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[humeur]Round 2, fight !
Bonjour à toutes et à tous,
Tout d'abord merci pour ce site, en ces temps troublés de chasse aux hérétiques de la pensée unique, il est primordial de trouver son petit coin de repli pour préparer la riposte.
Car maintenant je pense que c'est clair pour tout le monde (pour le GRAND public j'entends), ils veulent casser notre culture ! Et ça ne date pas d'hier. Je suis intermittent depuis une dizaine d'années, et je lutte avec tous mes petits camarades (et beaucoup d'entre vous j'imagine ;-)) pour préserver l'art des simples rayonnages sur lesquels nos marchands de soupe culturels voudraient l'y déposer. La culture n'est pas une marchandise comme disait l'autre, bah tiens... y'a qu'à dire ça. Toujours est-il que l'on parle aujourd'hui d'industrie culturelle, et peu à peu d'industrie des loisirs. Comme si l'art devait se résumer simplement à du divertissement. Alors, du vin et des jeux pour tout le monde ? C'est stupide.
L'art permet, selon moi, à l'être humain de se définir, de définir son environnement, comprendre et resentir ce qui l'anime. C'est exactement le contraire du divertissement dans le sens littéral du terme. C'est réfléchir, pas s'oublier ! :roll:
Toujours est-il que le premier round vient d'être remporté par l'adversaire : précarité sociale dans le secteur de la culture (remise en cause permanente de notre statut, 30 % d'intermittents qui risque de "sauter" d'ici 1 an ou 2), réduction drastique de nos libertés individuelles (au passage merci à "l'industrie" discographique et au gouvernement, bel exemple de démocratie pour le pays des droits de l'homme :oops:), voire même destruction de savoirs et de compétences au profit de la terreur (interdiction programmée de logiciels comme le P2P, gros frein à l'innovation avec la révision du cadre juridique des brevets logiciels).
Le deuxième round vient de commencer. C'est désormais à chaque citoyen de définir quelle culture il désire pour demain. A nous de jouer !
"Quand on pense qu'il suffirait que les gens arrêtent de l'acheter pour pas qu'ça se vende... Vous n'êtes pas résonnables non plus." Coluche
A bientôt
Tout d'abord merci pour ce site, en ces temps troublés de chasse aux hérétiques de la pensée unique, il est primordial de trouver son petit coin de repli pour préparer la riposte.
Car maintenant je pense que c'est clair pour tout le monde (pour le GRAND public j'entends), ils veulent casser notre culture ! Et ça ne date pas d'hier. Je suis intermittent depuis une dizaine d'années, et je lutte avec tous mes petits camarades (et beaucoup d'entre vous j'imagine ;-)) pour préserver l'art des simples rayonnages sur lesquels nos marchands de soupe culturels voudraient l'y déposer. La culture n'est pas une marchandise comme disait l'autre, bah tiens... y'a qu'à dire ça. Toujours est-il que l'on parle aujourd'hui d'industrie culturelle, et peu à peu d'industrie des loisirs. Comme si l'art devait se résumer simplement à du divertissement. Alors, du vin et des jeux pour tout le monde ? C'est stupide.
L'art permet, selon moi, à l'être humain de se définir, de définir son environnement, comprendre et resentir ce qui l'anime. C'est exactement le contraire du divertissement dans le sens littéral du terme. C'est réfléchir, pas s'oublier ! :roll:
Toujours est-il que le premier round vient d'être remporté par l'adversaire : précarité sociale dans le secteur de la culture (remise en cause permanente de notre statut, 30 % d'intermittents qui risque de "sauter" d'ici 1 an ou 2), réduction drastique de nos libertés individuelles (au passage merci à "l'industrie" discographique et au gouvernement, bel exemple de démocratie pour le pays des droits de l'homme :oops:), voire même destruction de savoirs et de compétences au profit de la terreur (interdiction programmée de logiciels comme le P2P, gros frein à l'innovation avec la révision du cadre juridique des brevets logiciels).
Le deuxième round vient de commencer. C'est désormais à chaque citoyen de définir quelle culture il désire pour demain. A nous de jouer !
"Quand on pense qu'il suffirait que les gens arrêtent de l'acheter pour pas qu'ça se vende... Vous n'êtes pas résonnables non plus." Coluche
A bientôt
Réponses
J'ai cru lire quelque part (c'est très très flou, j'ai peut-être rêvé
Pour répondre à ta question dana, la distinction entre techniciens et artistes existent déjà depuis plus de cinq ans, par le fait même que les artistes sont rétribués sous forme de cachets (de 8 ou 12 heures par jours suivant les périodes), et les techniciens à l'heure (sur une base de 8 heures /jour). Le calcul de l'allocation chômage n'est également pas le même entre les deux (moins avantageux pour les techniciens, ce qui peut presque paraître normal, les techniciens pouvant enchainer plus facilement les contrats que les artistes). Maintenant, avec le nouveau protocole en vigueur (signé à huis-clos en juin 2003, au mépris de l'avis de l'ensemble des partenaires sociaux, juste entre le Medef et la CFDT, et mise en application depuis janvier 2004), c'est une casse programmée de nos métiers et de la diversité culturelle dans ce pays. Et ce sont encore les "produits" culturels du type "star ac" qui tirent le mieux leur épingle du jeu, et polluent de plus (si si polluent est le terme adéquat) nos professions déjà mals en point (je rappelle que les candidats de la star ac sont des intermittents, on croit rêver ! :twisted: ).
