Pour nous contacter : soyez au rendez-vous sur IRC ! ⋅ Parcourir l'archive musicale Dogmazic ⋅ Notre Blog
Notre Documentation
Notre Documentation
Non-licence CopyHeart sur Dogmazic
Je voudrais ouvrir un débat, avec ceux et celles que ça intéresse, sur la possibilité d'imaginer un monde où le Copyright/Droit d'auteur ne serait plus pris en compte dans la gestion légale des oeuvres.
En référence, car je suis en train d'étudier le sujet en même temps que je lance ce débat, je dispose de plusieurs sources :
http://copyheart.org/ ( merci à Yza pour m'avoir permis d'ouvrir un peu plus mon esprit )
http://linuxatomic.wordpress.com/2011/06/11/copyheart-un-amour-de-licence-libre/ ( traduction en Français de la FAQ de Nina Paley )
http://www.framabook.org/un_monde_sans_copyright.html ( Livre sous licence CC 0, base de la réflexion )
Tout d'abord, je voudrais savoir de quelle marge de manoeuvre dispose MLO! et Dogmazic pour proposer de nouvelles licences, que ce soit des forks de licences déjà existentes mais remaniées dans une optique explicitement éthique ou bien la non-licence de Nina Paley que j'ai trouvé suite à un commentaire d'Yza sur un autre sujet.
Je trouve cette non-licence très intéressante car elle n'appartient ni au monde du Copyright ni au monde du Copyleft. Elle répond aussi peut-être au ras-le-bol que je peux lire, ici ou là sur certains forums, concernant des gens pointus dans le domaines des licences, mais épuisés par la technicité du truc.
En 2011, personne ne sait expliquer clairement ce que revêt la notion Non Commercial dans les Creative Commons. Tout le monde a sa propre idée très argumentée de la question, et cela donne des joutes sans fins.
On en est encore à considérer la LAL comme la licence la plus permissive de tout l'art libre alors que c'est l'inverse quand elle est utilisée correctement.
Bref, on rame, on rame, et je crois qu'on devrait arrêter vu qu'on attaque la falaise.
L'idée de Nina Paley me paraît bonne et répond, peut-être, à un besoin du Libre, celui de ne plus être en réaction face au monde du Copyright/Droit d'auteur, mais de construire enfin une alternative simple : Ce monde ne vous plaît pas, construisez-en un autre.
L'art n'est un business de masse que depuis très très peu de temps et les esprits formatés au Capitalisme que nous avons sous nos boîtes crâniennes ont du mal à imaginer qu'autre chose est peut-être possible.
Les artistes ne produisent pas des bien culturels, ils donnent réalité à des idées, c'est très différent, et je le rappelle parce que c'est flou pour pas mal de monde et ça nous jette dans des débats sans fins où personne ne se comprend.
Les bien culturels sont conçus selon un mode productiviste qui va de l'artisanat à très forte valeur ajoutée, adapter à l'Internet, à l'industrie à très faible valeur ajoutée apanage de l'ancien monde.
Les artistes ne deviennent dépendants de la production de biens culturels que lorsqu'ils ils sont rétribués par la vente de ceux-ci.
Mais pour autant rétribution ou pas, je ne connais aucun artiste qui arrête de donner vie à des idées parce qu'il n'est pas rémunéré pour cela ou qui détruit ses oeuvres parce qu'on ne l'a pas payé pour ça.
Par contre, je connais des cas inverses d'artistes qui ont arrêter d'être des artistes une fois subordonnés à un éditeur ou à un label.
J'aime bien la sémantique utilisée par Nina Paley.
Elle parle de "propriété imaginaire" là où on nous parle de "propriété intellectuelle".
Tout le monde a accepter les termes "propriété" et "intellectuelle" associés l'un à l'autre.
Je veux dire que même les gens qui sont farouchement contre cette forme de propriété utilisent les termes de "propriété intellectuelle".
Hors cette aliénation au langage de ceux auxquels on s'oppose nous ampute de notre capacité à imaginer des "armes" pour les contrer.
En adoptant un langage on adopte aussi son imaginaire.
Lorsque vous dîtes vidéoprotection au lieu de vidéosurveillance, vous ne parlez pas de la même chose car l'imaginaire associé aux termes n'est pas le même. C'est une des bases du roman 1984 de Orwell.
Hors, Nina Paley nous propose de renommer la "propriété intellectuelle" en "propriété imaginaire", c'est-à-dire en considérant que cette propriété est un pur fantasme qui ne repose donc sur aucune réalité tangible et que par conséquent ce qui est imaginaire n'existe pas. Si cela n'existe pas on ne peut pas nous l'imposer, et surtout nous ne pouvons nous l'imposer à nous-même .
Et ça c'est très important, en ne nous l'imposant pas à nous-même nous ne l'imposerons pas aux autres qui ne l'imposeront pas à d'autres, etc.
Création artistique = acte d'amour = don total. Le don total étant un acte gratuit au sens où il n'attend rien en retour.
Pour ce dernier point ce n'est pas totalement vrai puisque Nina Paley imagine aussi un système économique autour de sa licence.
Cela n'est en rien incompatible avec la mémoire et donc la notion de Paternité.
J'aime savoir qui a écrit, chanté, joué, composé, modifié, remixé, ajouté, etc, telle ou telle oeuvre. J'aime cela parce que je peux apprendre sur la vie de ces personnes, connaître leurs influences, savoir à quels mouvements politiques ou artistiques ils ont appartenu, etc, etc, cela me rend plus instruit et plus intelligent et surtout cela occupe mon esprit, donc ma vie, et la rend plus intéressante. Hors vous savez comme moi comme il est difficile de rendre la vie intéressante.
Sortons l'art du droit.
Voilà en substance ce que dit Nina Paley et voilà le message que je veux relayer dans ce sujet.
Arrêtons, artistes et créateurs, mélomanes, amateurs d'art éclairés ou occasionnels de nous préoccuper du droit, peut-être que le reste suivra.
Je ne dis pas que nous devons nous octroyer le droit de passer outre la volonté des créateurs qui ne veulent pas donner leurs oeuvres ou bien devenir des Bisounours s'enfermant dans un monde imaginaire plein de fleurs et d'arc-en-ciels, je parle de créer des oeuvres originales sous non-licence CopyHeart.
Est-ce que Dogmazic intégrerait la non- licence CopyHeart et réfléchirait avec ceux et celle que cela intéresse à un monde où l'art ne serait plus assujettis au droit mais aux relations humaine sensibles et intelligentes. Cela pourrait faire l'objet d'une expérience sur un site qui affiche fièrement ses 50 000 contributions.
Je sais bien que l'objet de MLO! comme de Dogmazic est la promotion de l'art libre. Mais n'est-il pas temps de se demander si, finalement, il n'y aurait pas d'autres possibilités que de contrer le Copyright/Droit d'auteurs autrement qu'en l'aménageant, simplement en créant des oeuvres qui n'en tiennent plus compte.
En référence, car je suis en train d'étudier le sujet en même temps que je lance ce débat, je dispose de plusieurs sources :
http://copyheart.org/ ( merci à Yza pour m'avoir permis d'ouvrir un peu plus mon esprit )
http://linuxatomic.wordpress.com/2011/06/11/copyheart-un-amour-de-licence-libre/ ( traduction en Français de la FAQ de Nina Paley )
http://www.framabook.org/un_monde_sans_copyright.html ( Livre sous licence CC 0, base de la réflexion )
Tout d'abord, je voudrais savoir de quelle marge de manoeuvre dispose MLO! et Dogmazic pour proposer de nouvelles licences, que ce soit des forks de licences déjà existentes mais remaniées dans une optique explicitement éthique ou bien la non-licence de Nina Paley que j'ai trouvé suite à un commentaire d'Yza sur un autre sujet.
