je voulais dire Another Record (pas encore bien intégré cette" autre façon d'enregistrer"). C'est vrai que celà ne fait quune petite quinzaine d'année que je me passionne pour le milieu musical, et c'est pas avec ma petite expèrience de quidam quelquonque que je me permettrais de te conseiller d'essayer la botanique.
Bonne nuit, et faitesde beaux rèves, la musique adoucit les moeurs....
hum
à peu près aussi enrichissant que d'essayer d'expliquer sur certains forums pourquoi 90 % des mecs qui font de la musique, écrivent des poèmes, élaborent des philosophies personnelles, ou fabriquent des installations contemporaines machins trucs, pourquoi donc 90% de ces gens là ne se posent pas ou plus la question de la rémunération des artistes (que la question en tous cas n'est pas là) - et pire : pourquoi ça les empêche pas de jouir pour autant en faisant ces trucs (quelle honte !!)
C'est vrai que celà ne fait quune petite quinzaine d'année que je me passionne pour le milieu musical, et c'est pas avec ma petite expèrience de quidam quelquonque que je me permettrais de te conseiller d'essayer la botanique.
Je pense que ce que Dana veut dire, c'est tout simplement que tu ne t'es peut-être intéressé qu'à une partie (même très diversifiée en terme de genres musicaux) de la création musicale, et des motivations des artistes.
Je t'aurais bien conseillé un article intitulé « La référence à l’art et aux artistes dans les débats en cours sur le droit de la propriété intellectuelle », mais comme il est signé de Dana Hilliot, je ne suis pas sûr que tu aies envie de le lire... ou que tu le lise avec la distance nécessaire.
[NB: ce n'est pas une attaque, je comprends tout à fait que lorsqu'on se frite avec quelqu'un, ne serait-ce que par forum interposé, on n'est plus tout à fait en condition pour être réceptif à ses arguments].
Je comprends mieux maintenant avec la référence de crevlalune à Hendrix son interrogation, voir son doute sur le P2P est le chemin que suit une certaine partie de la musique actuelle. Je tenais à le rassurer, ainsi que tous les autres consommateurs compulsifs, toujours à la recherche du mieux, du top (même si j'aime bcp aussi la musique d'hendrix..), la disparition prochaine, n'en doutons pas d'universal et consorts, ruiné par la prise de conscience collective que le modèle économique de l'artiste exploitée pour une diffusion prometteuse est une arnaque consumériste de de plus, ne changera rien dans la diffusion de ces « talents » qui sortent du lot! En effet, généralement, on parle en général plus à ces amis de ce qui nous touche positivement que le contraire.. donc le nouvel Hendrix pourra très certainement émerge de sphère P2P, par le bouche à oreille classique et électronique... Il n'y a mon humble avis pas être inquiet sur ce sujet.. Après nul doute, que plein de personnes se déplaceront aux concerts de ce nouveau génial artiste et que cela lui assurera la rémunération à exercer son art! (Bon ok, peut-être pas suffisamment pour qu'il nous fasse rêver;:) en s'achetant drogues, jaguard .. il n'en vivra que + longtemps: paix à son âme..)
en fait je suis un artiste, mon voisin aussi, et tous mes potes. je vais direct leur annoncer la bonne nouvelle. En plus on va pouvoir être reçu par Overcome et partager nos chansonnettes intimes avec la planète.
Donc je résume cette nouvelle philosophie façon Dana: La new génération, on a tous hérité d'un putain d'talent, on est tous créateur, y'a put d'génie, merde à Hendrix.
En essayant d'intervenir le plus neutrement possible, je suis étonné que tu sois étonné de ce constat !!!
Si je comprends bien (je peux me tromper) seuls des personnes internationnalement reconnues sont des artistes ?
Là, il ne faudrait pas confondre star et artiste qui sont deux notions différentes, l'une n'allant pas forcément avec l'autre...
Mais toute personne qui crée une oeuvre artistique devient artiste, même ton oncle s'il gratouille à Noël peut être considéré en effet artiste au même titre qu'Hendrix !
