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Notre Documentation
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Je suis venu vous dire que je m'en vais...
Je crois que je vais bientôt partir d'ici, disparaître du net, faire place net quoi (mdr), tirer ma révérence. Une sorte de suicide virtuel quoi (pas d'affolement, seulement virtuel j'ai dit !!!!).
Tout cela, tous ces morceaux mis en ligne, tous ces posts, ces textes, ces réflexions, ces doutes, cette soi-disant visibilité, ne servent à rien, sauf à se convaincre qu'on existe.
Même pas à toucher quelqu'un quelque part, comme je le croyais au début.
Tout cela est ridicule en fait : l'impression de se parler à soi-même dans un miroir. Le narcissisme généralisé et poussé à son paroxysme, quoi !
Faut-il en passer par là pour exister en tant que musicien ? Certainement pas.
Je vais continuer la musique, car je ne peux m'en passer.
Mais cesser d'essayer de la transmettre, de la diffuser.
Mes fichiers mp3 resteront désormais sur mon disque dur. Tout au plus sur mon baladeur.
Je chanterai dans mon salon uniquement.
Cette vie virtuelle c'est encore pire que de rester seul chez soi.
Mes 160 amis Facebook que je ne connais pas me donneraient presque un sentiment encore plus aigu d'isolement et de solitude.
Quant à ceux, les vrais, qui me connaissent, s'il en reste, ils ont mon adresse, mon n° de téléphone et savent où me trouver.
People Ignore who i Am, ce pseudo que j'ai choisi il y a près de 15 ans, quand j'ai commencé à diffuser ma musique sur le net, je ne pensais pas qu'il était si bien adapté. On ne peut trouver meilleur nom.
A la fois, l'anonymat et l'indifférence, les deux mamelles du net finalement. L'isolement, l'égocentrisme, "l'ultramoderne solitude" à la mode web 2.0 : des centaines d'"amis" à qui on impose sa petite vie et qui n'en n'ont véritablement rien à braire, tant occupés qu'ils sont à faire pareil....
Il faut lire les échanges insipides et auto-satisfaits sur les murs Facebook, pour mesurer la misère et le degré d'individualisme dans lesquels nous baignons.
L'absolue dérision prétentieuse de penser que ce que l'on crée, que ce que l'on vit, peut intéresser ou toucher quelqu'un, au hasard sur la toile.
J'ai longtemps pensé que cela pourrait faciliter les rencontres musicales, stimuler les échanges artistiques. Après 15 ans, pour être honnête, ça n'a débouché sur quasi rien !
Rien... sauf RSR.
RSR (Revolution Sound Records) est ce qui m'est arrivé de mieux sur la toile. Une expérience de partage à distance, très enrichissante avec des gens jamais rencontrés physiquement, mais généreux et ouverts, créatifs et bourrés de talents divers et variés. Peut-être que je continuerai ou laisserai malgré tout quelque chose de moi là-bas. Je ne sais pas encore. Je vais y réfléchir.
Je vais donc sans doute fermer mes pages et mes comptes sur Dogmazic, Facebook, Blogger, Youtube et Myspace. Je vais retirer tous les morceaux de mon site perso. Supprimer mon adresse email. Disparaître des forums aussi. Enfin, je dis ça, mais je ne sais même pas si je vais y arriver. En tout cas, ne plus perdre mon temps à me persuader d'avoir une activité musicale qui intéresse quelqu'un.
Désolé pour ceux qui ont eu la gentillesse, la patience d'écouter mes bricolages "home-made", pour les rares à qui ma musique a raconté quelque chose. Tous ces anonymes qui ont téléchargé mes trucs et parfois même laissé un gentil commentaire. Tous m'ont touché.
Ils sauront, s'ils le veulent vraiment, trouver le moyen de m'écouter à nouveau. La musique, c'est la vie. Et la vie, la vraie est ailleurs qu'ici.
Tout cela, tous ces morceaux mis en ligne, tous ces posts, ces textes, ces réflexions, ces doutes, cette soi-disant visibilité, ne servent à rien, sauf à se convaincre qu'on existe.
Même pas à toucher quelqu'un quelque part, comme je le croyais au début.