Je trouve cette non-licence très intéressante car elle n'appartient ni au monde du Copyright ni au monde du Copyleft. Elle répond aussi peut-être au ras-le-bol que je peux lire, ici ou là sur certains forums, concernant des gens pointus dans le domaines des licences, mais épuisés par la technicité du truc.
En 2011, personne ne sait expliquer clairement ce que revêt la notion Non Commercial dans les Creative Commons. Tout le monde a sa propre idée très argumentée de la question, et cela donne des joutes sans fins.
On en est encore à considérer la LAL comme la licence la plus permissive de tout l'art libre alors que c'est l'inverse quand elle est utilisée correctement.
Bref, on rame, on rame, et je crois qu'on devrait arrêter vu qu'on attaque la falaise.
L'idée de Nina Paley me paraît bonne et répond, peut-être, à un besoin du Libre, celui de ne plus être en réaction face au monde du Copyright/Droit d'auteur, mais de construire enfin une alternative simple : Ce monde ne vous plaît pas, construisez-en un autre.
L'art n'est un business de masse que depuis très très peu de temps et les esprits formatés au Capitalisme que nous avons sous nos boîtes crâniennes ont du mal à imaginer qu'autre chose est peut-être possible.
Les artistes ne produisent pas des bien culturels, ils donnent réalité à des idées, c'est très différent, et je le rappelle parce que c'est flou pour pas mal de monde et ça nous jette dans des débats sans fins où personne ne se comprend.
Les bien culturels sont conçus selon un mode productiviste qui va de l'artisanat à très forte valeur ajoutée, adapter à l'Internet, à l'industrie à très faible valeur ajoutée apanage de l'ancien monde.
Les artistes ne deviennent dépendants de la production de biens culturels que lorsqu'ils ils sont rétribués par la vente de ceux-ci.
Mais pour autant rétribution ou pas, je ne connais aucun artiste qui arrête de donner vie à des idées parce qu'il n'est pas rémunéré pour cela ou qui détruit ses oeuvres parce qu'on ne l'a pas payé pour ça.
Par contre, je connais des cas inverses d'artistes qui ont arrêter d'être des artistes une fois subordonnés à un éditeur ou à un label.
J'aime bien la sémantique utilisée par Nina Paley.
Elle parle de "propriété imaginaire" là où on nous parle de "propriété intellectuelle".
Tout le monde a accepter les termes "propriété" et "intellectuelle" associés l'un à l'autre.
Je veux dire que même les gens qui sont farouchement contre cette forme de propriété utilisent les termes de "propriété intellectuelle".
Hors cette aliénation au langage de ceux auxquels on s'oppose nous ampute de notre capacité à imaginer des "armes" pour les contrer.
En adoptant un langage on adopte aussi son imaginaire.
Lorsque vous dîtes vidéoprotection au lieu de vidéosurveillance, vous ne parlez pas de la même chose car l'imaginaire associé aux termes n'est pas le même. C'est une des bases du roman 1984 de Orwell.
Hors, Nina Paley nous propose de renommer la "propriété intellectuelle" en "propriété imaginaire", c'est-à-dire en considérant que cette propriété est un pur fantasme qui ne repose donc sur aucune réalité tangible et que par conséquent ce qui est imaginaire n'existe pas. Si cela n'existe pas on ne peut pas nous l'imposer, et surtout nous ne pouvons nous l'imposer à nous-même .
Et ça c'est très important, en ne nous l'imposant pas à nous-même nous ne l'imposerons pas aux autres qui ne l'imposeront pas à d'autres, etc.
Création artistique = acte d'amour = don total. Le don total étant un acte gratuit au sens où il n'attend rien en retour.
Pour ce dernier point ce n'est pas totalement vrai puisque Nina Paley imagine aussi un système économique autour de sa licence.
Cela n'est en rien incompatible avec la mémoire et donc la notion de Paternité.
J'aime savoir qui a écrit, chanté, joué, composé, modifié, remixé, ajouté, etc, telle ou telle oeuvre. J'aime cela parce que je peux apprendre sur la vie de ces personnes, connaître leurs influences, savoir à quels mouvements politiques ou artistiques ils ont appartenu, etc, etc, cela me rend plus instruit et plus intelligent et surtout cela occupe mon esprit, donc ma vie, et la rend plus intéressante. Hors vous savez comme moi comme il est difficile de rendre la vie intéressante.
Sortons l'art du droit.
Voilà en substance ce que dit Nina Paley et voilà le message que je veux relayer dans ce sujet.
Arrêtons, artistes et créateurs, mélomanes, amateurs d'art éclairés ou occasionnels de nous préoccuper du droit, peut-être que le reste suivra.
Je ne dis pas que nous devons nous octroyer le droit de passer outre la volonté des créateurs qui ne veulent pas donner leurs oeuvres ou bien devenir des Bisounours s'enfermant dans un monde imaginaire plein de fleurs et d'arc-en-ciels, je parle de créer des oeuvres originales sous non-licence CopyHeart.
Est-ce que Dogmazic intégrerait la non- licence CopyHeart et réfléchirait avec ceux et celle que cela intéresse à un monde où l'art ne serait plus assujettis au droit mais aux relations humaine sensibles et intelligentes. Cela pourrait faire l'objet d'une expérience sur un site qui affiche fièrement ses 50 000 contributions.
Je sais bien que l'objet de MLO! comme de Dogmazic est la promotion de l'art libre. Mais n'est-il pas temps de se demander si, finalement, il n'y aurait pas d'autres possibilités que de contrer le Copyright/Droit d'auteurs autrement qu'en l'aménageant, simplement en créant des oeuvres qui n'en tiennent plus compte.
Réponses
fruit du hasard ? une discussion sur ce point est en cours sur le forum MLO
en faite si tu veux tu peux lire les statuts de l'asso : http://asso.dogmazic.net/a-propos/statuts/ (ART 3 - OBJET)
alors je ne parle absolument pas au nom d' MLO , mais ça me semble a première vue faisable ......
je trouve qu'il y a " un côté " licence C REACTION ( http://morne.free.fr/Necktar7/creactionfr.htm ) dans cette licence....... et aussi la "WTFPL" ( http://en.wikipedia.org/wiki/WTFPL ) ......
C REACTION est présente sur dogma....pas la WTFPL...... je penses qu'il suffit qu'un auteur en fasse la demande ........tout simplement .......
A mon sens ça n'est même pas une non-licence, mais plutôt un drapeau qui indique fièrement pourquoi on partage ses œuvres. Pour pousser le vice plus loin, rien n'empêcherait d'être à la sacem et d'avoir un petit copyheart... ("Vous n'avez pas le droit, mais copier est un acte d'amour"... un brin schizophrène, j'en conviens )
Du coup je ne pense pas que le copyheart ait à faire partie des choix de licences. En revanche les artistes peuvent le mettre sur leur page dogma... D'ailleurs ça serait chouette de le voir fleurir un peu partout...
Sinon, est-ce qu'un monde en dehors du droit d'auteur est souhaitable? En toute honnêteté je ne pense pas. En revanche c'est la finalité du droit d'auteur qui doit être repensé.
Actuellement, dans la plupart des cas, le droit d'auteur est là pour protéger les ayants droits. Pour ma part, je le vois surtout comme un outil pour protéger la relation entre l'œuvre et ses usagers/auditeurs/lecteurs...
Par exemple : la clause ND. ISur dogma on a plutôt tendance à dire que cette clause est à bannir. Et pour cause, la plupart du temps elle est apposé avec l'idée :
"Cette œuvre est à moi n'y touchez pas bande de chacals putrides!"
Pourtant admettons qu'on ait écrit une histoire. Je ne trouve pas ça déconnant de mettre une clause ND, non pas parce qu'on veut être seul maître à bord, mais pour offrir une garantie au lecteur.
Après rien n'empêche de donner des autorisations à d'autres auteurs d'écrire des histoires parallèles ou des suites...
Du coup, je pense que ce n'est pas tant le droit d'auteur qu'il faut changer (en tout cas pas d'avantage que la révolution induite par les LLO) que les comportements.
