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gratuit ne signifie pas forcément publicité

yzayza
novembre -1 modifié dans Economie de la musique
...c'est la conclusion de cet article :
http://www.biologeek.com/journal/index.php/mieux-que-gratuit-le-business-model-reinvente

une traduction de cet article :
http://www.kk.org/thetechnium/archives/2008/01/better_than_fre.php

qui définit les valeurs génératrices de revenus (qui ne peuvent être copiées) autour des copies gratuites...sans la pub.

Les analogies avec ce qui se passe par ici sont nombreuses...

Réponses

  • Super ! J'adore
    A réfléchir pour toute initiative libre je pense.
  • L' article est intéressant. Mais je note une chose : pourquoi on associe la pub à la gratuité ? Parce que sinon, ça demande beaucoup de travail, un travail de longue haleine, de communication, de réseaux, c'est risqué et ça demande un investissement matériel, financier et personnel. Ca demande du talent aussi et pas juste de savoir coder, ça demande à faire des choix et de la confiance en soi.
    * Immédiateté : pour une application web, cela consiste en une garantie de service (hébergeur sérieux, réactivité, etc), liée à l'accessibilité ;
    * Personnalisation : la gestion sémantique des individus et de leurs relations au sein d'un intranet requiert quelques adaptations coûteuses par exemple ;
    * Interprétation : une formation payante des futurs utilisateurs aux enjeux de son identité en ligne peut être envisagée, il en va de même pour le support ;
    * Authenticité : l'assurance de l'identité d'une personne via croisement avec un tiers de confiance (État, banque, etc) est ce qui manque au web actuel (comptes pro ?);
    * Accessibilité : l'objectif est de pouvoir l'installer sur son propre serveur mais rien n'empêche d'héberger le service et de créer des comptes payants pour les personnes ne souhaitant pas mettre les mains dans le cambouis ;
    * Incarnation : pour une application web, on peut aujourd'hui associer cette génératrice à la communauté qui l'anime (comptes pro ?) ;
    * Mécénat : je suis moi aussi persuadé qu'une rémunération basée sur le don est jouable si elle est bien présentée/sincère et si le service propose une réelle valeur ajoutée ;
    * Trouvabilité : certaines requêtes complexes/non standards sont envisageables et monétisables.

    Dégager un business plan viable d'aprés ces 8 génératrices, c'est autre chose que de créer une plateforme ( un serveur web avec une interface graphique conviviale ) et de dire aux nombreux internautes artistes : "viendez chez moi, ça ne vous coûtera rien".
    Hors, là, nous sommes en plein discours Web2.0.
    Le Web2.0 est le business plan numéro un du web actuel, il va disparaître car un monde où tout le monde est créateur ne peut gérer des revenus que sur la fréquentation elle-même générée par un buzz artificiel car tout le monde devient invisible. Le Web2.0 repose encore en grande partie sur le modèle économique "réel" et il en est dépendant. Pour attirer de l'internaute en demande de reconnaissance, il doit faire des coups relayés par les médias télévisuels et la presse. Myspace est coûtumier de ce genre de faux scoops. Le web dont il est question dans l'article n'existe pas encore ou alors il est en trés forte minorité.
  • @hash :
    le résumé que tu cites est un exemple d'application... je pense qu'il vaudrait mieux essayer d'appliquer directement les valeurs génératrices de revenus à la musique libre pour avoir une idée des potentialités de chacune d'entre elles.
    Le web dont il est question dans l'article n'existe pas encore ou alors il est en trés forte minorité.
    Ne pas associer la pub à un projet revient à miser sur le long terme, comme ici avec automazic et pragmazic...
    Donc ça existe déjà mais cela prend du temps...

