Pour nous contacter : soyez au rendez-vous sur IRC ! ⋅ Parcourir l'archive musicale Dogmazic ⋅ Notre Blog
Notre Documentation
Notre Documentation
Vous cherchez un label ? [ironie inside]
Voici ce que j'ai reçu tout à l'heure ; ça m'apprendra à aller troller sur la Grosse Radio. :roll:
Des commentaires éclairés ?
Des commentaires éclairés ?
Bonjour,
Vous recevez ce mail, car vous avez été en contact avec l'Upperground et/ou La Grosse Radio et que nous pensons que cette information est susceptible de vous intéresser.
LMG Productions est la société qui produit l'Upperground.
Elle lance une offre de développement et de soutient des artistes autoproduits afin de les promouvoir et de leur permettre d'être édité.
Nom de ce nouveau label 100% dédié aux indépendants : Les Autoprods !
Proxirégie est une régie publicitaire 100% musicale qui a développé l’offre Pub4Music et qui s’est spécialisée dans la communication auprès des jeunes de 15 à 35 ans passionnés de musique et de culture.
Cette régie gère aujourd’hui les espaces publicitaires d’une cinquantaine de magazine de presse culturelle & musicale et des sites leaders tels qu’Infoconcert.com, Lastfm.fr, LaGrosseRadio.com, Jamendo.com, Audiofanzine.fr ainsi qu'une centaine de portails thématiques dans tous les univers musicaux.
LMG développe avec Proxirégie une nouvelle offre publicitaire permettant aux artistes autoproduits et/ou indépendants de générer de nouveaux revenus.
Notre objectif :
Nous pouvons aujourd’hui vous proposer un contrat de licence sur un partage équitable des revenus, un contrat d’édition qui prend en charge la production, la distribution (Physique&Numérique), la promotion de vos œuvres.
Ce contrat prendra également en charge le développement, l’hébergement et la promotion de votre site & votre musique sur le net et auprès du réseau de Proxirégie pour ainsi valoriser un espace dédié sur votre site Internet auprès d’annonceurs prestigieux !
De plus en plus de marques sont, aujourd’hui, à la recherche d’artistes à sponsoriser et sont également désireux de toucher vos fans !
Et plus nombreux seront les groupes / artistes souhaitant travailler avec nous, plus cette offre sera lucrative pour vous.
Ce réseau est en phase de lancement et sera actif avant Janvier 2009.
Nous sommes à votre disposition pour tout complément d’information et pour toutes questions.
Si vous souhaitez + d’infos et rejoindre le catalogue de ce nouveau label dès sa phase de test et de lancement, je vous invite dès maintenant à me faire parvenir au plus vite les infos ci-dessous:
Nom du Groupe/Artiste :
Prénom et Nom du Responsable :
URL de votre site (pas de MySpace) :
N° de Téléphone :
N'hésitez pas à nous contacter pour tout complément d’information.
Musicalement,
Réponses
1. les clefs de répartitions financières pour savoir à quel point le bidue est "équitable"... qu'on rigole vraiment et
2. qui sont les généreux sponsors prêts à se gaver du cerveau disponible du gentil fan via l'encart pub du site perso du groupe ? et
3. Ils sont prêt à produire ... ils ont un studio ? il paient la prod ?... questions qui nous ramènent au 1.
Bon... c'est pas vital mais ça participe de la veille informative du bazar-marketo-musical.
Et ça finit par "musicalement".
Et des gens ici nous reprochent de ne pas parler musique ?!
Comme dirait l'autre, nous parlerons musique quand nous n'aurons plus que ça à faire.
et quand je m'occupais d'another je comptais plus les messages de ce genre censés améliorer ma com, mon bisness etc. ça allait dirtectos poubelle
je vous le dis : les artistes sont les nouveaux clients des sociétés de marketing
les bonnes poires du système
comme quoi, je sais pas si les revenus des artistes s'en trouveront améliorés (l'état de leur cerveau par contre, j'en doute fort); mais doit bien y avoir du fric à se faire pour les bisnessmen
Oui, tu as remarqué, toi aussi ?
Ben ouais. Et ça va pas s'arranger.
Mais qu'est-ce que c'est-y que cette manie qu'y z'ont les gens qui sont pas capables de créer quoi que ce soit d'artistique de vouloir "promouvoir" les gens qui en sont capables — je veux dire, de créer ?
Y doit y avoir un ch'truc psychanalytique derrière ça.