Après tout ce ne sont que des outils.... ne blâmons pas l'outil, mais ceux qui s'en servent.
Mais ça c'est dans un monde où on en fini définitivement avec la propriété i( ntelectuelle )maginaire. Donc plus de super prédateurs qui attendent que le droit d'auteur soit remplacé par le Copyright pour pouvoir mieux entuber toutes la planète.
Le droit d'auteur donnant la toute puissance au créateur garde tout son sens à l'heure actuelle. C'est le seul moyen pour le citoyen non argenté et non puissant de ne pas devenir un larbin à la solde d'un empire du divertissement de masse. Enfin pour les quelques artistes qui ont encore conscience de la puissance du droit d'auteur, pour les autres, il y a longtemps qu'ile ne sont plus qu'une masse salariale utilisée comme technicienne pour donner un verni artistique à un produit culturel formaté et sans intérêt.
Pour la Copyheart, je ne suis pas d'accord avec toi.
Paley ne propose pas une charte ou un drapeau, elle propose de sortir les oeuvres du droit, et de baser la circulation des oeuvres sur autre chose que la loi, en l'occurence l'amour, c'est-à-dire la base des relation humaines. Ce que tu fais me plaît, je vais le copier et le faire passer, je vais aussi en changer des parties pour des raisons qui sont les miennes, et je te citerai comme le père de cette oeuvres par respect pour ton Humanité. ( Ca pique les yeux exprimé comme cela, c'est parce qu'on est tous désabusés )
Plus besoin de juristes, plus besoin de se taper un bouquin d'articles de lois rébarbatif ou de devoir faire la part des choses entre les différentes versions de spécialistes autoproclamés.
Ce n'est pas logique, je me suis déjà exprimé sur un autre topic sur le même sujet, mais comme là, c'est moi qui ai ouvert celui-ci, je vais me faire une joie de répéter mon point de vue
On copie et on modifie ce que l'on aime.
Les usages naturels de l'Internet qui débordent maintenant sur le monde réel de plus en plus, sont la copie de tout et la modification de ce que l'on aime.
Remixer, est un acte normal et naturel et un acte d'amour ( même si ça fait un peu ronflant, c'est le terme exact ).
Une oeuvre d'art n'a de sens que si on peut la lire mais aussi l'écrire, comme un fichier informatique.
Un pdf en lecture seul est un truc inutile.
Le vinyl est devenu intéressant quand les dj ont commencé à développer les techniques du scratch et du jungling.
L'intérêt du fichier-son informatique c'est de pouvoir en manipuler le contenu comme l'on veut.
Nous pouvons le faire mais l'on devrait se freiner par la volonté d'un auteur ? Mais au nom de quoi ?
Je dois pouvoir, pour m'approprier la culture, être un récepteur et un émetteur, donc un acteur. Quand je dis m'approprier, je ne parle pas d'usurper. Dans tous les cas de figures, même lorsque je remixe, je ne suis l'auteur que de ce que j'ai fait.
Quand un parent raconte une histoire à ses enfants, il ne raconte pas une histoire par coeur, il improvise, change des choses, il remixe, il s'approprie, il interprète, il passe aussi un état d'esprit à sa descendance, celui de ne pas être que des consommateurs.
Voilà soixante ans que l'industrie du divertissement tente de nous faire croire qu'il y a deux catégorie d'individus sur Terre, les artistes, quasiment d'essence divine, et les autres, tout justes bons à manger ce qu'on leur sert. Et surtout, que ces gens-là n'aient pas la prétention de donner leur avis sur ce qu'on leur sert, qu'ils ferment leur gueule, et si quand même ils l'ouvrent, qu'ils souffrent d'être des amateurs, cette sous-catégorie d'artistes du dimanche, et c'est tout.
Voulons-nous de la Démocratie ? Je demande ça, parce que l'art est une expression et la liberté d'expression une condition de la démocratie.
Un auteur propose quelque chose au monde, il le divulgue, pourquoi devrais-je m'en satisfaire tel que l'auteur l'a proposé ?
Et si j'estime avoir une meilleure idée que lui pour le même sujet ? Et si j'ai eu la même idée moi aussi mais que je ne l'ai pas sorti pour une raison ou une autre, je ne dois pas la proposer après coup? Ou alors avec sa bénédiction ?
Pour quelle raison ?
Je n'en vois aucune, ni celle de respecter une clause restrictive imaginaire.
Et si cet auteur après que j'ai modifier son oeuvre et l'ai proposé en respectant la citation de sa Paternité ( montrant mon respect pour l'être humain qu'il est ) quant à l'oeuvre originale veut m'assigner en justice, alors les artistes sous licences libres ne valent pas mieux que ceux qui sont sous tous droits réservés.
La question que doivent se poser les artistes c'est si ils veulent participer à l'édification d'un monde où l'information circule librement incluant l'appropriation de cette information par d'autres, ou bien imposer un monde, le leur.
La libre diffusion ne suffit pas, car elle est libre jusqu'à un certain point, tant que la clause restrictive est respectée. Si je modifie l'oeuvre sans l'accord de l'auteur, la libre circulation est arrêtée puisque je n'ai plus le droit de diffuser cette oeuvre en dehors du cadre privé. C'est donc une atteinte à la libre diffusion.
Si j'enfreins la clause, je peux me retrouver délinquant, le Libre ne sert pas à criminaliser des comportements liés à la créativité, ce n'est pas sa finalité.
Quand un artiste donne sa création au monde, il doit assumer que le monde en fait ce qu'il veut, sinon, qu'il continue à garder ses idées pour lui.
Bon, je n'exprime que mon avis, et je le pousse, peut-être vers des représentations que certains qualifierons d'intégristes ou d'extrémistes, ce n'est pas grave, j'assume, et le dialogue reste ouvert de toutes façons.
si tu aime ....copie ......
il risque quand même d'y avoir des personnes qui risquent de copier.....mais pas par amour.......
ce n'est pas parce que la propriété telle qu'elle est utilisée aujourd'hui , tend vers un cloisonnage ....que la propriété en est a elle seule la responsable....et qu'il faille l'abandonner......
il faut rétablir l’équilibre entre la propriété individuelle et la propriété collective..... et pour ce qui est de la musique....je penses que les licences libres vont dans ce sens....en tout cas dans le sens d'une "recherche d’équilibre " ......
la propriété est utile dans le sens ou elle peut servir a "protéger " contre une utilisation oisive ,malsaine , mercantile......
le copyright c'est la propriété ultra individuelle........du moins jusqu’à la mort de l'auteur et 70 ans passé , ou la...on tombe dans la propriété ultra collective.........le domaine public.....
les licences libres (certaines plus ou moins) proposent un équilibre entre les deux ......
un maximum d'ouverture pour ceux qui en ont un respect , une volonté de partage , etc... .....et puis un garde fou ,"la propriété" , qui permet d’éviter les "autres" utilisations , le cloisonnage , l'appropriation abusive , l’exploitation malsaine , etc...etc....
avec la copyheart ....... (de la même façon(a peu près) qu'avec la C REACTION et la WTFPL ) ...... on s’éloigne , je trouve , dangereusement de cette "recherche d’équilibre " ....
Par contre , contrairement a Tumulte , je penses qu'elle a tout de même sa place sur dogma tout simplement parce qu'elle est compatible avec la "libre diffusion" qui est pour le moment l'unique socle commun entre toutes les licences présentes sur dogma.......
et en même temps je serai pour y ajouter la WTFPL .......
en faite c'est surtout que je ne vois pas de raison " importante " de ne pas la mettre.....
