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un intermittent se fache

novembre -1 modifié dans Economie de la musique
sur foruma : http://www.foruma.fr/
je lui réponds

http://www.foruma.fr/article.php3?id_article=296#forum88

c'était pour rajouter un article à la série : y'a des gens qui nous aiment pas :)

Réponses

  • Question Alors, comment devenir intermitent ?
    Reponse, il faut avoir deja travaillé dans le monde du spectacle
    Question, comment travailler dans le monde du spectacle ?
    Reponse, etre intermittent
    ?????
  • En fait, je crois ce que cherche à nous signifier ce monsieur, c'est que la pratique de la musique est et devrait etre affaire de "milieux autorisé"
    Et il est clair manifestement que ce n'est pas le piratage qui constitue un danger, mais la perte d'un monopole sur la diffusion
    Voila le vrai probleme !!!
    Il y aurait des gens qui pirateraient sur le net des oeuvres entendues et reentendues sur toutes les chaines de radio ? ... je n'en crois pas un mot, le danger est ailleurs
    La en l'occurence
  • oui
    à ce sujet, je note qu' il y a manifestement très peu de relations entre les intermittents et le mouvement des licences dites libres.
    Comme si c'était là deux mondes qui, bien qu'étant plus ou moins liés à la musique (il y a des intermittents musiciens), fonctionnaient sur deux modèles tout à fait irréductibles l'un à l'autre.

    ça s'explique aussi dans le sens où la logique de l'intermittence (quel mot affreux) est avant tout de récupérer des tunes autant que possible en pratiquant son activité ou plutôt ses activités. Ce qui est normal puisque l'objectif est d'en vivre. (et je n'ai rien contre ça)
    Les droits d'auteur éventuels (dans le cas des intermittents auteur/compositeur/interprète etc..) peuvent représenter un plus financier. (en plus de donner des heures de cours de guitare, de jouer sur scène, etc..)

    J'ai été pris à part à plusieurs reprises par des intermittents au sujet des cachets de concert. Comme je ne demande pas de cachets, mais juste un défraiement (si possible) -de toutes façons, légalement, si vous demandez un cachet, faut trendre des comptes à l'ursaff je vous el rappelle.
    Pris à par au prétexte que je cassais le marché

    ma réponse (qui ne vaut que pour les intermittents qui jouent live, pas forcément pour les techniciens) : ben si tu es si bon que ça, que tu estimes devoir demander un cachet et être professionnel de la musique, ben fais comme johnny
    essaie de jouer au parc des princes
    là on te concurrencera pas :)

    Enfin cela dit, les intermittents c'est une génération qui disparait là
    (ce qui sentimentalement me donne envie de me resservir des frites tiens..°
  • Bon, ne pas demander de cachets peut être effectivement considéré comme de la concurence deloyale, je comprends que cela choque mais j'ignore qu'elles peuvent être tes motivations en la matiere.
    Mais la n'est pas le debat que je voulais soulever.
    En fait, j'aime bien la facon dont on te signifie "je suis intermittent", certains (et je me demande si on ne pourrait pas en faire une generalité) te disent "je suis intermitent" comme d'autres te diraient "je suis Francais moi m'sieur " (difficile de rendre le ton sur un forum mais imagine).
    En fait, le message à transmettre n'est pas "je suis intermittent" mais est surtout "tu n'es pas un intermittent", un peu comme d'autres te diraient mais je n'ai pas non plus le ton pour le retransmettre "t'es pas de chez nous toi !!!". ou "l'intermitence aux intermitents", tu vois le genre ...
    C'est cela qui m'intrigue, car il s'agit bel et bien d'un statut fondé sur le segregationnisme, l'exclusion et le rejet, en tout cas moi, intermitent, je ne le suis pas, et j'ai bien compris que je ne le serais jamais. "ah, je crois que ca ne va pas z'etre possible, non vraiment, je crois que ca ne va pas z'etre possible"
    Alors, comment se fait il que pareille ideologie ait pu prendre pied aussi facilement dans le monde du spectacle et de la musique, il s'agirait du monde de la police encore, je dis pas, mais la musique ...
  • ;)
    méfions nous des faux amis
    de toutes façons
    il est de bon ton aujourd'hui de défendre l'art
    et les artistes
    c'est un argument à la mode
    alors oui
    florent pagny, les intermittents, dana hilliot, ma voisine qui chante sous sa douche (on se calme elle a dans les 70 ans)
    bref
    tous artistes
    bref on défend tout le monde en somme

    c'est stupide
    comme je m'échine à l'expliquer sur framasoft
    l'art
    c'est quand même pas un truc que tu fais comme ça juste pour le fun
    ou alors
    ça veut plus rien dire