Tout cela est ridicule en fait : l'impression de se parler à soi-même dans un miroir. Le narcissisme généralisé et poussé à son paroxysme, quoi !
Faut-il en passer par là pour exister en tant que musicien ? Certainement pas.
Je vais continuer la musique, car je ne peux m'en passer.
Mais cesser d'essayer de la transmettre, de la diffuser.
Mes fichiers mp3 resteront désormais sur mon disque dur. Tout au plus sur mon baladeur.
Je chanterai dans mon salon uniquement.
Cette vie virtuelle c'est encore pire que de rester seul chez soi.
Mes 160 amis Facebook que je ne connais pas me donneraient presque un sentiment encore plus aigu d'isolement et de solitude.
Quant à ceux, les vrais, qui me connaissent, s'il en reste, ils ont mon adresse, mon n° de téléphone et savent où me trouver.
People Ignore who i Am, ce pseudo que j'ai choisi il y a près de 15 ans, quand j'ai commencé à diffuser ma musique sur le net, je ne pensais pas qu'il était si bien adapté. On ne peut trouver meilleur nom.
A la fois, l'anonymat et l'indifférence, les deux mamelles du net finalement. L'isolement, l'égocentrisme, "l'ultramoderne solitude" à la mode web 2.0 : des centaines d'"amis" à qui on impose sa petite vie et qui n'en n'ont véritablement rien à braire, tant occupés qu'ils sont à faire pareil....
Il faut lire les échanges insipides et auto-satisfaits sur les murs Facebook, pour mesurer la misère et le degré d'individualisme dans lesquels nous baignons.
L'absolue dérision prétentieuse de penser que ce que l'on crée, que ce que l'on vit, peut intéresser ou toucher quelqu'un, au hasard sur la toile.
J'ai longtemps pensé que cela pourrait faciliter les rencontres musicales, stimuler les échanges artistiques. Après 15 ans, pour être honnête, ça n'a débouché sur quasi rien !
Rien... sauf RSR.
RSR (Revolution Sound Records) est ce qui m'est arrivé de mieux sur la toile. Une expérience de partage à distance, très enrichissante avec des gens jamais rencontrés physiquement, mais généreux et ouverts, créatifs et bourrés de talents divers et variés. Peut-être que je continuerai ou laisserai malgré tout quelque chose de moi là-bas. Je ne sais pas encore. Je vais y réfléchir.
Je vais donc sans doute fermer mes pages et mes comptes sur Dogmazic, Facebook, Blogger, Youtube et Myspace. Je vais retirer tous les morceaux de mon site perso. Supprimer mon adresse email. Disparaître des forums aussi. Enfin, je dis ça, mais je ne sais même pas si je vais y arriver. En tout cas, ne plus perdre mon temps à me persuader d'avoir une activité musicale qui intéresse quelqu'un.
Désolé pour ceux qui ont eu la gentillesse, la patience d'écouter mes bricolages "home-made", pour les rares à qui ma musique a raconté quelque chose. Tous ces anonymes qui ont téléchargé mes trucs et parfois même laissé un gentil commentaire. Tous m'ont touché.
Ils sauront, s'ils le veulent vraiment, trouver le moyen de m'écouter à nouveau. La musique, c'est la vie. Et la vie, la vraie est ailleurs qu'ici.
Réponses
a+
Ça m'a traversé l'esprit bien souvent (si bien que j'ai fini par arrêter d'animer le label que j'avais fondé, enlevé mes morceaux de dogmazic etc..)