J'ai failli aborder le sujet, puis je me suis dit que ça risquait de faire des commentaires que les gens ne liraient pas car trop longs et abordant trop de pistes simultanément. Mais en relisant ce commentaire pour corriger les fautes, je me rends compte que c'est ce que je viens de faire
Oui, dans le contexte actuel, c'est un risque. Bon déjà, même sous non-licence CopyHeart, puisque le droit d'auteur existe et que légalement on ne peut pas faire comme si il n'existait plus, il me reste la possibilité de m'opposer à une utilisation commerciale que je trouve injuste. Je ne suis pas contre la commercialisation des oeuvres.
Un dj qui joue dans un bar et qui touche un cachet devrait avoir le droit d'utiliser une oeuvre sous licence libre sans qu'on lui demander de rétribuer l'auteur, ce n'est pas l'auteur qui mixe.
Quelqu'un qui imprime un texte devrait avoir le droit de le vendre puisqu'il ajoute une plus value et prend un risque financier.
En fait, je suis favorable à la commercialisation des oeuvres quand cela reste à échelle humaine et que ça permet à quelqu'un d'avoir un revenu de vie et non de faire des profits. Mais c'est un très vaste débat.
Il y a des cas où la propriété peut se justifier, par contre, il y en a d'autres, bien plus nombreux où elle est une confiscation pure et simple du bien commun. La propriété ne devrait pas être un chemin de vie, une fin en soi comme c'est le cas actuellement.
Oui tant que l'artiste n'essaie pas d'imposer des restrictions qui entravent la liberté de ce que je considère comme un droit d'expression.
.
Oui, mais en même temps, la propriété encourage les utilisations frauduleuses. C'est parce que certains possèdent et que d'autres non que s'installe un climat de suspicion qui fait qu'on se méfie des autres par défaut.
C'est aussi parce qu'on nous vend un modèle de société basé sur la possession que certains finissent par avoir des comportements qui attentent à la liberté d'autrui.
Après tout, il y a différentes manières d'accéder à la propriété. Quand on est né avec les moyens, ça ne pose aucun problème, quand ce n'est pas le cas et qu'on t'inculque que si tu n'as pas telle ou telle chose tu es un raté, il y a un moment où tu te rappelles que l'arrière grand-père du petit bourge qui se la pète a pris à d'autres et souvent par la force ce que sa descendance possède aujourd'hui.
Les dés sont pipés dés le départ quand même et ce n'est pas en répétant Liberté, Egalité, Fraternité, en boucle que le monde devient plus humain.
Si la propriété était accessible à tous, ça n'aurait aucun sens d'être propriétaire; c'est quand même un moyen d'avoir du pouvoir sur ceux qui ne sont pas ou sont moins propriétaires. La Police et la Justice sont là pour protéger la propriété des possédants.
On vit dans un monde où la majorité des êtres sont des dépossédés, de leurs biens, mais aussi de leur culture ancestrales, de leur statut d'êtres humains, de la parole aussi.
Il faut en prendre conscience à un moment.
Cette conception du monde nous l'avons tous en nous, on nous l'impose très jeune. Et vu que l'on nous rappelle toujours que le Capitalisme c'est mieux que la dictature communiste, on n'en sort pas, on n'arrive pas à imaginer un monde où la mise en communauté n'aboutit pas à la privation de liberté, car on associe la liberté à la notion de propriété.
Si on réfléchit trente seconde, sachant que tout le monde ne peut pas être propriétaire, ça veut dire que tout le monde ne peut pas être libre. Voilà ce que nous acceptons tous sans nous en rendre compte. Nous cautionnons ce système "à l'insu de notre plein gré".
Oui, mais si c'est une solution moins pire que le système actuel du tous droits réservés, ce n'est quand même pas satisfaisant parce que ça ne résout rien dans le fond, c'est de l'aménagement. On ouvre une grille dans la prison mais on ne sort pas de la prison.
Ce que je veux dire, c'est qu'il faudrait réfléchir à comment finir de se passer des licences libres en refondant le droit d'auteur tel qu'il est aujourd'hui, qui est une idée ancienne d'avant Internet. Internet qui est fondé sur le partage, donc la copie et l'appropriation, ds usages naturels de l'outil. Restreindre ça n'a aucun sens. Autant détruire l'outil.
Vous avez des yeux, mais je ne vous autorise pas à regarder, vous avez des mains, mais je ne vous autorise pas à toucher, vous avez un cerveau mais je ne veux pas que vous pensiez. Tuez-moi, ce sera plus simple...
Je le répète, pour moi, seule la Paternité à un sens car la généalogie est une chose importante, il est nécessaire de se rappeler d'où nous venons pour éviter de réinventer la roue en permanence. Les droits voisins doivent être supprimés car ils conduisent à la privation de liberté.
Si on veut la généraliser sans tenir compte des réalités dés maintenant, oui.
C'est ce que je dis dans l'ouverture de mon précédent commentaire.
Pour moi, le problème ce n'est pas qu'un internaute fasse ce qu'il veut avec ma musique, mes dessins, ou mes écrits, la licence lui rappelle qu'il me doit la Paternité, même si je ne peux et ne veux pas lui imposer par la force. Je compte sur son intelligence et sur l'empathie. Non, le problème c'est qu'une industrie multinationale abatte le droit d'auteur pour le remplacer par le Copyright et que les auteurs deviennent des fournisseurs d'idées corvéables et au service de l'industrie du divertissement.
Mais ça ne veut pas dire qu'on ne peut pas réfléchir à un autre monde quand même.
Si nous sommes tout le temps dans la réaction, toute cette démarche ne sert à rien. Elle est transitoire et répond à un besoin à un moment donné, comme le pansement qui protège une plaie. Le pansement n'est pas là pour rester à vie.
Je pense que ce serait surtout un point de départ pour une réflexion plus globale sur le droit d'auteur et les licences libres. Je crois aussi que sans être forcément le modèle qui va suivre, c'est un laboratoire intéressant et surtout c'est une incursion de la poésie dans un univers technique froid et chiant du droit d'auteur et des licences.
Ce n'est qu'un avis personnel en évolution constante nourri des idées des autres, et il est discutable.
En ce moment je lis un monde sans copyrght que je trouve très intéressant même si lire sur un écran me fait mal aux yeux.
Je regarde Copier n'est pas voler.
Je lis aussi pas mal d'articles sur le sujet.
Il faut dire que jamais on n'a vu autant de lois et de décrets relatifs au droit d'auteur, à la répression sur internet et à la remise en cause des usages sur le Réseau que depuis que Sarkozy est au pouvoir. Pas une semaine sans une nouvelle atteinte aux libertés en France, en Europe et dans le monde. A croire qu'il n'y a pas de vraies urgences...
Un article très intéressant contre la Licence Globale sur Libre Accès :
http://libreacces.org/spip.php?article106
Extrait de l'article qui rejoint ce que j'exprime ici :
Mais concrètement vouloir sortir les licences du droit me semble être une erreur :
1_ Le droit est avec nous (je ne parle pas de la clause NC).
2_ Si on base l'utilisation des œuvres sur l'amour (ce qui serai idéalement le top) et sur une vision "éclairé" de l'économie, on peut être sur de perdre le peu de crédibilité qu'on a réussi à avoir auprès du monde réel (si je puis dire).
De plus, tes réponses ne s'appliquent qu'à des exceptions (puisque tu es obligé de les expliquer une par une) et que tu ne peux appliquer une lecture aussi subjective d'une situation à plusieurs millions de personnes s'échangeant des œuvres.
Enfin j'aurais tendance à dire que malgré les lois et les interdictions nous sommes en train de gagner car les LLD sont adaptés à la situations actuel.
Enfin (bis), pour ma part hormis le développement logique, j'attends de voir une application pratique concrète qui touche un publique qui n'est pas déjà convaincu et qui serait un succès.
C'est bien de ne pas perdre de vu où on veut aller.
En revanche, au moment M où on parle et pour les quelques années à venir, les LLO restent indispensables.
Le fait est que la protection des œuvres contre les utilisations abusives est moins nécessaire dans la pratique (99% des œuvres sont quasi confidentielles) que pour rassurer les nouveaux arrivants.
