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Notre Documentation
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Non, mon oeuvre est trop importante
Pour que vous puissiez la manipuler avec vos petits doigts velus et en donniez une forme dénaturée, c'est pourquoi j'ai mis cette clause ND dans ma licence.
Pour que vous puissiez récupérer de l'argent sans que j'en prenne une partie au passage. Je veux bien jouer le jeu des licences ouvertes en vous laissant diffuser dans tous les cadres possibles, sauf celui du commerce car je veux vivre de mon art, c'est pourquoi, j'ai mis cette clause NC dans ma licence. Je suis sûr que ça finira par payer.
Pour que vous puissiez y avoir accés sans payer. Je pense que la culture doit être pour tout le monde mais que tout le monde doit avoir conscience que la culture a une valeur et pour ça, vous devez faire l'effort de payer. Et je ferais en sorte de vous y contraindre par la loi s'il le faut. Et si vous ne pouvez pas payer, il y a d'autres moyens. Les soldes, les médiathèques, le streaming sur Internet.
Je suis un artiste et mon oeuvre est trop importante.
Pour que vous puissiez récupérer de l'argent sans que j'en prenne une partie au passage. Je veux bien jouer le jeu des licences ouvertes en vous laissant diffuser dans tous les cadres possibles, sauf celui du commerce car je veux vivre de mon art, c'est pourquoi, j'ai mis cette clause NC dans ma licence. Je suis sûr que ça finira par payer.
Pour que vous puissiez y avoir accés sans payer. Je pense que la culture doit être pour tout le monde mais que tout le monde doit avoir conscience que la culture a une valeur et pour ça, vous devez faire l'effort de payer. Et je ferais en sorte de vous y contraindre par la loi s'il le faut. Et si vous ne pouvez pas payer, il y a d'autres moyens. Les soldes, les médiathèques, le streaming sur Internet.
Je suis un artiste et mon oeuvre est trop importante.
Réponses
des discussions passionnées sur les clauses NC ND ont eu lieu il y a quelques années déjà, opposant (je caricature un peu) certains de chez Art Libre et Framasoft - fortement marqués par les règles du logiciel libre - et d'autres utilisateurs, dont je faisais partie.
ça a donné lieu à des textes à l'époque, publiés notamment sur frama.
Mais le contexte était assez oiseux : style : est-ce que ces clauses annulent la "liberté" des licences ou pas ? Et à un dialogue de sourds puisqu'au fond pour les uns il était question de liberté "au sens du logiciel libre" et pour d'autres, il n'était pas question de liberté au sens philosophique, mais de perspectives juridiques et pratiques.
je renvoie les gens intéressés aux ttextes de Florent verschelde aka MPOP et aux miens d'une part, et à ceux d'Antoine Moreau d'autre part. (ça se trouve sur le blog de frama)
bon
le problème dans ta façon d'amener à nouveau la discussion koko, c'est évidemment ton "incise" si je puis dire (pffff) :
"mon oeuvre est si importante".. etc..
je ne crois pas que tous les utilisateurs des clauses NC ND réfléchissent à partir du constat de l'importance supposée de leur oeuvre.
ça existe, j'en suis certain (et après tout.. il est pas interdit de produire certains traits mégalomaniaques.. qu'on en juge, ça relève ou bien de la psychiatrie ou bien de la morale, et je vois pas bien ce que ça viendrait faire dans une causerie sur les cllauses NC ND.. ou alors faut le dire clairement
Parce qu'on pourrait dire les choses ainsi :
mon oeuvre n''a aucune importance mais :
il y a un petit label qui se bat des pieds et des mains pour la défendre, qui invvestit du temps et de l'argent, alors par respect pour leur boulot (sans lequel mon oeuvre ne ciirculerait pas ausssi bien qu'elle circule), je préfère adopter une clause NC, ce quui évitte que d'autrres profitent du travail réalisé par ce label (c'était globalement ma position à l'époque d'another record.. ça m'aurait fait vraiment chier qu'un autre label vende des scuds que j'avais sué à produire et à financer.. donc pour pour les prods quui avaient suscité un investissement important, par exemple un pressage, on fonctionnait avec la clause NC.. pour les projets purement "internet", on s'en passait. Bon.. mais c'était une époque où on prressait des scuds, ça coutait cher, et puis aujourd'hui je m'en fiche, j''ai totalemnt laché le bisness et pas prêt d'y remettre le nez.) Donc je peux comprendre la clause NC dans ce cas là.
