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Pas qu'en France : Discours de Mr Zykosar, pdt de la Rance
Discours de Mr Zykosar, président de la Rance.
https://linuxfr.org/~octane/25720.html
Posté par octane () le dimanche 25 novembre
Le Président de la République Narquois Zykosar prononçait ce matin devant le beau monde des marchands de culture et des télécommunications un discours à l'occasion de la remise par un des PDG d'une société de vente de culture de ses conclusions sur la mission contre les pertes estimées de ces sociétés. [Je n'en copie que le début - un tiers environ -, et donc :] Voici l'intégralité verbatim du discours de Mr Zykosar:
Mesdames, Messieurs,
La protection des grandes sociétés, la préservation de mes amis, la reconnaissance de l'argent, de chaque riche, de chaque fils de riche, de voir ses richesses augmentées, c'était un engagement important de ma campagne présidentielle.
Depuis trois ans, j'ai répondu présent chaque fois qu'il a fallu faire prévaloir le droit de quelqu'uns et de l'argent qui en découle, sur le reste de la population, sur l'illusion et meme sur le mensonge de la démocratie.
Musique, cinéma, édition, presse, arts graphiques et visuels, tout est aujourd'hui disponible et accessible de partout, sur la toile de l'internet, chez soi, au bureau, en voyage. C'est bien sur une richesse, une chance pour la diffusion de la culture. Pour autant, jamais nous n'avons été, mes amis et moi, aussi proche d'un trou noir capable d'engloutir et d'assécher cette richesse nous revenant de droit.
Le clonage et la dissémination de fichiers à l'infini ont entraîné depuis cinq ans la ruine progressive de quelques grands groupes de mes amis, en déconnectant les oeuvres de leur coût de fabrication et en donnant cette impression que le consommateur achetait très cher des biens qui ne les valaient pas.
Avec le très haut débit, le cinéma risque de subir le même sort que la musique. D'ores et déjà, près de la moitié des films sortis en salle en France sont disponibles en version pirate sur les réseaux P2P, et les fabuleux bénéfices promis par la VOD risquent de ne pas être aussi juteux que prévus pour les compagnies de médias traditionnels.
C'est à une véritable destruction des marchands de culture que nous risquons d'assister. C'est également à une négation de reconnaissance du fric, cette valeur capitale qui est au coeur de vos problèmes, vous de la France d'en bas, et dans les poches de mes amis.
Aujourd'hui un accord est signé, et je veux saluer ce moment décisif pour l'avènement d'un internet soumis à ma loi du fric. Internet, c'est une nouvelle frontière, un territoire marchand à conquérir.
Mais internet ne doit pas être un far-ouest high-tech une zone de non droit ou certains arrivants peuvent faire vaciller les anciens acteurs de l'économie de la culture. D'un côté, des réseaux flambants neuf, des équipements high tech, et de l'autre, la vieille économie, ou sous prétexte qu'ils sont dépassés, elle devrait se remettre en cause.
On dit parfois que quand une compagnie est attaquée sur sa part de marché, le plus simple est de légiférer. Bien entendu certains de mes amis ont facilement accès à mes services.
Si tout le monde est capable de faire et vendre de la musique, on ne va surtout pas l'autoriser. Et en même temps, nous savons tous que ce que cherchent mes amis, c'est à maximiser leurs profits.
Il nous fallait chercher des moyens intelligents et astucieux pour enfumer la conscience du citoyen, lui donner l'obligation de rentrer dans le droit chemin des allées de galeries marchandes. Il fallait aussi empêcher que le citoyen ordinaire, habituellement respectueux de mes lois, s'ouvre le goût vers d'autres artistes que ceux qui sont vendus au prix fort. N'est-ce pas aussi un problème de la fade soupe qui leur est vendue cher?
