ok and so, mettons maintenant j'ai fait un morceau. quelles que soient les motivations qui m'ont poussé à le faire, maintenant qu'est-ce qui se passe si je le publie ?
si le fait de faire de la zic est un acte qui ne se réduit pas à une recherche de popularité, comme @kidjazz je pense que le fait de publier a une signification. est-ce pour autant la recherche de popularité ?
publier c'est... engager un échange, d'une manière ou d'une autre.
et pour refaire le lien avec le sujet ^^ je dirais...
la popularité s'appuie sur, et bien... la capacité d'une zic à faire triper, si vous voulez. mais aussi sur les mécanismes qui vont la véhiculer. c'est pour ça que j'ai fait tous ces détours dans mes pavés précédents sur les tensions entre l'approche classique et l'approche libre. parce qu'aujourd'hui, la popularité est essentiellement véhiculée par des mécanismes qui valident plus l'approche disons SACEM que l'approche libre.
en plus concis ça donne : être populaire en faisant du libre ? oui, ça peut, mais faut probablement pas s'attendre non plus exactement aux mêmes choses qu'avec un biz fondé sur une distinction public/privé.
Je vois tout de même certains gros talents (selon moi) comme 1up Collectif ou Acid Mercenaries qui s'y mettent à fond pour un disque ou une cassette libre et final ne pas avoir le minimum de reconnaissance qui leur ai dû. Mais remarque, ils jouent à des gigs et des évènements, donc leur situation n'est pas si mal
Pour revenir au besoin de musique @dj3c1t, la musique est pour moi une manière d'écrire au jour le jour, de figer des émotions, du ressenti et des souvenirs. Quand je farfouille dans mon bordel de cassettes ou dans mon disque dur, une chanson au pif, je peut exactement situer dans quel contexte j'ai écrit, dans quel but et dans quel cadre. La musique c'est aussi un royaume où s'évader, quand on souhaite se barrer de la vie réelle, une sorte de thérapie. En gros si je ne faisait plus de son, ma vie serait un peu vide… Et ces critères jouent énormément pour la popularité et le ressenti des gens quand ils écoutent… Parfois on arrive à situer une même image, parfois il en trouve une autre très différente… Ce qui est magique aussi, c'est le point de vue pour que chacun puisse trouver une musique à sa convenance.
Pour revenir au besoin de musique @dj3c1t, la musique est pour moi une manière d'écrire au jour le jour, de figer des émotions, du ressenti et des souvenirs.
mais grave. pareil. un truc du genre peu importe au final le morceau que je fais, il est fait à ce moment précis de ma vie et toute l'énergie du moment s'infuse, si on veut, dans le morceau. TAC, photo après y'a des trucs que j'oublie quand même, même en ré-écoutant mes machins. mais ça reste puissant en tout cas, c'est clair, en matière de souvenir.
La popularité aujourd'hui n'accompagne pas systématiquement du contenu de qualité ou émotionnellement intense, réf. à ce que je disais sur ceux qui font le buzz sur youtube... qualités de compos incroyablement mauvaises, 3 accords , toujours les mêmes, voir deux, parfois, et ne parlons pas des paroles... médiocres dénuées de quoique ce soit de poétique ou littéraire, ça fait drôlement peur, on est très proche de la Danse des Canards. Pour en revenir au clin d'oeil des Beatles, alors eux aussi leurs paroles étaient bizarroïdes et souvent dénuées de sens, mais avec leur ingénieur du son, ils sont parvenus à ce que même les musiciens et compositeurs d'aujourd'hui utilisent toujours le même outil : le multi-pistes, et la superposition. Grandement améliorés, soit, c'est un autre débat, mais c'est une des recettes qui a contribué à leur succès et à matérialiser leur idées.
Quand à nous, on en est au même point que le gars qui se cherche un boulot. Pas de piston : rien ou presque. Les supers postes ? Circulez y'a rien à voir. Une belle place auprès d'un label qui fasse audience pour un acteur du libre ? Outre ceux qui avait déjà une belle reconnaissance et une foule de fans bien addict, (je pense aux Amanda Palmer et les Nine Inch Nails et leur album en CC, ou leur dépôts de sources audio à remixer sur le site : http://www.ninremixes.com/ ) Il n'y a pas grand monde qui ait laissé une trace "visible" . à la Grande Heure des Musiques Libres et JamèneLo et autres du même type Des membres des deux sites ont réussi à totaliser 1.000.000 de lectures et plus (pour des plateformes de streaming uniquement audio, c'est plutôt un bel essai).