mon oeuvre n'a aucune importance, mais :
ça me ferait vraiment chier qu'un reggae man ou qu'un rock festiveux reprrenne certaines de mes chansons pour en faire un tube de merde..
je préfère qu'il me demande l'autorisation avant de le publier..
C'est globalleement la raison pour laquelle autrefois je proposais certains de mes morceaux sous clause ND
aujourd'hui je m'en fiche, et je n'utilise plus ce type de clause.. mais bon.. ça peut s'entendre aussi..
en tous cas.. je continue en général d'utiliser la clause NC mmais avec la free music licence pas avecla creative commons, parce que je me méfie de l'usage des CC dans l'avenir..
voilà
car soit le mec il pose son égo sur la table et c'est chiant pour tout le monde. Soit il énonce un simple fait, auquel cas il n'a pas besoin de l'énoncer car si c'est un fait, ça n'a aucune raison d'etre prouver et/ou asséné.
bon je troll là...
après concernant la clause nd je pense que la réponse de Dana suffit amplement.
...
Exemple, pour le Non Dérivé :
Certes, ça peut vouloir dire "c'est à moi, t'y touche pas! Vilain! pas beau!Je suis le maîîîître!" mais je trouve ça justifié, par exemple dans le cadre d'un texte (essai ou fiction). Des fois, t'écris un texte, tu veux le partager, mais tu estime que la façon dont il est écrit fait partie intégrante du massage or, si il est modifié, alors le message est altéré.
Pour le NC, idem! Peut autant y avoir le côté "Tout les sous sont pour moi!!!! pour moiiiiiiiiiiiii!" que le côté "ma musique est gratuite ici et partout"
Vous me suivez?
Je trouve ces termes trop vagues et la plupart des gens mettent ça sans trop savoir de quoi il en retourne! Par exemple, peu de gens savent que NC exclu aussi les bars, restaurants etc... D'ailleurs NC devrait aussi interdire la mise en ligne des œuvres sur des sites commerciaux du type myspace, youtube (qui a dis Jamendo??)
BREF, moi je suis un partisan du "contactez-moi, on s'arrangera"... je pense pas que beaucoup d'"artiste" soit a ce point sollicités pour ne pas pouvoir prendre le temps de discuter 5 minutes... enfin bref...
on navigue d'entrée dans la relativité de nos pré-conceptions moralisantes
ça ne me gène absolument pas qu'on dispose de telles pré-conceptions concernant par exemple ce que c'est qu'un artiste ou par exemple ce que c'est que "moi"
mais..
ça va être cho si on démmarre comme ça d'engager une discussion disons un tant soit peu, raisonnée et dépassionée
maintenant c'est comme vous voulez hein
sinon j'uis d'accord avec Tumulte.
...
Vous êtes trés perspicaces. Je ne veux pas rouvrir le débât sur l'utilité ou pas des clauses NC et ND, c'est juste une digestion du fil où Manosolo est intervenu.
C'est une forme de provocation aussi.
C'est aussi une interrogation sur la raison qui nous anime de vouloir partager en déposant nos fichiers sur Internet. Et enfin, pourquoi, même dans la liberté, il y a des catégories.
Aprés tout, la Liberté, c'est tout ou rien. Un peu de liberté, c'est juste une manière de parler, ça n'existe pas.
Si nous vivions dans un monde où le niveau de vie est trés élevé, l'accés à la culture, même payant, ne serait pas un problème, la liberté serait respectée. Mais je vous l'accorde, uniquement pour ceux qui feraient partie de ce pays au niveau de vie élevé.
Alors, explorons quelques pistes. D'abord, sommes-nous, nous, gens du mouvement libre, des altruistes ?
