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vendre

novembre -1 modifié dans Economie de la musique
attention POST réservé aux personnes qui ont du mal avec l'idée de vendre leur musique ou leurs disques.. ça ne concerne sans doute qu'une minorité de gens ici, et chez moi autant vous le dire, c'est lié à des signifiants cruciaux, et qui sont certainement relatifs à une certaine pathologie..
en même temps, en répondant, si vous êtes dans ce cas, ça m'aidera à écrire le chapitre de mon prochain essai sur la mythologie du sacrifice en art.
merci d'avance !
(les autres, ceux que ça ne dérangent pas, ceux qui qui ne voient pas pourquoi on devrait donner sans attendre de contrepartie financière ou autre, par pitié, je le comprends très bien, ne venez pas pourrir ce post please..)


lus dans un autre forum (un peu plus bas)
je cite hors contexte ma réponse n'ayant rien à voir avec les propos ou si peu..
en effet, ce n'est pas la musique qu'il faut payer, mais les musiciens!!
et c'est aussi en achetant leur autoprod qu'on les rémunère
On ferait l'inverse, on propose et on expose le développement du projet, synopsis, storyboard, bout d'essais, bref des bonus pour donner l'eau a la bouche de ceux qui regardent et ce disent "diable j'aimerais bien voir ce film une fois fini" si c'est vrai il lachera ses 3 euros pour voir le film avançer.
L'artiste reçoit au minimum la majorité du prix du vente. XXX ne prends que 1,5 euros par album vendu et 15 centimes par morceau unitaire. Ainsi sur le prix minimum, l'artiste perçoit 50%, et tout ce que l'acheteur paie en plus revient à l'artiste.

etc..
-tout le temps se pose le problème de la rémunération de l'artiste pour son travail, sa peine, le temps qu'il y passe, les souffrances que ça occasionne, et les dépenses bien sur..
bien

oui
mais qui est ce "IL" qui est censé lacher ses 3 euros ??
qui est ce "IL" dont on parle tout le temps dans ces colonnes et qui est censé payer pour nos oeuvres si remarquables ?

excusez hein, je vends moi-même des disques, ce qui d'aileurs me pose un problème, et si je ne faisais pas partie d'un label et qu'en vendant je participe en quelque sorte à récupérer un peu de tunes pour faire d'autres disques d'autres artistes, ben je me passerais tout simplement de vendre quoi que ce soit (et surtout pas mes histoires de cul à la con - parce qu'au fond mes chansons ne parlent que de ça)
mais ça me travaille ce problème
qui achête ?
pourquoi devrait-on acheter de la musique (qu'on achete un joli disque pourquoi pas, il y a des collectionneurs, mais acheter de la musique ??)
et par exemple, je n'ai pas acheté de scuds depuis deux ans main tenant, à part quelques scuds sur des labels indie, mais la plupart du temps on me les envoie sans que j'ai rien demandé. Je ne peux plus acheter depuis que je suis au rmi. pareil pour les bouquins.
Alors faudrait que je demande à des gens un peu plus riches que moi (??) d'acheter ma musique pour éventuellement en jouir, et pour que je continue à faire des chansons dont éventuellement ils pourront jouir..

je dirais qu'il y a déjà dans mon art une satisfaction pleine du simple fait de le réaliser. Et de vivre la ie qui va avec (même s'il est difficile d'assumer ce genre de choix dans la réalité)

La suite, vendre.. humm.. ça me fait mal (c'est d'ailleurs la raison pour laquelle je quitte le label another record l'année prochaine)

est-ce que ça pose un problème à d'autres ça ?

Réponses

  • Franchement je saurais pas quoi te répondre. Personnellement aussi, je me vois mal "vendre" ma musique, mais ça tient plus à une question de qualité qu'à autre chose. En gros j'ai pas envie de vendre de la daube.

    Et puis je me vois trop mal gagner de l'argent avec un truc que je m'amuse à faire, chais pas, ça me paraîtrait injuste quelque part que des gens qui ont trimé payent pour que moi je m'amuse.

    Peut-être un jour, si je dois en passer par là pour continuer, mais ça sera un sacrifice je pense, et je compte bien conserver un principe de licence libre pour que les gens aient le choix entre la version payante et la version gratuite.
  • Desolé de pourrir ton post tu pourras enlever mon message apres lecture.

