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Collectif psy & pétition
Fous dangereux, fous peu ou pas dangereux, sains d'esprit 
, il circule quelques pétitions contre la politique sécuritaire, de peur de l'autre, de discrimination à propos du malade psychique et de tout ce que l'on veut véhiculer pour faire passer des textes de lois liberticides entre autre.
je vous invite à lire celle-ci notamment qui provient de 39 citoyens... et à la signer pourquoi pas.
http://www.collectifpsychiatrie.fr/spip/
Je vous invite également à vous exprimer sur le sujet.
, il circule quelques pétitions contre la politique sécuritaire, de peur de l'autre, de discrimination à propos du malade psychique et de tout ce que l'on veut véhiculer pour faire passer des textes de lois liberticides entre autre.je vous invite à lire celle-ci notamment qui provient de 39 citoyens... et à la signer pourquoi pas.
http://www.collectifpsychiatrie.fr/spip/
Je vous invite également à vous exprimer sur le sujet.
Réponses
bonne année car c'est le trente et que le trente-et-un je m'occuperai de l'âge du capitaine, comme trop d'entre nous 8)
Et c'est bien triste.
par "usagers" tu veux dire les dits "malades mentaux" ?
le problème de cette pétition (que j'ai signée) et de la situation de la psychiatrie dans ce pays, c'est qu'en deça des grossières et spectaculaires gesticulations de Sarkozy, il y a d'autres enjeux beaucoup plus cruciaux à mon sens, bien qu'en apparence moins dramatiques
la france s'est démarquée jusqu'à disons il y a 20 ans, de la psychiatrie dominante sous d'autres cieux, en étant fortement marquée d'une part par la psychanalyse et d'autre part par une conscience des implications politiques de la psychiatrie (ce qu'on a appelé la psychiatrie institutionnelle)
De fait, les 39 qui appelent à pétitionner sont globalement des représentants de ce courant
le problème est qu'il y a une toute autre tendance, globalement favorisée par l'état, parce que ça coûte moins cher, parce que ça ressemble vaguement à de la sciance ou de la médecine, que surtout ça n'engage pas la parole ni l'historicité de la personne mais au contraire des comportements ou des dégénérescences ou des données génétiques. Bref, toute un courant qui considère en gros que la folie n'est en aucune façon produite par le social ou la collectivité ou l'environnement en général, que le fou n'a rien à dire, sinon à être fou : tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes puisqu'évidemment nous, nous sommes parfaitement sains d'esprit : le fou c'est l'autre, probablement pour d'obscures raisons génétiques, et le reste du monde n'a rien à apprendre des fous etc..
cette vision des choses satisfait les familles généralement, les proches, les soignants, et souvent même les dits malades eux-mêmes. Ça économise surtout de la parole, de la remise en question.
c'est pour ça que bien qu'ayant signé, je reste extrêmement sceptique sur l'enjeu véritable de cette pétition, et je signe en demeurant assez reservé..
ça doit faire la dixième pétition que je signe qui dénonce l'état de la psychiatrie ou de l'enseignement en psy. Et je me demande contre quoi nous luttons ? Contre sarko ? Ou contre la tendance à anihilier le caractère dérangeant de la folie, et surtout copntre la crainte de notre propres folie ?
imaginez un instant que par une sorte de magie, demain, on supprime d'un coup d'un seul tous les adjuvants de nos pauvres vies psychiques : tous les psychotropes, tous les objets addictifs (alcool, clopes, drogues, jeux vidéos, casino etc etc)
je crois que le monde tel que nous le connaissons s'effondrerait d'un coup et que ce que nous croyons être sain d'esprit apparaîtrait pour ce qu'il est vraiment, pas beaucoup moins fou que les fous en fait.
ton intervention éclaire ma lanterne car le sujet me touche bien sûr de près et j'ai très peu de contacts, autres que dans un cadre thérapeutique, de personnes connaissant un peu les tenants et aboutissants du sujet.
pour ma part, j'en avais un peu conscience, notamment par les réaménagements des disciplines enseignées en faculté de psychologie...
(sauvons la clinique il me semble...)
...
sinon oui j'appelais usager : public, patient, etc...
Pour tout dire j'aurais souhaité que la FNAPSY (patients en psy) se mobilise contre cette diabolisation , contre cette hystérie collective sur le schizophrène, le fou etc.