Cela dit :
Tes remarques sur la visibilité etc. (et le chapitre sur facebook ou myspace) : perso je n'y ai cru que heu... un ou deux ans. Après les premiers albums publiés sur another record j'ai vite pigé le problème : trop de musique, pas assez de mélomanes. Comme j'aime pas me vendre, j'ai vite laissé tomber (et surtout je me suis rendu compte que le plus grand plaisir que j'avais était dans le processus de création, pas dans ce qui suit.. la promo etc)
le problème de la visibilité, c'est d'y croire Si on n'y croit pas et si on s'en fiche comme de sa première chaussette, on n'est jamais déçu (et quand on chroniqué dans les inrocks, on s'en fiche aussi du coup, on sait bien que ça ne changera rien à l'essentiel, que tout ça c'est du vent, de la poussière, qu'il vaut mieux placer son narcissisme ailleurs)
sinon : là je suis vraiment désolé pour toi
J'ai écouté ta musique depuis un bout de temps, mais je ne vois pas pourquoi il n'y aurait pas moyen de trouver des gens intéressés pour travailler en ta compagnie. Moi qui suis un bien piètre musicos comparé à toi, je viens de passer un été de fou, durant lequel on a, mon amie Delphine Dora et moi, reçu des musiciens amis, avec qui on a enregistré quatre albums (et à encore ce soir, on a mis en musique des poèmes contemporains avec un type de soixante piges complètement génial, en vue d'un spectacle)
Comment on s'y est pris pour rencontrer tous ces gens ?
Peut-être internet n'a constitué finalement qu'un outil. La plupart de nos amis, on les a rencontré c'est vrai dans le cadre du label, mais d'abord à l'occasion d'un concert, parfois en écoutant une démo, ou bien, comme ce monsieur, dans le cadre d'un atelier d'écriture.
Alors bien sûr, on est surement, bien qu'assez autistes et solitaires, des personnes quand même relativement sociales : disons que j'ai pas peur d'aller causer à quelqu'un que je connais pas et dont j'apprécie la musique.
En fait, le truc, c'est qu'on attend pas qu'on vienne nous chercher, on fait souvent le premier pas.
J'ignore si tu te retrouves ou pas dans ce que je dis, mais ça m'étonne vraiment que tu n'ai pas pu trouver de personnes pour être avec musicalement (je parodie la formule de Lowry : quelqu'un avec qui être avec)
Et puis pour ce qui est de diffuser, ben fais comme moi et tant d'autres : tu crées ton propre site web, ou un site web par projet, tu mets en ligne et basta.. C'est disponible, c'est de la diffusion, tu peux filer l'adresse à des potes, et c'est très bien comme ça non ?
Hier, je manifestais à Lyon ; au sein du cortège m'est apparu une similitude avec un thème sur lequel je réfléchis. (Occupation de l'espace numérique versus occupation de l'espace public).
La rue était à nous, nous pouvions nous exprimer librement mais était ce chacun pour faire valoir son individualité ou plutôt collectivement s'exprimer sur un thème qui touche chacun de nous et celui des générations à venir.
Nous étions très nombreux et cela instaurait une ferveur, un rapport de force dans un but de faire changer les choses ; d'être entendu. nous étions une démonstration, un témoignage pour les quelques badauds passifs plantés sur le trottoir.
Savoir si internet peut permettre de révéler plus qu'ailleurs des démarches individuelles, cela n'a pas plus de sens que de jouer ses œuvres dans une rue passante le chapeau posé devant sur le bitume. Beaucoup ont démarré ainsi, donc cela peut marcher, mais n'est pas le seul moyen de faire valoir son talent et sa volonté de se démarquer.
Perso je trouve ça dommage que tes morceaux ne restent pas accessible sur le net.
Dogmazic me semble relativement loin du nombrilisme de fakebook.
Les objectifs ne sont pas les mêmes.
Il ne s'agit pas de remplir de vide le vide de nos vies.
Juste faire un grand verger virtuel ou celles et ceux qui en ont marre des conserves insipides peuvent venir librement nourrir leurs esprits avec des fRêves (cf james morrow, l'arbre à rêve).
On pourrait même rêver d'un blackout des stats, pour cesser le simulacre d'existance qu'induisent les stats de "visibilité": si on diffuse avec pour unique finalité de se sentir exister, effectivement il vaut mieux ne pas diffuser. Par contre si on attend rien de cette diffusion on peut avoir la chance de connaitre la joie d'apporter un peu de rêve à quelqu'un, de donner l'envie de créer à un autre, d'apporter des pistes de création, ou donner l'envie à quelqu'un de créer en commun, etc
Après je ne me leurre pas dans ma première phrase je ne parle pas de fruit mais de graines et quoi qu'on en dise cela reste diffuser un peu de son identité à travers d'autres. Mais on peu le faire sans faire subir, en espérant surtout transmettre des élèments d'humanité (plus que d'identité) : ouvrir leur horizon, entre ouvrir les barrières...
