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Propagande

novembre -1 modifié dans Economie de la musique
Bon, ce n'est pas tout à fait en rapport avec la musique, mais tout de même…

Dans le dernier numéro (35) de TransLitérature, le bulletin de L'Association des Traducteurs littéraires de France, on trouve un article d'Isabelle Audinot intitulé "Internet aura-t-il raison du droit d'auteur ?" qui, sous couvert de dénoncer le "fansubbing" de travail qui menacerait le travail des traducteurs professionnels de l'audiovisuel, se livre à une propagande vigoureuse en faveur de la commission Olivennes (il y a même une citation Extraite de "La gratuité c'est le vol" !), avec emploi des clichés les plus éculés, etc.

On en a vu d'autres, c'est sûr. Mais je voudrais attirer votre attention sur le fait que cet article parlant de traduction dans l'audiovisuel est destiné aux traducteurs littéraires, qui ne sont donc pas concernés mais que l'auteur du texte essaye de convaincre qu'il faut "faire respecter la loi sur le droit d'auteur pour qu'Internet cesse d'êre une zone de non-droit".

Je précise que, contrairement aux traducteurs littéraires qui gèrent leurs droits au coup par coup, les traducteurs de l'audiovisuel passent par la Sacem et la Scam.

Les pôvres.

Réponses

  • salut a toi,

    As tu des connaissances coté systeme de gestion pour les écrivains ; on m'a demandé conseil et je ne sais pas quoi répondre ; je pense qu'il y a possibilité de gérer individuellment ou collectivement son oeuvre comme tout artiste (CPI)

    Maintenant je crois qu'il y a des specificités.
    pour le collectif j'ai remarqué "la soccité des ecrivains" qui me semble etre une sorte de société de gestion collective. Mais est ce la seule?

    Tu parles de gestion au coup par coup ; cela ressemble a de l'individuel ; mais peut etre que contrairement à la sacem les socités de gestion collectives pour le ivre ont des statuts différent qui le permette (?)

    si tu as des infos, je suis curieux.

    merci a toi et fais nous plein de musique !

    didier
  • La sofia verse le produit des ventes aux bibliothèques, soit à l'auteur s'il est inscrit chez eux, soit dans le cas contraire à l'éditeur, à charge pour lui de reverser.

    À part ce cas précis, un écrivain n'a aucun intérêt à passer par une société de gestion collective pour ses droits d'auteur. Enfin, sauf s'il veut se priver sans raison d'une partie de ses revenus.

    J'écris un roman, je le propose à un éditeur qui, s'il l'accepte, me signe un contrat. Pas besoin de rajouter un parasite intermédiaire inutile. Déjà que ça paye pas des masses…

    Le contrat signé, c'est l'éditeur qui gère les droits du texte en question. (Tout ou partie, ça peut se négocier.)

    Une fois le livre épuisé, récupérer ses droits pour le republier ailleurs est en général assez simple.

    Je connais quelques écrivains et je ne me souviens pas avoir discuté une seule fois en trente ans d'une éventuelle gestion collective de nos droits.

    J'espère que ça répond au moins en partie à ta question.
  • eisse écrit:
    salut a toi,

    As tu des connaissances coté systeme de gestion pour les écrivains ; on m'a demandé conseil et je ne sais pas quoi répondre ; je pense qu'il y a possibilité de gérer individuellment ou collectivement son oeuvre comme tout artiste (CPI)

    Maintenant je crois qu'il y a des specificités.
    pour le collectif j'ai remarqué "la soccité des ecrivains" qui me semble etre une sorte de société de gestion collective. Mais est ce la seule?