Je vous avoue que ça me fait gravement chier de devoir me 'dévoiler' , 3615 mylife sur un forum mais le sujet m'a suffisement touché pour que j'en parle...
J'aurais sans doute eu bcp d'autres choses à dire par rapport à ton post, mais je vais m'en tenir là.
Sinon un dessin qui m'a amusé reçu en mail par le dit collectif, je me permets de le diffuser sans aimable autorisation de l'auteur vu que l'auteur est inconnu au bataillon... Toutefois je pense que ces outils graphiques sont destinés à être diffusés...
Avec comme piqure de rappel l'adresse du site : http://www.collectifpsychiatrie.fr/
j'en garde un bon souvenir de ce CHS : joli parc, avec des essences de bois rares...et une collègue psycho qui s'était battue contre l'administration pour réaliser un parcours thérapeutique pour les patients autour du thème des arbres...
bref...pas encore une prison à l'époque...
il paraït que le préfet de l'isère a "interdit" les HO (Hospitalisations d'Office)...que les sorties sont limitées (donc les entrées aussi, de facto)....
misère de misère
j'ai signé la pétition (une de plus pour les soignants...à force, si on en fait tout un grand tas, on pourra peut-être ensevelir les parlementaires dessous histoire que ça bouge une peu...)
et sinon je partage pleinement le point de vue de dana...l'illustration flagrante en est la disparition progressive de l'enseignement des œuvres psychanalytiques et de la psychopathologie clinique "hors DSM4" à l'université dans les cursus des psychologues, qui deviennent par ailleurs des "psychologues de la santé" voire des kinés du cerveau...nous nous éloignons de la psycho qui m'a été enseignée il y a plus de 10 ans c'est à dire à mes yeux celle qui ne prends pas en compte QUE les symptômes et leurs classifications et ne voit pas en l'homme une boîte noire à reformater ou un ensemble génétique...
au fait ... combien faut-il de psychologues pour changer une ampoule ?
eh bieeeen… ça dépend : est ce que l'ampoule a réellement envie de changer ?
tu as gagné une hospitalisation d'office dans l'HP de ton choix...
sinon, les réponses divergent selon les professions "psy" :
- le psychologue demanderait effectivement si l'ampoule est bien prête à changer...
- le psychothérapeute à tendance cognitiviste dirait qu'il va falloir une dizaine de séance pour la changer...
- le psychiatre s'interrogerait pour savoir si on parle bien d'une ampoule...
- le psychanalyste nous demanderait ce que l'on en pense...
qu'est-ce qu'on rigole, dites moi...
je me sens obligé de citer Lacan (arff, moi qui doit être un des rares psychanalystes français pas lacanien
"ne devient pas fou qui veut"
(en réponse peut-être à : "nous sommes tous des schizophrènes dangereux"
ou bien serait-ce à :
"combien faut-il de psychologues pour changer une ampoule ?"
bonsoir les amis
n'est pas ampoule qui veut
edit : ah zut, Damdi l'a déjà dit :
- le psychiatre s'interrogerait pour savoir si on parle bien d'une ampoule...
Pour ma part, je citerais ma mère qui me dit souvent : "grosse feignasse"
C'est pas des citations lacaniennes enfin voilà.
[sifflote]
C'est vrai que le sujet ne prête pas à rire... Enfin pas forcément.
Sinon, un truc vrai de vrai :
Saviez vous que les personnes atteintes de troubles bipolaires se portent généralement mieux en périodes d'équinoxes ?
Je suis épuisé et vous ? vous certainement pas. De toute façon faut être fou pour dire "j'en ai marre et tout me fatigue" et puis ça passera comme passe la caravane dans le désert du far west à la recherche de l'eldorado...
Pourquoi ne pas se taire, tous, une bonne fois pour toute et laisser parler le vent, et http://dogmazic.net/static.php?op=musiqueIndex.php&npds=-1&group=Tom+Petersen
Ce soit je suis mélancolique. Les raisons pour être fou, les parce que de toujours n'empêche pas d'être fou. Une fois que l'on a décortiqué l'orange, on la mange et bien j'ai beau décortiqué ma pauvre poire, elle me reste dans la gorge
Les mot qui tombent en pleurs sur nos tombes vivantes hantent nos vies errantes qui recommence sans cesse jusqu'à l'épuisement qui ne vient pas
Comprenne qui pourra