mais je ne vais pas me priver d'écouter leurs chansons pour cette raison complètement stupide.

    Suis-je plus clair ?

    (après, tu as tout à fait le droit de considérer que par exemple, on doive choisir la musique que l'on écoute selon des critères éthiques. ça se discute. Mais moi je ne suis pas si sûr qu'il y ait un rapport si évident entre l'éthique et les licences libres.. Je ne suis pas sur que tous les artistes sous licence libre soient forcément adeptes d'une idéologie ou d'une éthique particulière. Je pense même qu'il y en a un certain nolmbre qui n'en ont rien à cirer, qui attendent juste le moment où une notoriété suffisante leur permettra de s'inscrire à la sacem - pour que ce soit rentable. Du coup : comment savoir si l'intention qu'on prète à celui dont on écoute la musique correspond bien à nos rpres exigences éthiques? Tu vois ce que je veux dire ??)
  • Dana, je te rejoins sur l'idée des cloisonnements libre/paslibre qui n'ont pas d'autres fondements que ceux d'une démarche (de l'auteur ?, parce que parfois ce ne sont pas les artistes qui postent leurs albums, sur d'autres sites, ce sont parfois leurs producteurs voire leurs attachés de com') sur les droits d'auteurs. Maintenant cette démarche dénote d'une telle volonté d'être "honnête" vis-à-vis de son public, d'une démarche équitable qu'elle en devient une variable de notre écologiste qui roule (ou pas) en 4*4... (voir les discussions précédentes avec Dana sur le sujet, jusqu'où est acceptable l'éthique, et jusqu'où peut-on, doit-on aller ?).

    Il y a effectivement de bons (voire excellents et même totalement géniaux) musiciens à la Sacem et pour cause beaucoup d'entre eux qui sortent des écoles de musiques qui ont parfois des dizaines d'années de pratique d'instrument(s) ne connaissent pas les licences libres. Internet ne fait pas tout, c'est un pas, mais ça ne remplace pas les rencontres physiques avec les gens, les discussions autour d'un verre...
  • Il y a effectivement de bons (voire excellents et même totalement géniaux) musiciens à la Sacem et pour cause beaucoup d'entre eux qui sortent des écoles de musiques qui ont parfois des dizaines d'années de pratique d'instrument(s) ne connaissent pas les licences libres

    oui sauf que je suis pas sûr que des années de conservatoire garantisse quoi que ce soit en matière d'inventivité musicale ou même de qualité d'interprétation :)
    mais c'est une autre histoire

    déjà le truc évident, c'est que els LLD ça existe depuis heu.. allez, dix ans
    pas plus
    (et je suis gentil, en vérité ça n'a pris de l'ampleur que ces deux dernières années)
    donc, à supposer qu'on ne doive écouter que de la musique sous LLD, on fait comment pour les disques sortis avant disons qu'on invente la yellow open music licence (je sais je suis un dinosaure, mais chez another, nos premiers disques sont sortis sous cette licence - mais bon y'a pire sur ce forum, demandez à rico et bituur et manu ersatz de vous raconter un peu)) ??
    on les écoute pô parce qu'elles sont pas sous LLD ??
    c'est absurde n'est-ce pas ??

    Quand tu écris psychoslave :
    Et bien moi je n'écoute plus que de la musique libre, et pour une raison très simple : défendre mes droits.
    il fautdrait que tu précises quels sont les droits que tu défends.
    J'avoure que je vois pas bien là
    j'écoute de la musique bon. Disons les dernières démos pas encore sorties d'un pote sous LLd (j'aime bien on dirait LSD)
    Est-ce qu'en faisant cela je défends "mes" droits ? ou même "ses " droits ??
    je pige pas
    et prolongons l'expérience :
    j'écoute ce magnifique truc de Pagny (là où je t'emmenerai, j'adore cette chanson - je sens qu'il y en a plein qui vont vomir mais tant pis). Bon est-ce que là soudain je ne défendrais plus mes droits ?? et les siens ??