On peut se poser la question.
Nous protégeons les autres, de nous-même et de notre pouvoir illimité d'auteur.
Bon, évidemment, nous les protégeons car c'est le seul moyen que nous avons de diffuser massivement nos oeuvres. Ceux qu'on appelle mélomanes le savent-ils ?
Je veux dire, le partage dans le système capitaliste ne va absolument pas de soi.
Sommes-nous subversifs rien que par le fait d'être ce que nous sommes ?
Il semblerait, que notre action, le simple fait de déposer une oeuvre sous une licence de partage, n'ait pas été anticipée par le Système qui régit nos vies.
Ca ne vous paraît pas énorme ?
Moi si.
Alors que le Capitalisme catégorise pour mettre en compétition, Internet, outil de partage abolitionniste des barrière physisques communément admises comme indépassables, débarque et de nouveau usages avec lui, qui en dix ans à peine remettent tout en question.
Notamment l'idéologie qui a gagner la guerre des idéologies au 20ème siècle.
Car ce que nous faisons ici, ce n'est rien moins que réinventer le monde et l'expérimentation de ce qu'il peut être. L'imagination est ce qu'il y a de plus dangereux.
Néanmoins, ne nous emballons pas. Toutes les bonnes idées accouchent de leur contraire ou finissent pas tellement se polir qu'elles rejoignent le troupeau des fausses bonnes idées. Le risque majeur de la technologie qui permet la propagation de nos idées et de nos usages, c'est qu'elle peut être utiliser indépendemment de ces idées et au contraire nous circonscrire. L'un des gros problèmes de l'Humanité est son incapacité à réagir d'un seul bloc. La brebis galeuse, bien qu'empruntant son image au mouton, n'existe que dans le troupeau humain.
Le temps est l'allié de ceux qui veulent que perdure le 19ème siècle.
Mais c'est aussi le nôtre.
En effet, grâce à ce medium par lequel je vous exprime mes idées pour les confronter aux vôtres, je ne suis plus limité par le temps et l'espace. Alors que le Capitalisme si.
A moins de vivre sous un régime totalitaire, les lois, même influencées doivent encore être débattues, votées, passées par une machinerie lourde et difficiel à manoeuvrer. nos adversaires peuvent ne pas gagner.
La mobilité de l'esprit, sa liberté d'expression sans respect d'une hiérarchie quelconque, c'est comme un guerillero face à une armée moderne. Rapide, mobile, bonne connaissance du terrain, hiérarchie inexistante ou légère, utilisation de l'imagination en lieu est place de stratégies décidées par un commandement central et devant être relayer par une multitude d'intermédiaire avant le passage à l'action. Il joue sur le temps et le fait qu'il a moins à perdre que son adversaire. Le Capitalisme contient ses propres limites. Le temps et les moyens.
Alors qu'il joue aux échecs, les librenautes, eux, jouent au jeu de go. Le seul jeu auquel un ordinateur ne peut pas gagner face à un humain.
Alors la guéguerre ND, NC, LAL, vous voyez bien que je m'en fous un peu
alors : on pourrrait dire aussi : nous nous contentons de mettre en oeuvre notre pouvoir illimitté d'auteur (c'est le droit qui le dit hein)
ce qui change tout c'est dingue ce que je peux être en désaccord avec ça
je fais partie de ces gens horrribles (probablement des libéraux) qui considère que LA liberté est une valeur (et comme toute valeur, ben ça peeut nourrir du phantasme, c'est pas mal en soi, mais si on s'en tient là à s'en réclamer, on avance pas à grand chose, sinon au pire) et que la seule chose qui vaut vraiment la peine politiquement de travailler ce sont "les libertés" en acte, dans le réel, c'est-à-dire qu'il n'y a de liberté que relativement à des empêchements ou des contraintes, et que llà, du coup, c'est à chacun de déterminer quel type de liberté il consent à lâcher ou s'efforce de défendre ou s'attache à promouvoir pour le futur.
bah on est toujours le subversif de quelqu'un et le conservateur d'un autre hein (cf. mano)
Bien sûr, la clause NC peut aussi être comprise dans le sens de "viens négocier avec moi le prix de ma marchandise", mais "non-commercial" — c'est tout de même explicite ! — dit bien que tant qu'il n'y a pas eu négociation et accord, l'oeuvre en question n'est pas (ou du moins pas encore) une marchandise, et ça, c'est déjà beaucoup et c'est même subversif en soi.
