Pour nous contacter : soyez au rendez-vous sur IRC ! ⋅ Parcourir l'archive musicale Dogmazic ⋅ Notre Blog
Notre Documentation

Apparemment, l’IA menace les métiers de la musique...

Apparemment, l’IA menace les métiers de la musique. Il faut bien y croire, surtout que la première étude mondiale sur l’impact financier de l’IA pour la musique vient d’être publiée... Et autant dire qu'elle n'augure pas un avenir radieux à l'industrie.

https://www.nova.fr/news/des-milliards-deuros-de-perte-lindustrie-musicale-en-peril-face-a-la-concurrence-de-lia-435494-11-12-2024/

Réponses

  • Malheureusement cela risque de s'appliquer à pas mal de domaines. Espérons que, spontanément, les gens/le public/les clients... chercherons l'authenticité de l’artisanat, du contact humain. Dans un autre domaine, la banque Belfius (Belgique) rouvre des guichets car les clients se sont plaint de ne pas avoir d'interlocuteur.
    Mais il est clair que cette revolution-ci va bouleverser énormément de choses en mal...comme en bien (peut-être).

  • L'article pointe la nécessité de légiférer et ça me semble un point important.

    Il y a beaucoup de choses que l'IA ne peut pas faire, c'est possible que par contraste, une croissance de contenus fait par IA amène à une re-appréciation de ce qui fait un contenu humain "humain". Mieux comprendre ce qui fait qu'on est pas des robots, quoi !

    Après, à voir aussi quelle politique culturelle on voudrait.
  • décembre 2024 modifié
    Salut,

    Une peite contribution sur le sujet, dans une approche complètement de travers (désolé, ça m'a démangé quelques neurones, je gratte...)
    Ladee a dit :

    Mieux comprendre ce qui fait qu'on est pas des robots, quoi !

    ça me fait penser aux interrogations de P. K. Dick :)

    Les robots occupent une place importante dans ses bouquins, et c'est en général pour développer (en toile de fond, si vous voulez), le thème de l'empathie.

    On retrouve le thème de l'empathie en filigrane dans quasiment tous ses bouquins, avec une apothéose dans "Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?" (adapté au cinéma avec le titre "Blade Runner"), où le robot, précisément, est celui qui se distingue de l'humain par son absence d'empathie. C'est beaucoup plus flagrant dans le bouquin, où il y a toute un pan de l'histoire (ignoré dans le film), où les humains communient via une "boite à empathie", avec laquelle ils se connectent à une sorte de messie auquel ils s'identifient.

    Dans l’œuvre de K.Dick, l'androïde n'est pas simplement une machine. Mais ça peut aussi être un comportement humain, lorsqu'il est forcé par une sorte d'automation (par exemple la dépendance à une drogue), qui "robotise" les individus (et les prive d'empathie).

    Le robot est lancé sur sa trajectoire, prédéfinie, et ignore les affections qui pourraient se combiner à son programme.

    Pour en revenir à l'IA, et pour reprendre l'excellente description qu'en a fait Benjamin Bayart dans son dernier passage dans Thinkerview, si on veut être synthétique, l'IA, c'est de la statistique.

    Pour ce qui est de savoir si l'IA menace les métiers de la musique, je dirais, tout dépend du genre d'économie dans laquelle ces métiers se trouvent :) Je précise car je ne voudrait pas faire de généralité.

    Mais si on parle de notre économie capitaliste actuelle, j'aurais tendance à dire que dans un marché en concurrence où la connaissance fine des tendances en puissance (statistique, donc...) constitue un atout stratégique certain, oui, c'est la merde pour les métiers de la musique.

    Mes deux cents du dimanche...
  • Tiens, à propos de Dick, ce qui fait que je le lis et le relis, c'est que je le retrouve à chaque fois dans chaque livre. Par exemple, en ce moment, je lis "les voix de l'asphalte". Ce n'est pas de la SF, c'est un de ses premiers romans, mais régulièrement, je me dis "ah oui, ça c'est bien lui". Comment pourrait-on avoir ce genre de relation avec une IA ?

    jp
  • @jp_h , la tournure de la question est intéressante : "comment pourrait-on avoir ce genre de relation avec une IA ?"

    Comparé au fait de retrouver "une patte", si on peut dire, je retrouverais (très probablement) des trucs qui me causeront dans le mix proposé par une IA. Ce ne sera cependant pas l'IA elle-même que je reconnaîtrais, mais les trucs qu'elle aura chopé qui eux, me causeront, mais statistiquement parlant :)

    La "personne" que je retrouve dans les productions d'une IA, c'est une sorte d'avatar de la pensée dominante. Celle en tout cas qui, statistiquement parlant, ressort le plus... ou quelque chose comme ça.
  • Salut par là,

    Juste pour compléter un brin sur les trucs qui m'agitent les neurones au sujet de l'IA...

    (aux modos : désolé si je m'écarte du sujet... hésitez à... faire ce que vous pensez être adapté)

    Je me dis, l'IA c'est des stats, mais c'est bien sûr aussi la technologie qui permet de les faire, ces stats, à savoir principalement de l'informatique, et plus spécifiquement des données, et des données et encore beaucoup de données.