    cette réaction des intermittents
    (à part qu'elle m'amuse parce que le terme même "intermittent" m'amuse
    moi je n'intermie pas
    j'y suis à fond
    je passe ma vie à ça
    et pourrais même en crever si ça se trouve
    alors l'intermittence
    c'est quand on appuie sur l'interrupteur et que la lumière s'éteind
    moi je veux bien
    mais qu'on me parle d'art à cet endroit
    mon dieu !
    un peu de respect

    le drame du monde contemporain (je veus dire la star ac les intermittents and universal and art libre tutti quanti)
    c 'est qu'on a fini par prendre au sérieux
    au pied de la lettre
    ce qui n'était au fond qu'une déconnade
    Duchamp, Warhol et cet enfoiré de Ben
    (Josef Beuys quand même ça aurait été autrement plus intéressant)
    hum hum

    je devrais pas envoyer mes missiles atomiques quand je bois (à ma déchare ça fait une paye que j'avais pas bu comme ça)

    (suis un vieux réactionnaire à la léautaud parfois, je sais)
  • En même temps, gare à ne pas tirer sur les ambulances : l'intermittence n'est pas non plus une panacée dont les bénéficiaires vivraient en consommant du caviar chaque jour... Pour un Pagny et un Johnny, il y a tant de gens essaioent simplement de survivre, sans même se prendre pour des z'ââârtistes... Je crois que le statut d'intermittent a permis à des tas de gens (techniciens du spectacle, du cinéma, de la musique, etc.) de survivre aux temporalités longues de ces métiers. Le jour où il n'y aura plus du tout ce genre de statut, alors là oui, on pourra être très inquiet quant au devenir de notre champ culturel parce qu'il n'y aura plus de place que pour les vendeurs d'un côté, et les anarcho-squatteurs radicaux de l'autre. On aura singulièrement perdu en nuances...

    +A+
  • il y a des ambulances qui donnent envie de tirer quand même...
    qu'ils viennent pas pleurer qu'on leur prend les dates de concerts c'est tout..
    (ça concerne une infime partie d'intermittents, et même très infime)
    je veux dire : s'il n'y a pas de tunes dans la culture
    et même de moins en moins
    c'est pas de la faute des artistes du dimanche voilà
  • dana écrit:
    il y a des ambulances qui donnent envie de tirer quand même...
    qu'ils viennent pas pleurer qu'on leur prend les dates de concerts c'est tout..
    (ça concerne une infime partie d'intermittents, et même très infime)
    je veux dire : s'il n'y a pas de tunes dans la culture
    et même de moins en moins
    c'est pas de la faute des artistes du dimanche voilà

    Certes, de même que si les artistes du dimanche n'ont pas de fric, ce n'est pas la faute des intermittents...

    Mon beauf est intermittent, et il n'a pas plus de fric qu'un artiste du dimanche : deux enfants à nourir, aucun diplôme, juste une belle voix et une belle technique de guitariste folkeux, mais il a été obligé de reprende des études pour enseigner le solfège au lieu de faire de la musique avec son groupe, à cause de la "réforme" du statut des intermittents. Il fait partie des 30000 personnes qui ont été licenciées sec par l'Etat dans cette affaire. Mais quand une boîte comme Danone licencie, il est de bon ton de plaindre les salariés. Alors que quand c'est des musiciens, qui survivaient grâce à nos impôts (et je préfère que mes impôts servent à ça plutôt qu'à payer les ravage d'un teknival ou à financer l'armée), il est plutôt de bon ton de leur cracher dessus en disant que tout est de leur faute. Même eux en sont arrivés à naturaliser cette culpabilité d'être des musiciens "profitant" du système... Allez, supprimons aussi le chômage pour les salariés tantqu'on y est, et aussi la sécu, et les allocs, histoire de bombarder toutes les ambulances...

    +A+
  • mais heu
    c'est pas moi qui ait écrit ce post délirant dans foruma (je te rapelle que c'était le sujet de la discussion au début de ce pot, relis le, tu comprendras ma réaction)
    et les intermittents qui m'ont agressé dans ce bar à poitiers au prétexte que je jouais pour ein
    et que le patron voulait pas leur payer un cachet
    moi je m'en contrebranle de ces mecs là
    simplement qu'ils viennent pas me gonfler c'est tout
    ils lèveront jamais le petit doigt pour moi
    je vais certainement pas lever le moindre doigt pour eux (ou alors , humm, si juste un doigt)

    enfin bon
    discussion close de mon côté
    chacun se démerde voilà tout
    ça changera pas
  • Ouais, mais bon, t'as rencontré 3 connards et lu un post. En parallèle, 30000 personnes sur le carreau. Difficile de généraliser quand même à partir de quelques exemples, sur une situation qui touche tant de gens. C'est comme si on disait "les chômeurs je m'en fous, qu'ils crèvent, j'en ai rencontré un qui était vraiment con". Heu ?

