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label et musique libre
bonjour
je suis nouveau sur ce site
j'ai un petit label associatif de musique électronique
a l'heure actuel je bosse beaucoup pour quel direction a prendre en terme de droit et de diffusion
ma question serait de savoir quel et la place d'un label dans la musique libre ? et quel contrat envers ces artiste ?
amicalement jf
je suis nouveau sur ce site
j'ai un petit label associatif de musique électronique
a l'heure actuel je bosse beaucoup pour quel direction a prendre en terme de droit et de diffusion
ma question serait de savoir quel et la place d'un label dans la musique libre ? et quel contrat envers ces artiste ?
amicalement jf
Réponses
me sens pas le courage de tout écrire mais si tu veux on en parle au tél.
On mettra un retour sur ce post pour tout le monde.
Qu'en penses tu?
As tu déjà lu la doc http://doc.dogmazic.net/doku.php ?
contactes moi par la messagerie du site.
A+
did
Mais bien sûr, un label à toute ca place dans la musique libre..pour les mêmes raison que dans le musique non-libre..
Ensuite, pour ce qui est des contrats, à toi de voir ce que tu veux "officialiser" entre le label et l'artiste, tout (ou presque) est possible. Rien ne differe entre un label qui publie en licence libre ou un autre, a part seulement ces licence de diffusion..pour le reste c'est quasiment kif-kif.
Pour les contrat, je peut, pour t'aiguiller, t'envoyer ceux fait entre Al Dente Records et ces artistes .
je vais prendre contacte avec chacun d'entre vous
amicalement JF
Je suis dana hilliot et j'ai travaillé avec le label another record pendant quelques années avec des artistes sous licence libre (dont certains font une chouette carrière depuis, en sont à leur cinquième album et des tournées dans le monde entier) et je connais quelques labels qui font cela + les gens qui t'ont déjà répondu sur ce fil (aldente, eisse etc..) qui connaissent bien la question
En fait, tout dépend de ce que tu veux faire avec ton label, ce que tu appelles "label"
le modèle classique, la petite maison de disque (style another record ou we are unique records, ou aldente) fabrique des disques et essaient de les vendre.. Compte tenu du contexte, cette activité tend à devenir impossible. La plupart des petites structures se concentrent désormais sur la diffusion et la promotion et l'organisation de tournées ou manifestations autour des artistes qu'ils défendent. Tu as aussi le label qui se spécialise dans la création de projets réunissant des artistes , et là ça ressemble plus à un collectif (chez nous tu as les excellent revolution sounds records : http://www.revolutionsoundrecords.org/index.php?op=edito )
D'autres sont plus spécifiquement des netslabels, c'est-à-dire qu'ils ne fabriquent plus des sucds ou alors, des projets minimalistes à 50 ex avec un packaging très artisanal et chouette.
à toi de voir là dedans ce qui te paraît viable..
Les œuvres sous licence libre sont du pain béni pour les labels : en effet, si par exemple tu sors un scuds, tu fais l'économie des droits sacem payés au pressage. Et surtout, tu peux faire dans la joie et la bonne humeur et en toute légalité ce qui constitue la tâche principale d'un label à mon sens : diffuser le genre de musique que tu défends !
Quant aux contrats.. C'est souvent un bien grand mot quand même.. je ne me souviens pas avoir fait signé de "contrats" en bonne et due forme, et ça n'a pourtant jamais posé de problème (si, j'ai fait signer une fois, mais c'était exceptionnel)..
L'idée de base c'est que l'artiste signe chez toi, fait partie de ton écurie et que c'est une sorte de relation de service que tu lui rends. Signer sur un label c'est espérer que ce label apporte un plus, un truc que l'artiste tout seul ne pourrait pas faire ou n'a pas envie de faire.
la première chose que le label apporte à mon sens, c'est un RÉSEAU dont l'artiste ne dispose pas. Ou bien des moyens (pas seulement financiers, mais humains, voire du matos, des contacts, des bonnes adresses) dont l'artiste ne dispose pas.
Il y aussi cette chose importante qu'avoir été repéré par un label constitue en quelque sorte un gage de qualité. À condition que le label soit bon. Il y aussi des labels pourris Des mecs qui montent un label et branle que dalle derrière. Je te donnerai pas d'exemple mais ça arrive : on promet à l'artiste monts et merveilles, et derrière y'a que dalle..
Si tu signes un artiste, peu importe le contrat franchement : tu dois y mettre du tiens, pas compter ton temps (et tes sous ben.. tu peux te les mettre où je pense hein.. ça.. je connais pas de petits labels qui s'en sortent financièrement, c'est du bénévolat, de la passion, ou alors faut entrer dans le bisness et là, c'est un métier, ça s'apprend.. et c'est chiant)
Dans les quelques contrats que j'ai vu, en échange de la signature, le label s'engage donc à fournir un certain nombre de services (la promo, le réseau, la diffusion, trouver des dates de concerts, voire, si tu as des sous : un enregistrement studio, un pressage, une tournée etc..), et éventuellement des royalties pour l'artiste (si par exemple tu comptes commercialiser quelque chose, un scud ou des tee shirt) : dans certains cas, ces royalties sont versés en nature (par exemple, je te file 50 scuds sur le pressage à 1000 ex qu'on vient de faire, charge à toi de les vendre pendant les concerts et ce sera pour ta poche mon pote). rarement des royalties comme dans les grandes maisons de disques (style x % par vente) : parce que généralement, tu vends pas grand chose, et ce que tu vends suffit à peine à couvrir les frais et à enclencher le projet suivant).
mais les royalties ça relève des contrats d'exploitation classique, ça n'a rien à voir avec le libre. Libre ou pas, tu as tout à fait le droit de négocier des royalties.
