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flickage des pauvres : la suite
en voilà un chouette projet de gauche : le RSA
bon
on se dit, pourquoi pas hein, tu bosses et tu perds pas les revenus des aides sociales style RMI
(même si derrière tout ça il y a cette vague idée - ou peut-être pas vague du tout - selon laquelle toute aide sociale doit être mérité par ces salauds de paresseux de pauvres mais bon.. donc faut faire un effort pour chercher du travail etc)
mais mais
on a entendu causer récemment de certains aspects étonnants du formulaire nécessaire à l'obtention du dit RSA :
notamment l'invitation à faire un procès à vos parents avant de demander le RSA
http://www.liberation.fr/societe/0101574292-revenu-de-solidarite-active-taxez-plutot-vos-parents
bon ok, le gouvernement a fait retirer ce passage pas très politiquement correct
mais mais
là une jeune femme que je connais vient de remplir son formulaire et on lui demande d'indiquer aussi les sommes disponibles sur les livrets bleus de ses gamins
vous savez, que même chez les pauvres, parfois, on trouve des grands parents qui donnent un peu de sous quand vient Noël par exemple à leurs petits enfants
ben ça fait partie des revenus dont on doit faire mention dans le dossier rsa
grandiose cette conception de la solidarité familiale
évidemment si votre maman a claqué 50 euros pour remplir votre frigo la semaine dernière, parce que bon, vous n'aviez plus rien à becqueter, ben faudrait aussi le noter (c'est précisé : quel que soit le montant, tout doit être déclaré)
est-ce qu'on est si soupçonneux et zélé envers les riches hein ?
certainement pas
l'argent des pauvres est par essence soupçonnable, parce qu'il n'est pas un revenu du travail (enfin de leur travail).. celui des riches évidemment, quand bien même vous seriez le fils à papa qui frime dans sa décapotable à la sortie des cours de médecine, c'est pas pareil : là y'a du mérite hein
bon
on se dit, pourquoi pas hein, tu bosses et tu perds pas les revenus des aides sociales style RMI
(même si derrière tout ça il y a cette vague idée - ou peut-être pas vague du tout - selon laquelle toute aide sociale doit être mérité par ces salauds de paresseux de pauvres mais bon.. donc faut faire un effort pour chercher du travail etc)
mais mais
on a entendu causer récemment de certains aspects étonnants du formulaire nécessaire à l'obtention du dit RSA :
notamment l'invitation à faire un procès à vos parents avant de demander le RSA
http://www.liberation.fr/societe/0101574292-revenu-de-solidarite-active-taxez-plutot-vos-parents
bon ok, le gouvernement a fait retirer ce passage pas très politiquement correct
mais mais
là une jeune femme que je connais vient de remplir son formulaire et on lui demande d'indiquer aussi les sommes disponibles sur les livrets bleus de ses gamins
vous savez, que même chez les pauvres, parfois, on trouve des grands parents qui donnent un peu de sous quand vient Noël par exemple à leurs petits enfants
ben ça fait partie des revenus dont on doit faire mention dans le dossier rsa
grandiose cette conception de la solidarité familiale
évidemment si votre maman a claqué 50 euros pour remplir votre frigo la semaine dernière, parce que bon, vous n'aviez plus rien à becqueter, ben faudrait aussi le noter (c'est précisé : quel que soit le montant, tout doit être déclaré)
est-ce qu'on est si soupçonneux et zélé envers les riches hein ?
certainement pas
l'argent des pauvres est par essence soupçonnable, parce qu'il n'est pas un revenu du travail (enfin de leur travail).. celui des riches évidemment, quand bien même vous seriez le fils à papa qui frime dans sa décapotable à la sortie des cours de médecine, c'est pas pareil : là y'a du mérite hein
Réponses
Mais bon réquisitionner l'épargne des mineurs... hum...ça ça me choque encore plus. Autant le reste s'appuie sur le code civil (encore un article discutable et anté-diluvien j'imagine) autant pour les gamins... je pense que c'est abusé (comme ils disent).
au prétexte de distribuer une aide sociale, on mène sa petite enquête sur les sources des revenus des pauvres
c'est évidemment tout à fait logique dans la mécanique et la logique sécuritaire paranoiaque stigmatisante anti-pauvre du gouvernement
on voit par exemple les délires sur "le contrôle des arrêts maladie" qui "coûtent tellement cher à nos entreprises" (et tralali tralala)..
http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/societe/20090611.FAP7617/woerth_veut_renforcer_les_controles_des_arrets_maladie.html
tout est fiché géré etc
tout est soupçonné flické
Mais le RSA c'est aussi toute une liste de droits connexes supprimés:
- exonération redevance télé
- exonération taxe d'habitation
- prime forfaitaire
- droit automatique à la CMU
- droit automatique à la réduction sociale téléphonique
- droit de préavis d'un mois pour quitter son logement
- prime de Noël
Autre inquiétude aussi, contrairement au RMI et même si souvent ce droit n'était pas respecté par les banques, la loi ne donne pas de caractère insaisissable au RSA.
