Hadopi 2, une franchise en deux volets

kokonotsurecords

Haha, nous avions des rires gras plein la bouche alors que le projet sarkozien de dégommer de l'internaute au petit déjeuner se vautrait au conseil constitutionnel, Dieu les bénisse !
En même temps on la ramenait un peu moins avec les bruits de bottes de la LOPPSI 2.

Mais, mais, parce qu'il y a toujours un MAIS en Sarkozie, c'est sans compter sur la pugnacitée de cette homme de petite taille dans un pays où chacun a pourtant l'apport protéinique nécessaire à sa croissance. Il avait dit que son projet passerait, malgré l'Europe, il l'a redit encore lors du puch...Heu du congrés de Versailles.

Je cite le Figaro qui cite Nôtre Praesidant ( oui je sais, j'ai de drôles de lectures ):

«Comment peut-il y avoir des zones de non-droit ?», s'est interrogé le chef de l'Etat au sujet de la loi sur le téléchargement illégal, dont le Conseil constitutionnel a censuré la partie essentielle. En défendant le droit d'auteur, je ne défends pas seulement la création artistique. Je défends aussi l'idée que je me fais d'une société de liberté où la liberté de chacun est fondée sur le respect du droit des autres», a-t-il renchéri. C'est aussi l'avenir de notre culture que je défends, c'est l'avenir de la création. Voilà pourquoi j'irai jusqu'au bout», a-t-il également dit.

Quel bravôme ! ^^

Mais comment peut-il passer outre le conseil constitutionnel ? Hein ?

Par l'intimidation, la même qui fait que les organismes de crédit, les propriétaires, les banques, et certaines administrations nous enjoignent via des COURRIERS QUI FONT PEUR à céder devant leur puissance plutôt que de vérifier si la loi leur donne tous le droit de se comporter comme des mafieux; The Ain.Timi.Dai.Cheuun.

'Hadopi jouera l'intimidation, en prévenant l'internaute que son dossier sera transmis à la justice s'il n'avoue pas son délit. Puis le juge lui-même, une fois saisi, pourra d'abord faire convoquer l'internaute par la police.

http://www.numerama.com/magazine/13241-Hadopi-2-l-internaute-sera-incite-a-avouer.html

Arf, la France, quel beau pays, tous ces fromages, ses vignobles, sa haute-couture, ses parfums, sa qualités de vie, les droits de l'Homme, mon cul sur la commode..

dana

"incité à avouer"
ben écoute..
c'est pas très rassurant dites
en réalité c'est pas se faire inciter à avouer à coup de baffe dans la tronche, tout le monde sait bien que la police de ce pays n'userait jamais de tels procédés n'est-ce pas ?
non non
on vous dira : bon si t'avoues tout de suite maintenant, tu prendras simplement une petite suspension de connexion, si tu refuses d'avouer, ça ira au tribunal et tu risques de la prison et une amende pour contrefaçon

bien joué les petits loups

kokonotsurecords

Finalement, et ça rejoint ton fil Flickage des pauvres : suite, la France d'aprés, on n'y est peut-être pas encore, le meilleur reste à venir...

dana

la France d'aprés, on n'y est peut-être pas encore, le meilleur reste à venir...

oui
et là ça se précipite, j'en entends tous les jours des trucs qui vont dans le sens d'une nuit sécuritaire :
par exemple une jeune fille avec qui je joue au volley là, 19 ans, qui se fait frapper par une autre donzelle à la sortie d'une boîte : elle réplique et (soi-disant) lui "casse" deux dents (en fait c'est très éxagéré mais bon) : ok c'est mal
mais mais
convoquée chez les keufs du coin, elle subit une véritable interrogatoire en règle avec s'il vous plait : PRISE d'EMPREINTES DIGITALES et PRÉLÈVEMENT DE SALIVE en vue d'un fichage ADN (sans compter un nombre effarant de questions portant sur les moindres détails de sa vie privée.. limite si on l'a pas déshabillée devant ces monsieurs pour vérifier où se situaient ses tatouages ;. sans parler du foutage de gueule de rigueur)

ben moi j'en ai passé quelques soirées chez les keufs dans ma prime jeunesse.. mais j'ai jamais eu droit à autant de soin.. c'était les eightees ok. on n 'y est plus du tout là

kokonotsurecords

On est tranquillement en train de glisser vers le fichage du comportement déviant. Avec la bénédiction de ceux qui n'hésitent pas à dire : "Si t'as rien à te repprocher, je vois pas où est le problème". A noter que réfléchir, répondre, questionner, remettre en cause ce qui est présenté comme étant la norme est considéré comme déviant. Dans un régime de cet ordre, on signe trés facilement l'enfermement de quelqu'un sur simple dénociation. Voir, pourquoi pas, on fait en sorte que l'individu se désigne lui-même comme candidat à l'enfermement. Parmis les points présentés au congrés de Versailles par Sarkozy, il y avait celui-ci :

CONSTRUIRE DES PRISONS

Tout en rappelant que 82.000 peines n'avaient pas été exécutées faute de place, le président a déploré l'état des prisons françaises. C'est «une honte pour notre République, quel que soit par ailleurs le dévouement du personnel pénitentiaire», a-t-il constaté.
Alors que la place Vendôme s'apprête à accueillir un nouveau ministre mercredi, Nicolas Sarkozy a donc annoncé la construction «d'autres prisons, (...) et des places dans les hôpitaux pour les détenus souffrant de troubles psychiatriques, sans non plus établir de calendrier.

Vous notererez qu'il déplore qu'on n'ait pas enfermé plus de gens faute de places dans les prisons. Cet homme ne conçoit rien d'autre comme alternative que la construction de nouveaux lieux d'enferment et qu'à l'heure où les hôpitaux sont gérés comme des entreprises et se retrouvent dans l'impossibilité d'accueillir les patients faute de lits, il parle de places pour les détenus souffrant de troubles psychiatriques. On voit mieux désormais comment on va traiter la fameuse crise sociale, celle qui vient tout de suite aprés que les banques soient rentrées dans leurs fonds avec l'argent des citoyens de ce pays.
Globalement, je résume; le pauvre en prison, l'intellectuel et l'opposant politique en HP. La déliquance est recherché chez les tout jeune, un acte de rebellion ou assimilé comme tel est systématiquement fiché comme antisocial avec consignation génétique dans un fichier. Le délit d'opinion est désormais constitué sur le Net, Hadopi va devenir une entreprise d'intimidation.

Un homme tombant d'un immeuble disait, à chaque fois qu'il avait dépassé un étage : "Jusqu'ici tout va bien"