    Tu parles de gestion au coup par coup ; cela ressemble a de l'individuel ; mais peut etre que contrairement à la sacem les socités de gestion collectives pour le ivre ont des statuts différent qui le permette (?)

    si tu as des infos, je suis curieux.

    merci a toi et fais nous plein de musique !

    didier

    pour ce qui me concerne (traduction littéraire), c'est de la gestion individuelle. mais dans ce genre de contexte, il n'y a pas besoin de société de gestion collective, tu signes avec un éditeur, lequel, après, doit (enfin normalement !) te filer un récap des ventes, invendus, passage au pilon etc. Avec j'ai lu par exemple, j'ai ça tous les 6 mois. bon j'ai pas le temps je dois filer, je développerai plus tard !

    edit : oups, j'ai été devancé ! :D
  • Cher BrainDamage, je suppose que c'est le manque d'informations qui vous fait écrire ceci. Oui, l'article d'Isabelle Audinot s'adresse aux traducteurs littéraires et concerne la traduction audiovisuelle : peut-être ignorez-vous que beaucoup de traducteurs littéraires font aussi de la traduction audiovisuelle, et vice versa ? D'où l'intérêt de cet article dans le cadre de la revue de l'ATLF. Ces deux types de traduction relèvent en effet du même statut (celui d'auteur), contrairement à la traduction technique, qui s'effectue sous un statut de type profession libérale.
    Pourquoi "sous couvert de dénoncer le fansubbing ? Il y est dénoncé - et il y a de quoi le dénoncer, du point de vue des auteurs de traductions audiovisuelles, croyez-moi...
    Et pourquoi parler de propagande ? N'est-ce pas le droit des auteurs que de défendre... leurs droits, justement ? Et n'est-ce pas légitime de s'inquiéter face au grignotage de ce droit d'auteur qui est l'une des rares protections qui nous reste, à nous, auteurs ? Outre l'aspect "propriété intellectuelle", qui est sans cesse remis en cause, d'un point de vue très prosaïque je rappelle que notre statut implique zéro congés payés et zéro chômage en cas d'inactivité. Donc oui, "nos" droits d'auteur sont importants pour nous : leur part "morale", comme leur contrepartie financière. Et oui, Internet inquiète bon nombre d'entre nous à cet égard, que ce soit du côté du fansubbing ou du piratage de fichiers de sous-titres.
    contrairement aux traducteurs littéraires qui gèrent leurs droits au coup par coup, les traducteurs de l'audiovisuel passent par la Sacem et la Scam.

    Les pôvres.

    Oui, cela tient aux multiples (formes de ) diffusions possibles des oeuvres audiovisuelles. Pour info, c'est pourquoi en traduction audiovisuelle (notez que je ne me prononce pas sur la traduction littéraire à cet égard), traiter les sociétés de gestion de droits d'auteur de "parasites" n'aurait par exemple pas lieu d'être : sans elles, il nous serait très difficile de toucher des droits sur les diffusions des programmes que nous avons traduits. Il faudrait contacter les chaînes une par une, leur réclamer leur grille de diffusion et éplucher cette dernière heure par heure , jour par jour, pour voir si par hasard une de nos trads n'est pas diffusée... Un second boulot à temps complet, quoi. Ce système facilite en outre la vie aux chaînes, éditeurs de DVD et autres diffuseurs, qui n'ont que deux ou trois interlocuteurs, et non des centaines, et n'ont pas trop de questions à se poser (ils passent à la caisse, les sociétés de gestion des droits d'auteur se chargent ensuite de répartir les montants versés entre les ayant-droits). A vrai dire, confier la gestion des droits de diffusion à ces sociétés d'auteurs, est à peu près notre seule chance de toucher quelques euros sur les ventes de DVD, dizaines d'euros sur les diffusions TV, et un peu plus pour les happy-few qui travaillent pour le cinéma.
    Pour info, la Scam est très efficace (elle s'occupe des diffusions de traductions de documentaires à la télévision), en revanche à la Sacem (traductions de fictions en DVD et à la télévision + toutes les sorties cinéma, fictions comme docus), c'est un bordel sans nom... mais là, j'ai l'impression que je ne vous apprends rien :(
  • Bonjour et bienvenue dibidibirek.

    Etant moi-même un "consommateur" d'animés japonais, je connais un peu le sujet des fansubs. Je précise que je n'ai pas quinze ans, au cas où. :)
    Je trouve qu'utiliser cet argument comme support à une revendication relative aux droits d'auteurs des traducteurs dans l'audiovisuel, c'est comme invoquer le "piratage" sur le Peer to Peer pour expliquer le manque à gagner de l'industrie du divertissement.
    C'est chercher un bouc émissaire pour expliquer un faux problème.
    Cher BrainDamage, je suppose que c'est le manque d'informations qui vous fait écrire ceci.

