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le libre selon M.Mottet
Tiens ça me rappelle pourquoi j'ai mis entre parenthèse mes efforts militants en faveur de l'usage des licences libres et toute activité autour des musiques indé il y a maintenant quelques années. (Je ne suis de ce point de vue même pas un has been, mais un never has been)
Voir cette interview hallucinante de Mickaël Mottet, (pousser la vidéo vers le début de la première heure et trois minutes) par ailleurs utilisateur de ces licences. Confusion totale et classique entre la valeur juridique des fameuses licences (la seule qui ait un sens d'ailleurs) et la valeur "musicale", la qualité, si l'on veut, des productions musicales.
Soyons clairs : les licences c'est un choix pragmatique ou politique, mais ça n'a aucun rapport avec la musique qu'on joue, ni avec le succès (le talent n'ayant probablement que peu de rapport avec le succès).
La qualité, mon dieu ! À s'engager sur ce terrain là, dire : « voilà ça c'est de la musique de qualité », et « ça c'est de la musique médiocre », ben c'est forcément qu'on se considère soi-même comme une référence de qualité. Après tout, pourquoi pas, hein. Dans ce cas, il s'agit de despotisme éclairé (ou prétendument éclairé, qui vaut bien à mon avis la dictature de l'amateur évoquée par M. Mottet). On peut aussi carrément devenir calife à la place du calife, et travailler au ministère de la culture ou une de ses dépendances régionales : comme ça, on pourra distribuer au gré de son goût si assuré des subsides aux artistes qui le méritent.
Que les sites de diffusion ET d'informations au sujet des licences libres, dont dogmazic, que j'ai soutenu durant des années, ne garantissent en rien un catalogue de qualité, bon.. Dogmazic n'est pas un label ou une maison de disque. Vieille confusion là encore. Il en remet une couche en mettant les punks et autres alternatifs dans le même lot que les libristes : s'ils ne sont pas sur le marché du disque, c'est que de toutes manières le marché n'en voudrait pas. Il ne lui vient manifestement pas à l'esprit que la plupart de ces artistes s'en tapent le coquillard et ne s'en portent pas plus mal, et que cette histoire de marché leur est tout à fait indifférente.
Associer comme le suggère gentiment Monsieur Mottet, assumant explicitement sa "provocation" (non, ce n'est pas une provocation, c'est une bêtise), licence libre et médiocrité, mon dieu (libre = "libre de tout talent" - ha ha ha !).. Parce qu'il a écouté lui tous les artistes sous licence libre de dogmazic ? Et qu'il est capable de juger de la qualité d'un morceau de dubstep, d'un morceau de freejazz, d'une improvisation à la guitare hawaïenne ou d'une chanson a capela en catalan ? Je ne vois qui peut raisonnablement porter un tel jugement. Faudrait avoir une connaissance encyclopédique des genres musicaux. Et puis, tout est question de goût n'est-ce pas ?
Le ponpon quand même avec la référence à ce qu'aurait dit mon amie Delphine Dora (comme quoi des artistes qui vendent cent disques sont mainstream). D'abord elle ne sort pas ses disques sur another record. D'ailleurs elle vient même d'en sortir un de disque sur le label qui sort aussi les disques de M. Mottet. Et elle a du sortir environ dix disques sur autant de labels différents. Autre truc un peu gênant quand même : Delphine n'a jamais eu de discussion avec Mickaël. On se demande d'où ça sort ce truc. C'est quand même un petit peu craignos ce genre de pratique.
J'ai milité pendant des années pour faire entendre cette idée qu'il existait désormais, en partie grâce à internet, mais pas seulement, une pluralité de manière de pratiquer sa vie musicale, une pluralité de rapport au droit, au marché, au quotidien même, que cette pluralité était très intéressante, et qu'elle n'avait pas grand chose à voir avec la "qualité" musicale (terme que je ne récuse pas, mais dont la sphère d'application ne dépasse pas le territoire de ses goûts personnels, ou ceux d'une communauté donnée, sauf évidemment si l'on dispose d'un pouvoir de décision médiatique ou économique). Donc ça me peine un peu d'entendre des discours comme ça, aussi imbu d'eux mêmes, aussi peu ouverts à la pluralité des expériences, des pratiques et des philosophies. Trop souvent, sous les étiquettes indépendants, on retrouve à quelque chose près les mêmes logiques que celles qui ont cours aux étages au-dessus (les majors et leurs dépendances, qui s'étagent pas mal si l'on songe). Comme s'il était impensable et insupportable de penser et faire autrement, comme si le simple fait (avéré quand même ! les faits résistent !) que certains artistes pensent autrement constituait une sorte d'offense ou de défi à des gens comme Mickaël Mottet.