C'est un travail éducatif de fond que de défaire l'image de "L'artiste Créateur" tout puissant (d'autant plus quand on a bossé plusieurs années sur un truc). Du coup c'est bien de commencer large : By-Nc-Nd pour aller petit à petit vers des trucs plus permissifs.
De l'autre côté, lorsque les œuvres rencontrent un petit succès (c'est rare, mais ça arrive) les LLO redeviennent utiles comme cage anti-requins (tant qu'il y en aura...).
Après il y a toutes les autres utilisations que je ne considère pas comme étant contraire à l'esprit du libre comme la clause ND que j'expliquais plus haut.
Dans le cadre de la musique, celle-ci est effectivement quasiment injustifiable, mais je maintient qu'elle a sa place dans le cadre d'une histoire.
Tu parle du conte, mais c'est un genre très particulier (et que je connais bien :-p). En l'occurrence je pensais plus à de grosses histoires (par exemple roman). En tant que lecteur j'ai envie de me plonger complétement dans un monde. Je ne veux pas avoir le choix entre l'histoire où le héros est une crevette , celle où il meure à la fin etc...
Bien sûr c'est intéressant comme concept (une histoire avec 1000 variantes) mais il faut aussi que la première solution soit possible.
Oui, bien sûr, la non-licence CopyHeart ne peut être qu'un laboratoire d'idées pour explorer d'autres pistes tout en continuant à défendre le moins pire des systèmes, les licences libres accolées au droit d'auteur.
Mais tu vois, c'est quand même dingue de perdre sa crédibilité parce qu'on utilise le mot amour comme principe de base des rapports humains.
Dans le monde dans lequel on vit, le divertissement de masse et la pub nous vend de l'amour vérolé aux bon sentiments "gnagnans" et roses alors que l'amour est le sentiment le plus puissant du monde puisqu'il est capable d'engendrer la haine qui est le sentiment le plus destructeur qui existe.
Ce mot, l'utiliser nous fait passer pour des êtres faibles de corps et d'esprit et des utopistes. Un mot qui est la base de tout l'art, de la musique en passant par la peinture jusqu'à la littérature.
En tant qu'artiste, nous devrions le revendiquer et envoyer les moqueurs aller se faire voir avec leur réalisme de poubelles.
Ben, en fait ce que tu dis est très vrai.
L'une des faiblesses des licences Creative Commons c'est d'avoir réduit la gestion individuelle à quelques situations données, elle-mêmes assujetties au droit d'auteur.
Mais c'est un non sens dans le cadre de la gestion individuelle qui est basée essentiellement sur la communication et donc la possibilité d'envisager un million de situations différentes.
Les clauses restrictives Nd et Nc sont des interdictions fortes qui obligent à expliquer à l'auteur ce qu'on veut faire avec son oeuvre et laissant à son interprétation toute puissante nos intentions avec à la clé un refus possible.
Ces clauses évacuent toutes les subtilités engendrées par la réalité.
D'ailleurs c'est à tel point vrai que la moindre discussion sur la clause Nc n'aboutit à rien, chacun ayant son interprétation du terme.
Résultat, la plupart des gens se foutent de cette clause et passent outre, et c'est logique.
Les licence sont un assouplissement du droit, et ne peuvent être une fin en soi, une étape tout au plus. Le droit se durci de plus en plus chaque jour donc les licences vont de moins en moins pouvoir assouplir le droit.
Il est important de travailler à imaginer la prochaine étape. Enfin, à mon sens.
Je ne sais pas si on est en train de gagner, il y a des choses qui sont crées actuellement qui se font à l'échelle des états avec des sanctions pour avoir enfreint la propriété intellectuelle qui sont du même niveau que des actes de guerre ( sanctions économiques imposées à des états souverains ).
Je crois que tu vas devoir attendre longtemps alors
Il existe deux réalités, celle des usages, celle du droit. Les deux ne se rejoignent pas.
D'un côté, les tenants du droit stigmatisent les usages, de l'autre les usages changent, s'adaptent, biaisent pour échapper au droit. C'est ce qu'on observe.
Les tenants du droit disent "piratage" pour partage, mais ça ne change rien quant aux comportements des usagers. Simplement parce que les tenants du droit ne comprennent pas vraiment l'essence de ce qu'est Internet. Ils font des parallèles foireux avec ce qu'ils peuvent toucher. Tous ça leur échappe.
Alors je ne dis pas, par contre que parmi la population mondiale certains usagers ne changent pas la perception qu'ils ont d'eux-mêmes et sont passés d'usages considérés comme naturels à des usages culpabilisants, mais ça ne change rien au fond du problème des tenants du droit. Ils n'arrivent pas à imposer leur réalité à la nôtre.
Je pense que le Libre est multiple qu'il n'y a pas une façon de l'envisager. Je pense aussi que la réponse de Stallman au Copyright n'est plus aussi pertinente aujourd'hui et que de nouvelles idées doivent émerger.
Penser à sortir l'art du droit est une nouvelle idée. Il ne faut pas oublier que l'art est entré dans le droit pour en faire commerce, c'est d'abord ça le droit d'auteur. Sortir l'art du droit c'est le sortir du Marché, des lois de l'offre et de la demande et de l'exclusion, des lois sur la concurrence, c'est lui redonner une valeur sentimentale et une valeur marchande nulle.
Le concept est simple, il y a six milliard d'artistes sur cette planète, ces artistes sont à la fois émetteurs et récepteurs d'art, ils partagent un art qui n'est plus une marchandise mais une ressource inépuisable qui nourrit l'intellect de chacun, qui enrichit d'expériences, qui éduque, rend intelligent, et permet de construire des mondes différents. On remet l'art à sa place, un moyen d'expression humain et c'est l'amour qui guide les échanges, pas la pub, pas l'argent, pas des icônes préfabriquées, pas les média de masses.
Les licences libres atténuent, en faisant entrer celui qui consomme dans l'équation, sans supprimer la marchandisation de l'art.
On ne contrôle pas tout ça, on le laisse circuler librement, ça s'appelle la culture et avec Internet la culture devient mondiale et partageable.
Ca c'est l'idée, ce que je propose c'est de réfléchir non pas à transformer le droit d'auteur mais à se passer du droit d'auteur, de faire un pas dans l'inconnu et de voir ce qui se passe. Mais je n'appelle pas à supprimer les licences libres. Je voudrais juste pouvoir publier des oeuvres sous la non-licence Copyheart et voir si ça parle à d'autres qu'à moi.
Merci. Il faut que vous sachiez qu'il n'y a pas de recherche de consensus de ma part, je ne cherche pas une solution, je cherche des idées, et les idées, les vôtres, les miennes, celles contenus dans les documents que je lis et regarde m'amènent à réfléchir et à émettre d'autres idées. Tout ça pour dire qu'il n'y aura probablement pas de conclusion à ce débat.
C'est à MLO ! de décider de son état, vous avez des AGE pour cela, c'est un processus démocratique, ce n'est pas à moi de dire ces choses. MLO ! est une structure qui a une légitimité historique et en cela, elle doit être porteuse de nouvelles idées.
Oui, certainement. C'est pourquoi je suis moins compréhensif avec des utilisateurs de licences qui ont déjà du passif dans le mouvement.
Le truc qui devrait nous faire tiquer, c'est pourquoi les auteurs ont besoin d'être rassurés.
Qu'est-ce qui nous pousse à penser que les prédateurs sont embusqués prêt à fondre sur nos créations pour nous en enlever la jouissance exclusive ?
Ce n'est pas vraiment normal, d'autant plus que la réalité n'est pas celle-là. Nous avons plus de chances d'être ignorés par le public vu la quantité d'oeuvres révélées que l'inverse.
Il n'y a qu'à voir tous cs appels d'artistes désespérés de ne pas avoir de retour sur ce qu'ils font. Ce n'est pas parce que le public consomme comme un forcené, c'est parce que le public n'y trouve rien de plus ( ou de moins ) que dans l'offre conséquente à laquelle il a déjà accès.