Je prends notre cas perso avec notre trio Eau Forte en 2006-2007 L'album le plus écouté totalisait 37.000 écoutes en arrondissant, c'est plutôt surprenant en parlant d'écoutes audio. Habituellement ce sont des scores qui sont totalisés sur des plateformes vidéos.
Ranimer les sites de musiques sous CC ? mais on y croit moyen.. Le dernier audimat sûr de musiques sous licences libres, ne serait plus que des personnes cherchant de la musique pour illustrer leurs vidéos gracieusement, et rares sont les auditeurs le faisant par souci éthique comme vous l'avez dit ( tout le monde s'en fout de savoir de quelles licences on parle: ça me plaît-je garde / j'aime pas- je zappe) c'était le cas au lancement de :
ArtistServer Asiluum Au bout du fil CCMixter Dewey Music Dogmazic DramaCore Ektoplasm Free Loops Free Sounds FreeMusic Archive GratisVibes Incompetech Jamendo JamGlue Music in Cloud Music Revolution Newgrounds Shsk’h Soundclick Soundcloud Tribe of Noise Opsound Alter Music Fairtraide Music Magnatune Archive.org ... et bien d'autres.
NB : Je remarque que d' alimenter le forum régulièrement amènent quelques curieux et ranime un peu notre assoce sous assistance respiratoire, il reste un bel endroit pour débattre.
(je viendrai compléter et débattre lorsque j'aurai l'esprit plus éveillé, je me questionne sur la clarté de mes écrits)
Et naturellement tous ces sites prônant la musique "Libre de droits" le licensing (donc payants) , il suffit de taper "musique libre" dans google, pour apercevoir la liste pharaonique de saletés du genre. Ils nous auront collé un belle claque.
De mon coté je finis par me demander comment être populaire dans la musique "tout court"
Un succès à une époque donnée n'est pas une garantie de durer. Par curiosité je regardais la page Wikipédia anglophone consacrée à The Rapture... Hum le moins que l'on puisse dire c'est que l'industrie du disque est une belle machine à broyer ! Du coup je suis bien content d'échapper aux nécessaires compromissions -triste mot-, de ne pas à avoir à me tordre pour "rentrer dans le moule" du business.
En fait, l'avantage d'être musicien libre, c'est que -sans vouloir faire ombrage à ceux et celles qui s'intéressent de près à ma musique hein, mais si je fais une approximation...- c'est que tout le monde s'en fout ! Donc, il n'y a absolument aucune pression. Et on jouit de fait d'une liberté de création quasi absolue !
Du coup je suis bien content d'échapper aux nécessaires compromissions -triste mot-, de ne pas à avoir à me tordre pour "rentrer dans le moule" du business.
En fait, l'avantage d'être musicien libre, c'est que -sans vouloir faire ombrage à ceux et celles qui s'intéressent de près à ma musique hein, mais si je fais une approximation...- c'est que tout le monde s'en fout ! Donc, il n'y a absolument aucune pression. Et on jouit de fait d'une liberté de création quasi absolue !
Ah, moi tu vois j'aurais dit un peu à l'envers: que, parce qu'il n'y a pas de pression (tant au niveau du système de diffusion/rentabilité que de la part du consommateur/auditeur qui paye et "en veut pour son argent") on peut se permettre une liberté de création quasi absolue, quitte à ce que les auditeurs "s'en foutent" comme tu dis Et je suis aussi d'accord pour dire que l'absence de pression rajoute de la marge dans la liberté de création !
De mon coté je finis par me demander comment être populaire dans la musique "tout court"
Un succès à une époque donnée n'est pas une garantie de durer. Par curiosité je regardais la page Wikipédia anglophone consacrée à The Rapture... Hum le moins que l'on puisse dire c'est que l'industrie du disque est une belle machine à broyer ! Du coup je suis bien content d'échapper aux nécessaires compromissions -triste mot-, de ne pas à avoir à me tordre pour "rentrer dans le moule" du business.