Bon. N'empêche que j'aime beaucoup les disques de Angil et ses amis. J'aime moins quand il cause sérieux dans le micro, c'est clair. (Dis Rico da Halvarez, comment tu fais pour garder ton calme sur la chaise d'à côté ?)
http://www.bibliotheque.toulouse.fr/musique-libre.html
Voir cette interview hallucinante de Mickaël Mottet, (pousser la vidéo vers le début de la première heure et trois minutes) par ailleurs utilisateur de ces licences. Confusion totale et classique entre la valeur juridique des fameuses licences (la seule qui ait un sens d'ailleurs) et la valeur "musicale", la qualité, si l'on veut, des productions musicales.
Soyons clairs : les licences c'est un choix pragmatique ou politique, mais ça n'a aucun rapport avec la musique qu'on joue, ni avec le succès (le talent n'ayant probablement que peu de rapport avec le succès).
La qualité, mon dieu ! À s'engager sur ce terrain là, dire : « voilà ça c'est de la musique de qualité », et « ça c'est de la musique médiocre », ben c'est forcément qu'on se considère soi-même comme une référence de qualité. Après tout, pourquoi pas, hein. Dans ce cas, il s'agit de despotisme éclairé (ou prétendument éclairé, qui vaut bien à mon avis la dictature de l'amateur évoquée par M. Mottet). On peut aussi carrément devenir calife à la place du calife, et travailler au ministère de la culture ou une de ses dépendances régionales : comme ça, on pourra distribuer au gré de son goût si assuré des subsides aux artistes qui le méritent.
Que les sites de diffusion ET d'informations au sujet des licences libres, dont dogmazic, que j'ai soutenu durant des années, ne garantissent en rien un catalogue de qualité, bon.. Dogmazic n'est pas un label ou une maison de disque. Vieille confusion là encore. Il en remet une couche en mettant les punks et autres alternatifs dans le même lot que les libristes : s'ils ne sont pas sur le marché du disque, c'est que de toutes manières le marché n'en voudrait pas. Il ne lui vient manifestement pas à l'esprit que la plupart de ces artistes s'en tapent le coquillard et ne s'en portent pas plus mal, et que cette histoire de marché leur est tout à fait indifférente.
Associer comme le suggère gentiment Monsieur Mottet, assumant explicitement sa "provocation" (non, ce n'est pas une provocation, c'est une bêtise), licence libre et médiocrité, mon dieu (libre = "libre de tout talent" - ha ha ha !).. Parce qu'il a écouté lui tous les artistes sous licence libre de dogmazic ? Et qu'il est capable de juger de la qualité d'un morceau de dubstep, d'un morceau de freejazz, d'une improvisation à la guitare hawaïenne ou d'une chanson a capela en catalan ? Je ne vois qui peut raisonnablement porter un tel jugement. Faudrait avoir une connaissance encyclopédique des genres musicaux. Et puis, tout est question de goût n'est-ce pas ?
Le ponpon quand même avec la référence à ce qu'aurait dit mon amie Delphine Dora (comme quoi des artistes qui vendent cent disques sont mainstream). D'abord elle ne sort pas ses disques sur another record. D'ailleurs elle vient même d'en sortir un de disque sur le label qui sort aussi les disques de M. Mottet. Et elle a du sortir environ dix disques sur autant de labels différents. Autre truc un peu gênant quand même : Delphine n'a jamais eu de discussion avec Mickaël. On se demande d'où ça sort ce truc. C'est quand même un petit peu craignos ce genre de pratique.
J'ai milité pendant des années pour faire entendre cette idée qu'il existait désormais, en partie grâce à internet, mais pas seulement, une pluralité de manière de pratiquer sa vie musicale, une pluralité de rapport au droit, au marché, au quotidien même, que cette pluralité était très intéressante, et qu'elle n'avait pas grand chose à voir avec la "qualité" musicale (terme que je ne récuse pas, mais dont la sphère d'application ne dépasse pas le territoire de ses goûts personnels, ou ceux d'une communauté donnée, sauf évidemment si l'on dispose d'un pouvoir de décision médiatique ou économique). Donc ça me peine un peu d'entendre des discours comme ça, aussi imbu d'eux mêmes, aussi peu ouverts à la pluralité des expériences, des pratiques et des philosophies. Trop souvent, sous les étiquettes indépendants, on retrouve à quelque chose près les mêmes logiques que celles qui ont cours aux étages au-dessus (les majors et leurs dépendances, qui s'étagent pas mal si l'on songe). Comme s'il était impensable et insupportable de penser et faire autrement, comme si le simple fait (avéré quand même ! les faits résistent !) que certains artistes pensent autrement constituait une sorte d'offense ou de défi à des gens comme Mickaël Mottet.
