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Licences libres, fausse bonne idée.
Spéciale dédicace à Dana, c'est du sur-mesure pour toi :
J'aime bien le
Ca c'est de l'argumentation. Profonde, étayée, ils sont allé chercher loin quand même.FAUSSE BONNE IDEE N°6
LA « LICENCE LIBRE » SERAIT UNE VOIE D’AVENIR POUR LES ŒUVRES DEMATERIALISEES...
Labellisee sous le nom de « creative commons » par un
professeur d’universite americain, la « licence libre » ne
libere vraiment personne, et surtout pas les createurs qui
souhaitent vivre de leurs œuvres sans avoir a assurer la
gestion de la perception des droits qui leur reviennent.
En effet, ce concept qui a pour philosophie celle de
l’echange libre sur Internet, dans l’interet de l’internaute,
devrait permettre a chaque createur de fixer lui-meme les
limites de l’utilisation de son œuvre... De quels outils
techniques, ou moyens juridiques et financiers disposerait
ce createur solitaire pour faire respecter les regles complexes
de sa « licence libre » sur l’ensemble de la planete ?
Il est deja difficile de convaincre le public de ne pas
telecharger illegalement, comment un auteur seul parviendrait-
il a faire sa propre loi sur le Web ? Qui prendrait en charge
le cout de la surveillance et des actions judiciaires dans le
monde entier alors qu’il n’y aurait aucune recette ?
Pour defendre leurs interets, les auteurs professionnels ont
confie depuis deux siecles la gestion de leurs droits a leur
societe de gestion collective, mais on peut imaginer que les
« amateurs », amateurs aussi de sensations fortes, se laissent
seduire par cette philosophie de l’Internet libre tant qu’ils
resteront amateurs. Il est important de garder a l’esprit
qu’ecrire est un metier, pas un passe-temps reserve a qui a
les moyens de ce luxe, et qu’en toute hypothese, c’est dans
le cadre de leurs propres societes, gerees par et pour eux,
que les ayants droit trouveront les moyens de repondre a
leurs besoins et de defendre au mieux leurs interets
J'aime bien le
qu'il doit être encore plus difficile de le convaincre de télécharger légalement ?Il est deja difficile de convaincre le public de ne pas
telecharger illegalement
Réponses
Ben non, désolé "écrire", composer de la musique et la diffuser, c'est dans mons cas une passion avant d'être un métier. Je ne vis pas de ça et même si c'était le cas je laisserais un certain nombre de mes créations dans le domaine de l'art libre et de la gratuité. Question de conviction qui me regarde, moi, l'auteur de mes oeuvres.
Ca peut paraître débile à certains. Ca peut paraître dangereux à d'autres. C'est visiblement un grand crime de lèse majesté économique que de filer ses oeuvres gratuitement au public pour le seul plaisir du partage et au seul bénéfice de l'humanité. :roll:
j'en ai parlé ici même quelque part ou sur framasoft je crois
merci pour la dédicace
Que des gens aient envie (et besoin) de se profesionnaliser, je le comprends et l'accepte tout à fait. Qu'on impose à tous cette voie comme la seul acceptable est... inacceptable.
+A+
+1
Voilà qui résume bien ce que je pense aussi.
Je trouve toujours dommage que la professionalisation soit diabolisée.
Je suis professionel ET pour les licenses libres.
Tout comme il existe plusieurs manières de faire de la musique, il existe plusieurs manières de travailler dans la musique. On peut gagner sa vie dans cette profession sans toucher de droits d'auteur, sans considérer que le public est une cible, sans être syndiqué (quoi que j'ai du mal à comprendre pourquoi c'est mal). Travailler en France sans être un adepte du libéralisme est encore possible. Et à mon avis, le problème n'est pas la professionalisation des artistes mais plutôt l'idée que les amateurs empiètent sur les plates bandes des profesionnels. Ca, c'est une idée dangereuse qui empèche les passionnés de diffuser leurs oeuvres comme ils l'entendent bloquant ainsi la diversité qui est la plus grande richesse de l'art.
