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la machine marketing et autres citations

novembre -1 modifié dans De tout et de rien...
« Ce que nous vivons, c’est l’absorption de tous les modes d’expression virtuels dans celui de la publicité. Toutes les formes culturelles originales, tous les langages déterminés s’absorbent dans celui-ci parce qu’il est sans profondeur, instantané et instantanément oublié »

Jean Baudrillard, Simulacres et simulation, Publicité absolue, publicité zéro, Paris, Galilée, 1981

Réponses

  • allez j'ouvre un fil dédié aux citations qui tuent
    sur le thème : la machine marketing engloutit, dévore, digère et recrache toutes choses en ce bas monde
    toi aussi contribue à ce fil l'ami
    juste pour le plaisir de se faire mal :)

    tiens j'en rajoute une :
    « Toute œuvre d’art qui peut être comprise est le produit d’un journaliste »
    Tristan Tzara
  • Bon ben je sors mon Guy Debord, alors :
    Le spectacle se présente comme une énorme positivité indiscutable et inaccessible. Il ne dit rien de plus que "ce qui apparaît est bon, ce qui est bon apparaît". L’attitude qu’il exige par principe est cette acceptation passive qu’il a déjà en fait obtenue par sa manière d’apparaître sans réplique, par son monopole de l’apparence.
    Le caractère fondamentalement tautologique du spectacle découle du simple fait que ses moyens sont en même temps son but. Il est le soleil qui ne se couche jamais sur l’empire de la passivité moderne. Il recouvre toute la surface du monde et baigne indéfiniment dans sa propre gloire.

    Le spectacle se soumet les hommes vivants dans la mesure où l’économie les a totalement soumis. Il n’est rien que l’économie se développant pour elle-même. Il est le reflet fidèle de la production des choses, et l’objectivation infidèle des producteurs.

    Extraits de La Société du Spectacle (1967), bien sûr.
  • Allez, une dernière avant de retourner bosser :
    Le système économique fondé sur l’isolement est une production circulaire de l’isolement. L’isolement fonde la technique, et le processus technique isole en retour. De l’automobile à la télévision, tous les biens sélectionnés par le système spectaculaire sont aussi ses armes pour le renforcement constant des conditions d’isolement des "foules solitaires". Le spectacle retrouve toujours plus concrètement ses propres présuppositions.

    Remplacer "automobile" par "ordinateur" et "télévision" par "internet" pour actualiser la chose.
    Les réactions très individualistes de certains artistes sous licences ouvertes illustre bien cette notion de "foules solitaires" que Debord a dû piquer à Marx, je suppose (à vérifier).
  • Les réactions très individualistes de certains artistes sous licences ouvertes illustre bien cette notion de "foules solitaires" que Debord a dû piquer à Marx, je suppose (à vérifier).

    après une petite recherche, en fait il l'a piqué à David Riesman qui publiat un bouquin de socio très important en 1950 : the lonely crowd
    Faut que je lise ça tiens (on le trouve en occas un peu partout..)

    414PCA1FYSL._SS500_.jpg
    Le spectacle se présente comme une énorme positivité indiscutable et inaccessible.

    je songe à un concept que j'aime bien en ce moment, celui de saturation (que je pique à mon cher W.R. Bion, psychanalyste anglais)
    ce qui est saturé, par exempe une image, une pensée, une émotion, c''est ce qui n'offre plus aucune prise à la polysémie, à l'imaginaire, au phantasme, à la créativité, une "énorme positivité indiscutable", en somme.
    Le saturé nous écrase de son absence complète de sens : rien n'y fait sens, rien n'est à creuser, il n'y a ni fond, ni épaisseur, ni passé ni futur. C'est de l'actuel, c'est-à-dire un présent sans mémoire.
    rien à transmettre.. tout est là c'est-à-dire rien
    jouis mais pense pas, de toutes façons rien ne laisse prise à la pensée
    il n'y pas de jeu dans le mécanisme, un(e ?) interstice où glisser un petit peu de soi, un petit peu du sujet, un petit peu de liberté, de désir, de douleur ou de plaisir. Que de la jouissance grasse , qui s'épuise immédiatement, qui se consomme, sans prendre le temps de se consumer, de se raviver, de se réinventer, de se sublimer..

    Aucune prise.. (tiens j'ai une image.. en tant que psy, je fonctionne à l'image la plupart du temps, il me vient des images, c'est intéressant.. je songe à ce mec Alain Robert, qui gravit les buildings des mégapoles urbaines, les tours de verre des quartiers d'affaire.. aucune prise ?? hé bien si lui il en trouve des prises.. Comment -fait-il ?? est-il le dernier des derniers ? L'ultime résistant, ou l'avatar monstrueux des cités saturées contemporaines, l'icone du marketing ou celui qui au contraire pervertit peut-être une dernière fois l'implacablement lisse de ces tours de verre sur lesquelles l'homme se mire à l'infini et nos rêves se brisent ??)

    putain j'ai la forme là
    c'est cool la bronchite

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