Bon. N'empêche que j'aime beaucoup les disques de Angil et ses amis. J'aime moins quand il cause sérieux dans le micro, c'est clair. (Dis Rico da Halvarez, comment tu fais pour garder ton calme sur la chaise d'à côté ?)
http://www.bibliotheque.toulouse.fr/musique-libre.html
Réponses
comment va ?
ben tu sais, en même temps, une conférence qui a pour thème "la musique et le libre" et dans laquelle le modérateur oriente inlassablement le débat sur la possibilité de "vivre de sa zic"... ça donne des interventions bizzards. Mais c'est là que tu vois que le Rico, quand même, mine de rien, il arrive à placer les thèmes qui vont bien. Justement sur les histoires de diversités et aussi de non exclusivité.
un clin d'oeil au pb de la création ex-nihilo, aussi
et la question de la réappropriation de la culture
il arrive à nous caler tout ça entre deux questions sur la licence globale et le crowd founding. Faut être un warrior pour réussir un tel exploit.
tiens sympa aussi, sinon, l'intervention de Christelle sur l'accessibilité des oeuvres rares... Qui aurait pu se ramifier sur des histoires de pérennité par exemple. Mais bon. c'était décidément pas le sujet de toute façon.
du coup, ça faisait une paye que j'avions point posté sur dogma hein, faut que quelque chose m'énervasse un peu pour que je m'y colle (mais bon, descendre le libre comme ça, même si le débat était orienté, y'avait de quoi m'énervouiller, surtout de la part d'un musicien sous CC — et pis la référence à ce que ma chérie lui aurait dit, alors même qu'ils n'ont jamais échangé un seul mot, ça le fait point du tout du tout.. )
à part ça, je vois que malgré les tonnes de pédagogie que tout le monde ici s'efforce de prodiguer, et ça fait des années, les mêmes confusions et malentendus ne manquent pas de s'inviter dans les débats.
Moi qui prophétisait il y a quelques années l'écroulement total du système de la musique, une réforme complète de l'économie de la culture, ben je me suis bien planté. Ça change certes, mais toujours dans les encoignures — mais après tout, on vit plutôt pas mal dans les encoignures..
1/ Cette fête de la musique a été co-organisée par Artischaud et la MJC Vieux Lyon.
2/ Elle a réuni des artistes professionnels (inscrits à la Sacem, Phoenix Fidji Sisters (chanson fr), Trio Soulaÿres (chanson fr)...), et des artistes libres (Angil (pop anglo-saxone), Olip (électro), Aisyk (électro), Delgarma (pop-folk)...).
3/ On lui laisse volontiers sa critique envers les artistes de chanson française et folk... (en tout cas, les artistes électro ont trouvé apparemment grâce à ses yeux ^^)
En tout cas,
Il y a donc quelques contre-vérité que je voulais dissiper.
Ensuite sur l'association Artischaud.
A son début, on avait comme idée de vouloir défendre les artistes postant sur Dogmazic en leur proposant un espace d'expression, un festival et de faire réfléchir les gens autour de cela. Tout aussi simple. Pas de ségrégation, pas de "communautarisation" comme je l'entend malheureusement souvent dire... Bref, la question n'est pas de savoir si on accepte ou pas certains modes de fonctionnement de droits, mais juste si on accepte en tant qu'association de payer les redevances Sacem pour des concerts, et donc de participer à son, très gras, fonctionnement.
Je ne suis plus dans Artischaud depuis novembre 2011, date à laquelle j'ai souhaité devenir président de l'association Musique Libre afin de gérer le site Dogmazic et de lui trouver des portes de sortie intéressantes (la V3 est un chantier énorme, le déménagement et l'assainissement de l'association aussi), et surtout de nouvelles idées pour lui permettre de rebondir et de vivre une nouvelle période.
Je laisse à Artischaud, bien accompagnés par son bouillonnant président Julien Eisse, tout le loisir de décider de leurs actions, de leurs positionnements, de leurs événements.