L'idée du public ingrat est fausse. Il faut faire du live pour s'en rendre compte. Il y a toujours des commentaires en fin de concert, des inconditionnels à ceux qui blessent narcissiquement.
On peut aussi expliquer pourquoi, faire commerce du partage, ce n'est pas vraiment partager. Obliger à demander pour lever Nd et Nc, c'est faire acte de commerce puisqu'il qu'il y a conditions.
Tu me donnes l'attention que je demande et je te donne le droit ( peut-être ) de faire ce que tu demande avec mon oeuvre. C'est équivalent à Tu me donnes tant d'euros, et je te donne le droit sous mes conditions de faire ce que tu me demandes avec mon oeuvre.
Il y a quand même pas mal d'histoires d'artistes sous LL qui une fois le requin rencontré se précipitent dans ses mâchoires. Je retire mes morceaux sous LL parce que j'ai signé avec un éditeur. J'ai signé à la SACEM parce que j'ai signé avec un label, etc, etc...
La première est possible, puisque l'histoire originale reste, elle n'est pas détruite par les variantes. Et si cette histoire est bonne et les variantes moins, c'est l'histoire originale qui emportera les suffrages. Ca me paraît évident. Ce qui est le plus important dans tout ça, c'est que les gens puissent s'approprier un matériau pas forcément que ce matériau soit respecté à la lettre.
Quand je récite de tête une histoire de La Fontaine, je ne sais pas si mes souvenirs sont exacts, par contre, je pense que la morale reste. Chez La Fontaine c'est la seule chose importante. De même pour les contes de Perrault ou de Grimm.
L'une des explications de ces clauses restrictives est la peur, mais pas celle d'être pillée, celle d'être rejeté et préféré à un autre dont la variante est plus intéressante.
C'est peut-être là qu'est l'explication, en fait.
Nan, sérieux...
Un acte masturbatoire, à la rigueur...
Groupons-nous et demain, la clause NC sera le genre humain.
Les relations humaines sont basées sur l'amour, ce qui inclue son contraire la haine. Mais je ne t'oblige pas à me croire sur ce point.
Quant à la clause Nc, si tu en es un tel défenseur, pourquoi l'appliquer simplement à tes oeuvres, pourquoi ne pas le faire pour des choses plus importantes, comme ta vie ?
Par exemple en plaçant ton alter égo civil sous Nc pour avertir tous les employeurs de la Terre que ton temps, tes compétences et ta force de travail ne sont pas à vendre ?
Dans ce cas, je veux bien que ça devienne le genre humain. Sinon, c'est juste de l'ego mal placé.
Tes créations ne sont pas une marchandise ? C'est je crois ta conception de la clause restrictive Nc ( dis-moi si je me trompe, je confonds peut-être avec un autre )
C'est le statut d'auteur conféré par le droit qui te permet de l'affirmer, le même droit qui dit que télécharger une oeuvre c'est la voler et la contrefaire.
Empêcher quelqu'un d'en faire commerce, c'est uniquement possible parce que le droit est de ton côté, le même droit qu te permet de mettre en justice une association pour non respect de cette clause et de la mettre sur la paille si le coeur t'en dit.
Ce droit, alors que ton intention est le partage, te permet de pousser quelqu'un à commettre un délit simplement pour non respect d'un souhait de petit tyran.
je sais bien que tu comptes ainsi sortir tes oeuvres de tous les sites plein de pubs, de toute tentative d'utiliser un de tes morceaux pour un clip Nike sur Youtube et ce genre de choses. Mais qu'en est-il de la réalité ?
As-tu un moyen de savoir ce que l'on fait effectivement des tes oeuvres sur le Net et dans la réalité ?
Non.
Comme les ayant-droits pro Hadopi qui croient qu'il suffit qu'ils disent pour que ce soit.
J'ai l'air, peut-être, de prôner une vision utopique du Libre mais au contraire, je parle de réalisme. Ces clauses restrictives ne sont que des fantasmes qui peuvent mener devant la justice juste les gens les moins intelligents ou les plus respectueux de la loi.
Les autres s'en battent les nouilles.
Donc j'en déduis que chez les Libristes, il existe une catégorie d'individus qui comme chez les pro Hadopi refusent de voir que les usages ont depuis longtemps dépassé le droit d'auteur.
Les seuls artistes que l'on respecte sont ceux qui ne passent pas leur temps à rappeler qu'ils sont des auteurs qui ont des droits, et que l'utilisateur final doit les respecter sous peine de sanctions.
Tout est important, des créateurs aux utilisateurs finaux et pour qu'il y ait équilibre, chacun doit avoir les mêmes droits. Chacun a droit à la Paternité de ce qu'il crée, chacun à le droit de copier, d'étudier, de modifier et de faire commerce.
En participant à ce topic par un commentaire presque hors sujet, tu le modifies. Tu t'es demandé si tu avais le droit de le faire ? Non et c'est naturel, tu as voulu exprimer ton opinion, c'est normal.
Mais imagine que je décide par le biais du droit que tout ce qui sera en dehors du sujet, strictement sera désormais banni. C'est l'équivalent d'une clause Nd.
Ca serait une atteinte à ta liberté d'expression.
Imagine maintenant que j'empêche tous sites comportant de la pub de recopier certains de mes arguments même en respectant la Paternité.
Ce serait une atteinte à la liberté d'expression. La mienne d'abord puisque je limiterai volontairement la dissémination de mes propos et à celle de celui qui détient le site.
Ça c'est un terrain pentu : il y a des tonnes de contre-exemples.
Une idée me vient alors que j'écris. Tu parles d'Amour quand, en ce qui me concerne je parle Liberté. Les LLD (et leurs diversités voire leurs incohérences) garantissent la Liberté de l'auteur et de l'usagé, j'aime bien aussi l'idée que les LLD soient des outils juridiques pour protéger non les oeuvres et leurs auteurs mais bien leurs utilisateurs.
La question c'est donc : comment garantir l'Amour ?
Là je vois pas, ni comment tes beaux discours vont le garantir, ni comment une non-licence compte le faire.
A la limite un code de vie ou code d'honneur, une foi (pourquoi pas ?), mais une non-licence...
Déjà le terme "non-licence" lui-même est négatif.
Lesquels ?
Ensuite je spécifie bien "l'une des explications..."
Oui, protéger les utilisateurs des oeuvres de ceux qui les ont crée, et encore uniquement si l'auteur respecte son engagement parce qu'à tout moment il peut décider que tout ce qu'il a autorisé par défaut ne l'est plus. Ca ne ressemble pas à une situation ubuesque ça ?
Pourquoi les créateurs utilisant des licences libres ne militent pas pour la disparition de la suprématie du droit d'auteur sur le droit de l'utilisateur, puisqu'ils utilisent des licences qui protègent les utilisateurs d'un droit abusif ?
Que tout le monde soit au même niveau et n'en parlons plus.
Je considère que seule la Paternité est importante parce que c'est une des composantes de l'oeuvre et un moyen de comprendre pourquoi elle a cette forme avec untel et une autre avec un autre. D'où la nécessité de pouvoir modifier une oeuvre.
Es-tu sérieux ? J'espère que non.
Bon, tu étais bien sérieux alors...Mince.
Donc, aujourd'hui, tout ce que fais un être humain doit être encadré par une loi, protégé d'un ennemi invisible, à venir, non déclaré ?
Quand je m'apprête à partager un sentiment avec un autre être humain, je dois me demander comment faire pour garantir que ce sentiment ne sera pas galvaudé et me sera bien renvoyé ?
L'amour n'est pas un calcul, sinon, c'est autre chose.
L'acte d'amour est d'abord chez celui qui veut partager. Il a conscience que le partage n'est pas forcément multilatéral.
C'est ça être un adulte, c'est savoir que quand on envoie quelque chose, cette chose peut ne pas revenir.