Désolé si mon propos est parfois exalté je suis sans doute un poil trop passionné, j'espère juste que ceux qui souhaiteront retrouver tes musiques si elles ne sont plus sur dogmazic les trouveront sur rsr ou ailleurs.
:?
Dana, je dois reconnaître que dans la vraie vie, je suis sans doute moins sociable que toi. Ce qui ne facilite pas forcément les rencontres. Mais j'ai décidé de faire des efforts et de privilégier les rencontres physiques aux virtuelles.
Et c'est vrai, je suis toujours un peu naïf quant aux alouettes du net... J'ai toujours envie d'y croire.
Pour ce qui est de diffuser, sur dogma, sur RSR ou même sur un site perso. Je serais encore tenté de garder quelque chose, car effectivement j'adhère à tous vos arguments sur ce point. Mais je commence aussi à comprendre que c'est un piège, une perversion qui finit par me gêner même dans la création. A force de mettre en ligne les morceaux, ne finit-on pas par induire son processus créatif ? Inconsciemment ou pas, ne formatons-nous pas ce que nous créons en anticipant, en fantasmant même sur les réactions de ceux qui écouteront peut-être. J'ai tellement eu l'envie de diffuser mes siques sur le net, que c'est devenu machinal, automatique. J'ai fini un morceau et pan ! je le balance. Et après je me dis que c'est nul, je m'angoisse, je regrette... Et quand je commence le suivant, je tombe dans le piège de faire "mieux", "mieux" dans le sens de comment il pourrait être perçu.
Je sais pas si je suis clair, là, mais ça me rappelle ce que disait Brel au moment où il a tout envoyé balancer. Il disait ne plus être "honnête" avec lui même, car il avouait être prisonnier d'un système qui forcément incite l'artiste à plaire à un public. j'en suis pas là évidemment. Mais je crains que parfois, obnubilé par la diffusion qui va suivre, je "torde" un peu ma musique pour qu'elle plaise... C'est ce phénomène de séduction qui me gêne et m'inciterait à ne même plus me diffuser. On parle beaucoup de libre diffusion, mais je me demande si celle ci n'entraverait pas un chouia la libre création... Bref !
Et puis, un autre truc qui m'éloigne de la diffusion libre, c'est que j'ai pris goût à faire des reprises... Pas juste par envie de copier, mais parce que c'est pour moi un exercice très intéressant qui me fait progresser (enfin ai-je du moins cette impression). J'ai cédé aussi à la tentation de diffuser ces reprises tout en sachant pertinemment que c'est illégal.
Une autre bonne raison de se mettre en règle avec soi-même.
En tout cas, merci pour ces réactions et ces échanges (bien réels eux !).
rien ne t'empêche de déposer tes sons sur dogma , rien ne t'empêche de demander des conseils ou parcourir un post parce qu'un sujet t' intéresse , il n'y a rien la dedans de "narcissique" ou de "pseudo vie".......
Après il arrive de rencontrer des gens sympa , des gens qu'on aimerai bien pouvoir rencontrer en vrai mais qui du coup vivent loin et sont souvent dans la même situation financière que toi....et du coup.....ça reste virtuel.....
Disons que le web est un "+" ....mais ça n'est pas l'essentiel......
Alors se dire soit je suis a fond sur le web...soit je n'y suis plus.... n'est pas franchement une solution.......
ça me fait vraiment bizarre de lire ça.....moi ça a été l'inverse pendant de longues années....mais quand j'ai franchi le pas de diffuser , c'etait pour ce que je faisais , pas pour moi......je trouvais juste un peu dommage que mes sons (sympa ou pourris) restent la sur mon disque dur.....
La aussi ça me fait bizarre de mettre dogmazic dans le même panier que faceprout&co......dogma est avant tout une archive ......(utube aussi....mais bon...hein)...le reste c'est de la daube.....et t'as bien raison de fermer tout ça.....
he bien dis toi juste que mettre tes sons sur le net , ce n'est pas pour plaire ou pas aux autres , mais tout simplement pour que tes sons voyagent , vivent , survivent....
de toute façon tu hésites avec les laisser dormir sur ton DD ou ton baladeur...alors qu'es que t'as a perdre a les diffuser?
tu peux toujours faire des reprises de son libre.....