    Enfin, j'ai du mal psychoslave, je dis ça sans moquerie hein, total respect (je précise parce que parfois, si on a le malheur d'émettre un point de vue contraire , on se fait lyncher sur ce forum, parfois hein, pas toujours :)

    j'essaie juste de piger où tu veux en venir, sincèrement..
    (et du coup je m'adresse aussi à ce discours qu'on entend parfois style : je n'écoute que de la zique sous LLD)
  • Y a pas de problème, je vais t'expliquer plus précisément ce que je pense, d'autant que c'est si gentillement demandé.

    Avant tout, moi je suis venu à la musique libre via le logiciel libre où les choses sont beaucoup plus clair sur les droits qu'on veut défendre, c'est les fameuses quatre libertés de l'utilisateur :
    *liberté d'utiliser pour l'usage que l'on veut
    *liberté de copier comme l'on veut
    *liberté d'étudier et de modifier pour adapter à son envie
    *liberté de rediffuser ce qu'on a produit comme dérivé

    Pour ce qui est sortit avant les licences libres (ou qui n'est pas sous licence libre) on peut toujours attendre la monté dans le domaine public (50 ans après publication pour l'écoute d'une interprétation donc).

    Ne pas les écouter c'est stupide tu dis. C'est un point de vu. Après tout si tu as déjà payé, et que tu aimes, pourquoi te priver. De l'autre, personnellement je n'ai pas assez de temps pour écouter «1021 heures de musique disponibles» et encore constamment en augmentation.

    Donc continuer à écouté c'est une chose, continuer à acheter des albums de maisons de disques qui ne font pas que du libre, c'est cautionner le système qu'elles mettent en place. Moi je pense que ce système est mauvais, donc ce serait aller contre ce que je pense.

    Quand tu achètes un CD de pagny, c'est le système qui dit que les personnes qui téléchargent de la musique sans payer (autre chose que l'accès internet) ce sont des "pirates" qui "viole" le droit d'auteur et "vole" les artistes. Tu soutiens un système dans lequel on tente de faire la répression du partage culturel et de la cohésion sociale. Ce sont des chose que je ne peux pas moralement cautionner, et j'agis en conséquence.

    Aujourd'hui il est illégal de copier une chanson à un ami, de recopier les paroles et de retranscrire une partition pour la mettre sur le net, et même de chanter une chanson dans la rue, si l'artiste ne diffuse pas ses oeuvres sous une licence libre. Est ce que c'est là le monde dans lequel tu veux vivre? Moi pas en tout cas.

    Ce sont de graves atteintes à la liberté d'expression, de même que les interdiction de publier les méthodes pour lire un CD/DVD protégé auquel on a eu droit dans la DADVSI.

    En écoutant de la musique libre, je peux faire tout ça comme j'en ai envie en étant sûr que si quelqu'un viens me faire un reproche ou essayer de me taxer de la tune, je pourrais lui dire d'aller se faire mettre bien profond.

    Après c'est à chacun de voir s'il estime sa liberté d'expression moins importante que la possibilité d'écouter un morceau de musique, fut-il le meilleur de toute les temps.
  • ok merci
    je comprends tes arguments, ce n'est pas la première fois que je les entends

    mais tu vois bien qu'il y a quand même quelque cose d'absurde : quand tu parles d'attendre pour écouter un morceau sacemisé qu'ilm tombe dans le domaine public.. C'est drôle certes, mais ça va plus loin que ça.
    Au fond, je me demande si en défendant ce radicalisme idéologique, on ne confond pas "l'écoute" et l "exploitation" d'un morceau.
    (l'histoire du domaine publique renvoie à l'exploitation ou pas d'une oeuvre, et d'ailleurs le droit d'auteur au fond renvoie à l'exploitation: peut-on assimiler aussi cavalièrement l'écoute d'une chanson à son exploitation ??
    C'est étrange, tu me reprochais au début de soutenir une vision consumériste de la culture (ce qui est assez marrant, compte tenu des positions que je défends ici et là depuis des années mais passons..). Mais je me demande si dans ta position "radicale" en matière d'écoute et de sélection d'oeuvre, n'aboutit pas finalement à voir de la consommation derrière toute écoute. Mais bon.. Tu as peut-être raison.. (C'est au fond ce que je reproche à pas mal de gens ici et ailleurs, de soupçonnner le diable - le consumérisme - partout où résonne de la musique..)