ça me semble juste pas la même chose la Liberté, c'est tout ou rien, car on est dans le domaine de l'idée, c'est le point de vue éthique.
les libertés c'est le point de vue utilitariste (je prend mes cours chez un certain Dana Hilliot, vous le connaissez peut être ... ), non c'est plutôt une vision pragmatique des choses en fait.
le fait est que l'un et l'autre ne s'opposent pas forcément : dans la vie de tout les jours, on ne peut pas défendre toutes les libertés en même temps, mais déjà en défendre une c'est défendre la Liberté.
en somme défendre la Liberté en passant par ce qui nous est humainement possible d'envisager, à savoir les libertés.
La clause Non-Commercial ne sert strictement à rien si tu obliges la propagation de la licence à l'oeuvre dérivée.
Pour cette raison j'ai choisi la LAL, qui est une licence qui a le mérite de ne pas être du tout ambigüe, contrairement aux CC, qui le sont éminemment (comme l'a montré Tumulte)
...
Pour la Liberté, je ne parlais pas de l'utilisation de ce mot dans son sens commun, c'est-à-dire synonyme de choix. Pour moi les choix qui nous sont offerts ou imposés dans la société ne sont pas de la liberté, tout au plus, une marge de manoeuvre dont nous ne définissons pas les cadres. La Liberté dont je parle, c'est celle avec un grand L.
Rien à voir.
Les mots ont un sens, le mien signifie utopie, ce débât se veut philosophique. Je me fous un peu que ma licence soit qualifiée de plus libre que la vôtre bande de Non Commerciaux.
Voyez-vous, le pragmatisme dont on nous saoule à longueur de discours et qui remplace toute réflexion dans ce pays me frustre et me fatigue.
Quand on en aura marre de construire des digues avec du sable, on écoutera peut-être le type qui sait comment construire une vraie digue ou on se mettra autour d'une table pour faire appel à notre imagination et inventer comment construire une digue. Si quelqu'un l'a fait un jour, nous sommes capable de le refaire.
Bon, apparemment, on est pas encore prêt à se parler, à réfléchir, à utiliser l'intuition, à philosopher à partir de rien ( je veux dire sans name dropping ), mais ça viendra. Enfin, il vaudrait mieux, la fin approche
Ce que je voulais dire en introduction de ce fil, c'est que nous avons tous une bonne raison de limiter la liberté des autres en invocant la nôtre et en la faisant passer en priorité bien sûr. Je ne condamne pas ça, je le constate et je l'amène à vos yeux comme prétexte à discuter. Si vous en avez envie bien sûr.
Comme l'a dit Dana dans un autre fil, ça fait passer le temps et il y a des occupations bien plus connes.
En ce moment, c'est étrange, comme je fais partie d'une AMAP, j'y rencontre toutes sortes de gens. A force de me voir, on fini par me parler. On me trouve trés sympa dans la vraie vie
Cerains me parlent d'Hadopi, d'autres de la nécessité de se pencher activement sur le revenu d'existence, d'autres encore du Situationisme, du Dadaïsme ou de la production de maïs d'Afrique du sud qui va être perdue à 80 % cette année du fait d'un bug génétique chez Monsanto.
http://www.lesmotsontunsens.com/ogm-monsanto-mais-afrique-du-sud-recolte-annulee-3955
C'est la première fois en 40 ans que je sens les lignes bouger. Des thèmes imposibles à aborder l'année dernière viennent spontanément dans les conversations.
A noter que certains pensent qu'Internet est une grande chance car ça permet de faire tomber les barrières imposées par la société consumériste et de recréer du lien social.