La seule différence vient dans le nombre de personnes qui vont le reconnaître comme artiste.
Prends Van Gogh (dans un autre genre), tout le monde lui crachait dessus de son vivant et quelques années après sa mort, ses toiles s'arrachent à des prix énormes...
Tu crois qu'il est devenu artiste une fois mort ???
Non, c'est juste le jugement du public qui décide si l'artiste va être (re)connu ou non. Si ce jugement peut évoluer selon les modes et la publicité massive lavage de cerveau (à la Universal), l'artiste lui a été, est et sera toujours un artiste.
Bon moi j'ai encore besoin de quelques mecs qui me font réver, et de diversité
J'ai des potes qui font de la zique et qui à mes yeux ont bien plus de valeurs que bon nombres de stars qui innondent les ondes...
Et ces mecs là me font rêver, tout autant que d'autres internationnalement respectés.
Quant à la diversité, tu ne la trouveras certainement pas en t'arrêtant aux stars radiodiffusées...
alors Dana, je suis pas sur que le monde vu par toi, ne me fasse très envie. (eh au fait y'a des artistes mis à par tes pôtes qui trouves grace à tes yeux? Parce que pour quelqu'un qui travail dans le milieu musical, tu m'as l'air de pas avoir une grande ouverture d'esprit, ni une grande culture musicale de ce qui a pu se passer avant l'an XXXX ou Dana à vu le jour?
Là t'y vas quand-même un peu fort sans connaître le personnage.
Si Dana critique, je peux t'assurer qu'il peut se le permettre avec ce qu'il a fait pour le monde de la musique indé en France.
Après tu as le droit de ne pas être d'accord avec lui (je ne le suis pas forcément moi-même).
Mais avant de lancer des piques comme celles-là, tu devrais quand-même te renseigner un peu sur la personne que tu es en train d'attaquer...
J' avais bien saisi que ce débat (passionnant au demeurant) allait me valoir quelques inimités, et c'est là l'intêret. Dana , j'ai poussé le bouchon un peu loin avec toi parce que vu la véhémence de tes propos, j'ai compris que tu allais réagir. Ce post n'avais pas pour objet d'invectiver tel ou tel, son seul intérét à mes yeux, c'est que je présume que ,d'autre vont lire ce débat: musiciens, auditeurs, citoyens....
Le débat s'oriente non sur l'essence de la musique, mais sur deux propositions de fonctionnement du monde musical. Pour les uns la musique est un produit, pour les autre: c'est un bien commun. Ici l'artiste est jugé non pour sa capacité à créer mais selon des critères du monde de production désiré ou reel. En gros pour les majors, il faut être rentable, et pour ceux qui s'exprime ici contre ce courant, il semble que le porte monnaie de l'artiste soit déterminant pour définir sa catégorie de traitre, ou au mieux de complice.
Je pense que pas mal de musiciens qui passent huit heure par jour sur leurs instruments, pendant des années pour essayer d'en tirer un souffle génial (sans en être sur) et qui sont loin du désir de paillette (et c'est pas le cas de Tonton Alain qui ne sort sa trompette qu'aux grandes occasions et réve de rencontrer pascal Sevran); Ceux là auraient envie d'une troisième petite voie qui disent:
Entre les grands capitalistes et les nouveaux idéologues de la diffusion, y'a t'il quelqu'un
qui proposent une réelle alternative et qui prennent en compte autre chose qu'une vision du monde, (tiens un peu d'amour pour la musiqe par exemple)?
Les musiciens en doux réveurs ont toujours eut cette capacité incroyable de laisser à d'autre le soin de s'occuper de l'organisation de leur univers. Des marchands, à une philosophie néo conssumériste, aux idéologues de la net musique, les artistes arrivent comme des chiens dans un jeu de quille au milieu de tous ces gens qui disent s'interresser à eux et prétendent régir le monde ou ils vont évoluer.