    Comme pas mal de gens dans le coin, nous sommes concernés par la loi HADOPI issue de la commission Olivennes. Parler de droits d'auteurs alors que c'est surtout les multinationales du divertissement qui défendent leurs intérêts corporatistes c'est de la propagande à l'usage des mal informés.

    Etes-vous si naïfs ?
    Est-ce que cette loi est devenue le moyen de certaines catégories d'auteurs de revendiquer leur part d'un quelconque hypothétique gâteau ?
    N'est-ce pas le droit des auteurs que de défendre... leurs droits, justement ? Et n'est-ce pas légitime de s'inquiéter face au grignotage de ce droit d'auteur qui est l'une des rares protections qui nous reste, à nous, auteurs ? Outre l'aspect "propriété intellectuelle", qui est sans cesse remis en cause, d'un point de vue très prosaïque je rappelle que notre statut implique zéro congés payés et zéro chômage en cas d'inactivité. Donc oui, "nos" droits d'auteur sont importants pour nous : leur part "morale", comme leur contrepartie financière.

    Le droit d'auteur n'est remis en question que lorsque le nom de l'auteur, sa paternité n'est pas respectée. En fait lorsqu'un autre oublie ou s'approprie cette paternité.
    En l'occurence, en ce qui concerne le fansub, vous pouvez vous plaindre que d'autres font le travail à votre place, pas qu'ils s'approprient un travail que vous auriez déja fait.
    Si grignotage du droit d'auteur il y avait, il faudrait aller voir du côté de l'industrie du divertissement plutôt que du côté des consommateurs.
    Ce qui est remis en cause c'est l'idée même de propriété intellectuelle et ce que ce terme, qui ne va pas de soi, implique réellement.
    Si des gens s'oppose à cette notion ce n'est pas contre les auteurs mais contre la privatisation d'un bien commun de l'Humanité : la création et la diffusion des oeuvres de l'esprit.

    Vous signalez vos inquiétudes liées à votre statut précaire mais quel rapport avec la loi HADOPI ?
    Prenons les fansubs. Je ne vois pas bien comment mais imaginons que la loi HADOPI leur fait fermer leurs portes à force de condamner les gens qui comme moi recherchent des animes non licenciés en France. Qu'est-ce que cela changerait à votre situation ?
    Ca ne vous apportera pas plus de travail et donc pas plus de droits d'auteur, ni de contrepartie financière, votre travail dépendant d'accords commerciaux qui n'existent pas encore, ou jamais.

    Ce que je constate en outre, c'est que sous couvert de défendre le droit d'auteur, droit légitime, vous défendez des intérêts économiques particuliers qui ne sont pas les vôtres en occultant tout le mal que ce type de loi engendre. Atteintes aux libertés individuelles grâce à la mise en place d'une intimidation illégale qui va à l'encontre du droit européen. De plus, c'est définitivement anti-pédagogique vis-à-vis du grand public.
    Techniquement, les gens un peu avertis savent que filtrer le web est de l'ordre du n'importe quoi et qu'on va assister à de l'arbitraire sans que ça ait la moindre incidence sur le statut précaire dont vous vous plaignez ni que ça fasse rentrer plus de numéraire dans vos poches. On va en outre être confronté, si cette loi était appliquée, à des contre-mesures techniques ou de comportements qui vont définitivement ramener le droit d'auteur à un truc mythologique pour les générations à venir.

    Alors oui, il y a propagande car nous sommes en présence d'une stratégie menée par une industrie qui exploite les auteurs dans leur majorité. Cette industrie s'est immiscée dans les lieux où elle n'a rien à faire, là où les représentants du peuple font leur travail. Cette industrie par un jeu de collusion avec le pouvoir en place ( corruption ? ) a mis en place une communication visant à influencer la population dans la perception de la réalité, donc oui c'est de la pure propagande. Et vous y contribuez par un manque de recul et de réflexion certain, sans vouloir vous manquer de respect.
    Comment est-ce qu'on appelle la propension des otages partageant longtemps la vie de leurs geôliers à développer une empathie ou une contagion émotionnelle avec ces derniers ?

