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Hadopi et prix de la musique (we're f***ing back dudes!)
Salut les carapaces molles du désert :
un petit texte sur le prix de la musique en lien avec l'actualité brulante Hadopiesque :
http://www.lacheursdetemps.com/
Rahh...
Ca fait du bien d'être de retour!
un petit texte sur le prix de la musique en lien avec l'actualité brulante Hadopiesque :
http://www.lacheursdetemps.com/
Rahh...
Ca fait du bien d'être de retour!
Réponses
pas mal, ce texte.
juste, je cite "Penser un système non-marchand au coeur d’un système marchand, voilà un défi de taille... Finalement il suffit de penser autrement que sous la forme « des sous = un bien ». Le libre entreprend ci-et-là des initiatives intéressantes parce qu’il ne va pas à contre-sens de l’histoire..."
en fait il s'agit plutôt de (re-)penser le système marchand à sa place, qu'il n'a en fait jamais quittée mais il prétend envahir, remodeler (jusqu'à corrompre) tout le reste : le système marchand est inclus dans le système non-marchand, et certes pas au coeur, mais inclus. simplement une idéologie qui veut s'imposer, et puissamment, pour faire croire que le système marchand est le tout hors duquel rien n'a droit de cité. défi de taille, ça on est d'accord. mais enjeu capital, on le voit mieux encore à l'heure actuelle, et de mieux en mieux...
je commente brièvement comme ça me vient :
ça c'est un excellent point de départ
Il y a une inadéquation radicale entre deux perspectives : disons la perspective "économique" au sens étroit (le temps de travail corrélé à la valeur "capitalistique" si l'on veut.) et la perspective esthétique (le chef d'oeuvre)
bon c'est pas nouveau, mais entretenir la confusion à ce niveau c'est précisément ce qui permet de faire prendre des vessies pour des lanternes au public
on pourrait renverser le truc joliment (et ce n'est pas qu'anecdotique) : dans l'art primitif ou l'art brut, il n'était pas rare que le ou les créateurs, n'ayant aucune idée des fonctionnements des mondes de l'art (à l'occidental, mode cultivé), abandonne pour des clopinettes leur travail à tel collectionneur passant par là, ou répondent à la question : "combien me vendez-vous votre oeuvre ?" : "hé bien, j'y ai passé environ 8 heures, alors, calculé au smic, ça fait tant".. Combien de colectionneur se sont fait des couilles en or en travaillant avec ces "ignorants", je ne saurais le dire (et l'histoire se garde bien de le dire, y compris au musée du quai Branly)
Dans le libre, nous ne sommes pas sans sombrer dans cette confusion à notre tour soit- dit en passant. (ce que j'ai essayé de mettre en avant lors de mon intervention de cet automne à Lyon, mais malheureusement l'enregistrement de la conf n'a jamais été diffusé je crois.. (Aysik ??) et j'ai perdu mes notes : une confusion entre éthique, économique, esthétique, qui fait qu'on se perd dans des discussions sans fin)
hum
"nous avons besoin d'oeuvre" ??
(d'oeuvre d'art j'imagine ?)
j'aime pas trop ce genre de formule.. On a besoin de nourriture, et sous nos latitudes, c'est mieux d'avoir un toit, à tout le moins un "chez soi"
besoin d'oeuvre ?
je ne sais pas
il y a pas mal de gens que je connais qui semblerait s'en passeraient fort bien
JL Austin, remarquable philosophe qui n'avait quasiment rien publié, disait : "y'a bien déjà assez de livres comme ça"
et
que des oeuvres aient "besoin" de rémunération.. humm
ça me parait difficile de demander à un tableau ou une symphonie : alors tu veux combien ?