En fait, l'avantage d'être musicien libre, c'est que -sans vouloir faire ombrage à ceux et celles qui s'intéressent de près à ma musique hein, mais si je fais une approximation...- c'est que tout le monde s'en fout ! Donc, il n'y a absolument aucune pression. Et on jouit de fait d'une liberté de création quasi absolue !
Là @shangril tu gagnes. Si je vivais de ma musique, je n'aurais pas à changer mon processus de sortie (trier des morceaux pour un album), faire des opérations marketings plus des confs de presse pas très cool. Mais après si on veut gagner en visibilitée va falloir faire appel un peu à une agence de MGMT, se faire booker dans des festivals et après subir la pression... Pour ma part j'veux bien être booké mais pas par une agence, car elle n'accepterait pas forcément les histoires de musique libre de droit... Et sans agence c'est galère.
En fait, à mon sens il est nécessaire de dissocier plusieurs types de reconnaissances.
Celle d'un large public, plutôt rare, qu'on soit dans la musique libre ou pas,
Celle d'une profession, d'autres groupes dans le même style de musique prennent régulièrement vos productions en modèles,
Celle des diffuseurs/programmateurs, vous êtes régulièrement appelés dans des festivals pour jouer,
Celle des porteurs de projets (jeux vidéo par exemple),
Celle des réseaux sociaux, volatile, dont l'attachement est souvent faible (vous faites un "buzz", et vous vous faites oublier),
(...)
J'en oublie certainement mais, je pense qu'on doit s'interroger sur ce qu'on veut comme type de reconnaissance pour travailler dans ce sens. Partir sur les réseaux sociaux à fond quand on cherche une reconnaissance professionnelle, ce n'est pas très productif... On peut vivre de "la" musique pas forcément de "sa" musique. Vivre de la musique c'est être ingénieur du son, faire une cinquantaine de dates de concerts par an, être professeur de musique dans une école de musique... (et j'en passe).
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ok and so, mettons maintenant j'ai fait un morceau. quelles que soient les motivations qui m'ont poussé à le faire, maintenant qu'est-ce qui se passe si je le publie ?
si le fait de faire de la zic est un acte qui ne se réduit pas à une recherche de popularité, comme @kidjazz je pense que le fait de publier a une signification. est-ce pour autant la recherche de popularité ?
publier c'est... engager un échange, d'une manière ou d'une autre.
et pour refaire le lien avec le sujet ^^ je dirais...
la popularité s'appuie sur, et bien... la capacité d'une zic à faire triper, si vous voulez. mais aussi sur les mécanismes qui vont la véhiculer. c'est pour ça que j'ai fait tous ces détours dans mes pavés précédents sur les tensions entre l'approche classique et l'approche libre. parce qu'aujourd'hui, la popularité est essentiellement véhiculée par des mécanismes qui valident plus l'approche disons SACEM que l'approche libre.
Pour revenir au besoin de musique @dj3c1t, la musique est pour moi une manière d'écrire au jour le jour, de figer des émotions, du ressenti et des souvenirs. Quand je farfouille dans mon bordel de cassettes ou dans mon disque dur, une chanson au pif, je peut exactement situer dans quel contexte j'ai écrit, dans quel but et dans quel cadre.
La musique c'est aussi un royaume où s'évader, quand on souhaite se barrer de la vie réelle, une sorte de thérapie. En gros si je ne faisait plus de son, ma vie serait un peu vide…
Et ces critères jouent énormément pour la popularité et le ressenti des gens quand ils écoutent… Parfois on arrive à situer une même image, parfois il en trouve une autre très différente… Ce qui est magique aussi, c'est le point de vue pour que chacun puisse trouver une musique à sa convenance.
un truc du genre peu importe au final le morceau que je fais, il est fait à ce moment précis de ma vie et toute l'énergie du moment s'infuse, si on veut, dans le morceau. TAC, photo après y'a des trucs que j'oublie quand même, même en ré-écoutant mes machins. mais ça reste puissant en tout cas, c'est clair, en matière de souvenir.
La popularité aujourd'hui n'accompagne pas systématiquement du contenu de qualité ou émotionnellement intense, réf. à ce que je disais sur ceux qui font le buzz sur youtube... qualités de compos incroyablement mauvaises, 3 accords , toujours les mêmes, voir deux, parfois, et ne parlons pas des paroles... médiocres dénuées de quoique ce soit de poétique ou littéraire, ça fait drôlement peur, on est très proche de la Danse des Canards.