(...) .-> https://linuxfr.org/~octane/25720.html
il y a une notule : il est bien entendu qu'il ne s'agit que d'une oeuvre de l'esprit purement imaginaire et qu'ainsi, elle doit etre prise comme telle. Toute identification à des événements actuels ne doit être faite que sous la responsabilité du lecteur et ne saurait engager l'auteur.
https://linuxfr.org/~octane/25720.html
Posté par octane () le dimanche 25 novembre
Le Président de la République Narquois Zykosar prononçait ce matin devant le beau monde des marchands de culture et des télécommunications un discours à l'occasion de la remise par un des PDG d'une société de vente de culture de ses conclusions sur la mission contre les pertes estimées de ces sociétés. [Je n'en copie que le début - un tiers environ -, et donc :] Voici l'intégralité verbatim du discours de Mr Zykosar:
Mesdames, Messieurs,
La protection des grandes sociétés, la préservation de mes amis, la reconnaissance de l'argent, de chaque riche, de chaque fils de riche, de voir ses richesses augmentées, c'était un engagement important de ma campagne présidentielle.
Depuis trois ans, j'ai répondu présent chaque fois qu'il a fallu faire prévaloir le droit de quelqu'uns et de l'argent qui en découle, sur le reste de la population, sur l'illusion et meme sur le mensonge de la démocratie.
Musique, cinéma, édition, presse, arts graphiques et visuels, tout est aujourd'hui disponible et accessible de partout, sur la toile de l'internet, chez soi, au bureau, en voyage. C'est bien sur une richesse, une chance pour la diffusion de la culture. Pour autant, jamais nous n'avons été, mes amis et moi, aussi proche d'un trou noir capable d'engloutir et d'assécher cette richesse nous revenant de droit.
Le clonage et la dissémination de fichiers à l'infini ont entraîné depuis cinq ans la ruine progressive de quelques grands groupes de mes amis, en déconnectant les oeuvres de leur coût de fabrication et en donnant cette impression que le consommateur achetait très cher des biens qui ne les valaient pas.
Avec le très haut débit, le cinéma risque de subir le même sort que la musique. D'ores et déjà, près de la moitié des films sortis en salle en France sont disponibles en version pirate sur les réseaux P2P, et les fabuleux bénéfices promis par la VOD risquent de ne pas être aussi juteux que prévus pour les compagnies de médias traditionnels.
C'est à une véritable destruction des marchands de culture que nous risquons d'assister. C'est également à une négation de reconnaissance du fric, cette valeur capitale qui est au coeur de vos problèmes, vous de la France d'en bas, et dans les poches de mes amis.
Aujourd'hui un accord est signé, et je veux saluer ce moment décisif pour l'avènement d'un internet soumis à ma loi du fric. Internet, c'est une nouvelle frontière, un territoire marchand à conquérir.
Mais internet ne doit pas être un far-ouest high-tech une zone de non droit ou certains arrivants peuvent faire vaciller les anciens acteurs de l'économie de la culture. D'un côté, des réseaux flambants neuf, des équipements high tech, et de l'autre, la vieille économie, ou sous prétexte qu'ils sont dépassés, elle devrait se remettre en cause.
On dit parfois que quand une compagnie est attaquée sur sa part de marché, le plus simple est de légiférer. Bien entendu certains de mes amis ont facilement accès à mes services.
Si tout le monde est capable de faire et vendre de la musique, on ne va surtout pas l'autoriser. Et en même temps, nous savons tous que ce que cherchent mes amis, c'est à maximiser leurs profits.
Il nous fallait chercher des moyens intelligents et astucieux pour enfumer la conscience du citoyen, lui donner l'obligation de rentrer dans le droit chemin des allées de galeries marchandes. Il fallait aussi empêcher que le citoyen ordinaire, habituellement respectueux de mes lois, s'ouvre le goût vers d'autres artistes que ceux qui sont vendus au prix fort. N'est-ce pas aussi un problème de la fade soupe qui leur est vendue cher?
(...) .-> https://linuxfr.org/~octane/25720.html
il y a une notule : il est bien entendu qu'il ne s'agit que d'une oeuvre de l'esprit purement imaginaire et qu'ainsi, elle doit etre prise comme telle. Toute identification à des événements actuels ne doit être faite que sous la responsabilité du lecteur et ne saurait engager l'auteur.
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