    Et cela relève d'une autre stratégie que du simple "gratuit contre publicité" qui au mieux relève de la trouvabilité et puis ça s'arrête là...d'où l'intérêt de cet article, qui même s'il ne nous fait pas découvrir des choses nouvelles, nous conforte dans l'espoir d'une autre "philosophie" d'autres modèles économiques autour des copies gratuites, que la publicité.
  • hash écrit:
    L' article est intéressant. Mais je note une chose : pourquoi on associe la pub à la gratuité ? Parce que sinon, ça demande beaucoup de travail, un travail de longue haleine, de communication, de réseaux, c'est risqué et ça demande un investissement matériel, financier et personnel. Ca demande du talent aussi et pas juste de savoir coder, ça demande à faire des choix et de la confiance en soi.
    * Immédiateté : pour une application web, cela consiste en une garantie de service (hébergeur sérieux, réactivité, etc), liée à l'accessibilité ;
    * Personnalisation : la gestion sémantique des individus et de leurs relations au sein d'un intranet requiert quelques adaptations coûteuses par exemple ;
    * Interprétation : une formation payante des futurs utilisateurs aux enjeux de son identité en ligne peut être envisagée, il en va de même pour le support ;
    * Authenticité : l'assurance de l'identité d'une personne via croisement avec un tiers de confiance (État, banque, etc) est ce qui manque au web actuel (comptes pro ?);
    * Accessibilité : l'objectif est de pouvoir l'installer sur son propre serveur mais rien n'empêche d'héberger le service et de créer des comptes payants pour les personnes ne souhaitant pas mettre les mains dans le cambouis ;
    * Incarnation : pour une application web, on peut aujourd'hui associer cette génératrice à la communauté qui l'anime (comptes pro ?) ;
    * Mécénat : je suis moi aussi persuadé qu'une rémunération basée sur le don est jouable si elle est bien présentée/sincère et si le service propose une réelle valeur ajoutée ;
    * Trouvabilité : certaines requêtes complexes/non standards sont envisageables et monétisables.

    Dégager un business plan viable d'aprés ces 8 génératrices, c'est autre chose que de créer une plateforme ( un serveur web avec une interface graphique conviviale ) et de dire aux nombreux internautes artistes : "viendez chez moi, ça ne vous coûtera rien".
    Hors, là, nous sommes en plein discours Web2.0.
    Le Web2.0 est le business plan numéro un du web actuel, il va disparaître car un monde où tout le monde est créateur ne peut gérer des revenus que sur la fréquentation elle-même générée par un buzz artificiel car tout le monde devient invisible. Le Web2.0 repose encore en grande partie sur le modèle économique "réel" et il en est dépendant. Pour attirer de l'internaute en demande de reconnaissance, il doit faire des coups relayés par les médias télévisuels et la presse. Myspace est coûtumier de ce genre de faux scoops. Le web dont il est question dans l'article n'existe pas encore ou alors il est en trés forte minorité.


    L'exemple que tu cites n'est pas de l'auteur de l'article, mais a été rajouté par le traducteur. Je ne pense pas qu'il soit bon de résumer vite fait comme ca, ce que l'auteur a mis du temps à analyser.
  • Je ne suis pas d'accord avec toi car l'auteur théorise beaucoup alors que le passage que j'ai cité, au contraire, remet la théorie dans le concret. L'article est bien fait mais bon, on le sait déja tout ça. La question qu'il faudrait se poser c'est pourquoi la réalité est toute autre ?
    Le web a dix ans à peine et il est une émanation directe de l'économie de marché réelle du 20 eme siècle. On a mis en application les mêmes recettes et rapidement la technologie a évolué. La bande passante a augmentée, les habitudes des internautes se sont trés vite adaptées mais les initiateurs de ce qui est devenu le WEb 2.0 sont restés sur leurs positions. Plutôt que de créer des entités de type Pragmazic on a privilégié la quantité pour vendre du flux aux publicitaires avec ce raisonnement simpliste : on va faire faire le contenu par ceux-là mêmes qui le consommeront et on prendra une com au passage, tout le monde aura l'impression qu'il pourra avoir son gigaoctet de gloire sans que ça lui coûte rien. Plus fort encore : le monde regorge d'artistes qui n'ont pas accés à la visibilité alors on va leur vendre cette pseudo visibilité en les accueillant chez nous pour rien et on monnayera pour nous leur talent et tout le monde sera content. Quand en plus la matière première n'est pas assujettie à une société privée de gestion des droits, c'est encore mieux, plus fort que la mondialisation et ses Chinois à 1 euro de l'heure.
    Parce que c'est ça le Web2.0 qu'il soit orienté copyrigt ou Copyleft, c'est une pure émanation de la mondialisation, une perversion, un pur rabaissement pragmatique dans un univers, le web, où l'Utopie était possible.
    On en est là, aujourd'hui, presque dix ans aprés le début de l'aventure parce que le mal qui ronge l'être humain moderne, c'est le manque et donc le besoin de reconnaissance et la capacité à la prostitution de la plupart d'entre nous.
    Maintenant, je ne dis pas que tout est perdu, qu'il n'y a plus rien à faire. Par contre je pense que la mentalité de beaucoup d'internautes est pervertie par la croyance que le gratuit et l'immatériel non associé à la renommée est synonyme de rien ou de consommation façon fast food. On nous cite l'exemple de Radiohead ( encore ). Mais si Radiohead avait été un groupe inconnu éditant sur Dogmazic, personne n'aurait salué leur démarche, ni donné en moyenne 5 dollars us pour télécharger un album mis gratuitement à disposition des internautes.
    Alors que l'artiste devrait être reconnu comme une personne singulière et donc au moins intrigante de part sa démarche, tout le monde en fait un concepteur de contenu, vulgarisant par là même sa singularité, ne s'intéressant qu'à l'emballage savamment mis en scène par le marketing.
    Le Web2.0 finira par disparaître parce qu' être 10 000 abrutis à crier : "je suis là, regardez-moi !" c'est comme être tout seul chez soi isolé du monde. Serons-nous capable d'imposer la vision initiale du web, un espace où tout est possible ?