    Peut-être d'autres voudraient essayer de répondre de doner leur point de vue (si possible tout aussi gentillement que psychoslave aysik et moi ça ferait du bien) ?
  • Il y a effectivement un enjeux vis à vis de l'exploitation. Qu'on gagne de l'argent en créant des biens culturel, c'est la juste récompense d'heures de travail (ce qui n'est pas vraiment le cas aujourd'hui, puisqu'un artiste n'est généralement pas payé pour ces heures de travail, il doit se débrouiller pour tirer de l'argent de l'exploitation du droit d'auteur sur ses oeuvres).

    Maintenant qu'on réduise les biens culturels à un produit de consommation, on entre dans une grave dérive! La culture et le savoir ne devrait connaître d'autre problème de propagation que les moyens de diffusion et la difficulté d'apprentissage, qui sont déjà des barrières énormes. Des lois qui viennent ajouter des difficultés supplémentaires sont une abération.

    Et pourtant, à ce jour, l'idée de propriété intellectuelle est bien ancré dans la tête des gens, comme s'il s'agissait de quelque chose de naturel alors que c'est en fait tout l'inverse. Une idée appartiens à celui capable de la comprendre, sans que cela limite qui que ce soit d'autre à comprendre cette idée, que ce soit par un enseignement (quelqu'un qui connais l'idée et qui l'explique) ou en la re-découvrant soit même par expérimentation. Je te conseile la lecture du bon usage de la piraterie, qui explique cela bien mieux que je ne le fais ici.

    Ma vision de la culture n'est pas celle d'un bien de consomation, à l'inverse de l'image qu'arrive trop bien à faire passer les divers majors et autres fnac qui voudraient sans doute que l'on voie de la consommation derrière toute écoute.

    Ma défense radicaliste de mon idéologie ne résulte donc pas d'une confusion entre l'écoute et l'exploitation, mais d'un militantisme contre la systématisation de l'approche de produit de consommation des biens culturels.

    D'un autre coté, je ne suis pas extrémiste sur l'écoute de la musique, mais sur son "achat" (paiement pour un droit d'écoute en fait). Je ne suis pas là entrain de péter une pile dès que j'entends une radio qui diffuse un morceau de musique (que je peux tout à fait apprécier) dont je trouve le mode de diffusion immoral. En fait maintenant que j'y pense, je trouve ça bien plus moral de télécharger illégalement de la musique que de l'acheter légalement.

    Ensuite pour ce qui est de mon écoute quasi-exclusive de musique libre, c'est pratiquement plus une conséquence qu'autre chose. Comme dit, je n'ai déjà pas le temps d'écouter tout la musique libre qui existe. Ce n'est malheureusement pas le cas pour ce qui est des films par exemple, où les oeuvres libres sont bien moins nombreuses.

    Voila, bon je te remercie pour cette discution qui me permet de bien poser mes idées ça me sera utile quand je voudrais expliquer tout ça autours de moi. :)
  • juin 2007 modifié
    psychoslave écrit:
    En écoutant de la musique libre, je peux faire tout ça comme j'en ai envie en étant sûr que si quelqu'un viens me faire un reproche ou essayer de me taxer de la tune, je pourrais lui dire d'aller se faire mettre bien profond.

    la dessus je suis totalement d'accord, pas dans le sens ou j'écouterai que des disks en license libre mais dans le sens que devant deux disks dans un shop, celui en license libre aura un avantage dans le choix.

