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Réponses

  • Avec le succès grandissant du lecteur iPod et de sa plateforme de téléchargement iTunes, un certain nombre de critiques se sont élevées, réclamant une interopérabilité des fichiers afin que ceux-ci puissent être lus sur d’autres lecteurs que l’iPod mais aussi que des fichiers protégés provenant d’autres plateformes puissent être lus sur cet iPod. Quelles sont donc les alternatives pour le futur ? J’en vois trois possibles.


    Pour commencer, il faut rappeler que tous les iPods lisent des fichiers ne possédant aucun DRM (Digital Rights Management) et encodés dans un format ouvert tel que le MP3 ou l’AAC. Autrement dit, les utilisateurs d’iPods peuvent acquérir leurs fichiers musicaux de nombreuses sources, y compris de leurs propres CDs, grâce au logiciel spécifique iTunes Jukebox, fonctionnant aussi bien sur Mac que sur Windows et qui encode automatiquement les fichiers lus aux formats AAC ou MP3.


    Le seul souci auquel sont confrontés les utilisateurs provient des conditions de vente des fichiers musicaux sur iTunes : étant donné que la société Apple ne possède pas ou ne contrôle pas la musique, elle doit passer par l’acceptation de licences auprès des quatre grandes Majors, Universal Music, Sony-BMG, Warner et EMI, qui, en retour, ont exigé, de la part de la société Apple, la mise en place d’un certain nombre de protections afin que leurs contenus ne soient pas copiés illégalement. Une des solutions exigées par ces Majors a été la mise en place de DRMs, grâce à un logiciel particulier et secret enrobant les contenus proposés sur iTunes d’une couche de protection empêchant ces contenus d’être lus sur des lecteurs non autorisés .


    La société Apple a, cependant, négocié un certain nombre de points pour permettre, notamment aux utilisateurs d’un iPod de pouvoir lire les contenus sur une quantité illimitée d’iPods et sur cinq ordinateurs différents. Une telle clause est unique et n’a pu être obtenue, à l’heure actuelle, par aucune plateforme de téléchargement. A cette clause est, cependant assujetti une condition des Majors, à savoir que si ce système de protection devait être mis à mal par des hackers, la société Apple devrait, dans un délai de quelques semaines, s’arranger pour résoudre le problème, de façon à ne pas se voir enlever tout le catalogue musical proposé par ces Majors.


    Pour empêcher toute copie illégale, les DRMs doivent empêcher que des lecteurs non autorisés puissent lire les contenus et bloquer toute lecture de ces contenus protégés, lorsque de tels contenus sont proposés illégalement sur le Net. Pour cela, les DRMs utilisent un logiciel secret, de manière à ce que tout le monde puisse ignorer le mécanisme de leur fonctionnement. En d’autres mots, si un tel système utilise un logiciel de cryptographie, quelque soit son degré de sophistication, il doit aussi s’arranger pour cacher toute clef qui permettrait de débloquer le processus de protection. Or le problème actuel est qu’il existe et qu’il existera toujours dans le monde des petits génies qui adorent découvrir les secrets de fabrication et qui prennent plaisir à publier gratuitement les résultats de leurs découvertes, ce qui oblige les Majors à mettre à jour continuellement leurs systèmes de protection, afin qu’ils soient de plus en plus difficiles à trouver. Il s’agit, en fait, d’un véritable jeu du Chat et des Souris. En ce qui concerne Apple, les DRMs utilisés sont représentés par FairPlay, que la société Apple a toujours réussi à protéger en mettant à jour continuellement, aussi bien la plateforme de téléchargement iTunes que les logiciels du lecteur iPod ou iTunes Jukebox. Ceci a permis à Apple de répondre aux exigences des Majors et d’offrir à ses clients un système très liberal de droits d’utilisation.


    Quels pourraient ètre les évolutions, dans le futur ? Trois possibilités s’offrent à la société Apple. La première possibilité serait de continuer dans la voie actuelle et laisser chaque société musicale concevoir son propre système de protection propriètaire. Or, le marché musical est un marché très compétitif ou de nombreuses sociétés investissent de grosses sommes d’argent pour concevoir des lecteurs et des plateformes de téléchargement. C’est ainsi qu’Apple, Microsoft et Sony ont développé des systèmes propriétaire, faisant que la musique vendue sur une plateforme particulière ne peut être lue que sur un lecteur spécifique, ce qui empêche les consommateurs de pouvoir suivre les innovations futures et les limitent dans leur choix de musique. Cela a suscité un grand nombre de critiques qui ont reproché à ces sociétés d’obliger les consommateurs à se limiter à un seul choix de lecteur et de plateforme, ce qui limite leur accès à la musique, mais cela est-il réellement vrai, en pratique ? Fin 2006, les consommateurs avaient acheté plus de 90 millions de lecteurs iPod et plus de deux milliards de chansons sur iTunes, soit une moyenne de 22 chansons achetées par iPod vendu. Or, les études récentes démontrent que les lecteurs iPods contiennent, en moyenne, 1000 chansons et que leur mémoire est généralement pleine. En d’autres mots, cela signifie qu’un iPod ne contient que moins de 3% de chansons achetées sur iTunes et que 97% des chansons contenues dans un iPod proviennent d’autres sources et ne sont pas protégées contre la copie. Tout ceci ne permet pas de dire que le système de protection de l’iPod représente une limitation réelle pour les consommateurs.