Donc, la lutte continue, notre colère est grande, raz le bol de cette Europe de marché. La guérilla s'organise, car il est à l'heure actuelle inconcevable d'avoir un dialogue constructif et démocratique avec le Medef et la CFDT. C'est vrai, nous sommes sans doute trop cons pour comprendre les enjeux de l'assurance chômage dans ce pays, et pour proposer des alternatives et des solutions adaptées à la problématique actuelle
Sources : http://www.fnsac-cgt.com/sommaire.htm
Rendez-vous donc le 18 octobre prochain, à Paris et en région pour réitérer nos positions, et dire NON au chantage opéré par des gens que nous n'avons pas choisi.
Pour que vive la démocratie, rappelons à chacun qui commande ici !
Et sinon comment font-ils pour faire passer 4 jours de travail effectif (pour reprendre ton exemple) pour 15 jours de travail ?? Comment peut-on justifier cela sur le plan juridique ? (moi j'y connais pas grand chose en droit, et vraiment très peu en droit du travail)
Pas de problème dana, je suis aussi là pour ça, informer avec mes modestes moyens, des réalités sur le terrain. Etant donné que je ne veux pas non plus te fournir des informations erronées, voire fausses, je te renvoie à quelques sites qui te permettront, je l'espère, d'y voir plus clair.
petit historique de l'intermittence :
http://www.krakatoa.org/article.php3?id_article=11
annexe 8 et 10, une mort programmée :
http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=9785
intermittents du spectacle, un accord illégitime
http://www.freewarriors.org/intermittents_en_lutte.htm
demandeurs d'emploi : les conditions particulières
http://www.unedic.fr/unipublics/index.php?idSousMenuPrec=34&idmenu=43&idarticle=33&menu=unipublics&idpere=1
J'espère que tu trouveras ton bonheur dans ces pages.
A bientôt
merci
Mais là je viens de lire pas mal de trucs , notamment le document nommé CAP (conséquences de l'apllication du Protocole) : mais nom de dieu faut avoir fait math sup ou une grande école de gestion comptabilité pour être intermittent ou quoi ?? Ou engager un comptable ? C'est bargeot ce truc..
Sinon pour ce qui est des professions permettant de prétendre aux droits des intermittents, j'ai lu le rapport Charpillon et quelques directives des assedic.. Ben on y parle pas de ce que serait un artiste.. Enfin.. je vois pas bien ce qu'ils tendent par là en tous cas..
Par contre tiens : un procteur de disques peut être intermittent (quoique charpillon considère qu'il, y a excès là).. hé hé ça me donne des idées ça.. (est-ce que Pascal Nègre est intermittent ?? quand même pas !!)
Rendez-vous également le 30 octobre prochain, pour ceux qui apprécient la convergence des luttes et l'engagement militant en dehors de toute structure partisane ou syndicale. Ca devrait concerner les intermittents, qu'on a contactés, mais sans réponse pour le moment. Je veux parler de la Nuit des meutes qui est une nuit (et une journée) internationale de manifestation pour une culture libre et libérée du marché et de la répression policière :
http://nuitdesmeutes.ouvaton.org
+A+
j'espère faire de nouveaux adeptes du libre à cette occasion.. ce sera ma contribution ce jour là..
+A+
le problème actuellement pour la scène à laquelle another record est lié, c'est qu'il n'y a pas encore de prise de conscience véritable de l'intérêt d'adopter des licenses libres.. Quelques microlabels ont fait ce choix, mais dans les 15 labels représentés, seulement 3 militent expréssément dans ce domaine.. L'idée de ce forum est plutôt de faire connaître l'existence de ces mirco labels et la scène qui va avec.. Mais j'y mettrais mon grain de sel c'est sur (surtout que'un des artistes qui jouera ce soir là the wedding soundtrack est sous creative commons et chez another record
donc.. on en est pas encore là, et ce serait malhonnête d'inscrire ce forum sous l'égide de la nuit des meutes.. mais on est quelques uns prêts à faire du raffut quand même
Oui, tu peux participer en tant qu'individu, pas nécessairement sous la forme d'un collectif ou d'un événement. Et si un jour tu cherches un live electro, tu sais où me trouver ! En ce qui nous concerne, on cherche à faire se croiser la scène tek avec d'autres scènes, car il y a trop d'endogamie en ce moment. Sans être un partisan des patchworks disciplinaires (parfois aussi indigestes que le pudding anglais), je pense qu'un bon moyen de lutter contre le marché et l'industrie culturelle est de brouiller les pistes, de redistribuer les frontières, de casser les genres musicaux et les dispositifs qui leurs sont associés (le club ou le concert pour le rock ou la pop, la rave ou la free pour ta techno). On a tous pris trop d'habitudes, comme si on avait brusquement vieilli de 30 ans ! il faut que nos scènes respectives redeviennet des laboratoire d'idées, et pas seulement au plan esthétique : la créativité musciale doit s'accompagner de réflexion sur les enjeux politiques des dispositifs de diffusion, des scènes, des choix de licence, des politiques tarifaires, etc. C'est pas une idée nouvelle, mais elle a bien été lissée par l'idéologie du marché, ces temps-ci...
+A+