En plus de l'odeur virtuelle d'un pognon évenuel.
c'est quoi ces artistes qui créent sans que personne ne leur demande rien et qui à la moindre occasion prétendre à reconnaissance et rémunération ?
ptêt bien oui (mais ça faudrait voir avec eux pendant une séance de psychanalyse justement
par contre ce que j'ai coutume de dire, c'est que l'artiste occupe une place dans l'imaginaire des gens qui ne créent pas, une place de substitut à l'artiste qu'on sent bien qu'on aurait pu être. Il est toujours un certain phantasme en quelque sorte. Tout comme le fou met à jour et manifeste le refoulé des âmes. L'art et la folie de ce point de vue sont comme des possibles que certains "assument" (et parfois et peut-être toujours à leur écorps défendant") et d'autre pas
mais il faut bien qu'il y en ait qui occupent cette place
que serait un monde sans fous et sans créateurs hein ?
bon à part ça..
que des types décident de consacrer leur énergie ou leur fric ou leur temps à s'occuper de la création des autres.. de les promouvoir.. ben sans doute que c'est une forme de projection : on se dit que si on était artiste alors on voudrait pour soi-même être johnny à la place de johnny.. alors en s'occupant d'artiste on essaie de les traiter comme on voudrait être traité soi-même si l'on était artiste
ce qui est déplorable dans le cas présent, c'est la pauvreté de l'imaginaire des promoteurs des artistes : ce qu'il croient être ce que les artistes désirent, ben c'est assez glauque
mais comme le dit koko avec justesse, le problème : c'est que ça marche, c'est que ce fantasme de promoteurs rejoint le fantasme et le désir de pas mal de guss qui se disent (et sont probablement) des créateurs
encore une fois
le problème c'est la pauvreté de l'imaginaire dans le néocapitalisme
c'est à croire que, plus on nous donne de liberté et de possibilité réelle, plus l'imagination (ce que je pourrais faire de ma vie) s'étiole, s'appauvrit
c'est accablant
Pas faux.
Mais je crois qu'il faut prendre en compte d'autres trucs…
L'effet de génération, par exemple.
Or il me semble que, depuis la Deuxième Guerre mondiale, une génération culturelle dure dans les 10-11 ans en Europe de l'Ouest et en Amérique du Nord. C'est sans doute lié au fait que les adolescents sont devenus de choix des cibles pour le marketing. Mais il n'y a pas que ça — enfin, je crois.
Bon, le marketing cherche à canaliser les pulsions adolescentes. Il joue avec, mais dans des directions précises. Il entend être éducation du consommateur, et tend évidemment à être conditionnement de l'acheteur.
Le marketing étant ce qu'il est, il façonne les goûts apparents des adolescents en les rattachant à des racines plus profondes. À aucun moment du processus d'apparaît quelque chose qui pourrait être vaguement moral.
Mais le marketing a besoin de changement, il lui faut se renouveler. D'où une accélération de l'évolution des goûts culturels dominants — et sans doute pas mal de ceux qui ne le sont pas, par contrecoup.
En gros, ça a amené à la création d'une tranche générationnelle supplémentaire entre celle du père et celle du fils.
Attention : je ne suis pas en train de réinventer l'adolescence. Je suggère simplement que la structure des générations en matière de culture populaire — ou non ? — et peut-être le découpage des générations tout court elles-mêmes, a subi une mutation après 1945.
Admettons.
Et imaginons qu'Internet a boosté tout ça en hyperpropulsion dès le tournant du millénaire.
Oh merde.
Tu l'as dit.
Nous sommes dans la phase d'apprentissage, tout autant que nous sommes, de l'exploration des possibilités d'un réseau planétaire. Les jeunes, les vieux, toutes les générations de quelque manière qu'on les découpe, marketing ou pas.
Qui, parmi les vieillards chenus qui hantent parfois ce forum, ne s'est jamais dit : "Bordel, si j'avais eu ce truc quand j'étais minot !"
Et qui s'est demandé quel âge ont aujourd'hui les enfants "nés avec Internet" ?
À vue de nez, je dirais qu'ils ont commencé à naître au milieu des années 90.
Ces gamins-là, ils ont toujours eu le Net.
Et je me refuse à les prendre pour des crétins décérébrés bien infoutus de créer des trucs intéressants tant qu'ils ne seront pas adultes.
Là, ils jouent les éponges. Avec un (cyber)monde à portée de clic.
Alors j'attends de voir ce que ça va donner quand tout ça va ressortir.
jihaaaaaaaaaaaaaaad !!!!!!
