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(pour didier :) la politique mitterandienne enfin exposée

novembre -1 modifié dans De tout et de rien...
Mitterand Frédéric s'entend
le document n'est pas encore sorti publiquement mais, le compte rendu du Monde donne une idée :
http://www.lemonde.fr/culture/article/2010/11/04/le-ministere-pose-le-cadre-de-sa-nouvelle-doctrine-la-culture-pour-chacun_1435445_3246.html
Didier donc aura noté :
un slogan : "Passer de la culture pour tous à la culture pour chacun".
(je sais bien que toi c'est "la culture PAR tous", mais bon)

Réponses

  • Avais vu, ai eu l'info ; pas eu le temps de réfléchir à celà
    Je vous passe la tribune d'un collectif lyonnais
    Spectacle en lutte, Coordination lyonnaise
    des professionnels du spectacle vivant et de l'audiovisuel


    La culture pour chacun,
    c’est un manque d’ambition pour tous !


    ]En réponse à l’invitation à un Forum sur la « Culture pour Chacun », le 28 octobre aux Subsistances, nous professionnels des arts vivants et de l’audiovisuel en lutte, voulons exprimer clairement notre point de vue en refusant le retournement de valeurs que représente une telle initiative.

    En effet, nous dénions aux personnalités participant au Conseil de la Création artistique [auto]-présidé par Nicolas Sarkozy toute légitimité à donner des leçons de démocratisation culturelle.

    Pour rappel : La mission du Conseil de la création artistique est « d’éclairer les choix des pouvoirs publics en vue d’assurer le développement et l’excellence de la création artistique française »
    Ses objectifs sont « d’élargir la diffusion internationale de la création et de la pensée française », de « faire de Paris la capitale mondiale de l'art ! »
    Nous refusons cette idéologie nationaliste et centraliste, celle qui a conduit à la création d’un ministère de l’identité nationale, à la stigmatisation et à l’expulsion des roms et à un climat général délétère de rejet de l’étranger, autant de faits qui, loin des objectifs d’excellence prônés par Monsieur Sarkozy, font de la France la honte de l’Europe et contribuent au déclin de son image dans le monde entier.

    Rappelons aussi au Président de la république que, de la même manière que le Politique ne peut écrire l’Histoire (loi de 2005 sur les effets « positifs »de la colonisation), nul ne doit prétendre détenir les clés des valeurs esthétiques qui s’imposeraient à la nation.

    Enfin, non content de statuer sur l’excellence, le Conseil de la création artistique se donne aussi comme objectif de « rompre avec l'isolement des territoires ».

    Or nous devons rappeler ici avec force que « l’excellence artistique » ne se décrète pas « d’en haut », la « démocratisation culturelle » encore moins !

    Celle ci ne peut être le fait de quelques artistes bien en vue, si bien intentionnés soient-ils, mais ne peut exister que là où le tissu artistique local est suffisamment vivant pour donner naissance à une multitude d’expérimentations et d’initiatives.

    C’est justement toute cette vitalité qui est aujourd’hui en train de disparaître du fait de restrictions budgétaires, du désengagement de l’Etat (et bientôt des collectivités territoriales) et de la précarisation grandissante de nos métiers qui en résulte.

    Dans le contexte de mobilisation générale des Français pour les retraites et juste avant l’ouverture des négociations pour la prochaine convention générale d’assurance chômage, le Medef se prépare à stigmatiser les annexes spécifiques au spectacle et à l’audiovisuel et à rendre pour seuls responsables les artistes et techniciens du spectacle du déficit de l'UNEDIC !

    Nous vous appelons donc à nous rejoindre afin de manifester notre rejet de ces faux semblants et de la politique actuelle de casse du service public de la culture habillée de langue de bois !
  • dana écrit:
    Mitterand Frédéric s'entend
    le document n'est pas encore sorti publiquement mais, le compte rendu du Monde donne une idée :
    http://www.lemonde.fr/culture/article/2010/11/04/le-ministere-pose-le-cadre-de-sa-nouvelle-doctrine-la-culture-pour-chacun_1435445_3246.html
    Didier donc aura noté :
    un slogan : "Passer de la culture pour tous à la culture pour chacun".
    (je sais bien que toi c'est "la culture PAR tous", mais bon)

