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La SACEM ne passera pas par moi.

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Réponses

  • J'aime bien internet. Je cherche à retrouver cette quote fameuse (au moins pour moi) à propos d'un japonais qui vend des breloques, ensuite ça s'enchaîne. 

    Je note que depuis l'hiver souhaité agité par Dana, qui est aussi celui d'une élection présidentielle de plus, il est apparu que cette année en particulier détient le record du nombre de victimes - je ne compte pas les blessés- des forces de l'ordre lors d'abus de pouvoir. Je pense que ce qu'a écrit Dana : "diviser pour mieux régner en multipliant les boucs émissaires (chômeurs, RMIstes, étrangers, délinquants, dans un amalgame qui fait
    craindre le pire, si tant est que le pire ne soit pas déjà de fait, dans
    les consciences d’une partie de la population, advenu)" est notable. Une fois que certains chiffres sont connus, on peut constater que pour beaucoup de familles, d'amis des victimes, le pire est advenu. C'est un record pour la période récente : le collectif de familles de victimes de ce genre de faits ne prend pas en compte celles d'avant 1970 dans son effort pour rassembler des données. 

    Le fait que le producteur qui a déclenché cette discussion sur un forum internet soit devenu manager le temps d'un message avant de devenir vraiment producteur au moins dans mon esprit, pas dans le sens "producteur de ciné" mais dans le sens "producteur d'un album", me semble à peine digne d'être mentionné. 


  • Parlons maintenant des amis de la musique. 

    J'ai quelques amis dans la musique... L'un d'eux tenais une toute petite salle de concert d'une collectivité publique dans une ville qui a été pleine de grand immeubles vides quand j'y vivais et est devenu un peu plus dangereuse depuis (je pense à cet autostoppeur qui passait par là pour regagner la commune où je réside, exactement comme moi je partais de là pour regagner cette même commune, quand j'étais étudiant... Il est tombé sur quelques personnes qui ont essayé d'obtenir de l'argent de lui en échange d'un trajet en voiture puis ont fini par le frapper avec tout ce qui leur tombait sous la main, ça fait maintenant un peu plus d'un ans, ses points de suture se comptaient par dizaines, j'ai appris ça il y a quelques jours en parcourant les vieilles infos locales. Moi au pire je passais juste quelques heures à faire la moitié du trajet à pied). 

    Autant dire que depuis, mon ami qui tenait une salle de concert a été changé de service, et que son collègue, qui était mon ami quand on remplissait un peu cette petite salle, quand je lui serre la main à l'occasion d'un festival où il bosse, est plutôt du genre "je souris et ça signifie je travaille, moi, pitié, ça commence à bien gazer, on a plus besoin de types comme toi maintenant". Après peut-être que j'interprète mal.

    Dois-je préciser qu'on payait nous même nos bières ? Qu'une fois, la dernière fois que j'ai joué là bas, entre la répèt préalable, les trajets, une petite pause pizza, et le concert lui même, ça a représenté une dizaine d'heure d'activité mais qu'au bout de 12 minutes sur scène on s'en est fait dégager ? L'explication en avait été qu'avec le public qu'ils ont là-bas, le batteur n'était pas adéquat au niveau de trucs subtils comme un coté sympa, l'air amical... Je reformule un peu mais bon. Je pense surtout que le soucis c'était son bronzage, qui détonait et parmi les zicos, et parmi le public. Ajoutez qu'il ne jouait pas dans un groupe de hip-hop, ça devient impossible à gérer humainement, pour une petite équipe, ce genre de problème, j'imagine. Le fait que ça me bloque 10 heures de ma vie, me fasse faire dans les 80 kilomètres, acheter de la mauvaise bouffe un peu cher pour ce qu'elle est et que quand on travaille en équipe, parfois, des week-ends dure moins longtemps que d'autres, c'est pas cool que je l'évoque, c'est être égoïste, ça se fait pas dans une salle de concert public. 