1. la recherche effrenée de "visibilité" (c'est surement pas l'objectif premier de dogmazic qui est d'abord de constituer une "archive" - dans la lignée de archive.org par exemple)
2. la diffusion au sens le plus neutre : rendre accessible quelque part la musique (dans un but d'échange etc..)
3. la dimension créative (éventuellement collaborative) - internet représentant juste un moyen pratique de communication (l'envoi de mail pour fixer le prochain rendez vous de répétition - les collaborations qui ont lieu sans rencontre en chair et en os et par le biais d'échange de fichiers numériques ne sont toutefois pas à négliger : je sais que delphine a publié pas mal de projets par ce biais, ce qui lui a permis de travailler avec des musiciens très éloignés géographiquement, mais c'est juste une manière de travailler. (Là un pote vient de nous envoyer via internet son travail de remasterisation sur des enregistrements qu'on a mixé cet été : bon, c'est quand même pratique et économique le net à ce niveau..)
on peut pas mettre ces 3 aspects dans le même sac
moi je me fous de 1, j'ai réduit drastiquement 2 (n'étant plus que sur archive.org et mes sites webs perso), et je suis à fond dans 3
sans aucun regret d'ailleurs : faut juste trouver le deal avec soi-même qui convient le mieux
tu écris d'autre part :
Mais là c'est un problème crucial qui n'a rien à voir avec les licences libres ou avec internet.
C'est le rapport de la création avec l'autre, éventuellement ce grand autre qu'est le public. Bizarrement tu cites Brel, qui effectivement s'était senti comme tant d'autres artistes à succès aliéné par la machine publicitaire (au sens du "large public") et ses supposées contraintes. J'ai envie de dire, est-ce vraiment ton problème ?? En réalité, du fait même que tu n'es pas engagé auprès du public, par le biais de contrats avec des maisons de disques etc., tu disposes d'une entière liberté.
N'est-ce pas cette entière liberté qui devient parfois insupportable ? AU sens où personne finalement n'attend rien de toi ? Que tu pourrais arrêter la musique, et que ça ne ferait aucune différence ?
Hé bien : c'est vrai !
Mais je crois que c'est vrai de n'importe quel créateur, à succès ou pas.
Partant de là, qu'est-ce qui reste ? Sinon cette question : qu'est ce qui me pousse à créer, est-ce vraiment une part importante de ma vie ? Est-ce que je pourrais faire autrement ?
Tu as des milliers de gens qui ont une activité créative (font de la musique, des poèmes etc) à un moment de leur vie, dans leur jeunesse par exemple, puis ça s'arrête à 25 ans, quand ils trouvent un job, font carrière, se marient, font des gosses, achètent une maison à crédit. Terminé : ils n'éprouveront plus le besoin de se frotter à cette expérience créative.
Peut-être faisaient -ils juste cela pour le fun, pour draguer des filles, pour gagner de l'argent que sais-je ?
Et puis il y en a qui continuent, toute leur vie, c'est une nécessité, même s'ils ne rendent rien public, qu'ils ne gagnent pas le moindre penny, que ça les coupe du monde même !
Tu imagines que des génies comme Fernando Pessoa ou Franz Kafka n'ont pour ainsi dire rien publié de leur vivant, et que le second avait même demandé à son ami Max Brod de brûler tous ses manuscrits ? Quant à Pessoa on a découvert une oeuvre gigantesque dans un coffre quand il est mort.. Pourquoi se sont ils acharnés dans cette quasi indifférence du monde à leur égard toute leur vie ? Henri Darger a écrit et dessiné un livre, une sorte de saga démente de plus de vingt mille pages, ses voisins pensaient qu'il était juste homme de ménage dans l'hôpital du coin, rien de plus. Aujourd'hui quand tu lis les bios sur le net le concernant tu vois : henri darger, peintre et écrivain. C'est dingue.