    Cordialement.
  • +1 pour Kokonotsu

    surtout que concernant les fansub d'animes, c'est pas rare de voir les trucs les plus fansubbé être licencié plus vite que les autres... on dirais que ça motive les éditeurs...




    ...
  • je visionne beaucoup de séries américaines en vostfr (sous-titrage en français)
    et ce, quelques jours seulement après leur diffusion aux états unis
    il existe de très nombreuses séries tv vraiment intéressante qui ne feront jamais l'objet d'une diffusion française, au prétexte que ça n'est pas censé intéresser le public français etc
    et pour les séries populaires, faudrait attendre des mois voire une année pour espérer une diffusion en France
    ceci n'est possible que parce qu'il existe une communauté de traducteurs bénévoles (les fansub) hyper réactive, passionnée et compétente
    les traducteurs professionnels ont certainement d'autres choses à faire que de traduire des séries tv qui ne sortiront pas en france, et si elles sortent, j'imagine qu'on fera appel à eux
    bref :
    JE NE VOIS PAS OÙ EST LE PROBLEME
    c'est purement délirant de s'imaginer que vous perdez à cause des sous-titreur amateur des parts de gâteau
    c'est exactement comme certains musiciens professionnels qui se plaignent que des groupes amateurs viennent jouer pour des clopinettes dans des bars
    vous créez un régime de concurrence là où de toutes façons vous n'aviez pas envie de jouer

    si des guss veulent passer du temps à traduire des séries, sans rien demander en retour, hé bien c'est leur problème
    croyez vous que la compétence de traduction dussent être réservée uniquement à des professionnels ? Il m'arrive souvent de traduire des textes dans les domaines que j'étudie , traduction que je diffuse à des communautés intéressées.. Sachant que de toutes façons, ou bien personne d'autre ne le ferait, ou bien il faudrait attendre des lustres avant que ces trad soient disponibles..

    que votre situation soit difficile, hé bien, bienvenue au club, c'est el cas des bien des professions actuellement, mais n'allez pas chercher des boucs émissaires n'importe où
  • dibidibirek écrit:
    Cher BrainDamage, je suppose que c'est le manque d'informations qui vous fait écrire ceci.

    Sans doute. Je n'ai après tout que trente-cinq années d'expérience du milieu littéraire, dont vingt-cinq en tant que professionnel, et je n'ai travaillé comme traducteur que pour de petits éditeurs inconnus et provinciaux tels que Gallimard, Fayard, Flammarion, ou les Presse de la Cité.

    Pour le reste, il me semble que le rôle d'un bulletin comme celui de l'ATLF est d'informer et non de faire la propagande du gouvernement et des industries culturelles.
  • J'en rajoute une louche sur les "subs".

    Je ne regarde quasiment jamais la télé, et en tout cas jamais de série. Si une série susceptible de me plaire est diffusée sur une chaîne française, je ne saurai pas à quelle heure (et j'aurais sans doute bien mieux à faire à cette heure-là). De plus, je ne supporte pas de voir un film doublé en français et je ne suis pas certain que les chaines de télé françaises, même Arte, diffusent beaucoup de programmes en V.O. sous-titrée. Bref, je ne suis pas client des programmes audiovisuels tels qu'ils sont diffusés en France, et je ne contribue ni par abonnement ni par temps de cerveau disponible aux revenus des traducteurs (et autres professions parties prenantes de l'audiovisuel).