    Ce que tu poses ici n'est pas de savoir si l'art est à vendre mais plutot comment tu juges ton art ou celui que tu produit et distribue par l'intermédiaire de ton label.
    Par exemple :
    Je ne juge pas mon art suffisament bon pour être vendu.
    Ou bien:
    Je refuse de vendre mon art parce que je considère qu'il n'a pas de valeur marchade, qu'il est au dessus de ça, il représente une trop grande part de mon âme et mon âme n'est pas à vendre.

    Dans les deux cas, c'est un jugement de valeur qui ne t'appartient pas.

    Le fait que celà te poses un problème de vendre de l'art est dans ce sens tout à fait humain.
    Personellement, je serais particulièrement étonné que l'on vienne me proposer d'acheter mes musiques ( je fais partie de premère hypothèse).
    Mais tu ne dois pas te positionner comme le seul gesttionnaire et dépositaire de ton art.
    Une fois qu'il est publié et sous quelque forme que ce soit , il ne t'appartient plus tout à fait.
    Même si légalement tu en es l'auteur reconnu,"l'ayant droit", il est porté à la connaissance de tous et donc devient en partie la propriété de tous, pas au sens marchand , non au sens de l'appropriation des gens qui s'identifient et sont touchés par ton oeuvre.

    Un bon artiste n'est pas un artiste mort, ni un saint artiste ayant tout donné sans rien recevoir.
    Le plaisir de créer est le plus important, je suis entièrementn d'accord avec toi, et peu suffire à motiver et à faire vivre un oeuvre.

    Là ou je ne suis pas d'accord c'est dans la démarche autodestrutrice du martyre pour la cause artistique universelle.

    Dis toi bien que même si cette démarche est extrêmement louable , elle est plus de l'ordre idéologique et individuel dans une recherche de vérité absolue que de l'ordre social et communautaire.
    Et elle est pas pathologique!

    La donation volontaire à un artiste est la meilleure façon de le remercier et de le valoriser, dans cet acte , il n'y a pas de vente au sens "négociation commerciale" et c'est la réponse naturelle , sociale et communautaire au don que l'artiste fait avec son oeuvre.
    Les mécènes des siècles précédents l'on bien compris, et je te rappelle que la société de consommation de masse est un modèle extrèmement récent au regard de l'histoire.

    Et en quoi celà gène ta recherche de vérité que quelqun y participe financièrement ?
    Je ne penses pas qu'un compositeur, digne de ce nom , pense aux nombres de ventes qu'il va faire au moment ou l'insight survient et qu'il sort une mélodie ou un arrengement exeptionnel.

    C'est bien entendu que mon propos s'applique sur les notions artisanales et non industrielles de l'art, mais la question que je pose c'est " finalement, l'art industriel est il encore de l'art ou tout simplement un prodiuit de consommation comme les autres"?"
    Dans le cas ou c'est un prodiut de consommation, il ne peut plus se prétendre du champ artistique.

    Pourquoi sinon fait on encore la différence entre un film d'auteur et un bloc buster ?

    Pour finir "IL" ne payera pas de toutes façons dans le contexte que tu sites parce que "IL" s'en fout , "Il" télécharge gratos et "Il" ne se pose aucune question et "Il" ne fait pas la différence entre un artiste et un produit.
    et "Il" n'a aucune idée de ce que peut être l'envie et le bonheur d'aider un artiste ou un groupement d'artistes à continuer leur aventure.
    Mais je pense aussi qu' "Il" peut évoluer.

    Et il exste des gens qui comprennent tout ça sinon le cinéma d'auteur n'existeraient pas par exemple.

    Voili, c'est ma modeste pierre à l'edifice de la grandeur artistique, si ça te saoule , tu vires, no pb.


    Bonne zike à tous :)
  • non non merci à vous deux
    je cherche je cherche
    à comprendre
    à mettre du sens là dedans

    tu écris :
    Là ou je ne suis pas d'accord c'est dans la démarche autodestrutrice du martyre pour la cause artistique univers]elle.

    o je ne sais pas si on peut être d'accord ou pas avec ça
    il se trouve que c'est un phantasme courant, qui fait partie de la mythologie de l'art (même si c'est un peu oublié à l'ère du pragmatisme universel)
    cela dit, tel n'est pas mon propos. Quoique..
    Dis toi bien que même si cette démarche est extrêmement louable , elle est plus de l'ordre idéologique et individuel dans une recherche de vérité absolue que de l'ordre social et communautaire.
    Et elle est pas pathologique!