À toi de voir maintenant ce qui te paraît important. Mais faut pas tout mélanger à mon avis.
Concernant le processus créatif, Dana à parfaitement synthétiser le truc, je trouve, et je n'ai rien à ajouter.
Concernant la diffusion sur internet, je rejoins l'idée qu'internet est un miroir aux alouettes, pas seulement facebook mais internet en général. Bien sûr on peut faire de belles rencontres et provoquer des sortes de fusions improbables, belles et éphémères (ou pas).
Je pense qu'il faut avoir conscience du côté abstrait et parfois éphémère de tout ça.
Cela dit pour les reprises, t'inquiètes, t'es pas tout seul à te poser des questions existentielles. Bien sûr que proposer des reprises au téléchargement c'est pas légal. On peut "limiter" le truc en ne proposant qu'une simple écoute. C'est de la bidouille je te l'accorde. Myspace (pour ne citer que lui) est blindé de reprises qui ne rapportent rien à leurs auteurs, ni aux interprètes de toute façon. Mais quand on est un groupe de reprises, on n'a pas vraiment le choix (ou plutôt les moyens).
Il est possible aussi de gérer des identités différentes sur internet, si tu veux séparer le libre et le "pas libre". Mais je comprends que ça te pose souci. Pour moi aussi l'exercice de la reprise est important, inévitable même. Et puis, comme je produis (en compo) très peu c'est un mode d'expression vital pour moi. Perso je suis aussi embarrassé avec cette histoire : j'envisage d'enregistrer et diffuser des reprises à mon nom, or mon site perso est orienté libre à fond...Je peux y faire une rubrique spéciale, mais bon ça m'enchante pas plus que ça, ou alors ouvrir un myspace ou un autre site à part, juste pour ça. Bref, j'ai pas encore résolu le truc et quelle que soit la solution que je choisisse, elle sera foireuse. Arfff... désolée... ça va pas t'aider ...
Sinon, je rejoins l'opinion de certains : pourquoi supprimer ce que tu as déjà diffusé ? Cela peut, au hasard des pérégrinations des voyageurs du net, provoquer de belles choses, comme le dit si bien LeColibriNecrophile.
Mais le plus important reste ce que toi tu ressens, ce dont tu as envie et ce que tu trouves juste et bon pour t'exprimer.
Il faut de temps en temps tout foutre en l'air, fermer ses pages, détruire ses sites, fermer ses comptes, enlever ses oeuvres en ligne. De toute façon, elles ont été téléchargés et copiées un trés grand nombre de fois sur une multitude de serveurs. Elles font déja partie du "pot commun". Quelque part quelqu'un les a sur son disque dur. Il n'y a pas à culpabiliser. Si tu veux tout enlever fais-le et tu te sentiras mieux, tu feras repartir le moteur créatif.
La publication sur le Web est épuisante. On a tendance à être trop productif, alors que la créativité est un processus en dent de scie. Un artiste est un sprinteur qui profite d'un temps d'inspiration, pas un coureur de fond qui pourra indéfiniment se renouveler. Le Web nous montre assez rapidement que l'on tourne en rond. Et quand il est temps de décrocher, il est temps de décrocher et de faire autre chose, ou de ne rien faire.
Aprés t'être libéré de "tes chaînes numériques", peut-être verras-tu les choses selon un autre point de vue, et peut-être reviendras-tu sous un autre nom avec un autre son, ou pas. Peut-être dans quelques mois ou années.
jai lu hier ce topic, mais je voulais te dire que tu allais me manquer, ca sert peut être à rien de le dire, car je t'ai souvent diffusé dans mon emission, Comme Un Lundi.
d'ailleurs, dans tes titres, mon préféré est : Kigali.
J'adore ce titre tout simplement.
Au pire je le diffuserai plus mais je me le reecouterai chez moi !
c'est vrai que tu as pris recemment un virage de chanson francophone, qui m'a surpris, d'avantage habitué a tes sons instrumental.
En tous cas bonne continuation. Je vais me réécouter Kigali tiens ^^
Me voilà comme un con après mon coup de calgon à me demander si ce ne serait pas une connerie monumentale de quitter Dogma...