    Il faut bien réaliser les ressources, comme on dit, que tout ça demande. A commencer par la matière première pour les composants électroniques, la matière première et l'énergie pour fabriquer ne serait-ce qu'un processeur. Toute l'infrastructure nécessaire, déjà pour la construction des ordis, des datacentres, des réseaux, du routage... avec l'énergie et les matières première nécessaires encore et toujours pour la maintenance du bordel.

    Dans un datacentre, en plus d'alimenter les machines, il faut maintenir la température, avec des systèmes de refroidissement puissants. Il faut maintenir le niveau d'humidité. Il remplacer le matériel (informatique, logistique) au fur et à mesure qu'il tombe en rade.

    Je vais pas vous faire la liste exhaustive de tout ce qu'implique l'existence d'un datacentre fonctionnel. Prenez même simplement un processeur et pensez à toute la division du travail qui vient avec (et à toutes les ressources et à l'énergie et aux infrastructures nécessaires à chaque échelon).

    Tout ça n'est pas "durable"
    Du tout

    Maintenir tout ça, c'est des niveaux d'énergie et de ressources qu'on est en train de plus avoir.

    On vit de nos jours une sorte d'apogée du capitalocène (désolé, mais nos petits soucis qu'on a avec notre écosystème qui dérive, c'est pas "les humains", c'est pas l'anthropocène. C'est le capitalisme, l'extractivisme, le productivisme... mais je suis super HS, je reviens). Une sorte d'apogée donc de l'extractivisme, du productivisme (...) qui met à notre porté des puissances phénoménales et nous permet de faire joujou avec des trucs absolument sidérants.

    Comme l'IA.

    Mes deux cents d'un autre dimanche : tout ça ne durera pas très longtemps (à l'échelle de l'histoire humaine).

    La question qui devient stratégique, du coup, là, c'est de savoir dans quel ordre de grandeur se situe ce "pas très longtemps".

    Quelques décennies ?

    Quelques siècles (j'ai des doutes...) ?

    Quelques années ? Au train où vont les choses (on a déjà officiellement passé une année, la 2024, au delà des 1.5°C, épuisement de toutes les ressources, effondrement de toutes les espèces...) l'hypothèse d'un ordre de grandeur de "quelques années" n'est pas si folle que ça.

    Au train où vont les choses, pensez-vous sincèrement que, je sais pas, dans 50 ans par exemple, la question sera encore de savoir si l'IA menace tel ou tel métier ?

    Je connais pas le futur, donc pour être tout à fait honnête j'en ai aucune idée.

    Mais disons... par exemple si on est partis pour se fader l'IA encore pendant des siècles et des siècles, la question se pose évidemment de manière cruciale : que faire / comment faire avec ?

    Mais quoi qu'il en soit, et à fortiori si le truc est voué à ne plus exister dans "pas longtemps", la question principale, concernant les métiers de la musique, est celle que vous voulez, mais tourne plus (AMHA) autour d'une question d'organisation sociale (et économique) qu'autour de telle ou telle technologie (IA ou autre).
  • À mon sens, la distinction entre les individus ne sera pas entre ceux qui sauront utiliser l'IA et les autres mais entre ceux qui possèdent l'IA et les autres (utilisateurs ou non). Et pour le coup, je pense qu'on en entendra parler encore longtemps malheureusement.

    Un exemple :
    https://musiczone.substack.com/p/lia-menace-de-capter-un-quart-des?publication_id=5377&post_id=152559851&isFreemail=true&r=3mbq3q&triedRedirect=true
  • j'avoue que je connais mal le domaine musical professionnel, donc je réalise mal ce que l'IA implique par là.
    aisyk a dit :

    ceux qui possèdent l'IA

    Tu veux dire, ceux qui, heu... disons proposent des services de type "IA" (et gagnent des gros sous avec) ?
  • dj3c1t a dit :

    j'avoue que je connais mal le domaine musical professionnel, donc je réalise mal ce que l'IA implique par là.

    aisyk a dit :

    ceux qui possèdent l'IA

    Tu veux dire, ceux qui, heu... disons proposent des services de type "IA" (et gagnent des gros sous avec) ?
    Oui, les personnes qui créent les entreprises d'IA. Aujourd'hui une œuvre créée par IA, c'est encore compliqué de dire si elle appartient à la personne qui a fait le prompt ou si c'est copyrightable... Bref, compliqué d'assigner une "propriété" à une œuvre d'IA. Dans certains cas, ok, c'est l'auteur qui a prompté et donc ok, il est artiste. Dans d'autres cas, on ne sait pas dire si l'œuvre est originale et donc on ne statue pas sur la qualité d'auteur de la personne. Et puis derrière, peut-on utiliser les œuvres dans des contextes commerciaux sans accord/licence de l'entreprise IA ?