Là où à mon sens y'a une incompatibilité entre certains contrats et les licences libres, c'est avec le contrat d'exclusivité classique. J'aimerais avoir l'avis des autres là dessus, mais je ne vois pas comment ça pourrait être compatible. En gros, quand tu "signes" un artiste sous LLD, il garde le droit de ressortir sa musique si ça lui chante dans la maison d'à côté.. C'est comme ça. Ça m'est arrivé une fois avec Luis Francesco Arena, mais comme c'était beaucoup mieux pour lui (le label chez qui il re-signait était beaucoup plus aisé financièrement que nous), ben on l'a accompagné là dedans, et ça s'est très bien passé.
Il y a cette idée aussi que quand tu fais partie d'un label, tu contribues si tu as du succès, à rendre possible l'émergence de nouveaux projets, éventuellement d'autres artistes : je tenais beaucoup chez another à insuffler cet esprit collectif : qu'importe qu'il y en ait un qui vende 500 ex et l'autre, le truc bien expé, qui vende 3 ex.. Tout le monde est dans le même bateau
voilà
si tu as d'autres questions, je pense qu'on est un certain nombre ici à pouvoir te donner des idées.
Mais te prends pas trop le chou avec les contrats. Présente nous plutôt dans le détail ce que tu comptes faire :
à toi !
Puis avoir du monde derrière son projet, ça doit énormément motiver.
Rien que pour les concerts, c'est la pression :
Faut se faire plaisir mais aussi assurer pour le label, car mine de rien, on représente nous aussi le label, car on véhicule une image (plus ou moins bonne, suivant ce qu'on balance sur scène 8) ).
oui, je crois beaucoup à l'échange de bons procédés
un label fonctionne quand tout le monde se sent impliqué
j'ai toujours pensé un label plutôt comme un "collectif" (après, il y a aussi des artistes plus "égoïstes", peu concernés par les autres artistes.. généralement, on n'a moins envie de bosser pour eux du coup..)
je me souviens (anecdote) d'un trio que j'avais monté à la fin des années 90. je venais de monter le label, les gars commençaient à rêver de ventes de scud mirobolantes et j'expliquais aux 2 autres musicos que de toutes façons, 1. on était en licence libre, et que donc fallait autoriser la copie etc.. (ce qu'ils ne comprenaient pas) et 2. que l'argent éventuel irait au label avant tout, et que ça servirait à monter d'autres projets etc.. (une sorte de pot commun)
le groupe a splitté quelques jours après, on a quasiment rien vendu, et du coup j'ai monté d'autres groupes et "signé" d'autres artistes infiniment plus sympathiques
Et qu'en la matière cela soulève des problématiques...puisque la licence libre est en soit un contrat non exclusif.
Problématiques identiques à l'exclusivité dans des contrats dits de représentation générale ; ce type de contrat est proposé par les société d'auteur comme la SACEM.
Et cette exclusivité là on en parle souvent dans nos forums d'autant plus quand elle s'opère sur l'ensemble des œuvres que l'artiste produits. Mais c'est un autre débat.
++
ben pourquoi dis-tu cela
je viens de dire que tu pouvais très bien contractualiser avec des artistes sans réclamer l'exclusivité
c'est ce que j'ai toujours fait, et ce qu'à mon avis la plupart des labels trainant sur dogma font non ?
Après, on peut penser que ce genre de contractualisation ne mérite pas le titre de "contrat d'artiste" mais d'abord : qui a décidé ce à quoi devait ressembler un contrat d'artiste (c'est écrit où qu'il devrait être nécessairement exclusif ?? ne confondons pas le droit et les pratiques, aussi habituelles fussent-elles !!) . C'est sûr que les contrats que tu trouves dans les bouquins de l'IRMA sont généralement exclusifs.. mais bon.. heureusement y'a pas que la vision de l'IRMA dans la vie
bref : il est faux de dire que tout contrat devrait être exclusif : j'en suis le preuve vivante (et j'imagine que delgarma aussi
après, il peut arriver qu'un artiste dise à son label : "ben je suis embêté parce qu'un autre label plein de fric ou avec une grosse notoriété me propose un chouette contrat.. ça t'embête si je leur dit oui ?"