Tout le monde a le droit de s'inscrire à la SACEM, mais tout le monde a le droit de ne pas s'y inscrire et d'utiliser d'autres moyens (lal cc et autres), même les professionnels!
C'est vrai, c'est un métier. Pilote d'avions aussi et pourtant personne n'empèche de voler les pilotes amateurs. Les gens ont les passe-temps qu'ils veulent et c'est très bien comme ca.
Bien d'accord avec toi.
Faire passer l'idée que le professionnel est une ordure capitaliste par définition est tout aussi inacceptable.
N'oubliez pas que beaucoup de professionnels sont d'accord avec les amateurs qui désirent diffuser librement leurs oeuvres.
Gagner sa vie avec la musique et diffuser librement ses oeuvres ne sont pas incompatibles.
Je crois que si la question est "grâce à SA musique" en effet ça me semble très difficile, surtout si pour toi il s'agit d'un moyen d'expression vital et qui transcende le fait de vouloir en faire un "métier" (ce qui semble un peu contradictoire et inutile pour certains qui ne semblent pas près à faire des concessions pour se professionaliser à tous prix).
En revanche, gagner sa vie grâce à, et autour de LA musique, en effet c'est possible, de donner des cours, à vendeur dans un magasin de disques ou de musique, technicien, musicien de studio, roadie, en passant par devenir JJGoldman(pour les plus malchanceux), mais là evidemment on ne pale pas d'art, mais d'alimentaire, ce qui est tout à fait honorable, et qui fait plaisir à son banquier...
la je suis moyennement d'accord, "ecrire", n'est pas qu'un métier, certes ça l'est devenu, certain en font leur métier, mais c'est avant tout un mode d'expression à la base, que certains ont élevé au rang d'art, en transmettant des idées, des histoires...Pour certains individus écrire est aussi vital et va au delà du simple "passe-temps"...
D'ailleurs c'est assez dangereux, de faire passer des activités artistiques, sous peine de ne pas être "professionel" pour un passe temps ou un hobbie...
C'est aussi une passion, une passion peut devenir un métier. Dire que ce n'est QU'un métier est dangereux, on est d'accord sur ce point (je ne l'ai pas dit).
Je ne faisait pas particulièrement référence au topic "peut-on gagner sa vie...", ici il est question d'un extrait de texte qui crée une ambiguité en véhiculant l'idée que le travail du professionnel est sappé par les amateurs (ici amateur est à prendre au sens large et comprend les mélomanes curieux, les gratteurs de guitare du Dimanche et les autres).
Il se trouve que j'ai la chance de gagner ma vie grace à ma musique. Quand je dis chance, je devrais plutôt parler d'acharnement. C'est un choix personnel et personne n'a à en subir les conséquences à ma place. Surtout pas les "amateurs".
Cela implique plusieurs choses:
- Un professionnel n'est qu'un amateur qui a décidé de consacrer la pluspart de son temps à son activité artistique. A partir de là, il trouve des moyens pour gagner sa vie grâce à son art et aux techniques qu'il a développé par son art. Si j'empêche les amateurs de diffuser librement leurs oeuvres, je leur coupe un des accès par lequel je suis arrivé à mes fins. C'est une conduite élitiste et qui ne va pas dans le sens de la diversité.
- Je suis petit et les droits d'auteur ne suffiront jamais à me faire vivre. Dans la mesure ou j'ai trouvé le moyen de gagner ma vie sur scène, j'ai tout interet à diffuser mes oeuvres librement afin de me faire connaitre. Les gens qui apprécient ce que je fait viennent me voir en concert et s'ils le souhaitent ils m'achètent un CD pour me soutenir ou parce qu'ils trouvent un interet à posséder un bel objet. Encore faut-il que cette conduite ne soit pas déclarée hors-la-loi et cela nous pend au nez.