    Dans tous les cas, les abonnements à des services d'IA, ça finance les entreprises... d'IA. En fait, j'ai aussi l'impression qu'on va avoir une crise des éditeurs de logiciels de MAO payants et/ou une crise des utilisateurs de logiciels de MAO en général.
  • Pour compléter les réflexions, propos...
    Je te recommande "Musique et IA", sur Radio France.
    https://www.radiofrance.fr/francemusique/podcasts/serie-musique-et-ia

  • Je t'ai percé à jour Aisyk ! Ton pseudo et nom d'artiste signifie évidemment "AI Zik" et il y a une grosse vingtaine d'années, tu as fait jouer tes contacts lémuriens (extra-terrestres de surcroît) qui dirigent secrètement le monde pour obtenir un tunnel vers l'internet des mid-2020's et laissé l'IA générative fabriquer toute ta production, en resquilleur. Je me disais bien que "spicemountains" avait un coté trop parfait pour être humain !
  • 18 janv. modifié
    Hé, mais du coup ça me met le doute.
    Dans "shangril", on a bien un A et en I, pouvant être la version anglaise de l'acronyme, subtilement répartie dans un message codé... serais-je en train de ne parler qu'à des IA ?

    (stupeur)

    Merci cher IA Zic pour le lien :) J'ai écouté le premier épisode, et je dois avouer que c'est assez bluffant, l'opéra.

    Après... y'a une sorte d'apothéose dans les idées déroulées dans l'émission, quand par une sorte de démonstration on CQFD qu'une IA a "inventé", sorti de nul part, une nouvelle zic. bon... faudrait peut-être mentionner à un moment la base de donnée musicale.

    ... ainsi que le rôle des personnes qui fournissent les données, et de celles qui les valident ou pas comme musicales, sans mentionner, comme tu le faisais @aisyk , le rôle des personnes qui font les prompts.

    Hum... Disons, il semblerait que l'IA chamboule les champs d'applications de la propriété intellectuelle, à minima en y introduisant de nouveaux "acteurs" comme on dit, à savoir toutes ces personnes que ce monsieur oublie à mon sens un peu vite (en remontant jusqu'aux zicos qui ont fait les zics utilisées pour entrainer les IA, et même au-delà en fait, mais je m'égare à nouveau ^^) avant de quasi nous faire un... mais... it's alive !!!!
  • @dj3c1t
    Écoute les autres, tu verras, il y a un peu plus de nuances sur les autres épisodes (c'est vraiment pas long en plus).

    @shangril
    Ce ne sont pas des lémuriens !
  • L'IA transforme plutôt qu’elle ne menace les métiers de la musique. Elle automatise certaines tâches comme le mastering, la composition assistée ou l’édition audio, mais elle ne remplace ni la créativité ni l’oreille humaine. Un bon mix, une prise de son de qualité ou une direction artistique restent des compétences humaines irremplaçables. En studio, l’IA peut être un outil puissant pour accélérer certaines étapes, mais c’est toujours l’ingé son ou le producteur qui prend les décisions finales. Plutôt qu’une menace, c’est une opportunité d’améliorer le workflow et d’explorer de nouvelles approches musicales.
  • aisyk a dit :

    Dans tous les cas, les abonnements à des services d'IA, ça finance les entreprises... d'IA.

    ça marche, limpide.
    donc plus de powa pour les proprios (fournisseurs de services) d'IA
    aisyk a dit :

    En fait, j'ai aussi l'impression qu'on va avoir une crise des éditeurs de logiciels de MAO payants et/ou une crise des utilisateurs de logiciels de MAO en général.

    Pour la crise des logiciels de MAO payants, je dirais que rien qu'Ardour, qui intègre pourtant pas d'IA (quoi ?) , en explique déjà une partie ;)

    Après je suis pas sûr, pour une crise des logiciels de MAO en général... Y'a un trip accessible, mixer des trucs. Prendre des p'tits bouts de trucs et puis les assembler ensemble, comme dit la chanson. Un trip auquel beaucoup ont pris goût.

    Après les goûts, comment ils évoluent, je sais pas non plus.
  • 11 févr. modifié
    Pour le coup, sinon, là...
    y'aurait pas une vrai IA qui nous aurait rejoint dans ce thread, à un moment ?

    Ah Ah !
    Prouve que t'es PAS une IA !

    Pardonne-moi, @Le_Chalet_Studio , tous ces commentaires sur les IA m'ont rendu paranoïaque...

    Merde, mais ça me fait me dire... en synthèse, qu'en économie capitaliste shootée à l'IA, on va tous (nous autres employés) se retrouver à devoir, au choix

    1) savoir se montrer docile aux injonctions automatisées, ou
    2) passer notre temps à devoir prouver qu'on n'est PAS des IA (et donc avoir un intérêt - du point de vu de l'employeur, c'est à dire du point vu capitaliste - que l'IA ne peut pas satisfaire)

    Quand on sait que le point de vu capitaliste, c'est juste "augmenter le capital", j'avoue que je trouve ça un peu flippant.

Ajouter un commentaire

GrasItaliqueBarréListe ordonnéeListe non ordonnée
Emoji
Image
Aligner à gaucheCentrer le texteAligner à droiteBasculer en code HTMLBasculer en mode plein écranAllumer les lumières
Déplacer image/fichier