    La seconde possibilité pour la société Apple serait de licencier le DRM FairPlay à d’autres sociétés, de façon à permettre une réelle interopérabilité entre les différents lecteurs et les différentes plateformes de téléchargement, ce qui pourrait apparaître théoriquement comme une bonne idée pour permettre aux consommateurs d’avoir un plus grand choix musical, tout en permettant à Apple de récupérer les revenus de l’exploitation de sa licence FairPlay. Cependant, ouvrir ce système signifie révéler et diffuser les secrets de son mode de fonctionnement, ce qui risque d’entraîner, immanquablement, des fuites qui, grâce à l’Internet, seront connues du monde entier, en l’espace d’une seule minute et entraîneraient l’apparition de logiciels gratuits capables de désactiver une telle protection, la rendant complètement obsolète. Par ailleurs, il deviendrait très difficile de réparer une telle faille, dans la mesure ou la seule possibilité consisterait à imaginer un nouveau mode de fonctionnement pour le lecteur iPod et la plateforme de téléchargement iTunes, ce qui concernerait des dizaines (voire des centaines) de millions d’ordinateurs à devoir mettre à jour leurs procédures, dans un temps court et parfaitement coordonné. Une telle solution représente un véritable casse-tétes chinois pour toute société obligée de réagir. Autrement dit, si Apple commercialisait son FairPlay, il serait dans l’incapacité de garantir l’efficacité de la protection d’un tel système. C’est vraisemblablement un tel raisonnement qui a poussé récemment la société Microsoft à changer son fusil d’épaule et à mettre en place un format propriétaire, après avoir proposé un modèle de licence plus ouvert.


    La dernière possibilité est d’abolir totalement le système de DRMs et d’offrir des contenus musicaux encodés avec des formats ouverts. Dans le cadre d’une telle option, les consommateurs pourraient utiliser n’importe quelle plateforme et n’importe quel lecteur, ce qui représenterait la meilleure solution pour l’ensemble des consommateurs et à laquelle la société Apple n’est pas opposée, si les Majors acceptent, enfin, de lui licencier des contenus sans nécessité d’une quelconque protection. Pourquoi les Majors accepteraient t’elles de faire cela ? Tout simplement parce que les DRMs ont prouvé leur complète inefficacité et ne fonctionneront jamais, dans le cadre de la lutte contre le piratage. Par ailleurs, ces mêmes sociétés continuent à vendre, chaque année, des milliards de CDs non protégés, tout en exigeant des protections au niveau des plateformes de protection, car aucun système de DRM n’a jamais été conçu pour un tel support, ce qui permet à ces CDs d’être recopiés illégalement, avant d’être proposés sur le Net. En 2006, un peu moind de deux milliards de chansons protégées par des DRMs ont été vendues sur les plateformes de téléchargement, alors que, dans le même temps, plus de 20 milliards de chansons contenues dans des CDs non protégés ont été vendues. Autrement dit, les Majors vendent actuellement la majorité de leurs contenus sous une forme non protégée et semble ne pas vouloir changer, pour l’instant, de mode de fonctionnement, dans la mesure ou leurs principaux revenus dépendent toujours de la vente de CDs.


    Autrement dit si 90% de leurs revenus dépendent de contenus non protégés, pourquoi s’ennuyer à protéger un secteur actuellement très minoritaire avec des DRMs ? Cela semble être un véritable non-sens, dans la mesure ou la mise en place d’un tel système (création, gestion et mise à jour) limite actuellement le nombre de plateformes potentielles. Si un tel verrou sautait, il est évident que d’autres sociétés s’intéresseraient à un tel marché et seraient susceptibles d’apporter un certain nombre d’innovations, ce qui ne pourrait être que profitable aux Majors. Ce problème des DRMs est en train d’être débattu dans un grand nombre de pays européens qui prônent le renforcement des DRMs. En effet, il ne faut pas oublier que deux Majors et une partie de la troisième ont une origine européenne : Universal Music est sous la propriété d’une société Française, Vivendi. La Major EMI est une société anglaise et Sony-BMG est à 50% sous la propriété d’une société allemande, Bertelsmann. Réussir à convaincre de telles sociétés que commercialiser des contenus sans DRM serait la seule solution à l’interopérabilité reste encore à faire mais la société Apple est prête à tenter de les convaincre.

    Steve Jobs

    moi j' ai trouvé celle ci....
  • février 2007 modifié
    Merci Jerome, j'ai bel et bien perdu mon temps :D

    edit : quoique la traduction que tu reporte semble bien plus "verbeuse" que la mienne, na ! ;)
    edit 2 : Ha mais y'a une erreur de sens soit dans la mienne soit dans la leur...

    edit 3 : Boarf bon oubliez ma traduc...

    dF
  • dsl..mais ta traduction est pas mal , bon boulot :) on retrouve bien les id ....

    en bref on aurait du maillez les liens des débats lors de davdsi à ce povre steeve..il aurait perdu moins de temps...et d'argent!
    j' aimerais bien savoir combien a couté le desastre industriel de la mise en place des DRM??
  • collegue écrit:
    dsl..mais ta traduction est pas mal , bon boulot :) on retrouve bien les id ....

    en bref on aurait du maillez les liens des débats lors de davdsi à ce povre steeve..il aurait perdu moins de temps...et d'argent!
    j' aimerais bien savoir combien a couté le desastre industriel de la mise en place des DRM??

    C'est pas dit qu'il ait perdu tant d'argent, au contraire ca va très bien comme timing, il est au bon endroit au bon moment finalement : maintenant que les DRM sont identifiés et gonflent les gens, il retourne sa veste...

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