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et les interprètes alors ? les pauvres chéris

novembre -1 modifié dans Economie de la musique
ben oui
l'allongement de l'espérance de vie fait que certains interprètes qui ont eu le bonheur d'une longue vie voient sur leurs vieux jours de jeunes artistes récupérer sans vergogne les chansons qu'ils interprétèrent naguère (bien qu'ils ne les aient pas composées) et se faire des thunes avec
c'est insupportable
bouhhh
mais c'est ma mienne de chanson, c'est moi qui l'ait chanté !!
snifff

alors heureusement Bruxelles veille
et l'afp nous en informe ce matin :
http://afp.google.com/article/ALeqM5h9mQVS83bm85WaRhWnOESUtYfhJg

moi je propose d'aller plus et d'allonger la durée des droits pour les auteurs, les interprètes et les producteurs (parce que faudrait pas les oublier els producteurs quand même , les pauvres lapins), d'allonger la durée des droits donc pour : l'ÉTERNITÉ
VOILÀ
les petits vieux sont nos amis, il faut les aimer aussi !

NB : notezz les phrases délicieuses :
L'association AEPO-ARTIS, qui fédère plusieurs organisations d'interprètes au niveau européen et avait proposé un tel allongement, s'est félicitée que Bruxelles reconnaisse la "plus-value créative apportée par les interprètes", au même titre que les compositeurs.

ou
"Il n'y a pas d'alternative viable aux redevances sur la copie privée", mais "des petits ajustements à faire", a estimé Véronique Desbrosses, secrétaire générale du groupement européen des sociétés d'auteurs et compositeurs (Gesac). Elle a accueilli favorablement le fait que la Commission consulte l'industrie.

ou
Le commissaire a toutefois reconnu penser moins aux "artistes de renom tels que Cliff Richards ou Charles Aznavour" qu'aux "milliers de musiciens de studios anonymes" qui ont enregistré dans les années cinquante et soixante, et dont les redevances constituent souvent leur seule retraite.

sniffff
snifff
c'est touchant ça, ce regain de sensiblerie avant le speech sur la plus-value et le recours aux bons conseils de l'industrie :)

Réponses

  • Le commissaire a toutefois reconnu penser moins aux "artistes de renom tels que Cliff Richards ou Charles Aznavour" qu'aux "milliers de musiciens de studios anonymes" qui ont enregistré dans les années cinquante et soixante, et dont les redevances constituent souvent leur seule retraite.

    Et vous en conniassez beaucoup, vous ??? ou alors ils ont été enlevés par les extra-terrestres... :roll:
  • ben ce qu est marrant justement c'est qu'ils sont "anonymes" :)
    c'est bizarre
    comment quelqu'un d'anonyme peut prétendre à des droits ?
    j'adore cette projection inconsciente : t'es pas connu (disons par les médias) donc t'es anonyme :)
    je pense à des tas de gars qui avant d'être redécouvert ou reconnus (par les médias) étaient considérés comme "anonymes"
    Mon héros Jackson C Franck, aujourd'hui reconnu (trente ans après) comme un des meilleurs songwriters des années 60 a été connus en son temps (enfin un peu) puis a été oublié, et c'est un guss qui l'a repêché dans un hopital psychiatrique (après qu'il ait passé quelques années à la rue)
    aujourd'hui il n'est plus (dans la rhétorique des médias) : "anonyme" bien qu'il l'eût été après ne l'avoir pas été (pas longtemps :)
    c'est marrant
    il n'a jamais cessé de s'appeler Jackson c franck cela dit, ce qui devrait suffire à considérer qu'il n'était pas anonyme

    au fond on touche à un des fondements du droit d'auteur : la confusion du nom, de la paternité, de la notoriété

    par exemple, on est combien dans cette perspective à être anonyme dans unsens tout en ne l'étant pas ?

    On piurrait dire, bon ben c'est pas grave, c'est de;la rhetorique
    sauf que, mon métier m'a appris qu'on pouvait effectivement détruire une personnalité en la privant de nom. Et pas que mon métier : songez à l'une des premières stratégies des responsables des camps de concentration : priver la personne de son nom (la numéroter). Entre parenthèses, pas la peine d'aller jusque dans les camps : regarder dans nos prisons, le matricule etc..

    Ce processus d'anonymisation, sous couvert de bons sentiments comme ici, est proprement insupportable
  • dana écrit:
    moi je propose d'aller plus et d'allonger la durée des droits pour les auteurs, les interprètes et les producteurs (parce que faudrait pas les oublier els producteurs quand même , les pauvres lapins), d'allonger la durée des droits donc pour : l'ÉTERNITÉ

    Excellente idée, surtout que l'éternité, cela n'a ni fin... ni début. Du coup, on a là implicitement une saine rétroactivité en vue de la perception de droits qui existeraient de tout temps, avant même que la musique à laquelle ils s'attachent ait été créée.

    C'est une idée de génie que tu as là, dana.
  • Dans le même débat, la réponse de Philippe Aigrain.
    http://paigrain.debatpublic.net/?p=119
  • Pour compléter la revue de blog :
    http://caveat.ouvaton.org/2008/02/16/qui-veut-la-peau-du-domaine-public-pour-faire-plaisir-a-aznavour/

    Sinon :
    aigrain écrit:
    On rirait de ce “Beatles Perpetual Extension Act” s’il ne manifestait l’autisme total de quelques politiques européens lorsqu’il s’agit d’arbitrer entre quelques intérêts richement parés et les biens communs de la culture. Espérons que le parlement européen saura les envoyer paître.

    c'est ça... voilà voilà... y a plus qu'à espérer...alors espérons !

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