    Pourtant, grâce à internet, j'ai eu l'occasion de visionner une série anglo-saxonne dont je me suis procuré les sous-titres auprès de traducteurs amateurs et bénévoles (des amis qui me connaissent m'avaient dit que le scénario devrait me plaire). Sans le "piratage", je n'aurais jamais eu accès à cette série (je ne sais même pas si elle a déjà été diffusée en France). Il se trouve que je l'ai trouvée intéressante et bien ficelée. Du coup, à l'approche de l'anniversaire d'un copain, voyant au hasard de mes pérégrinations de con-sommateur dans une enseigne au nom bucolique que cette série existait en coffret DVD, j'ai cassé ma tirelire (c'est cher, ces trucs-là) pour faire partager mon plaisir à mon pote (et pour son anniversaire, j'allais pas lui emballer du divx avec sous-titres faits à la main dans un paquet-cadeau).

    Moralité : grâce au grand méchant "piratage", je suis tout de même devenu consommateur, et j'ai versé mon obole qui, j'espère, rétribuera en partie les talentueux traducteurs professionnels qui ont contribué à l'élaboration de ce luxueux coffret DVD (que je n'aurais jamais acheté pour moi-même mais que j'étais prêt à offrir à autrui — je laisse Dana en tirer d'éventuelles conclusions sur ce qui se trame derrière cette notion du cadeau).
    Dans cette histoire, je crois n'avoir lésé personne de ses droits, et j'ai même tendance à penser que si la loi Hadopi était appliquée à la lettre (ce qui me semble impossible techniquement), l'industrie de l'audiovisuel se priverait finalement de certaines ventes (sous prétexte de vouloir préserver des droits qu'elle n'aurait jamais perçus de toutes façons), car je ne suis pas sûr d'être un cas totalement isolé.
    Comme quoi la rapacité d'une industrie qui ne supporte pas de ne pas prélever sa dîme sur des échanges entre particuliers aboutit en fait à ce qu'elle se tire elle-même une balle dans le pied. Et ce avec la complicité des employés qu'elle exploite mais qu'elle a su convaincre qu'ils avaient quelque chose à perdre à cette liberté.
  • Moralité : grâce au grand méchant "piratage", je suis tout de même devenu consommateur, et j'ai versé mon obole qui, j'espère, rétribuera en partie les talentueux traducteurs professionnels qui ont contribué à l'élaboration de ce luxueux coffret DVD (que je n'aurais jamais acheté pour moi-même mais que j'étais prêt à offrir à autrui — je laisse Dana en tirer d'éventuelles conclusions sur ce qui se trame derrière cette notion du cadeau).
    Dans cette histoire, je crois n'avoir lésé personne de ses droits, et j'ai même tendance à penser que si la loi Hadopi était appliquée à la lettre (ce qui me semble impossible techniquement), l'industrie de l'audiovisuel se priverait finalement de certaines ventes (sous prétexte de vouloir préserver des droits qu'elle n'aurait jamais perçus de toutes façons), car je ne suis pas sûr d'être un cas totalement isolé.
    Comme quoi la rapacité d'une industrie qui ne supporte pas de ne pas prélever sa dîme sur des échanges entre particuliers aboutit en fait à ce qu'elle se tire elle-même une balle dans le pied. Et ce avec la complicité des employés qu'elle exploite mais qu'elle a su convaincre qu'ils avaient quelque chose à perdre à cette liberté.

    tout à fait
    une copie téléchargée n'est pas une copie vendue en moins
    (et un épisode de True Blood (j'adoooooore cte série) traduit en vostfr n'est en rien un manque à gagner pour les traducteurs professionnels)

    à la limite, ce qu'il y aura de bien si jamais hadopi passe, c'est que les industriels du divertissement verront leur situation empirer
    il y a une chose qu'ils n'ont pas compris : les gens , la plupart des gens n'ont plus de thunes à consacrer à la consommation culturelle
    on n'est plus dans les années 80 voire 90 où on pouvait se permettre de claquer une centaine d'euros par mois en cd et en bouquin (c'était à peu près ma conso, mais bon je lis beaucoup, et je continue d'ailleurs à acheter des livres, mais plus aucun scuds et encore moins de dvd etc. depuis des lustres)
    le problème de l'industrie du divertissement ce n'est pas internet
    le problème c'est l'appauvrissement général, le fait que 100% du budget de la plupat des gens intéressés par la culture est consacré à la survie
    il ne reste quasiment rien (et pour beaucoup de gens il reste même beaucoup moins que rien.. d'où l'endettement des ménages par exemple aux états-unis qui n'est pas un endettement en vue de plus de consommation, mais globalement en vue de survivre tout simplement)