Pour en revenir au clin d'oeil des Beatles, alors eux aussi leurs paroles étaient bizarroïdes et souvent dénuées de sens, mais avec leur ingénieur du son, ils sont parvenus à ce que même les musiciens et compositeurs d'aujourd'hui utilisent toujours le même outil : le multi-pistes, et la superposition. Grandement améliorés, soit, c'est un autre débat, mais c'est une des recettes qui a contribué à leur succès et à matérialiser leur idées.
Quand à nous,
on en est au même point que le gars qui se cherche un boulot.
Pas de piston : rien ou presque.
Les supers postes ? Circulez y'a rien à voir.
Une belle place auprès d'un label qui fasse audience pour un acteur du libre ?
Outre ceux qui avait déjà une belle reconnaissance et une foule de fans bien addict, (je pense aux Amanda Palmer et les Nine Inch Nails et leur album en CC, ou leur dépôts de sources audio à remixer sur le site : http://www.ninremixes.com/ )
Il n'y a pas grand monde qui ait laissé une trace "visible" .
à la Grande Heure des Musiques Libres et JamèneLo et autres du même type
Des membres des deux sites ont réussi à totaliser 1.000.000 de lectures et plus (pour des plateformes de streaming uniquement audio, c'est plutôt un bel essai).
Je prends notre cas perso avec notre trio Eau Forte en 2006-2007
L'album le plus écouté totalisait 37.000 écoutes en arrondissant,
c'est plutôt surprenant en parlant d'écoutes audio.
Habituellement ce sont des scores qui sont totalisés sur des plateformes vidéos.
Ranimer les sites de musiques sous CC ?
mais on y croit moyen..
Le dernier audimat sûr de musiques sous licences libres, ne serait plus que des personnes cherchant de la musique pour illustrer leurs vidéos gracieusement, et rares sont les auditeurs le faisant par souci éthique comme vous l'avez dit ( tout le monde s'en fout de savoir de quelles licences on parle: ça me plaît-je garde / j'aime pas- je zappe) c'était le cas au lancement de :
ArtistServer
Asiluum
Au bout du fil
CCMixter
Dewey Music
Dogmazic
DramaCore
Ektoplasm
Free Loops
Free Sounds
FreeMusic Archive
GratisVibes
Incompetech
Jamendo
JamGlue
Music in Cloud
Music Revolution
Newgrounds
Shsk’h
Soundclick
Soundcloud
Tribe of Noise
Opsound
Alter Music
Fairtraide Music
Magnatune
Archive.org
... et bien d'autres.
NB : Je remarque que d' alimenter le forum régulièrement amènent quelques curieux
et ranime un peu notre assoce sous assistance respiratoire, il reste un bel endroit pour débattre.
(je viendrai compléter et débattre lorsque j'aurai l'esprit plus éveillé,
je me questionne sur la clarté de mes écrits)
Et naturellement tous ces sites prônant la musique "Libre de droits" le licensing (donc payants) , il suffit de taper "musique libre" dans google, pour apercevoir la liste pharaonique de saletés du genre. Ils nous auront collé un belle claque.
De mon coté je finis par me demander comment être populaire dans la musique "tout court"
Un succès à une époque donnée n'est pas une garantie de durer. Par curiosité je regardais la page Wikipédia anglophone consacrée à The Rapture... Hum le moins que l'on puisse dire c'est que l'industrie du disque est une belle machine à broyer ! Du coup je suis bien content d'échapper aux nécessaires compromissions -triste mot-, de ne pas à avoir à me tordre pour "rentrer dans le moule" du business.
En fait, l'avantage d'être musicien libre, c'est que -sans vouloir faire ombrage à ceux et celles qui s'intéressent de près à ma musique hein, mais si je fais une approximation...- c'est que tout le monde s'en fout ! Donc, il n'y a absolument aucune pression. Et on jouit de fait d'une liberté de création quasi absolue !
Et je suis aussi d'accord pour dire que l'absence de pression rajoute de la marge dans la liberté de création !
En fait, à mon sens il est nécessaire de dissocier plusieurs types de reconnaissances.
On peut vivre de "la" musique pas forcément de "sa" musique. Vivre de la musique c'est être ingénieur du son, faire une cinquantaine de dates de concerts par an, être professeur de musique dans une école de musique... (et j'en passe).