    +A+
  • you're right
    j'aurais du me contenter de réagir sur le post en question
    pas d'aller plus loin
    you're right
  • encore une fois, ce forum est modéré par drÖne! C'est du propre!
    Entièrement d'accord avec ce que tu dis cher présidiktateur, d'ailleurs, je ne vois pas ce qui empêche de faire de la musique libre, tout en étant intermittent...
    quand aux cons, ben yen a dans chaque couche socioprofessionnelle un nombre sensiblement similaire : beaucoup :mrgreen:
  • arggll
    bon je m'autoflagelle une petite heure durant ô Komité de la Censure Dictatoriale sacrée
    (c'est vrai que je m'emporte des fois.. mon weblog me sufit pas, faut que j'aille foutre le bordel ailleurs..)
    quand aux cons, ben yen a dans chaque couche socioprofessionnelle un nombre sensiblement similaire : beaucoup

    ben oui par exemple dans la musique j'en connais au moins un (dada l'idiot)
    mais franchement ces derniers temps je sens une recrudescence, je me sens de moisn en moins seul dans ma connerie
    j'étais au café dans mon village là et...
    enfin bon
    disons que j'entends des trucs comme j'en avais pas entendu, disons avec autant d'aplomb, depuis un sombre printemps de l'année 2001
    Du coup je me suis dit comme ça
    faudrait pas trop que ça se sache que je suis au rmi et que j'ai des copains magrébins
    parce qu'un de ces jours
    je pourrais peut-être plus y rentrer dans ce bar

    déjà que musicien c'est limite
    et puis lire des vrais livres (je veux dire autre chose que La Montagne), c'est un peu louche quand même
    ça fait un peu coming out de s'installer à la table du fond et de sortir un livre vous voyez

    hum hum
  • dana écrit:
    arggll
    bon je m'autoflagelle une petite heure durant ô Komité de la Censure Dictatoriale sacrée
    (c'est vrai que je m'emporte des fois.. mon weblog me sufit pas, faut que j'aille foutre le bordel ailleurs..)

    Y'a pas de malaise : je m'emporte également pas mal, surtout en forum. D'ailleurs j'ai quitté pratiquement tous les forums où j'intervenais, ne supportant plus le spectacle hallucinant de la connerie humaine s'exprimant sans limite...
    disons que j'entends des trucs comme j'en avais pas entendu, disons avec autant d'aplomb, depuis un sombre printemps de l'année 2001
    Du coup je me suis dit comme ça
    faudrait pas trop que ça se sache que je suis au rmi et que j'ai des copains magrébins
    parce qu'un de ces jours
    je pourrais peut-être plus y rentrer dans ce bar

    déjà que musicien c'est limite
    et puis lire des vrais livres (je veux dire autre chose que La Montagne), c'est un peu louche quand même
    ça fait un peu coming out de s'installer à la table du fond et de sortir un livre vous voyez

    hum hum

    Si ça peut te rassurer (quoi que..), fréquentant les milieux universitaires, les philosophes, sociologues et autres belles âmes, je peux t'assurer que dans ces millieux aussi (et surtout...) la connerie se porte super bien. Le racisme également, tout comme la brutalité. Ce qui fait un peu coming out, dans ces milieux, c'est de vouloir faire autre chose que de passer son temps à magouiller des trucs infects contre ses collègues de travail ou à oeuvrer pour le Dogme Libéral. Ah oui : coopérer et aimer les gens, ça fait désordre aussi. Mieux vaut afficher un cynisme débridé et lire Alain Madelin, sinon t'es foutu. Avoir peur des magrébins et le dire haut et fort ça le fait super bien également. Comme quoi, méfiez vous de ceux qui prétendent que la culture et le savoir sont les garants de la démocratie et de l'humanisme : foutaises.

    +A+
  • oui
    j'ai peur qu'un de ces jours
    nos histoires de licence libre deviennent comment dire
    presque risibles
    compte tenu de ce qui pourrait nous tomber sur le coin de la gueule
    (je parle pas de la grippe aviaire qui constitue un excellent support pour conctroler encore un peu mieux les populations)
    mais
    je suis parano
    avéré
    donc..
    don't worry chers amis névrosés :)

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