Chacun se fera son idée sur les motivations des uns ou des autres, ma modeste contribution n'avait d'autre but que de parler vous l'avez compris de la troisème roue du carosse,cheville ouvrière et négligeable du système de production :ceux qui font de la musique.
Je ne peux qu'inviter ceux qui travaillent dans ce milieu à quitter un instant la théorie qui les motivent à agir, pour une rencontre sincère avec l'objet (et parfois l'otage ) de leurs actions : le musicien qui fluctue de grès ou de force dans les différerents systèmes, parce que sa vie (spirituelle mais ausssi matérielle) sera toujours liée à sa passion.
l'univers de la musique est large pour le voyageur sans oeillère, alors bonne route à tous.
je quitte ce forum en regrettant d'en avoir énervé certain en eperant en avoir ammené d'autres à un questionnement.
crevlalune
ton dernier post va tout à fait dans les chemins que pas mal de gens empruntent ici
l'amour de fairede la musique
ben c'est ce qui nous motive globalement (entre autres motivations) enfin, je dis nous c'est idiot : MLO est d'abord un site qui défend une certaine manière de DIFFUSER oiu de faire CIRCULER la musique. Mais en deça, des désirs pluriels s'y expriment.
mais
tu n'as strictement rien compris en écrivant cela :
et pour ceux qui s'exprime ici contre ce courant, il semble que le porte monnaie de l'artiste soit déterminant pour définir sa catégorie de traitre, ou au mieux de complice
Si je n'ai pas envie de plaindre HIgelin ou alain Chamfort, ce n'est pas pour des raisons esthétiques. C'est parce que d'une part ils ne sont pas stricto sensu à plaindre à mon avis. Et que d'autre part, je redis très sérieusement que rien n'emphe ces virés des maisons de disques de créer leurs propres labels ou s'autoproduire (ils en ont les moyens).
Avant qu'il ait certains problèmes avec la justice, j'avais d'ailleurs officiellement proposé à un certain leader d'un fameux groupe de rock français, qui se plaignait de ses employeurs (les majors) de démissioner et signer chez another record. On m'était tombé dessus à l'époque : mais je maintiens encore aujourd'hui ce point de vue. Il n'y a pas que les majors dans la vie loin de là. Higelin et consorts ont fait un choix de vie. On s'en remet. Je pourrais te citer un paquet d'artistes américains qui , après avoir été viré, ou avoir démissioné de leur major, ont créé leur propre structure de diffusion.
bon
tu devrais relire soigneusement tous les messages qui ont été postés sur ce fil de discussion.?Tu ne les as pas vraiment lu parce que tu étais obnubilé par des catégories qui t'empêche de nous lire. C'est dommage.
TU devrais lire mon essai sur la dissémination de la musique aussi - tu verrais que mes idées sont un peu plus nuancées que celles que tu nous prêtes.
ON est des gars sérieux ici - et ce qui fait qu'on est sérieux, c'est que tous les gars qui se sont exprimés sur ce fil sont ou bien des acteurs de la musique, ou bien des gens qui réfléchissent et publient (ou vont publier) à ce sujet, voire les deux.
Mais je suis allé sur le site d'Another record, et, si globalement je peux être en accord avec les propos tenus sur le monde de la musique concernant majors ou médias dominants, et que d'autre part je suis persuadé que l'évolution viendra d'initiative comme la votre, je reste sceptique sur l'image de l'artiste dans la socièté véhiculés par les uns comme les autres.Je ne suis pas sur que toutes les initiatives allant dans le sens d'une lutte contre un quasi monopole , soient prisent dans l'optique d'une aide aux artistes.
Espérons juste que l'alternative qui ne manquera pas d'arriver, saura remmettre l'artiste et la création au coeur du débat.
La question sur laquelle peuvent ce rejoindre facilement organisateurs et musiciens c'est effectivement la capacité à expliquer aux gens qu'ils se passent des choses aussi dans les petites salles, les cafés concerts, redonner un esprit découvreur et une liberté de choix au public.