C'est là qu'on voit que la nature d'Internet n'est pas soluble dans le Capitalisme, car ce dernier au contraire fait en sorte de nous isoler les uns les autres pour mieux nous obliger à nous mettre en compétition.
Tout ça pour dire que parler musique et licence de diffusion, c'est trés important mais nous nous incluons dans un mouvement plus large qui dépasse l'art.
maldonne!
mécompréhension!
je ne suis pas absolument pas en train de défendre une conception "pragmatiste" de la liberté
je dis simplement que "la liberté " est un concept qui fait fonction uniquement de valeur, en attente de contenu
et dans le réel, nous avons affaire à "des libertés", qui sont relatives à des empêchements et des contraintes, et que c'est à partir de là que nous pouvons faire de la politique par exemple
ce n'est pas spécialement pragmatique, et je ne pense pas non plus que cette usage là du mot liberté (s) relève du sens commun (je ne sais pas ce que c'est que le sens commun d'ailleurs)
je crois simplement que si on discutait à partir de libertés réelles plutôt que dans l'environnement flottant du concept de liberté, ben on perdrait moins de temps, et concernant les licences libres, on n' entendrait moins de conneries
je vous ferai grâce d'une bibliographie sur le sujet mais bon.. la liberté en général, moi je ne l'ai jamais rencontré.. je sais pas vous ?
Le problème c'est que en tant qu'être humain, je suis pas sur qu'on puisse facilement prendre la mesure de tout ce qu'implique la Liberté, la vraie.
à moins d'être un maitre zen, qui a atteint une tel maitrise sur lui-même qu'il peut voir avec exactitude la Liberté.
Et donc se rabattre (c'est un pis-aller) sur les libertés, en choisissant nos marge de manoeuvres semble être plus adapté à notre mode de vie (qui est aussi celui de se fixer sur nos priorité en cas de problèmes)...
Dana quand tu dis que tu ne crois pas que l'usage du mots liberté (au pluriel) relève du sens commun, je pense que si. De la même manière qu'on ne peut pas savoir tout faire, on ne peut, de nos jours, tout simplement pas (la société blabla, nos esprit ramollit par la morgue blabla) s'occuper de toutes nos libertés, ou alors on ne vit plus, l'ascétisme et une vie de reclu c'est la Liberté.
Dans le domaine du politique on ne peut que considéré les libertés comme des parts de gateaux, tout simplement parce qu'on n'arrive pas à envisager le gateaux en entier...
...
du coup, au lieu de rabâcher ad vitam eternam, il faudrait en plus de l'explication des licences et clauses disponibles, des opinions politiques sur leur utilisation. en terme d'affichage, ça serait pas mal. puisque personne ne bouge de sa position et que l'outil technique forum a atteint ses limites. tout ça en une dizaine de lignes pour être 'attractif' et un développement plus long pour ceux qui le veulent.
il ne s'agit pas d'un débât, encore, sur la clause NC. Cette clause est citée en introduction comme prétexte à une discussion sur des thèmes plus ambitieux, comme la Liberté et la façon dont la société emploi cette notion; l'imagination et le pouvoir que cela représente d'inventer des scénarios de mondes; le partage et ses raisons. comment se fait-il qu'aprés 40 ans de consumérisme acharné, avec tout ce que cela comporte d'aliénation, des gens de par le monde, ne se connaissant pas, ont tous la même idée lorsqu'ils utilisent le même médium, et qu'il foutent en l'air tout ce que l'argent, le pouvoir et la technologie leur ont imposé de conditionnement depuis tant d'années. Alors qu'on pensait que l'homme civilisé était juste un bête consommateur, il a des comportements que les marchands regardent avec horreur. On ne prend pas le temps de faire voter des lois juste pour rigoler. La peur a changé de camps.
Et si ces comportement déviants se répandaient ? Qu'est-ce qui se passerait ?
Et si 3 milliard de personnes se mettaient à parler en abolissant temps et espace via le Réseau et à comparer leurs vies, qu'est-ce qui se passerait ?
ET si on n'arrivait jamais à faire d'Internet une télévision interactive, c'est-à-dire un medium unidirectionnel, que fera-t-on ?