    J'espère...
  • (je réagis à ce que tu écris, je n'ai pas encore lu le texte) hash ->

    À mon sens, il ne faut pas confondre "être connu" et "être reconnu". Ce sont deux choses différentes. Mais je pense que tu poses quelques questions intéressantes. Pour aller plus loin dans ma distinction "être connu", ou être reconnu", je te propose cet article :
    http://aisyk.blogspot.com/2007/06/de-la-visibilit.html

    Je fais partie d'un projet de réflexion autour d'un festival (hors musique libre) et leurs principal soucis ce sont :
    - la visibilité du festival (pour dire on est capable de mener un projet artistique à 200K€)
    - la lisibilité de la démarche (voici notre démarche, notre originalité).

    Ce sont à mon avis des questions de fond sur toute démarche artistique/culturelle collective. Une démarche événementielle par exemple ne recherchera que la visibilité, une démarche militante, ira sans doute, plutôt vers la lisibilité de sa démarche (quoique parfois le schisme est loin d'être aussi simple, des démarches politiques peuvent vouloir tomber dans l'événementiel pour montrer leur force, mais c'est un autre débat).

    Le Web n'a rien inventé,
    Le financement par la publicité d'un contenu gratuit existe depuis que les radios FM et la TV (privée) existent. Ce n'est pas nouveau. En règle générale c'est une sorte de massification (potentiel de l'audience d'un site, potentiel du "public" des internautes) de ce modèle là qui engendre plutôt des idées nouvelles pour attirer le chaland. La gratuité ne suffit pas/plus, il faut que l'initiative ait suffisamment d'originalité pour qu'elle soit moteur d'une communauté.