En quelques année les musiciens ont gagné le net mais ils ont perdus les trois quart des lieux ou ils pouvaient s'exprimer en live. Il ya de plus en plus de créateurs : certes, mais les ondes radio dédiés à la musique alternative sont peau de chagrins et globalement le nombre de titres diffusés chaque année tous médias confondus n'a cessé de se réduire. Je ne suis pas nostalgique, mais je pense qu'il ne faut pas se tromper de combat, et regarder globalement les enjeux qui se cachent derrière ce "merveilleux" monde de la musique.
je reste sceptique sur l'image de l'artiste dans la socièté véhiculés par les uns comme les autres.Je ne suis pas sur que toutes les initiatives allant dans le sens d'une lutte contre un quasi monopole , soient prisent dans l'optique d'une aide aux artistes.
??
quelle est l'image de l'artiste que nous sommes censés véhiculer ?
Personnellement, je ne privilégie sur le plan axiologique aucune image particulière ou aucun discours sur l'artiste. je préfère la pluralité à l'imposition d'une définition qui me parait de toutes manières introuvable (voir l'article publié sur framasoft à ce sujet cité par mpop infra)
Par contre, je crois qu'il est utile de proposer des descriptions qui se distinguent de celes produites par les discours dominants (c'est-à-dire, celui de l'industrie)
Espérons juste que l'alternative qui ne manquera pas d'arriver, saura remmettre l'artiste et la création au coeur du débat.
L'alternative est déjà arrivée. Là où il y a domination, il y a toujours une alternative. Je ne vois pas ce que tu attends ? Une alter-alternative ? Oui ça ne manquera pas d'arriver.. Je dirais surtout qu'il y a une grande pluralité de pratiques dans les mondes de la musique.
La question sur laquelle peuvent ce rejoindre facilement organisateurs et musiciens c'est effectivement la capacité à expliquer aux gens qu'ils se passent des choses aussi dans les petites salles, les cafés concerts, redonner un esprit découvreur et une liberté de choix au public.
Et à ton avis on fait quoi ? On se contente de causer sur ce forum ?
Tu as la moindre idée de l'activité militante de tous ces labels et MLO ?
En quelques année les musiciens ont gagné le net mais ils ont perdus les trois quart des lieux ou ils pouvaient s'exprimer en live. Il ya de plus en plus de créateurs : certes, mais les ondes radio dédiés à la musique alternative sont peau de chagrins et globalement le nombre de titres diffusés chaque année tous médias confondus n'a cessé de se réduire. Je ne suis pas nostalgique, mais je pense qu'il ne faut pas se tromper de combat, et regarder globalement les enjeux qui se cachent derrière ce "merveilleux" monde de la musique.
sur le diagnostic evidemment on est d'accord. C'est précisément parce que d'une part le nombre de créateurs a augmenté de manière extraordinaire (inédit dans l'histoire de l'humanité) et d'autre part parce que le modèle de diffusion traditionnel s'est crispé sur des versions restrictives de la circulation des oeuvres et de un appauvrissement des catalogues (depuis en fait que les majors sont cotées en bourse)., c'est précisément pour ces raisons (entre autres) que se sont inventées des pratiques et des stratégies alternatives telles que les nôtres (et une infinité d'autres à vrai dire)
Comment peux-tu croire que nous ignorons les enjeux du monde merveilleux dont tu parles ? C'est ça que je ne comprends pas. Tu causerais dans le forum des fans de Kyo machin je dis pas, mais ici, ça n'a aucun sens.
Tu viens (crevlalune) par cette présente remarque de résumer en partie le propos de dadaprod, qui n'envisage l'évolution de l'économie de la musique que vers une répartition plus juste entre les différents artistes (donc moins de concurrence plus de collectif) passant par une relocalisation de celle-ci. Constatant notamment que c'est un système qui fonctionne de mieux en mieux dans le domaine de l'agriculture (se référant notamment aux Amap: Association pour le maintient d'une agriculture paysanne), le repostionnement de l'artiste au niveau de son quartier, de sa ville, par le truchement de lieux de rencontre multi-culturel (MJC pour adultes et adolescents) afin de contrecarrer la vision élististe de l'art qui ne profite qu'à quelques un et qui à de rares exceptions près nous mène à une paupérisation de l'offre, la qualité cédant le pas aux perspectives de profits de l'industrie culturelle.