bon.. ben si le contrat est non exclusif, que ça embête ou pas, c'est pareil
la réalité, au moins jusque dans les dernières années (ça change paraît il) c'est que l'artiste signait un contrat d'exclu avec une major ou une grosse maison de disque pour 4 ou 5 albums dans les dix ans à venir
j'ai un pote qui a été signé chez une maison de disque disons moyenne (5000 ex minimum) avec un contrat de ce genre.. résultat, il a attendu 5 ans avant que le premier scud sorte (alors qu'il était enregistré depuis le début). Et ça le faisait enrager de voir qu'il lui était interdit par contrat de sortir le moindre morceau en dehors de ce label, qui de fait, ne sortait rien. C'est comme acheter très cher un joueur de foot et pas le faire jouer.. (l'intérêt de l'histoire étant d'éviter qu'il joue pour l'adversaire
ça c'est un contrat classique à l'ancienne, tel que le pratique les majors ou les big labels.
mais : un contrat est simplement un accord entre deux parties : vous faites ce que vous voulez, tant que les deux parties sont d'accord.. non exclusif si ça vous chante.
je ne vois donc vraiment pas en quoi un contrat d'artiste serait incompatible avec les LLD Didier.. (ou alors j'ai pas compris ton message : j'imagine qu'on est d'accord sur ce point en fait, qu'il faut même promouvoir ces contrats à notre sauce, plus souples, que permettent justement les LLD)
dans la pratique, sincèrement, je n'ai jamais eu de problème. sans doute parce que :
1. le label était à but non lucratif : personne gagnait de thunes. On faisait des projets quand on avait de la thune et quand on en avait pas, ben on faisait du netlabel..
2. les artistes étaient sympathiques et
3. le label servait surtout de tremplin aux artistes les plus disons "populaires" (toute proportion gardée).. ce qui fait qu'après un ou deux scuds, on les encourageait à aller voir sur une structure plus grosse.. (c'est le cas de Half Asleep par exemple)
maintenant, quel genre de label veux-tu monter KCY13 ?
Désolé Dana,
Je voulais dire que classiquement les contrat d'artistes (d'enregistrement surtout) sont généralement exclusifs.
Pour avoir écumer internet a la recherche de contrats types, je n'en ai trouvé qu'un seul non exclusif. La littérature classique, les cabinets de juristes indiquent tous que les contrats sont d'ordre exclusifs.
Maintenant on peut faire autrement effectivement mais ce n'est pas la norme d'usage.
Voilà tout
C'es juste que dans l'usage courant des milieux autorisés qui s'autorisent entre eux à dire qu'il sont la norme, y a des contractualisation exclusives.
Dana tu peux aller sur ce lien wiki privé par exemple :
http://doc.dogmazic.net/doku.php/developpement:documentation_specifique:modeles_de_contrats#contrat_d_enregistrement_exclusif._ou_contrat_d_artiste
Note vue sur le site de l'IRMA
voilou
donc on est d'accord, les contrats présentés sur le site de l'IRMA sont en général exclusif
mais que dieu merci l'IRMA n'est en rien la Bible, et qu'on peut bien faire els contrats qu'on veut dans le respect du droit et si les deux parties signent
De fait donc, pour rassurer notre interlocuteur et tous ceux qui montent des labels avec des artistes sous LLD, bien sûr que vous n'êtes pas obligés de fabriquer des contrats exclusifs
je rappelle d'ailleurs que c'est tout à fait conforme à l'esprit du libre : tu peux sortir un jour sur un label,, un autre jour sur un autre, tout en diffusant ta musique librement etc.. ce qu'en général les majors et les labels sacemisés ne supportent pas
je ne comprends pas la note sur le WIKI de dogmazic cela dit, je veux dire : qu'est-ce qu'elle fout là
on va quand même pas faire de la pub pour un système contre lequel on ne cesse de lutter non ?
ça fait des années que pas mal d'entre nous travaillent avec des artistes sous LLD, sortent des disques avec plein d'artistes etc.. et font signer ou non des contrats non-exclusifs.. ça c'est la phrase la plus débile que j'ai jamais lues sur l'IRMA, et pourtant on en lit de ces sortes de vérités débiles
je crois que c'est plutôt une grosse entube ces contrats d'exclu, demandez à plein plein d'artistes comment ils se sont retrouvés coincés à cause de ces exclusivités.. (voir mon exemple ci-dessus)
pour ce qui est de la norme d'usage didier.. et alors ? C'est l'usage dans le monde du bizness ok, sans doute (c'est ce que j'ai dit effectivement), mais il y aussi d'autre type de contrat même dans le bizness (par exemple des cessions à l'étranger etc..)
mais NOUS on pratique de FAIT depuis des lustres selon d'autres règles,avec sûrement des centaines de scuds (sans causer de tous les labels indé aux états-unis, qui, libre ou pas, ne pratiquent pas de contrats exclusifs : ma copine a sorti des trucs aux states, on l'a jamais emmerdé avec une quelconque exclusivité.. )
donc je suis désolé, dans le monde des microlabels (et je suppose que le projet de notre interlocuteur est un microlabel), la norme, c'est la non-exlusivité probablement (et souent pas de contrats du tout, mais des gens qui se font confiance et ils ont bien raison, de toutes façons, y'a aucune thune à se faire alors)
donc :
en quoi consiste ton label exactement ?