    les politiques qui généralement ont des revenus qui les catapultent à des années lumières de la situation de la grande majorité des habitants qu'ils gouvernent, n'ont absolument rien compris
    la première chose qui trinque quand la pauvreté gagne du terrain, c'est la dépense culturelle
    moi je m'en fous, suis vieux maintenant, j'ai assez de livres et de musique pour jusqu'à la fin de ma vie, mais les djeunes, ben ils vont manger cho
  • comme je le disais dans ce texte remarquable (mouarrffffff) et pas du tout remarqué (comme d'hab remouarff), les artistes plutôt que de se préoccuper de la baisse de leurs revenus, feraient mieux de se préoccuper de la situation sociale générale
    http://www.another-record.com/danahilliot/dana_writings/des_createurs_pauvres.pdf
  • Comment est-ce qu'on appelle la propension des otages partageant longtemps la vie de leurs geôliers à développer une empathie ou une contagion émotionnelle avec ces derniers ?
    le syndrome de Stockholm
    Comme avec les 'Etats' et les banques de la crise mondiale du monde.
    hein j'ai gagné ? Bon alors à qui je demande pour recevoir mon cadeau ? Je voudrais une télé full Hd ready s'il vous plait. Merci d'avance.

    koko blew everybody out :) nice.
  • un lien vers un dossier très complet et très intéressant sur le fansubing :
    http://www-isl.mach.uni-karlsruhe.de/Dokumente/Charles_Simon/du.pdf

    sur la qualité des traductions, ce que j'ai pu voir en fansubs sur des séries d'animation japonaise montre un niveau moyen, parfois déplorable mais c'est généralement quand même bien fait parce que c'est vraiment le travail de passionnés, je veux dire que l'intention est là et ici, je pense que c'est ce qui compte avant tout.

    quant au rapport professionel / amateur, je vois par exemple le niveau des textes des bd nipponnes publiés par nos grands et petits éditeurs... ben c'est parfois (souvent ?) assez déplorable. :lol: Il y a heureusement quelques belles (rares ?) exceptions et ça fait plaisir de voir que la traduction est assurée par des auteurs ayant une vraie plume :)
  • Ce qu'il faut savoir par rapport aux traductions des animés Japonais en Français, c'est que ces traductions sont faîtes depuis l'Anglais et non du Japonais la plupart du temps ce qui peut peut-être expliquer le niveau de traduction moyen. :)
    Apparemment il y a peu de traducteur Japonais en France.

    Néanmoins, c'est mieux que rien. Ca permet de découvrir des séries très intéressantes qu'on ne verra jamais même en DVD.
    Et en plus on peut capter toutes les nuances de cette langue qui est très rythmique et comme d'autres qui se sont exprimés sur ce fil, je ne supporte plus les doublages stéréotypés en Français. On devrait interdire le doublage, c'est une modification profonde de l'oeuvre.
    Sauf dans le cas de starsky & hutch et d'amicalement vôtre bien sûr. :)
  • Ce n'est pas parce que c'est une modification profonde de l'oeuvre que ce n'est pas bien, la preuve : la licence LAL c'est bien ;)
  • "amateur vs professionnels"

    Quand comprendra t on que le language n'est la propriété de personne ; l'art est aussi un language et subit les memes controverses je vois.

    Si certains professionnels se laissent à un travail déplorable, que ceux qui voient d'un mauvais oeil l'implication des gens (qu'on dirait amateurs) fassent le ménage dans leur corps de métier et ne laissent pas la médiocrité s'y installer.

    Ils doivent faire la différence :
    -parcequ'ils ont le temps pour cela
    -parcequ'ils ont les outils
    -parcequ'ils ont les réseaux
    ce que n'a pas le cas de "l'amateur"

    Il a bon dos l'amateur ! :evil:

    didier

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