    Qu'en sais-tu ?
    je parle d'un point de vue purement subjectif là, et disons sans entrer dans les détails que ma situation et mes problématiques ne sont pas rédcuctibles à des déterminations sociales :)
    pour tout dire, j'y mets du mien dans mes clalvaires mais qu'importe..
    Que ce soit louable ou pas je m'en fous : ha oui je précise que ma question n'a rien d'éthique..

    j'essaie juste de savoir si d'autres que vous ont ce rapport conflictuel avec l'art et le commerce (en tant qu'artiste)

    La question de la qualité humm
    ce n'est pas ce que je voulais dire
    je trouve que mon dernier disque est tout à fait bien, je n'ai aucun doute là dessus.
    enfin.. disons qu'il me convient comme il est en ce qu'il dit assez bien où j'en étais à ce moment là
    ce qui me pose problème, ce n'est pas de le rendre publique, mais que des gens doivent payer pour cela
    qui n'est en rien un amusement
    (mais quelque chose de vital et intime)

    C'est comme si on commercialisait quelque chose de si intime..
    se vendre quoi
    faire du commerce avec des signifiants primordiaux
    des souffrances des jouissances

    alors ?
    [/quote]
  • Oui on peut se demander combien notre intimité coute?
    Et elle n'a pas de prix.
    Pas encore de rayon "intimité" à la fnac...
    Tu peux jouer ton morceau dans la rue à qui veut bien l'entendre, il n'aura de valeur que si quelqu'un s'arrete pour écouter et se sent touché, ou plus simplement apprécie superficiellement. Point.
    La tu partage quelquechose...

    Après tu décide de graver ta musique sur un support, que tu décide de vendre.
    Avant tout tu vends l'objet, avec la promesse de fournir de la musique dedans.
    Sympa comme idée non?
    Combien tu vas vendre ton disque?
    Combien vaut 44100 photos de toi à la seconde (fffiou ça passe tellement vite que tu as du mal à saisir tous les détails de l'intimité la dedans!)

    C'est marrant que tu es posté ça. Aujourd'hui un de mes potes qui fait de l'animation m'a demandé de bosser avec lui sur un projet, et m'a demandé combien j'estimais 1mn de bande son...

    Réponse :.....euh...

    Et là encore il ne s'agit pas de coucher mes tripes sur un média, mais pragmatiquement et en évitant tout état d'ame, "productiver" 1mn de musique.

    Donc je comprends et partage tes interrogations en ce qui concerne le prix de ta musique (euh enfin de notre musique...eh?)

    Ceci dit regarde ta discothèque et pense à des gens que tu adores, qui te tirent quelques larmes en écoutant leur disque que tu as acheté, avec tes sous à toi, certainement sans te poser la question de savoir si le prix était justifié...enfin j'espère que comme moi tu as fait parti de ces gens qui prenaient plaisir à acheter des disques (remarque le passé
    :? )
    J'irais même jusqu'a etre persuadé que l'artiste en question n'a pas pensé une seule seconde à combien ça allait lui rapporter, mais à réaliser et à communiquer sa musique, son art, d'une manière son intimité (que les loi du marché sont telles que tu vas acheter le média en question) de la plus belle manière.

    Vu comme ça c'est un peu idéaliste non?
    Oui.

    Oui on peut acheter des bons disques...Mais souvent les bons disques sont vendu au même prix que les "mauvais". Donc il faut tirer un trait sur la relation entre ce que l'acheteur appele qualité et le prix que le vendeur propose.
    Ce qui parait en contradiction avec le terme même "marché".
    Evidemment tariffer l'emotion au quintal mmmmmm

    Par contre on est pas obligé de vendre non plus, et surtout pas obligé de faire acheter les gens...

    on est obligé de rien d'ailleurs :idea:
  • oui on est obligé de rien
    (et je compte bien d'ailleurs ne m'obliger de rien)
    mais c'est pas encore ça dont je parlais

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