En résumé, Internet le P2P n'est pour dadaprod pas une finalité, mais un moyen, c'est à dire un outil permettant de fédérer/coordonner différentes initiatives.
Comment peux-tu croire que nous ignorons les enjeux du monde merveilleux dont tu parles ? C'est ça que je ne comprends pas. Tu causerais dans le forum des fans de Kyo machin je dis pas, mais ici, ça n'a aucun sens.[/i
Ben si au contraire, visiblement nous utilisons les mêmes outils : cd gravé, affranchissement ou questionnement par rapport à certains organismes comme la sacem, de la sdrm et, lutte pour une plus grande diversité musicale. Je pense que les forums aideront les musiciens à se forger une identité et un discours commun en confrontant leur point de vue et que de ce discour, les initiatives isolées auront une chance de creer l'alternative. Peu de chance que les fans de Kyo, s'interressent à ce débat.
Je pense que les forums aideront les musiciens à se forger une identité et un discours commun en confrontant leur point de vue et que de ce discour, les initiatives isolées auront une chance de creer l'alternative.
mais pourquoi : AIDERONT (le futur) ?
pourquoi : J'ESPERE ?
pourquoi "UNE CHANCE DE CREER" ?
le monde auquel tu aspires de tes voeux existe déjà
tu es sur une des plates formes de ce monde là, un des petits bateaux qui essaient de flotter à peu près correctement (qui n'est d'ailleurs pas un monde mais une pluralité de mondes : il y a en réalit"é plein de petits bateaux, ça fait des flotilles ou des embarcations isolées, mais ça navigue je t'assure, peu ou prou
ça te parait peut-être insuffisant (moi ça me va très bien je n'aspire à rien de plus que ce que j'ai dans la musique) mais bon.. globalement, mlo c'est ce qui se fait de plus bandant je crois dans les musiques sous licence libre etc.. (qui n'est qu'un des aspects de l'alternative)
et des choses nouveles s'inventent tous les jours que sarko fait
donc
réjouis toi plutôt !
les choses vont dans le sens que tu dis, et c'est pas d'aujourd'hui..
(après sur l'idée d'une identité et d'un discours commun, en tant que pluraliste pragmatique à tendance psychanalytique, tu comprendras que je demeure peu enthousiaste sur un tel projet d'unification : je préfère la pluralité des pratiques et l'affirmation de la singularité d'un désir d'artiste)
ou bien des gens qui réfléchissent et publient (ou vont publier) à ce sujet
Hmm, c'est moi ou le "vont publier" fait référence à quelqu'un que je connais ? :P
À ce propos, j'ai relu (et un peu corrigé) mon « Musique et Internet : vers une décentralisation de la culture ? », et ça me semble effectivement bon à publier. J'attends le feu vert de mon responsable de formation, et c'est tout bon. Il faudra juste que je choisisse une licence (parce que là j'hésite un peu, en particulier j'ai un doute sur le SHAREALIKE et un discours intellectuel ou une démonstration...).
Enfin bref, pour revenir au débat, je relève surtout l'appel de crèvlalune à une « troisième voie » séparée de l'oppression des majors ou de l'idéologie de la musique comme bien commun librement partageable.
En fait, il me semble que ce qu'il appelle de ses voeux (mais je peux me tromper), c'est tout simplement plus de visibilité et de diffusion des artistes indépendants, tout en restant au sein du cadre strict du droit d'auteur (monopole de l'auteur sur la diffusion de l'oeuvre). En quelque sorte, un marché de la musique qui ne serait plus dominé par les Majors, mais qui serait plus ouvert aux artistes indépendants. Un marché de la musique dans lequel la diversité est plus grande, etc.