Autant de questions que peuvent se poser les détenteurs du pouvoir économique et politique actuel.
Tu vois ? Ce genre de chose.
Pour ma part, ce débât sur les licences que je vous sens prêt à aborder encore et encore en partant de votre point de vue, de vos raisons de telle ou telle clause, ben, je m'en cogne un peu. On a fait le tour du sujet dans d'autres fils. Ce n'est pas intéressant.
Pour moi Sam, tu n'es pas un adversaire. Tu as des idées sur la façon dont tu veux partager tes oeuvres, je les respecte, tu es un des nombreux motifs de ce mouvement patchwork du libre.
#Decay,
avec cet exemple de digue contruite avec du sable, je voulais pointer du doigt le pragmatisme obssessionnel à l'oeuvre dans le monde depuis quelques temps.
La réflexion, la discussion, sont montrés de façon négative. De fait, l'intellectuel, le vrai, pas celui qui se fait passé pour un penseur auprés des media chez qui il a ses entrées le samedi soir, se retrouve obligé de se taire, ou alors de venir poser sa prose sur l'Internet.
Ce qui est bien car au moins, il n'est pas interrompu par un animateur ou un pseudo journaliste imbécile qui n'a qu'une culture de supermarché.
La pragmatisme forcené, celui dont on fait exemple, cache l'incompétence en matière d'imagination de nos hommes politiques. Quand on est incapable de trouver une solution à un problème en utilisant son cerveau, on porte aux nues le principe de l'action. Ainsi toute critique d'un monde observé est conspué par une majorité suiveuse d'individus, qui voient dans l'acte physique une sorte d'intelligence.
"J'agis donc je suis."
Quand on agis sans réflexion, on construit une digue en sable. On donne donc l'impression de faire quelque chose d'important, mais en fait, on fait 'nimporte quoi. On confond agitation et action. Je ne suis pas contre l'action mais contre celle qui n'est pas précédée de la réflexion et de l'imagination. La réflexion et l'imagination sont deux choses d'une trés grande importance. En tant qu'artiste, c'est-à-dire, une personne qui passe sa vie à vivre d'interpréter le monde, je passe beaucoup de temps dans l'inaction physique.
Ca n'a pas toujours été le cas, car il m'a fallut beaucoup de travail sur moi pour ne pas culpabiliser de cette inactivité. On nous enseigne que l'oisiveté est mère de tous les vices. On montre du doigt, à l'école, les enfants qui sont dans la Lune comme en se moquant d'eux et en les humiliant. Il est important de ne pas confondre oisiveté et réflexion, souvent confondue avec inaction.
#Dana,
Ce monde, le nôtre a besoin d'une Pause, nous-mêmes, nous avons besoin de cette Pause. Pour regarder autour de nous et nous parler.
En 99, pendant et aprés la tempête, j'habitais dans le Périgord, je me suis retrouvé pendant toute la nuit, alors que le vent décollait les toits, dans un café, éclairé à la bougie avec des dizaines d'autres personnes. Sans nous connaître, nous avons parlé. Pas de nos angoisses de fin du monde à cause des éléments déchaînés, mais de lui, d'elle, de moi. Sans les atours habituels de la vie en société, sans préliminaires.
Lorsque je vais à l'Utopia, un café dans un cinéma d'arts et essais, ici à Bordeaux, pour profiter du wifi, je me mets à une table collective pour pouvoir étaler mes petites affaires et être à l'aise.
De temps en temps, d'autres personnes viennent s'installer à cette table pendant que j'y suis. On a tous besoin de brancher nos ordinateurs et c'est le seul endroit où il y a une prise. La plupart du temps, on sympatise et on se parle. Pas du temps qu'il fait, mais de politique, de philosophie, de musique et de cinéma, bien sûr. La dernière fois, il y a un mois, ave un garçon que je ne connaissais pas, nous sommes parti du logiciel libre pour nous retrouver à discuter du Zen et du libre-arbitre. Mais pas entermes de magazine féminin, en terme de conviction profonde, de ressenti, d'intuition et de connaissance sérieuse sur ces sujets.
