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une tribune importante de N. Heinich sur la culture publique
http://www.lemonde.fr/opinions/article/2009/01/05/la-meconnaissance-du-travail-des-intermediaires-nuit-a-l-art-contemporain-par-nathalie-heinich_1138019_3232.html
ceux qui suivent comprendront à quel point je suis complètement d'accord avec ce texte
ça fait des années que je tiens le même genre de discours sur les relations des pouvoirs publics avec la création en musique
c'est un véritable scandale que dans ce pays le public soit toujours devant le fait accompli, c'est-à-dire : tenez chers administrés quel sera le programme culturel cette année, programmes concoctés dans le plus grand secret par nos experts, auxquels évidemment bande d'abrutis vous n'arrivez pas à la cheville et qui savent ô combien mieux que vous cher public, ce qui est bon pour vous
comment les salles subventionnées en charge du soutien à la création choisissent de soutenir tel groupe plutôt que la centaine d'autres artistes qui vivent dans la même ville, sans avoir avoir à rendre aucun compte, et tout cela bien sûr avec l'argent du contribuable, et sans qu'il y ait jamais le moindre début d'ébauche d'esquisse de débat public
alors bien sûr, on est ne France, je sais, et en France, globalement, on donne à l'état tous les pouvoirs, quitte à râler après..
mais tout de même, quand il s'agit d'un domaine, la création, où il n'existe aucun critère objectivable, et il n'en existera jamais, le moins qu'on puisse demander, ce serait que les délibérations et les choix soient explicitées !
ceux qui suivent comprendront à quel point je suis complètement d'accord avec ce texte
ça fait des années que je tiens le même genre de discours sur les relations des pouvoirs publics avec la création en musique
c'est un véritable scandale que dans ce pays le public soit toujours devant le fait accompli, c'est-à-dire : tenez chers administrés quel sera le programme culturel cette année, programmes concoctés dans le plus grand secret par nos experts, auxquels évidemment bande d'abrutis vous n'arrivez pas à la cheville et qui savent ô combien mieux que vous cher public, ce qui est bon pour vous
comment les salles subventionnées en charge du soutien à la création choisissent de soutenir tel groupe plutôt que la centaine d'autres artistes qui vivent dans la même ville, sans avoir avoir à rendre aucun compte, et tout cela bien sûr avec l'argent du contribuable, et sans qu'il y ait jamais le moindre début d'ébauche d'esquisse de débat public
alors bien sûr, on est ne France, je sais, et en France, globalement, on donne à l'état tous les pouvoirs, quitte à râler après..
mais tout de même, quand il s'agit d'un domaine, la création, où il n'existe aucun critère objectivable, et il n'en existera jamais, le moins qu'on puisse demander, ce serait que les délibérations et les choix soient explicitées !
Réponses
Pour rencontrer beaucoup d'institutions locales, je me rends compte de cela. La pratique Amateur est mise sur la touche et les institutions "concoctent" des programmations lors de soirées onéreuses et souvent a des prix inaccessibles.
En france on peut pratiquer le sport de façon amateur ; il y a des gymnases,des piscines, des patinoires, des fédérations de sports minimes, benjamins, vétérans...et a des prix modiques. Avoir un niveau professionnel est fonction de "talent" mais surtout de "travail".
Pour la musique, rien de tout cela.
Pourquoi n'a t on pas des théatres, des salles de concerts dignes de ce nom, des possibilités d'organisations autre que système D pour les gens puissent s'exprimer par l'art?
Pourquoi les artistes ne se démarqueraient il pas par leur "talent" et leur "travail?
Pourquoi faut il que les institutions, ne financent que les projets "professionnels", plaçant ainsi la population comme de simples "consommateurs" passifs?
N'est ce pas mieux appréhender ce qu'est la création que de permettre aux gens d'être aussi source de créations,? et détecter quand ils ont de la soupe dans les oreilles.
Comme l'éducation, se mettre a créer permet de s'exprimer mais aussi d'être critique.
Ainsi, la musique se porterait mieux.
On pourrait conclure que si les institutions jouaient leur rôle, l'industrie serait contrainte à l'excellence.
didier
ce que heinich dit dans ce texte, et ce que je dis, c'est qu'en tant que citoyens et administrés, nous devrions au moins avoir une exigence envers les pouvoirs publics, à commencer par une exigence de transparence, d'intelligibilité, leur réclamer un dévoir d'explicitation etc.
ce serait la moindre des choses
parce que c'est de l'argent public, une politique public
il est complètement délirant du point de vue démocratique, que dans ce domaine, la création, la culture, l'état et les collectivités locales ne se sentent tenus à aucun devoir d'explication, de "publicité" au sens kantien : rendre public les décisions, les arguments, les procédures, les choix etc
comme vous le savez je vais plus loin qu'heinich, parce que je pense que les pouvoirs publics ne devraient tout simplement pas accorder d'aides directes à la création, mais bon..
pourquoi je crois que nous n'avons aucune exigence de ce type à requérir du domaine privé ? Parce que c'est leur thunes, tout simplement.. Que ce soit universal ou unique records, il serait absurde d'exiger d'eux quoi, que ce soit. Nous n'avons aucun droit à cela
alors que pour ce qui est du ministère public si !