    Mais apres comme le dit aisyk, il y a des "oeuvres d'arts", "des morceaux culte" a la sacem mais le souci c'est est-ce que les personnes qui sortent leur disque a la sacem sont au courant de l'éxistence de license libre ?

    comme le publique qui achete, connait-il sont éxistence, je doute. si il la connaissait, il irai peut-etre plus facilement vers lui, le choix entre deux disk tous aussi bien et la hop c'est la license qui va orienté le choix. la personne se dira tein je vais pouvoir le graver pour tel il va aimé...

    vous avez des auto-collants musique-libre ? ce serait bien
  • ha
    là je vois mieux et en fait je suis du coup plutôt d'accord :
    (pour le bouquin de Florent Latrive, je l'ai lu quand il est sorti et j'avais causé avec Florent, dont les positions sont finalement assez modérées - je l'avais même trouvé parfois trop modéré :)
    Il y a effectivement un enjeux vis à vis de l'exploitation. Qu'on gagne de l'argent en créant des biens culturel, c'est la juste récompense d'heures de travail (ce qui n'est pas vraiment le cas aujourd'hui, puisqu'un artiste n'est généralement pas payé pour ces heures de travail, il doit se débrouiller pour tirer de l'argent de l'exploitation du droit d'auteur sur ses oeuvres).

    Oui. Cette manière de voir s'impose comme une évidence. sauf que moi je défends l'idée que ce n'est pas si évident. Tu verras dans mon essai "la dissémination de la musique", uen tentative pour penser l'activité de l'artiste d'une autre manière :
    http://www.freescape.eu.org/biblio/article.php3?id_article=222
    Maintenant qu'on réduise les biens culturels à un produit de consommation, on entre dans une grave dérive! La culture et le savoir ne devrait connaître d'autre problème de propagation que les moyens de diffusion et la difficulté d'apprentissage, qui sont déjà des barrières énormes. Des lois qui viennent ajouter des difficultés supplémentaires sont une abération.

    Oui, c'est peut-être un des prncipes de base qui réunit les membres de dogmazic
    Et pourtant, à ce jour, l'idée de propriété intellectuelle est bien ancré dans la tête des gens, comme s'il s'agissait de quelque chose de naturel alors que c'est en fait tout l'inverse. Une idée appartiens à celui capable de la comprendre, sans que cela limite qui que ce soit d'autre à comprendre cette idée, que ce soit par un enseignement (quelqu'un qui connais l'idée et qui l'explique) ou en la re-découvrant soit même par expérimentation. Je te conseile la lecture du bon usage de la piraterie, qui explique cela bien mieux que je ne le fais ici.

    yes
    Le concept même de "propriété" - intellectuelle (de l'immatériel) ne va pas de soi : il est dès lors étonnant que l'occident en général le considère avec tant de bienveillance.. (ou alors il faut soutenir que l'occident s'est justement développé grâce à cette évidence là, qu'au fond l'outil crucial du développement de l'occident, ce n'est pas tant la technique que la propriété intellectuelle.. Je suis sûr que quelqu'un a déjà pensé cela : si vous avez des références je suis preneur)
    Ma vision de la culture n'est pas celle d'un bien de consomation, à l'inverse de l'image qu'arrive trop bien à faire passer les divers majors et autres fnac qui voudraient sans doute que l'on voie de la consommation derrière toute écoute
    .