    On en est aux amis dans la musique. Tiens, justement, le concert précédent, vers trois heures du matin je me suis fait engueuler par le batteur car je récupérais des centimes pour pouvoir m'acheter du café au boulot, car il était temps d'y aller, mais je me souviens pas si j'avais le temps de dormir cinq heures ou si je devais enchaîner sur le travail à la chaîne. À ce moment là on était dans son appart. À ma connaissance, j'ai été le dernier membre -à part lui- des deux groupes co-organisateurs à apercevoir la recette de la soirée, Mine de rien, 80 entrées payantes, ça m'aurait fait du café pour quelques temps. 

    Faut dire, il avait de qui tenir, il était très bien vu par la scène locale, là-bas (un là-bas qui est chez lui et n'a jamais été chez moi, par contre le coin vers chez moi ça fait un bail que c'est plus chez lui)... Ben oui, il avait de qui tenir. Je zappe un concert sympa gratuit intermédiaire, et si je continue à remonter dans le temps, on en a deux qui ont rapporté. 

    Le premier, wow, salle comble et deux fois plus de monde dehors. Le concert était gratuit, mais le bar était content, donc ils nous font un don, une bonne somme, encore plus que celle évoquée précédemment. Un des groupes de la soirée, qui avait fait du très bon boulot pour la promo, mais une artiste solo n'aurait pas accepté de poser à demi nue (et pas le haut) ça aurait été plus difficile, propose (c'est comme ça les amis dans la musique, c'est généreux) d'organiser un autre concert dans la foulée, avec l'argent. Celui là serait payant. Pas idiots, deux ou trois projets impliqués se barrent immédiatement sans demander leur reste. J'imagine que les frais de location du local (un bar avec un sous-sol pour jouer, donc pas un bar spécialement large) ou quoi que ce soit d'autre ont torpillé le truc, si je leur cherche un peu des excuses. En tout cas que le bar ait dû être loué ou non, c'est l'équipe du bar qui servait, et probablement encaissait, l'argent des boissons, et c'était une équipe de 1, plus le genre salarié qu'autre chose. Enfin bon au moins on a joué. Par contre je me souviens pas avoir eu quoi que ce soit d'autre de gratuit, à part l'entrée. Au mieux j'ai peut-être eu une boisson. 
    Mais restons-en aux amis dans la musique.   

    Je pense que j'ai un peu résumé, là : si les vieux amis deviennent automatiquement des requins dès que la 
    partie de jeu de rôle avec le scénario "c'est du showbiz" commence... 

    Si les amis de passage, du genre ah ouais c'est cool on des des musiciens amicaux et sympa et organisation, avec nous, se précède toujours d'un co- comme dans copain coopératif, sont encore pire...  

    Alors si par hasard un jour un vieil ami retrouvé sur un myFspacebook du futur, devenu producteur dans le show-biz, mais en mode intermittent qui vend des t-shirts, me propose un contrat, j'utilise un crayon tout en bois, sans mine, pour signer. 

    S'il a la casquette de manager en bonus. Depuis quand un producteur fait-il signer des contrats ? Si tout ce qu'il investi c'est du temps en studio et si c'est un pote, ben une fois crédité et signalé comme producteur à sa bonne vieille SACEM, si y'a des passage radio, si la SACEM fait son boulot, il aura ses droits voisins. En admettant que ce soit une radio nationale, puisque les listing des autres sont impossibles à gérer par la SACEM, qui sait qu'on a inventé internet mais n'est pas au courant pour les ordinateurs. En admettant que la radio comprenne que même si le morceau est en by-nc-nd il faut le déclarer car le producteur est SACEM. Si c'est le tube de l'hiver et qu'un label veut sortir (un autopublié, dans ce monde là, ne mérite pas un re- devant sortir) l'album en le distribuant largement, il les aura aussi. S'il faut en plus prendre en compte les défraiement pour les heures de baby-sitting induites par les passages radio, là je passe.

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