La distinction amateur/professionnelle en réalité, je veux la détruire, parce que je crois qu'elle est déjà en grande partie inopérante en art, complètement périmée. défendre les amateurs contre les professionnels, demander à l'état qu'il aide les amateurs, hé bien c'est au final défendre et confirmer la validité de cette distinction amateur/pro
je suis pour au contraire un système qui redéfinisse totalement les choses (style comme on l'a déjà dit sur ce forum, une distinction fondée uniquement sur les revenus des artistes : tout le monde déclare mais seuls ceux qui dépassent un certain seuil payent des charges professionnelles (par exemple un seuil de 6000 euros)
et je suis pour l'abolition des statuts spéciaux réservés aux artistes parce qu'ils sont artistes. (et dès lors ça les motivera peut-être pour se battre aux côtés de tous les salariés et de tous les chomeurs plutôt que de se plaindre que les dits salariés et chomeurs leur volent leurs oeuvres et ne les payent pas assez pour le bonheur qu'ils leur donnent (pfouaaa)
Mais bon.. Tout le système public de la culture fonctionne sur cette dualité, sur laquelle se greffent grossièrement les procédures obscures de choix des décideurs..
C'est un monde qui tourne sur lui-même, avec ses propres règles non-écrites, qui profite de cette opacité et de l'indifférence du dit public etc
j'attends qu'un sociologue fasse, au sujet des collectivités locales en charge des musiques actuelles, le boulot que heinich a fait sur l'art contemporain..
j'attends
mais je ne vois rien venir
et puis de toutes façons, je cause dans le désert vu que dans ce pays, on continue d'attendre tout de l'état et des collectivités locales, et que cette manière de voir les choses, s'il elle se diffusait, susciterait probablement la haine de la plupart des artistes et créateurs.. Il y a trop de gens qui pensent avoir à perdre à ce que ce système de privilèges changent.. (et trop de gens qui effectivement y perdraient vraiment)
et au fond, je m'en tape
c'est juste que je ne supporte plus du tout les causeries sur la culture dans ce pays (y compris pas mal de choses que je lis sur ce forum)
Et merciiiiiiiiiiiiiiiiiii aussi de dire que les artistes traités comme des rois deviennent aussi cons...que des rois!!
Je n''ai pas participé à la manifestation du 29/01 à Nantes car il était question ni des demandeurs d'emploi (Je n'écris pas chômeurs, j'écris demandeur d'emploi consciemment), ni des gens qui vivent dans des tentes -dans la rue-, ni de la santé...Il était question de revalorisation salariale dans certains secteurs de la fonction publique et d'aide à la création artistique..La fonction publique (qui comprend: logements HLM, ANPE, Mairie, Culture..) est devenue opaque et il est de bon ton de ne pas vouloir comprendre..Ce qui arrange le VICE (petit jeu de mot sur le magazine hyper branché)..
Merci j'ai l'impression de ne pas être folle de ce côté là oufffffffff!
Oh! Tu sais il y a de nombreux penseurs/chômeurs qui sont énervés, furieux, confus & horrrrrrrrrrrrifiés..mais ils ne se sont pas autorisés cette pensée là, pour rester dans le groupe..hi hi.Remettre en question l'intermittence c'est comme remettre en question la religion pour un croyant.C'est de l'ordre de la foi.Amen.
soeur anne [/i]
à la manif donc : ouiap, en ce moment, ça revendique de partout dans la "culture" : redonnez nous nos sous, les subventions baissent, la culture en danger etc etc"
mais :
1. qui revendique ? généralement les gens qui ont l"habitude de toucher les dites sub.. (voire un salaire)
2. or, le "marché des sub" est saturé par nature (il y a immensément moins d'élus que de postulants
3. ceux qui revendiquent revendiquent donc pour garder leur place premièrement, et on sent bien qu'en période de crise, leur solidarité avec tous les artistes exclus du système des subventions risquent de demeurer "très" limitée
4. soutenir les artistes qui bénéficient de l'aide des pouvoirs publics c'est soutenir les choix des pouvoris publics en matière de création, au détriment de tous les créateurs que els collectivités locales ont jugé indignes de percevoir les aides
5. si je deviens ministre de la culture, étant donné que je commencerai par remettre en cause tout le système d'aide à la création, je pense que les artistes de pays conduiraient une véritable révolution
peut-être ont-ils peur que leur génie ne suffise pas à convaincre le public de l'intérêt de leur travail, et qu'une fois le champ de la création libéré du système d'aides directes des pouvoirs publics, ils se retrouvent devant des publics beaucoup plus clairsemés.