Il n'y a que les enfants qui réclament un retour et qui font un caprice si la réalité ne correspond pas à leur idée.
Mes discours ne sont ni beaux ni laids, ils essaient juste de développer une idée.
Non-licence n'est pas un terme négatif, ça désigne quelque chose qui n'est pas régit par le droit.
Depuis le début, sur ce fil et un autre sur la clause Nd, je me demande à la lecture des réponses si les artistes qui s'expriment ont compris qu'il y a un rapport entre les licences libres et l'humanisme.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Humanisme
Si vous ne pensez pas que les licences ont un lien avec l'humanisme, je voudrais bien savoir sur quoi vous fondez votre utilisation des licences.
Mais dans la vie personne n'est au même niveau ! Untel est plus grand, l'autre comprend les math et le 3ème se sent concerné par le Libre...
Sauf qu'un artiste doit savoir et être concerné par le devenir de son œuvre sinon ça veut dire qu'il n'a aucune responsabilité sur ce qu'il fait !
Le droit d'auteur protège et permet, mais surtout établie la responsabilité des œuvres.
Un artiste n'a pas le droit de se déresponsabiliser vis-à-vis de son œuvre.
C'est un terme négatif, il est pas assez gros le "non" dans l'expression "non-licence".
L'Humanisme c'est bien, mais si tout le monde était pour le monde serait bien différents, depuis le temps...
Libre et égaux en droits, ça te parle ?
On n'est pas en train de parler d'égalité ou de différence naturelle là, mais d'un concept d'équilibre où l'auteur n'est pas PLUS que l'utilisateur.
Bon là, il faut développé, parce que je ne comprends rien à cette affirmation et surtout, je ne vois pas de lien avec ce que j'ai écrit avant.
Vous ne savez pas ou ne voulez pas discuter ? Pas de problème, ne discutons pas.
Le NON devant licence, veut juste dire que ce n'est pas une licence parce que non assujettie au droit.
Nina Paley utilise ce terme parce qu'elle développe son idée à partir de son raisonnement sur les licences libres en parlant de créer de l'échange sur d'autres bases que le droit. Comme il n'existe pas de mot pour décrire la CopyrHeart, elle utilise non-licence. En quoi est-ce négatif ? Je ne comprends pas bien.
Bon, ben dans ce cas, ne parlons pas de changer quoi que ce soit, restons tous campés sur nos positions, n'envisageons même pas que les choses puissent être différentes, construisons notre petit bunker personnel, et justifions tout ce qui nous plaît pas.
Voilà.
Bon j'en ai marre, j'ai beau dire que ce n'est qu'un débat, on vient me chercher sur mes idées comme si elles vous dérangeait.
Ce débat ne vous plaît pas. Vous êtes trois à ne pas savoir échanger su ce site et à chaque fois je dois me les coltiner. Vous attaquez les gens personnellement sans même les avoir lu. Parce que visiblement Decay tu n'as rien lu de ce que j'ai écrit avant. Ou alors tu n'as rien compris.
Tant pis. C'est pas grave. Personnellement je ne faisais que rebondir sur un autre sujet abordé par Yza qui m'a poussé à m'intéresser à Nina Paley et à ses idées. Voilà pourquoi j'ai ouvert ce sujet.
Alors il faut sortir du cadre de la loi car on parle d'Amour. Mais attend si j'aime pas donner il faut être égalitaire en droit ?
J'admets jouer un peu au con, mais le fait de parler d'Amour ne nous dédouanement pas de la question juridique.
Le lien est que quelqu'un qui donne sans contre-partie d'utilisation à n'importe qui, (en dehors du potentiel culpabilisant de l'acte pour le receveur), n'est pas un artiste. Car il se retire lui-même sa responsabilité : celle de savoir et d'être responsable de ce qui est fait avec son œuvre.
D'où l'importance de la contribution. La contribution c'est juste une mesquinerie d'auteur en manque d'amour propre, ça existe pour créer un lien en l'auteur et l'utilisateur.
Tu vas me répondre que l'amour est un lien.
On peut aimer l'Humanité mais non tous les humains un par un à sa juste valeur.
Je fais remarquer cela car tu parlais dans tes premiers posts de l'importance du vocabulaire. Mais à la vu de ta réponse tu n'as pas l'air de trouver ça si important que ça...
Tu parles d'une idée, je te répond sur le même mode. Ça n'est surement pas une attaque personnel. C'est long de ce comprendre par clavier interposé.
Encore une fois : sortir des banalités sur l'Humanisme n'est pas une argumentation, c'est une raison pour mourir (comme pour la Liberté) à la rigueur, mais ça n'est qu'une raison de plus...
La croyance, c'est pas trop mon rayon. Je ne sais pas sur quoi sont basées les relations humaines dans l'absolu, mais il me semble que des penseurs aussi opposés que Marx et Adam Smith évoquaient plutôt la notion d'intérêt, par exemple.
Et puis l'amour... pour définir ce que c'est en général... bof. Mais si j'en crois Lacan (qui n'était pas à une connerie près), je peux te donner raison lorsque tu assimiles la création artistique à un acte d'amour : "l'amour c'est donner ce qu'on n'a pas à quelqu'un qui n'en veut pas". En fait, ça me semble une excellente définition de la musique libre, ça ! Mouarf.
C'est le gars qui dit que la création artistique est un acte d'amour qui me parle d'ego mal placé ? Hé hé. Parce que, prétendre qu'offrir nos bouses musicales au public qui n'a rien demandé est un acte d'amour, ça relève d'une singulière boursoufflure de l'ego, m'est avis.
Bon, à part ça, je suis bien d'accord pour mettre ma vie sous clause NC, tu vois, et c'est même un peu ce que je m'efforce de faire, dans l'ensemble, au point d'avoir choisi comme boulot un truc que je ferais même volontiers bénévolement (pas à temps plein, non plus, faut pas pousser) si une allocation me permettait par ailleurs de subvenir à mes besoins.
Tu ne te trompes pas, et tu le sais parfaitement, depuis le temps.
La même loi qui te dit ne pas tuer ton voisin...
La même loi qui expulse les immigrés...
Ben oui, y a à boire et à manger dans la loi. La question n'est pas celle de la loi, mais celle de notre intérêt et des forces en présence. Si je peux utiliser la loi (qu'il m'arrive de combattre par ailleurs) pour échapper un tant soit peu à la dictature de la marchandise, je ne vais pas me gêner.
N'importe quoi. Qu'est-ce que c'est que ces absolus à la mord-moi-le noeud ? Déjà, pourquoi je voudrais mettre une asso sur la paille ? Ensuite, pourquoi une asso voudrait forcément utiliser ma musique sans respecter ma licence de diffusion ? Et si c'était le cas, à côté du droit théorique, quel pouvoir concret aurais-je en tant qu'auteur isolé non-membre d'un organisme de gestion collective des droits d'auteur ? Quelle envie de me coltiner un conflit juridique ? Quelle capacité de financement pour m'offrir un avocat ? A quoi cela rime-t-il d'échafauder de tels scénarios ? Qui sommes-nous en réalité ? Trois pelés incapables de la moindre action collective émettant quelques notes inaudibles dans un monde surchargé de bruit. Musique libre, combien de divisions ?
Nos licences sont des déclarations d'intention, ou des épouvantails, selon le point de vue. Honnêtement, ça ne va pas plus loin. Et c'est déjà mieux que rien tout de même (peut-être).
Dire aux gens : vous pouvez écouter ma zic (sans obligation), l'étudier, la triturer, la rmixer, la rejouer... tant que ce n'est pas dans le champ commercial, c'est un souhait de petit tyran ?
Et tu dis quoi de ceux qui t'obligent où que tu ailles à écouter leurs merdes commerciales à fort volume et qui te traient de voleur si jamais, à force de matraquage, tu as la faiblesse de les télécharger illégalement parce qu'après avoir acheté toutes les autres merdes dont on veut te gaver (ou simplement après avoir essayé de trouver de quoi survivre) tu n'as plus les moyens ni l'envie de raquer ?