qu'il y ait par contre un type qui désire un combien à un moment donné, je l'entends tout à fait : mais ne parlons pas alors d'une "nécessité" (c'est le problème du registrre des BESOINS).. moi je crois plutôt qu'il est question de désir : la preuve que tous les auteurs n'ont pas les mêmes désirs surr ce point : il y a des gens qui voudraient se payer une villa à Hollywood, ett d'autres qui se contentent rès bien d'un deux pièces cuisine à St-Flour (cantal, France)
ce point là serait à éclaircir
c'est le genre de truc apparemment évident consensuel, mais qui ne veut rien dire à mon avis
faudrait trouver un moyen de le dire autrement en tous cas
là pareil pour "l'aspiration légitime de l'humanité
de mon côté j'ignore tout à fait ce que pourrait bien être l'aspiration de l'humanité (ne connaissant qu'une très faible partie de l'humanité, et encore, est-ce que je connais vraiment leurs aspirations (et les connaissent-ils eux mêmes)
évitons de causer à la place de l'humanité.. et rajouter le mot légitime n'y change rien
et "le sens de l'histoire".. mon dieu.. on se calme
si ça se trouve le sens de l'histoire c'est internet transformé en hypermarché géant
et des milliards d'abrutis
qui sait ?
hum
"des sous = un bien " ou "un bien = des sous" est-ce que c'est réversible ??
et sinon ? "un bien = quoi ?"
"=rien ?" (du plaisir ? de la jouissance ?)
le contre sens de l'histoire de l'histoire, comme le sens de l'histoire, c'est un peu le truc qui coince dans ce texte finalement
par contre moi ça me gène pas cette idée d'un domaine non-marchand au sein du système marchand.. Bituur prétend renverser ce partage.. mais n'est-ce pas au fond nos représentations et nos désirs qui font qu'on présente les choses dans un sens ou dans l'autre ? (disons qu'un domaine non-marchand au sein d'un système marchand serait la vision paranoiaque, et le contraire la vision humm... idéaliste, pleine d'espérance - mon pessimisme foncier me fait préférer la première vision
c'est ce ton prophétique qui m'embête
d'un côté : internet tuera la création (bon c'est de la rhétorique ok, les gus hors du garage y croient pas vraiment)
de l'autre : l'avenir de l'humanité, le sens de l'histoire, l'aspiration légitime, c'est la liberté, le partage, la communication etc..
revenons à notre terreau incertain, assénons notre part de vérité sans exaltation romantique.. en face, ils attendent que ça qu'on s'enflamme
Bon bon, alors en réponses au critiques (qu'en tant que despote totalitaire, je devrait balayer d'un revers de la main):
Pour la question du "besoin" c'est vrai que c'est une notion vaste que j'ai corrigé sur le texte en disant que l'"art" est une constate de toute les sociétés humaines dans le temps et l'espace donc il y a bien une notion de besoin.
Je pense qu'on pourrait vivre en tant qu'individu (autrement appelé" bout de viande sur pattes") sans autre apports que les besoins primaires (boire, manger...). Mais je considère les besoins sociaux-culturels comme des besoins tout aussi important que les besoins physique...
Ce point éclairci (ou pas) j'admets le ton prophétique et j'en suis navré, mais ça ne serait pas juste que les Sarkozy et consorts aient l'exclusivité du "bon sens".
Non "le sens de l'histoire" ça ne veux rien dire! Pas plus que l'"aspiration de l'humanité". Mais je fais de l'idéologie là, pas des sciences humaines.
Le seul message est que le "tout partage" est une idée aussi naturelle que le "tout marchand"...
Histoire de divaguer un peu sur les "aspirations naturels"... j'aime beaucoup ceux qui piratent et qui, du jour au lendemain, vilipendent le partage de la culture dès lors qu''ils ont créés une œuvre... L'aspiration naturelle de l'humanité est le partage de la culture des autres?
Non quand même pas...
dont acte (pour l'idéologie ou la rhétorique, utilisons les moyens de l'adversaire)
et délicieuse réponse
tu écris :
"j'aime beaucoup ceux qui piratent et qui, du jour au lendemain, vilipendent le partage de la culture dès lors qu''ils ont créés une œuvre"
j'aime beaucoup aussi
comme cette connaissance qui crachait tant qu'il pouvait sur les rmistes et les fonctionnaires lorsqu'il vivotait tant bien que mal de sa petite entreprise, et que le hasard de la vie conduisit au chomage et au rmi, dont il finit par se sortir en devenant employé municipal
un peu comme un flic surpris au volant en état d'ébriété en rentrant d'une journée harassante qui le vit coller une dizaine d'amendes
je sens déjà monter un climat de susciption dans les bureaux et les familes autour de l'ordinateur du salon