J'ai adoré ce site depuis le premier jour (s'appelait MLO à l'époque)...et j'ai toujours apprécié sa vocation, son style (évidemment rien à voir avec le reste)...et aussi les interminables débats du forum... (parfois un peu soulants faut avouer).
Au pire, je pourrais au moins garder mon compte et venir lire (voire même participer).
Quant à laisser mes morceaux.... je sais pas. C'est vrai ça coute rien, mais il y a les commentaires, les stats. On tombe vite dans le piège.
Plutôt que de prendre une décision radicale et définitive, je vais me laisser un peu de temps pour réfléchir et voir.
En tout cas, vos réflexions m'ont beaucoup aidé, et beaucoup rassuré. Je vous remercie tous. Ça m'a vraiment aidé (sauf pour les reprises, yza c'est vrai.... )
Pour le reste des sites de daube, c'est fait, j'ai tout sucris, j'ai disparé...et je suis très contant, soulaju, libéri !
@StephBack, merci pour ces encouragements...ça me renverse ce type de message. Kigali, c'est drôle, tu dois être le seul à aimer ce vieux titre...du coup j'ai été le réécouter et le redécouvrir. Et oui, désolé, j'ai un peu laissé tomber les instrumentaux de ce style, mais pas définitivement. En commençant la gratte il y a deux ans, mon prof m'a réellement incité à pousser la chansonnette et je dois dire que j'ai découvert un nouvel univers intérieur...à la fois l'envie d'écrire des textes et de les chanter... voilà comment un fan de musique progressive instrumentale anglophone se retrouve à faire de la chanson francophone tristounette et acoustique. Je perçois bien autour de moi, que ce virage est modérément apprécié. Mais là pour le coup, je m'en tape de plaire ou pas. Je SAIS moi, que ça me fait du bien. Dans le chant, il y a une dimension émotionnelle et "extravertie" que j'ai découverte avec plaisir. Impossible de m'en passer maintenant même si l'auditeur risque plus de subir que de profiter et que la météo doit en pâtir
( tiens une chanson hip hop. en LAL..De Moi..à remixer )
Internet, miroir aux allouettes, certes, on se prend la tête..
A croire que ça sert pluss, à trouver des belettes,
qu'à faire changer le monde, dans l'bon sens, loin des tombes,
Le pognon, le cul, la gloire, souvent passent en premier,
sur ce petit écran, comme au supermarcher,
MAIS...
On est déjà nombreux, Connus ou inconnus,
Riches, pauvres ou cocus
artistes de la rue, ou des scènes underground,
A avoir choisis, de façon politique, autant qu'artistique
De livrer nos créas, sans penser qu'au fric,
Et si ya un public, virtuel et eclectique,
qui s'éclate, d'un clik, à découvrir nos Hits, ( et pas nos bites)
Bein c'est déjà quequ' chose, et c'est loin d'être rien...
FIN.
Bonnes réflexions, et part-pas-Pia !
C'est juste que là... je continue de réfléchir...à tout ça !
En plus, c'est d'actualité, il semble...
keskissépassé ? me direz-vous. Et bien...
J'ai rencontré une fée
Fée au nom cristallin
Qui s'est penchée sur mon couffin
D'enfant gâté et capricieux
Elle m'a ouvert les yeux
M'a redonné l'essence
La confiance, la patience
Elle a repeint mes cieux
Avec des mots bleus
Posés sur un d'mes thèmes
Des mots en forme de coeur
Des mots en forme de "M"
Des mots en forme de "H" comme Homme
Créative Comme Homme
Car ma fée est une muse Libre
Une muse mûre
Qui murmure
Des mots légers
Des métaux lourds
Des maux orphelins
A l'oreille des musiciens.
Oui, c'est grâce à Elle
Grâce à ses ailes
Grâce à son "L" aussi
Que j'ai compris qu'ici
Que sur ce site
Y'a plein d'pépites
Qui valent de l'or
Des trésors
Des chercheurs d'or
D'autres cristaux
Pas semi-précieux
Mais précieux tout court
Des gemmes que j'aime
Des gens qui m'aime
A qui je dois
De rester là.
Voilà.