Ça existe déjà un peu. Beaucoup d'artistes indépendants à travers le monde vivent de leur musique, qui est distribué dans les bacs et qui se vend raisonablement. Ils ne gagnent pas des millions, et n'ont que très peu de couverture médiatique, mais ils touchent suffisamment de gens pour tirer un revenu de la vente de leurs albums, et pour pouvoir tourner (en national ou dans plusieurs pays).
Le problème, c'est que beaucoup de ces artistes indépendants, certes très talentueux, arrivent à toucher ce public suffisamment large justement parce qu'ils ont profité, à un moment donnée, d'une attention médiatique particulière. Finalement, le rêve de gloire le plus raisonable auquel peut prétendre un artiste ou un groupe aujourd'hui, c'est d'avoir un succès (avec appui médiatique et peut-être appui d'une Major), et ensuite de vivre sur la fan-base ainsi constituée. Je ne donne pas d'exemple, nous en connaissons tous.
Le problème de ce système, c'est qu'il est difficilement généralisable à un nombre plus important d'artistes. Les coups de projecteur médiatiques restent trop occasionnels, et souvent trop indépendants du "talent" des artistes en question.
S'il y a une troisième voie, ça serait plutôt par une éducation du public à plus d'indépendance dans leurs choix et leurs goûts. Pas sûr que ça soit vraiment possible, entre ceux qui se fichent un peu de la musique qu'ils écoutent (ce n'est pas un enjeu majeur pour tout le monde !) et ceux qui préfèrent écouter ce que d'autres écoutent aussi (effet de groupe, appartenance...).
Les curieux qui veulent donner leur chance aux "artistes oubliés" restent largement minoritaires. Eux-meme estiment que c'est une honte, d'ailleurs. Après tout, ils sont tellement mieux que les pauvres moutons suiveur des directives des Majors, n'est-ce pas ?
Pour ma part j'aimerais également voirs plus de curieux, et ça pourrait bien se produire avec la généralisation (pour l'instant encore très hypothétique) des pratiques de découverte de la culture via l'internet. Après tout, Internet est ce nouvel ensemble décentralisé de mini-médias, n'est -ce pas ? Son influence pourrait bien modérer celle des médias centralisés, pourquoi pas ? Pas sûr que ça se fasse, ni même que de grands médias centralisés ne se reconstituent pas sur Internet, mais en tout cas les spécialistes de la pub et de la communication commencent à prendre les choses très au sérieux, et certains prévoient un avenir où tout un chacun, via son blog personnel ou ses diverses interactions avec les autres sur internet, sera prescripteur. Les gens de la pub et de la com commencent à imaginer une communication non directive, que chacun doit pouvoir s'approprier pour la rediffuser, afin qu'elle soit efficace.
Si ça peut marcher pour la pub et la communication institutionnelle, pourquoi pas pour la musique et la culture indépendante ?
Ça ne supprimera pas la tendance "naturelle" à se diriger vers des choses connues de tous (sentiment d'appartenance), ce besoin de trouver des repères culturels communs.
Mais ça pourrait introduire une certaine nuance.
Mais franchement, je me vois mal prédire l'avenir, et je sais absolument pas quelles seront les pratiques (et dans quelles mesures elles seront suivies) d'ici 5 ans, 10 ans, 20 ans, ou plus...
réponse à :"Ça existe déjà un peu. Beaucoup d'artistes indépendants à travers le monde vivent de leur musique, qui est distribué dans les bacs et qui se vend raisonablement. Ils ne gagnent pas des millions, et n'ont que très peu de couverture médiatique, mais ils touchent suffisamment de gens pour tirer un revenu de la vente de leurs albums, et pour pouvoir tourner (en national ou dans plusieurs pays). "
C'est celà approximativement, car la notion d'indépendance ou de choix de licences libre ou non, n'est pas ce qui (à mon avis) permet de classifier un artiste. On peut même parier que dans un paysage médiatique un peu moins formaté et plus ouvert, les musiciens ne se prendraient plus la tête avec autre chose que leur création. Ce qui nous oblige à le faire faut être honnête c'est que, même si tu touches un public, si tu arrives à tourner un tant soit peu, dès lors que tu sors un peu du chemin du directement consommable, tu devra ton salut à Rmi (quand tu y as droit) et non à tes spectacles. Hors pour tourner, ça demande une énergie dingue quand tu démarches toi même et il te reste peu de temps pour creer (et ce peu de temps tu le passes à te calmer pour oublier ce programmateur qui te prend pour un flanc et qui depuis trois mois à ton cd sur son bureau mais est débordé, le bistrotier qui lui a carrément égaré ton scud entre la mayo et le ketchup , et l'asso pour qui tu vas jouer gratos mais qui veut 100 affiches couleurs pour sa com .)