    La vision initiale du Web serait plutôt :
    Un espace d'échanges illimités où toutes les connaissances sont accessibles sans contre-partie et surtout honnêtement. Le réseau des universités qui a créé la forme la plus actuelle du Web (je ne parle pas du réseau militaire français à l'origine du Web).
  • hash écrit:
    Je ne suis pas d'accord avec toi car l'auteur théorise beaucoup alors que le passage que j'ai cité, au contraire, remet la théorie dans le concret. L'article est bien fait mais bon, on le sait déja tout ça. La question qu'il faudrait se poser c'est pourquoi la réalité est toute autre ?
    Le web a dix ans à peine et il est une émanation directe de l'économie de marché réelle du 20 eme siècle. On a mis en application les mêmes recettes et rapidement la technologie a évolué. La bande passante a augmentée, les habitudes des internautes se sont trés vite adaptées mais les initiateurs de ce qui est devenu le WEb 2.0 sont restés sur leurs positions. Plutôt que de créer des entités de type Pragmazic on a privilégié la quantité pour vendre du flux aux publicitaires avec ce raisonnement simpliste : on va faire faire le contenu par ceux-là mêmes qui le consommeront et on prendra une com au passage, tout le monde aura l'impression qu'il pourra avoir son gigaoctet de gloire sans que ça lui coûte rien. Plus fort encore : le monde regorge d'artistes qui n'ont pas accés à la visibilité alors on va leur vendre cette pseudo visibilité en les accueillant chez nous pour rien et on monnayera pour nous leur talent et tout le monde sera content. Quand en plus la matière première n'est pas assujettie à une société privée de gestion des droits, c'est encore mieux, plus fort que la mondialisation et ses Chinois à 1 euro de l'heure.
    Parce que c'est ça le Web2.0 qu'il soit orienté copyrigt ou Copyleft, c'est une pure émanation de la mondialisation, une perversion, un pur rabaissement pragmatique dans un univers, le web, où l'Utopie était possible.
    On en est là, aujourd'hui, presque dix ans aprés le début de l'aventure parce que le mal qui ronge l'être humain moderne, c'est le manque et donc le besoin de reconnaissance et la capacité à la prostitution de la plupart d'entre nous.
    Maintenant, je ne dis pas que tout est perdu, qu'il n'y a plus rien à faire. Par contre je pense que la mentalité de beaucoup d'internautes est pervertie par la croyance que le gratuit et l'immatériel non associé à la renommée est synonyme de rien ou de consommation façon fast food. On nous cite l'exemple de Radiohead ( encore ). Mais si Radiohead avait été un groupe inconnu éditant sur Dogmazic, personne n'aurait salué leur démarche, ni donné en moyenne 5 dollars us pour télécharger un album mis gratuitement à disposition des internautes.
    Alors que l'artiste devrait être reconnu comme une personne singulière et donc au moins intrigante de part sa démarche, tout le monde en fait un concepteur de contenu, vulgarisant par là même sa singularité, ne s'intéressant qu'à l'emballage savamment mis en scène par le marketing.
    Le Web2.0 finira par disparaître parce qu' être 10 000 abrutis à crier : "je suis là, regardez-moi !" c'est comme être tout seul chez soi isolé du monde. Serons-nous capable d'imposer la vision initiale du web, un espace où tout est possible ?

    J'espère...

    En fait je ne vois pas trop le rapport avec le texte, puisqu'au contraire il ne parle pas de publicité, sauf à la fin. Ce n'est pas vraiment le sujet.

    Et non, rien à faire mais je n'aime pas l'exemple que le traducteur a bricolé vite fais
    Je n'ai pas lu le texte en francais, mais les exemple qu'il donne en anglais sont bien foutus.
    Il parle de Red Hat pour la Interpretation (et je ne suis pas sur que cela se traduise par Interprétation en francais) qui laisse télécharger Linux mais vend du support par exemple.
    La réalité n'est pas tout autre, tout ca existe déja, et cela n'a qu'un vague rapport avec le Web2.0 et absolument aucun rapport avec Myspace.
  • Euh...l'exemple il ne l'a pas bricolé vite, fait. En fait le traducteur applique la recette à un produit qu'il développe...why not ?
    Après tout, c'est déjà assez sympa d'avoir traduit cet article, il peut se permettre, non ?

    Et puis personnellement, je ne trouve pas que ce soit à côté de la plaque.
  • L'exemple que le traducteur donne pose des questions et envisage, tandis que l'exemple que l'auteur donne montre des initiatives existantes.
    C'est probablement ca qui fait dire à hash :
    La question qu'il faudrait se poser c'est pourquoi la réalité est toute autre ?

    Moi je dis non, la réalité marche comme ca. L'auteur n'a rien inventé, il a analysé et théorisé.
    Il a mis en forme des choses que l'on sait plus ou moins déja, effectivement hash.
    C'est pas grand chose mais c'est intéressant de voir côte à côte des initiatives comme le support Ubuntu payant, les ventes des Pragmazic et l'espace disque en vente de Google (par exemple).
    Le point commun étant d'envisager un service rendu à l'utilisateur impliquant un transfert d'argent sans publicité.

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