    Pas tous j'entends être très loin du "pour chacun". Je rejojnds assez la tribune ci avant lorsqu'il est dit que la culture n'est pas le fait de quelques un.
    "Par tous" j'entends la pratique possible par tous de l'art, public, professionnel, qu'elle soit naive ou dénotant un talent particulier. On va pas refaire le débat.
  • je sais bien didier
    c'est pour ça que je passais le programme (ou les premières lignes du programme) pour la culture du ministre, parce que là c'est carrément à l'opposé de ce que tu préconises
    moi ce qui m'inquiète là dedans c'est le détails à venir :
    est-ce qu'ils vont finir par remettre sur le tapis la question du spectacle amateur ?
    est-ce ça signifie une sélection drastique des projets culturels subventionnés, donc, l'avènement d'une véritable culture d'état (c'est déjà ne partie le cas, mais ça pourrait être pire) fondée sur des critères genre les goûts cinématographique et musicaux du Président directeur général de la france libre ? arggll
    et quand un F. Mitterand s'intéresse à la culture populaire, je sais pas pourquoi je crains le pire..
    etc
  • J'allais dire que je ne suis pas totalement en désaccord avec ceci :
    "Il ne s'agit plus de "rendre populaire", mais bel et bien de faire accéder le populaire au rang des intérêts culturels de notre patrimoine et de la création française."

    Par contre, c'est là que je décroche fortement :
    "C'est dans ce glissement que s'en opère un autre : celui d'une "culture pour tous" invitant la société à adhérer à un consensus intellectuel vers une "culture pour chacun" entendant reconnaître la diversité de la culture, des cultures."

    "consensus intellectuel"... mmm quand on invite la population à une véritable démocratie culturelle, on arrive pas à un consensus (et si on paraphrase après) "pragmatique et réaliste"...

    Et effectivement, je suis assez d'accord avec le journaliste, quand il dit :
    "Au passage, un troisième glissement s'opère : celui d'une culture de l'offre vers une culture de la demande. (...) Pas une fois, en revanche, la question de l'aide à la création et à sa diffusion n'est abordée."

    Et oui, car au final les enjeux sont financiers, mais pas que. La culture en France est essentiellement financée par les municipalités (à hauteur de 60% (+ou- selon les villes/régions), qui préfèrent toujours un théâtre municipal à une myriade de cies de théâtre, un opéra à une multiplicité de démarches originales... On tombe dans le clientélisme, l'élu pour son image, préférera financer un équipement prestigieux... dont les coûts de fonctionnement seront ahurissant, les coûts de création, idem... etc... Cyniquement, certains élus te diront que ça fait partie des missions d'un élu que d'avoir tous les leviers à sa disposition pour se faire réélire... et s'il se fait réélire, c'est qu'il aura bien fait son boulot... ("principe de réalité" de droite, donc)

    La question des cultures par tous, c'est avant tout aussi cette idée que la myriade d'initiatives marque profondément une volonté, de démocratie culturelle, pas de "démocratisation culturelle".
  • dana écrit:
    est-ce qu'ils vont finir par remettre sur le tapis la question du spectacle amateur ?
    est-ce ça signifie une sélection drastique des projets culturels subventionnés, donc, l'avènement d'une véritable culture d'état (c'est déjà ne partie le cas, mais ça pourrait être pire) fondée sur des critères genre les goûts cinématographique et musicaux du Président directeur général de la france libre ? arggll
    et quand un F. Mitterand s'intéresse à la culture populaire, je sais pas pourquoi je crains le pire..
    etc

    La question du spectacle amateur ? une concurrence déloyale pour l'art officiel (apparemment ils veulent "étendre le champ de l'art officiel").
    Oui, à mon sens on aura droit à un phénomène de figure de proue d'un mouvement qui phagocytera le reste.
    Par contre là où il risque d'y avoir un soucis, ce sera que ces figures de proue seront soigneusement sélectionnée pour être consensuelles... Ce que j'appellerai le phénomène "David Douillet", on met en avant un personnage pour ses valeurs et on lui donne un statut à part, supérieur par rapport aux autres dans des domaines où lui-même n'intervient pas, figure d'exemplarité, phare de valeurs universelles...
  • ouiap enfin faut attendre de lire la prose ministérielle, ou plutôt celle de Francis Lacloche
    Conseiller en charge des Arts plastiques, de la Photographie, du Mécénat, des Métiers d'art, et de la Mode et du design
    Francis LACLOCHE

    Né le 22 novembre 1945 à Paris. Institut d’Etudes Politiques à Paris Concepteur rédacteur dans la publicité (agence Young & Rubicam), puis galeriste et éditeur de mobilier contemporain (Galerie Lacloche), conseil en communication au sein du Groupe Bossard (1982-1990), directeur du mécénat de la Caisse des Dépôts (1990-2005), consultant depuis 2005.

    http://www.culture.gouv.fr/culture/cabinet.htm

    on vit tout de suite le professionnel, celui qui en connaît un rayon

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