Alors nous pour le moment ça nous fait marrer, mais jusqu'à quand?
Donc on le sait tous, on est dépendant des réseaux. Et pour répondre à Dana, oui l'alternative existe, mais elle n'est pas structurée et sa force de communication se trouve répartie en autant d'énergie qu'il ya d'individus à se battrent, et pour prendre une image simple, des milliers d'étoiles isolées ne font pas un soleil.
A peu près tous les zicos ayant dépassé la trentaine le diront : il y'a eut des periodes plus faste pour la création et il devient plus compliqué de vivre en artisan de sa musique.
En gros entre la star surmédiatisée et l'amateur : y'a plus grand chose (ce qui veut aussi dire que la place est libre), la musique a perdu en quelques années une majeur partie du réseau local, régional, de programmateurs militants et donc avec, un public prés à découvrir et à perdre un feuilleton de la nouvelle star . Ah si , à la place de vrai concerts ou festival découvertes, il ya les tremplins. Musiciens vous êtes inviter à trampoliner. Véritable aubaine pour la moindre bande de pôtes voulant organiser une fiesta à peu de frais dans un champs avec l'aval des municipalités, véritable misère pour les musiciens.
L' alternative ne peut se résumer à un choix de licence ou de mode de production, elle doit porter aussi un autre rapport à l'artiste :solidaire équitable par exemple et, être un contre pouvoir lisible face aux marchands de sons. A mon sens elle ne sera efficace qu'au sein d'un réseau , ou elles car plus il y aura de réseaux efficaces plus il aura d'échos.
Après on peut effectivement disserter sur la notion d'artistes, mais bon ... ça va être long, non?
Je prendrais donc l'image d'artisan du spectacle, donc de personnes qui sont dans la réalité quotidienne du live et des concerts. ( des gens peu susceptibles de rencontrer l'industrie du disque, qui comme chacun sait, fréquentent peu les bouges enfumés surtout si il n'y a pas d'espace VIP). Bon à défault des pontes, on a la joie de rencontrer des humains, mais celà devient de moins en moins naturel d'aller découvrir (eh oui, risque de gacher sa soirée et puis c'est si facile de scotcher devant la téloch, même moi je me fait avoir des fois ). Résultat pour rameuter 100 personnes dans un rade, avant tu mettais une affiche sur la vitrine, là ou aujourd'hui faut encoller 200 murs. (et ça c'est pas écolo). redonner du sens et une valeur symbolique à l'évenementiel, au spectacle, qui se passe en bas de chez toi (et donc malgré tout valoriser la parôle de l'artiste), c'est déjà un premier combat des alternatives.
Après juste sur la notion d'artiste, en considérant que l'artiste c'est celui qui produit un univers personnel et symbolique, à partir de sa compréhension du monde en espérant (ou pas) être compris par ses comtemporains. (Mais dèjà là suis je compréhensible?)
On peut dès lors penser que malgré la valorisation symbolique du produit culturel dans notre socièté, peu de gens vont se lancer dans cette galère et qu'encore moins auront la chance d'être compris de leurs comtemporains (et même d'attirer la moindre attention des générations futures, ce qui à mon avis même pour Van gogh n'a pas été d'une grande consolation). On peut le faire en loisir, ou y dédier toute ou partie de sa vie.