Maintenant, pour se donner une idée de ce qui nous attend, suffit de voir comment ça se passe en Allemagne, pays qui a pas mal d'avance sur nous dans ce domaine et qui ne cesse d'inspirer nos politique. Nous on a Hirsch, mais eux ils ont Hartz.
Si, si, c'est dans les bacs.
Les pauvres ont enfin un statut et un logo web2.0, peut-être une carte, pourquoi pas ?
Vous réclamiez un revenu universel, ben en voici une variante proposée par un disciple de l'Abbé Pierre et produit par un gouvernement de droite à la décomplexion étincelante.
Ouais, je sais, le sarcasme est facile mais à un moment les choses sont tellement grotesques qu'il ne nous reste plus que le crachat, et encore...
ce gouvernement a des idées tellement...bizarre ??!!
des trucs que, on dirait du bon sens, mais en fait non...un tas d'idées dont on se demande s'il y a une cohérence d'ensemble (voire les conneries à Lebfevre, le "laboratoire d'idées" de la droite)...les tenants ? les aboutissants ? l'autoflicage, en fait...l'interflicage...la délation, la balance de l'Autre qui ne serait pas conforme au modèle alors que...y a plus de modèle...bordel, quelle ambiance de daube...
j'ai assisté encore aujourd'hui à un ènième groupe d'écoute et de parole (et de lien, c'est gratos et allez...) auprès de "précaires" (un peu tout le monde qu'a pas de rond, quoi...) et LA plainte est là : où est passée la solidarité ?
elle est dans le RSA mais faut qu'elle soit ACTIVE...pas de place pour ton passif, mec !!
cette idée de merde qui consiste à dire : toujours plus vite, toujours plus d'action !! (le leitmotiv d'un certain Nicolas S.)
vive le RSS (Revenu de Slow Solidarité)
"la nuit sécuritaire" comme on dit dans le monde des psychiatres
j'ai assisté ce week end à une big rencontres du monde psy à St-Alban de Limagnoles (Lozere) : c'était édifiant ce qui se trame au niveau du traitement de la folie, mais aussi dans le monde du travail et des entreprises
faudrait que je vous fasse un résumé, mais vous pouvez en avoir des aperçus sur la toile par exemple ici :
http://www.midilibre.com/articles/2009/06/23/20090623-MENDE-Les-Rencontres-restent-un-lieu-de-resistance.php5
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article87076
http://www.collectifpsychiatrie.fr/
il s'agit bien d'une évacuation systématique des possibilités d'écoute et de parole au profit d'une entreprise de gestion individualisée de la "souffrance"
autrement dit , et pour le dire vite, ce n'est plus l'institution, ou l'entreprise qui pose problème, ce n'est plus l'organisation du travail qui doit être améliorée, ce n'est plus un problème politique, mais une question d'hygiénisme, de controle et de gestion (en vue d'obtenir un parfait citoyen, un bon ouvrier ou un bon cadre, des gens conformes au modèle "qualité" et surtout apte à créer du profit etc)
je vous conseille aussi les remarquables interventions d'Yves Clot par exemple ici :
http://www.sante-et-travail.fr/video---conclusion-du-colloque-de-sante---travail-par-yves-clot_fr_art__40473.html
Prochainement soirée " Sauvons la Clinique" à Lyon
Mardi 30 juin, 20H30
à l'Espace Jean Couty,
56 rue Sergent Berthet 69009 Lyon.
Entrée libre sur inscription à l’adresse suivante : 30juin@sauvons-la-clinique.org
Psychologues cliniciens, formation, transmissions,
pratiques, état des lieux.
Ouverture: Rémy Potier, maitre de conférence en psychopathologie, ,
Institut de psychologie, Université Lumière Lyon 2
« Vers une définition de la clinique » René Roussillon, Professeur en
psychopathologie, Institut de Psychologie, université Lumière Lyon 2
Table ronde:
« pratiques cliniques en institution, actualités »
Yannick Milleur, psychologue clinicien, CMP de St Priest,
CH St Jean de Dieu.
Mathieu Garot, psychologue clinicien, Interface 42, CHU St Etienne
Eliane Moulin, psychologue clinicienne, ITTAC, CH Le Vinatier
Table ronde:
« la gratification des stages, quels enjeux pour la transmission »
Noémie Bonnefoy et Aurélie Frenay, étudiantes en psychologie, Membres du collectif stage , José Da Silva psychologue clinicien,
association Santé mentale et communauté.
Membres du collectif stage
« quels enjeux pour la formation du psychologue aujourd'hui »
Albert Ciccone, Professeur en psychopathologie, Institut de Psychologie, université Lumière Lyon 2
Entrée libre sur inscription à l’adresse suivante :
30juin@sauvons-la-clinique.org
c'était pour info et pour faire suite au truc