Bien sûr. Et alors ? Même la clause BY ne peut être garantie, si tu vas par là.
Veux-tu aussi m'enlever le droit d'affirmer grâce à mes clauses BY NC SA ce que je souhaite ?
Tu veux absolument assimiler les partisans des clauses NC et ND à des pro Hadopi. Alors que depuis 2005, on est quelques uns à dire que ces clauses relèvent d'un choix esthétique et/ou éthique légitime de l'auteur qui, en conférant au mélomane une entière liberté d'écoute voire de diffusion non-commerciale, accorde déjà des droits considérables et — ne t'en déplaise — supérieurs au "tous droits réservés" du CPI.
Il est au contraire totalement irréaliste de penser qu'un des trois pelés que nous sommes dans le tout petit monde de la musique libre risque de mener qui que ce soit devant la justice. Le réalisme, c'est d'examiner les rapports de force réels. Nous sommes, au mieux, une poignée de gentils propagandistes inorganisés. Faire de nous des juges Burgaud en puissance (je force juste un peu le trait), ça, c'est du fantasme... ou une bonne amorce de troll.
Wouaou ! Non mais franchement...
A t'entendre, faudrait mettre des pancartes "la clause ND tue la liberté d'expression". T'es sûr qu'elle ne donne pas du poil au nez aussi ?
N'importe quoi. La clause ND n'interdit pas le droit de citation. En revanche, si j'ai la possibilité de dire aux sites de merde bourrés de pub que je ne veux pas qu'ils utilisent ma musique, je ne vais pas me gêner, sachant évidemment que ça ne me paiera pas de quoi aller pêter les rotules du contrevenant (dommage). La liberté d'expression des publicitaires, je l'emmerde autant que je peux, c'est-à-dire pas suffisamment à mon goût.
Décidément, le mot "liberté" devient tellement galvaudé que bientôt, il va falloir trouver un autre terme.
NC rules !
C'est bien que tu l'admettes parce que depuis que tu interviens je ne sais pas ce que tu cherches à faire.
Retourne lire mes commentaires, tu verras que c'est ce que je dis. Mais bon, c'est pas grave...
Ben c'est bien, tu édictes des lois mais je ne comprends toujours pas de quoi tu parles, mais laisse tomber, ne cherche pas à m'expliquer, en fait, ça n'a pas vraiment d'importance.
Incaudavenenum. En fait je ne sais pas quoi te répondre. Ton objectif est clair, tu n'en a rien à foutre d'échanger sur le sujet. Tout ce qui compte c'est ce que ton petit cerveau à réussi à synthétiser. Pas de problème.
Tous les deux, vous faîtes bien ce que vous voulez, mais vous le ferez sans moi.
A ce stade, en deux ou trois commentaires, je vais devoir passer du temps à me justifier en pure perte face à des personnes que de toute façon je ne pourrais pas amener à partager quoi que ce soit.
Restez donc sur vos certitudes et restons en là.
Il n'y a pas d'enjeu pour moi sur un forum, par contre, je vous demande de bien vouloir me laisser la liberté de vous laisser entre vous.
Vous semblez avoir beaucoup en commun.
Je vous salue, je sais maintenant pourquoi ce forum est devenu si terne.
Je ne sais pas non quel est ton but ici, si c'est de discuter, débattre et polémiquer, c'est ce que nous faisons. Si c'est d'organiser des actions concrètes et bien propose des trucs...
Tu viens en disant : voilà le truc, qu'est-ce que vous en pensez.
T'es pas content de ce qu'on en pense voilà tout.
Je trouve cette non-licence intéressante. Même si je ne suis pas sûr que ce soit une solution qui me convienne complètement, l'idée de sortir l'art du droit d'auteur est effectivement assez symptomatique du fait que le CPI est devenu cette espèce d'usine à gaz improbable.
Je ne suis pas pour une suppression du droit d'auteur, mais je pense aussi qu'il pourrait être envisagé (ou peut-être juste utilisé) différement.
Il faut bien voir que le droit d'auteur a avant tout été pensé pour rémunérer les auteurs (puis les interpètes, enfin qu'il s'agisse d'auteurs ou d'interprètes, le but est surtout d'avoir un appuie juridique qui permet d'assurer une rémunération). Et la plupart du tremps, ce n'est pas vraiment la musique (ou la prestation d'interprétation) qui est rémunérée, mais une activité annexe, en relation avec la zic (production, diffusion...). Une activité qui a besoin de la zic pour exister et qui apporte une sorte d'expertise dont la valeur va determiner l'économie.
Par exemple, avant Internet, la diffusion necessitait une technologie que seuls quelques "experts" étaient capable de maîtriser. Ils se posaient donc comme une sorte de point de passage obligatoire. Et cette "expertise" impliquait aussi une certaine rareté, qui avait donc son rôle dans la loi de l'offre et de la demande, pour créer, naturellement, de la valeur. Et c'est précisément cette valeur qui déterminait les rémunérations de ces "experts", dont une partie était alors redistribuée aux artistes.
On peut bien sûr remarquer que la valeur de l'artiste entrait aussi en ligne de compte, mais la question d'une valeur artistique reste tout de même assez floue. Il suffit de voir les budgets investis sur les plans comm des grosses productions pour voir que le retour sur investissement suit des critères qui peuvent être assez éloignés d'une simple considération esthétique.
Et donc on "vend de la musique"... sauf qu'on vend en réalité surtout une activité qui a besoin de la musique pour exister. Et la musique se greffe sur l'affaire dans un deal qui lui permet de percevoir une partie des retombées économiques. La musique, en soit, n'est pas vendue pour une valeur qui lui serait propre. Et c'est ce qui me gène avec la façon dont on envisage, habituellement, la rétribution des artistes.
On peut voir ça comme un deal honnête. C'est même le grand classique du modèle économique dans l'art. Je produit, je diffuse, j'apporte mon expertise pour créer un business autour de la zic, et en échange, je rétribue les musiciens.
Mais il y a tout de même, AMHA, un écart énorme entre la valeur proposée par cette expertise et celle amenée par les artistes. Cet écart peut par exemple mener à voir des millions d'euros de retombés pour un simple album. C'est le fameux rêve de gloire prôné par les distributeurs. Tandis que d'un autre coté, une oeuvre puissante, dans laquelle l'auteur se serait investi corps et âme durant plusieurs années, peut passer complètement à coté de ce "succès" alors que sa valeur artistique, esthétique, peut être bien meilleur (au moins pour certains). Et cette "injustice" est possible, parce que la valeur qui fixe le marcher est celle proposée par ceux qui apportent leur expertise de production, de diffusion, de communication (etc).
And so. Le droit d'auteur a été pensé pour rémunérer les "créations intellectuelles", et le coté imaginaire de cette création rend improbable la définition d'une valeur propre. On en est donc réduit à imaginer des valeurs connexes, qui peuvent passer des deals avec le monde de la création.
Encore une fois, c'est un deal qui peut sembler honnête, et qui l'est sans doute dans bien des cas, mais j'avoue ne pas être vraiment satisfait de cette approche.
Le droit d'auteur, je ne suis pas spécialement contre, mais peut-être devrions-nous plutôt penser à une rémunération en amont de la production, plutôt que de passer des deals après coup. Des deals dont la valeur peut avoir un fondement trés éloigné de la zic, même si cette dernière reste indispensable dans ce genre de deal.
Et à ce moment là, si la rémunération se faisait en amont, peut-être que le droit d'auteur ne serait plus nécessaire. Ou du moins, abordé autrement.
bon... c'était peut-être un peu HS. désolé dans ce cas si je me suis un peu trop éloigné du sujet. Disons, à remettre en question le droit d'auteur, je pense que de part la motivation économique de ce droit, la question de base à se poser est celle de la valeur de ce qu'on vend.