- Dans le texte proposé au début du topic, l'auteur (Warf, warf...) fait une distinction très marquée entre les professionnels et les amateurs, comme si il sagissait de deux camps en guerre. Le problème, c'est que la distinction entre les deux est subtile et dépend des choix de chacun. Je joue avec des gens qui ont une autre activité que la musique. Ce qu'ils font est valable musicalement. Comme nous trouvons des plans, ces gens là gagnent de l'argent (normal, jusque là, on partage...). Mais alors, ils sont quoi? Amateurs? Non, puisqu'ils gagnent de l'argent en faisant des concerts.
Professionnels? Non, puisque la musique n'est pas leur activité principale.
Bin quoi alors... Semi-prognagna?
Et bien non. Il s'agit de musiciens et c'est tout. Et puis, je vous l'avoue. Il m'arrive de jouer gratuitement quand je considère que le lieu est sympa. Arg! Je trahis ma condition de professionnel...
Bref, tout ca pour dire que se professionnaliser, c'est possible, ce n'est pas mal et ca ne gène pas les pratiques amateures. Inversement, jouer de la musique en amateur ne gène pas les pratiques professionnelles.
C'est un faux débat initié par les gens de la SACEM SPEDIDAM etc... Qui ont les fesses qui chauffent à l'idée qu'on puisse leur dire:
"Payer des droits? Mais non voyons nous jouons et diffusons de la musique libre."
tu devrais lire ça sur framasoft :
http://forum.framasoft.org/viewtopic.php?t=12763
un truc génial d'un certain stefane J
ça confirme ce que tu dis concernant les simplifications abusives faites autour du mot professionels
c'est sur qu'entre un professionnel comme toi
et un professionnel comme ce stefane J
il y a plusieurs milliards d'années lumières
et tu as raison de dire que la sacem etc.. jouent sur cette ambiguïté
(la même sacem qui dit que les sociétaires de la sacem qui ne touchent pas de droit d'auteur sont des "musiciens du dimanche")
après
c'est vrai que cette catégorisation professionel/amateur
je ne la supporte pas
je suis pas le seul (clin d'oeil à drone et aux autres
et je n'enlève rien de ce que j'ai dit dans le post sur les licences libres où nous nous échauffâmes un peu
mais évidemment
je me sens tout de même beaucoup plus proche de toi que de stefane J
infiniment moins lointain en tous cas
Il y a trop de gens qui adhèrent au "je suis pro donc ce que je fais est valable et donc ce que font les amateurs c'est de la merde mais ils ne le savent pas". Il y en a dans tous les forums qui parlent du libre.
Et on retombe toujours dans des définition simplifiées de ce qu'est l'art (je pense que c'est comme la religion: chacun doit avoir un rapport personnel avec ça... <troll>Sauf que l'art, on est sur que ca existe </fin du troll>).
Et surtout, ca parle de talent, de qualité, de plus grand nombre qui choisirait ce qui est bien ou pas.
Ca me rappelle les manifs pour les intermittents du spectacle ou les débats se finissaient par des reflexions du genre: "aujourd'hui l'art ne peut être que politique" et un gros "ouais" collectif me faisait me demander: "mais qu'est-ce que je fous là, moi avec ma putain de musique instrumentale intimiste?"
Tout est foutu. Je vais bosser mon sax, finalement, c'est ce que je fais de mieux.
Merci pour la lecon de choses Dana.
oui alors là
je comprends tout à fait
(où est-ce qu'on peut écouter ce que tu fais d'ailleurs ? )
Comme c'est pas sous licence, je ne mets pas l'adresse du site ici.
Par contre, si vous êtes trop curieux pour attendre, envoyez moi un mp et je vous file l'adresse.
voili
Dana je t'ai envoyé l'adresse en MP car je ne savais pas trop quoi faire avec cette histoire de licence. Si tu considère que ca ne pose pas de pbm de citer le lien ici, fais le, sinon fais ce que tu veux (de toutes facon tu a l'air parti pour faire ce que tu veux dans la vie ).