C'est ça la Pause dont je parle, mais à plus grande échelle. Et c'est de cette liberté-là aussi dont je parle ici Dana.
Nous ne l'avons pas, poussés que nous sommes dans une marche en avant perpétuelle.
Le déséquilibre dans lequel nous nous trouvons nous oblige à adhérer aux scénarios conçus par d'autres, ceux qui détiennent un pouvoir sur nos vies. Alors que nous devrions pouvoir inventer les nôtres. Ca rejoint le logiciel libre qui est la possibilité pour tout le monde de pouvoir s'inventer, adapter, tester, son environnement informatique. Les libertés définies par Stallman sont des choses précieuses. Nous ne nous en rendons pas vraiment compte. Parce que ce Hacker n'est pas seulement informaticien, il est surtout un humaniste et un mystique. Quelqu'un qui pense le monde et qui finit par agir aprés l'avoir beaucoup pensé.
Les pragmatiques, eux, ont inventé l'Open Source, en partant de la même idée et on monté des start-up côtées en bourse. Le résultat, c'est une pseudo-liberté, un semblant de liberté, et une confusion entre le FreeSoftware et l'Open Source dans la tête du public non averti.
On ramène la liberté de partage et la pérénisation du lien humain à une simple formalité technique en mettant tout au même niveau.
Tou est lié; arts, informatique, société, politique, alimentation, écologie, etc...
mais les discussions métaphysiques (et je te prie de croire que j'ai tout le respect possible pour la métaphysique, ayant quand même passé dix ans de ma vie à étudier le néoplatonisme antique - et disons, dans mes recherches actuelles, je bosse par exemple sur l'idée que le fini procède de l'infini obscur et sans forme - tout cela à la sauce psychanalytique donc tu peux deviner à quel point je tiens cela au sérieux !)
donc je reprends
entre les discussions métaphysiques et la pensée disons purement utilitariste, occupée à tourner au mieux la réalité afin d'en tirer un max de bénéfices.. entre ces deux trucs, il me semble tout de même qu'il y a des tas de pensées possibles, plus ou moins accrochées au réel, plus ou moins susceptibles de déboucher sur des actes
entre la pure contemplation et la satisfaction basique des instincts, il y a des mondes
et tu vois, comme je suis un être humain, j'ai quand même le sentiment de passer régulièrement par tous ces mondes, par moment du côté de la contemplation des idées, par moment occupé à calculer en fonction de mon intérêt le plus prosaïque, par moment, et le plus souvent, entre les deux
Oui, je fais un peu dans la métaphysique dans cette discussion. Je ne mets pas de barrière entre les choses et pour moi tout est lié intimement. C'est plus de l'ontologie en fait, une branche de la métaphysique. Bien que je ne le fasse pas exprés
En tous les cas, tu as mis en mots "techniques" ce que j'exprime avec plus ou moins de clarté et des mots communs. D'où mon recours à l'allégorie, comme l'image de la digue de sable pour être compris. Ce qui n'a pas l'air si évident si j'en crois les posts qui ont suivi
Mais je voudrais juste ramener le fil sur un point essentiel. Je fréquente ce forum assidument depuis quelques temps maintenant. Je vois les évolutions dans les mentalités de ses membres les plus actifs. Néanmoins, j'ai aussi l'impression depuis que Hadopi est devenu notre nouveau cheval de bataille, que l'on se replie sur la notion d'artiste et qu'on tient un discoours un peu monomaniaque. Comme si l'artiste n'était pas d'abord un être humain, comme si il avait un statut à part.
Hors, moi je crois que l'artiste est un être humain avant tout, donc qu'il doit être concerné par la vie dans tous ses aspects et pas seulement par son art et ses pratiques.
D'autres générations de gens ont réfléchis à ces questions et, souvent, ont mieux exprimé ce que j'essaie de dire.
Liam Gillick
Je crois qu'Internet nous permet d'écrire nos propres scénarios et que c'est de cette façon que nous sommes en train de changer l'ancien monde.