...
je suis dubitatif avec cette idée de phase d'apprentissage du "réseau planétaire"
Je me souviens au début dans les années 90, on avait ces discussions entre spécialistes (les premiers "civils" connectés sur la toile), et un spectre se dessinnait : celui d'un internet complètement assujetti et gouverné par 1. les militaires 2. les états 3. un consortium privé
ce n'est pas à toi que je vais rappeler les hantises qui pointaient dans la littérature cyberpunk hein
l'idée c'était alors de créer des sites d'informations tout azimut, d'occuper ce nouveau territoire, je compte même pas le nombre de sites ouaibe que j'ai u coder et mettre en ligne (ok, des sites vraiment pourris parfois, je veux dire, niveau esthétique etc), mais bon, l'idée était de s'approprier un territoire, comme en temps de guerre
puis les grosses machineries commerciales ont flairé le bon filon, et avec des moyens financiers sans commune mesure avec les nôtres, ont saturé l'espace-temps web de leurs écrans de pub (déguisés en "services web". Les vélléités des états et des militaires, des polices etc. n'ont évidemment pas cessé durant ce temps là, trouvant même des occasions d'alliance avec les boîtes privées (et cette alliance du marché et de l'état, quand il s'agit de sauver des fortunes, des banques, ça marche toujours très bien n'est-ce pas ?)
La résistance n'a jamais cessé évidemment.. mais elle est toujours représenté par quelques initiés politisés militants et compétents , ce que ne sont pas les millions d'internautes qui se connectent sur leur page MSN et circulent à partir de là, entre les skyblogs, les ebay, etc. dans une sorte d'hyper-hypermarché mondial, et dont l'usage et la compréhension d'internet globalement s'arrête là
Le net comme vecteur d'émancipation, de désaliénation, d'information libre et d'action, humm, c'est quand même réservé à une minorité, et je vois mal comment ça pourrait changer
alors apprentissage.. humm.. j'ai peur que les dés soient pipés
tel que j'imagine les choses, et c'est pas très original (cf., littérature cyberpunk à nouveau), c'est plutôt des poches de résistance, plus ou moins organisé, en des réseaux dans le réseau, etc.
hum
avec le recul je suis bien content d'avoir vécu sans ce machin (ma première connection j'ai du la faire à l'age de 25 ans, j'en ai 40). je me souviens mes travaux universitaires, sans internet, et même la maîtrise de philo sur une machine à écrire, avec une page sur deux foutue à la poubelle, un truc de dingue.. Tu dois connaître ça dix fois mieux que moi, écrire à la main, taper sur une mahcine à écrire, avec le rouleau et les bruits kling kling retour à la ligne etc. c'était un rapport totalement différent à l'écriture.. je dois avoir trente à quarante cahiers manuscrits datant des années 80.. et maintenant..
je me souviens mon premier mac, fallait tout sauvegarder sur des disquettes, je te dis pas le bordel pour une thèse.. les djeunes s'imaginent même pas..
et fut un temps avant la mahcine à écrire et avant l'imprimerie
c'est fou non
oui
je désteste les généralisations générationnelles
les jeunes sont comme ça, les vieux sont comme ça, les hommes, les femmes
(c'est le sport favori de certains de mes colègues psychanalystes lacaniens , et ça je hais vraiment, tout comme certaines écoles sociologiques (style bourdieu and co), sans parler de toute une philosophie à la mode)
sinon
tu vois si je devais militer maintenant pour quelque chose
ce serait, en ringard que je suis, pour la réactivation des réseaux en chair et en os, sensitifs, la parole, le dialogue etc. Enfin là je prèche à des convaincus qui savent bien qu'internet n'est pas une finalité en soi, mais le moyen de rencontrer des gens en chair et en os, de travailler ensemble, d'agir dans le réel.. C'est pour ça que j'ai toujours un peu de mal quand je vois les militances qui prennent exclusivement pour objet : le réseau internet. ça ne sera jamais une fin en soi de mon point de vue
dans mon métier j'ai la chance de partager une intimité inouie avec des personnes, et là où je vis, tu es dans une relation tellement facile avec les choses sensibles, non marketisées, non saturées de significations humaines, les forêts les montagnes etc. Tous les week end en ce moment, je vois des renards, des biches et des faons, l'autre jour une famille entière de sangliers, un putois même ! (qu'il est rare d'observer). Comment dire ça.. je me dis qu'un de ces jours je pourrais tout à fait me déconnecter, me passer d'internet, et même d'un ordi.. une sorte de phantasme..
Le truc c'est : à quoi pouvait-on passer son temps avant, quand on n'avait pas d'ordi ? je me souviens de longs après midi passés à écrire ou lire, ou se promener, jouer de la musique, ou à picoler en terrasse de café.. ça devrait suffire à une vie honnête non ?
enfin bon tout ça pour dire, l'apprentissage des réseaux.. peut-être, mais c'est pas une fin en soi.. le réseau.. parce qu'on sera bien emmerdé si on ne se connecte plus que par réseau (un peu comme dans la possibilité d'une île de Houellebecq tiens chacun dans sa tour d'ivoire, avec le monde sauvage et la nature hostile au dehors)