    Oui j'imagine bien. Mais je faisais remarquer que quelque part, la logique qui consiste à n'écouter que des musiques sous LLD (ce qui n'est pas ton cas au fond précises-tu plus bas) ne ferait que confirmer cette assimilation de l'écoute et de la consommation. Ce que précisément les majors voudraient rendre évident, "naturel" comme tu dis.
    C'est tout le problème du militantisme quand il s'en tient au moment "critique". Notre "mouvement" surtout chez dogmazic est d'abord constructif, s'efforçant de bâtir une alternative. Le moment critique est, j'ai envie de dire, derrière nous. Je ne sais pas ce qu'en pense les anciens ici, mais j'ai le sentiment qu'on en a fini de s'épuiser à critiquer la sacem et l'industrie du divertissement : on a trop de boulot maintenant pour développer ce qui a été construit !
    L'autre truc, on l'a bien vu pendant les dernières élections présidentielles, c'est quand un discours fournit le cadre vis-àvis duquel les autres discours s'articulent : en l'occurence, la domination du discours de sarkozy, qui forunissait la matière et les thèmes des débats a eu les conséquences que l'on sait. Ses adversaires ont été forcés d'accepter et son lexique, et sa logique. ça avait déjà été le cas en 2002 avec l'insécurité etc..
    C'est difficile de se faire entendre quand on tient un discours "autre", surtout quand en face il existe un discours hyper dominant, auquel tous les médias se rallient etc.. C'est le cas pour la musique.. Mais on s'en sort plutôt bien je trouve avec le temps..
    Ma défense radicaliste de mon idéologie ne résulte donc pas d'une confusion entre l'écoute et l'exploitation, mais d'un militantisme contre la systématisation de l'approche de produit de consommation des biens culturels.

    ok, dont acte
    D'un autre coté, je ne suis pas extrémiste sur l'écoute de la musique, mais sur son "achat" (paiement pour un droit d'écoute en fait). Je ne suis pas là entrain de péter une pile dès que j'entends une radio qui diffuse un morceau de musique (que je peux tout à fait apprécier) dont je trouve le mode de diffusion immoral. En fait maintenant que j'y pense, je trouve ça bien plus moral de télécharger illégalement de la musique que de l'acheter légalement.

    Oui, c'est bien ce qui me semblait.. Moi pareil je n'achête pas de disques, à part quand c'est des labels indie sous LLD.. Et comme on me les offre en général, ou que je les échange avec d'autres disques de mon ex-label, du coup, j'achête plus de disques.
    Je ne sais pas si c'est moral de télécharger illégalement des musiques sacemisées. La question ne me paraît pas spécialement morale. Disons plutôt "juridique", politique. Mais c'est assez flou pour moi.
    Ensuite pour ce qui est de mon écoute quasi-exclusive de musique libre, c'est pratiquement plus une conséquence qu'autre chose. Comme dit, je n'ai déjà pas le temps d'écouter tout la musique libre qui existe. Ce n'est malheureusement pas le cas pour ce qui est des films par exemple, où les oeuvres libres sont bien moins nombreuses.

    Pareil pour moi. De fait j'écoute de plus en plus de trucs sous LLD. Parce qu'on est de plus en plus nombreux. Donc plus de choix. Pour les films, il y a je crois un problème lié aux sommes nécessaires à la réalisation. On change de registre sur le plan économique. Je connais deux trois réalisateurs, c'est vraiment la galère de monter un film, financièrement, c'est monstrueux.. je cmprends que ça les fasse chier de voir leur truc sur internet téléchargé à donf, alors que leur distributeur n'a pas réussi à trouver plus de dix salles d'art et d'essai pour la diffusion. C'est un coup à se ruiner.. Là il y a vraiment un problème...
  • Bon j'ai pas grand chose à redire là, je vais tâcher de lire ton texte qui m'a l'air assez long pour que ça m'occupe un peu quand même.

    Pour les films, c'est certain il y a un vrai problème de réalisabilité économique, c'est une question importante pour laquelle il faudrais pauser une réflexion pour tenter de trouver une solution.
  • J'avais pas vu le sujet ici, mais j'ai fait un petit article sur Agoravox. Si ça en intéresse certains :
    http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=26187
  • Tres bien cet article sur Agoravox, au moins, je n'aurai plus a avoir de longue discution, juste un lien a donner et tout y est ;)

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