Dans le second cas l'artiste va produire mais aussi essayer de trouver une reconnaissance de son activité autre que l'inscription artiste sur son dossier assedic.
pour la musique on est encore plus dans la confusion : art mineur dans les nomenclatures et pour les élites (sauf le jazz et le classique, tiens donc...), forme d'art dominé par le marché : la drac et la musique?, des scènes nationales dédiés à la création? Non, au niveau de l'êtat pour les chansonniers y'a les MJC, qui ont autre choses à faire en ce moment que de l'artistique et quelques hangars appellés pompeusement salle de musique actuelle (qui font quand même du boulot vu les moyens alloués).
Ceci n'empèche pas la musique d'être le bien culturel le plus partagé (d'ou l'intéret du monde marchand pour cette expression). Peu de chance donc de voir les pouvoirs publics s'extasier sur la création musicale ailleurs qu' à la cérémonie des oscars ou pour se montrer au bras de Madonna. Galeries d'art, danse comtemporaine ou théatre sont plus valorisants (et bien mieux subventionné.... bizarre non?).
Il en résulte que la résistance et la place du troubadour (j'espère que tu notes les efforts pour ne pas utiliser le terme artiste) ne passera que par sa propre énergie à défendre son image et son droit à exister. D'ou l'inutilité selon moi à tirer à boulet rouge sur des créateurs choississant tel ou tel label, tel ou tel licence de diffusion. D'autant que soyons honnête : Qui a vraimment le choix dans son mode de diffusion?
Encore un post bien long....trop, j'vais m'coucher.
Donc on le sait tous, on est dépendant des réseaux. Et pour répondre à Dana, oui l'alternative existe, mais elle n'est pas structurée et sa force de communication se trouve répartie en autant d'énergie qu'il ya d'individus à se battrent, et pour prendre une image simple, des milliers d'étoiles isolées ne font pas un soleil.
N'importe quoi
mais putain de dieu, qu'est-ce qui te permet de dire que l'alternative n'est pas structurée ? Tu vis sur la planète pluton ?
je me tue à te le répéter.
Cette structuration te convient pas peut-être mais bordel, respecte un peu notre boulot.
D'ou l'inutilité selon moi à tirer à boulet rouge sur des créateurs choississant tel ou tel label, tel ou tel licence de diffusion.
Je tire à boulet rouge sur personne. Chacun fait selon :
1° son désir (dans la mesure où il est conscient de son désir)
2° selon la réalité (laquelle n'est sans doute pas l'idéal dont tu rêves , mais, faudrait me donner une époque de la musique où c'était mieux..)
D'autant que soyons honnête : Qui a vraimment le choix dans son mode de diffusion?
Ben je suis honnête mon pote.
Moi j'ai le choix. On n'ets peut-être pas nombreux à avoir le choix : développer une carrière d'artistes machins avec distro ou préférer continuer son petit chemin discrétement avec des outils comme les licences libres, les micro labels etc.. J'en connais d'autres qui ont eu le choix et qui comme moi ont choisi de ne pas répondre aux sirènes du marché. Tu veux des noms ? arff : c'est que des potes, tu vas encore me dire que je cause que de mes potes. ça fait pas de nous des saints. Moi j'ai choisi d'être peinard sans avoir la pression d'un résultat etc.. Après j'ai suffisamment de notoriété à mon goût, et plus ça va plus je m'en branle à titre perso.
il me semble que ce qu'il appelle de ses voeux (mais je peux me tromper), c'est tout simplement plus de visibilité et de diffusion des artistes indépendants, tout en restant au sein du cadre strict du droit d'auteur (monopole de l'auteur sur la diffusion de l'oeuvre).
ce qui peut constituer une parfaite définition du mouvement des licences libres : copyright ou copyleft, gestion collective ou individuelle, l'auteur garde le monopole fondamental sur la diffusion : c'est lui qui décide d'adhérer à la sacem, de diffuser sous licence libre, de signer un contrat léonin avec un marchand de soupe ou avec un producteur plus respectueux, avec un label décidé à une collaboration équitable et fructueuse pour chacun des contractants ou une multinationale pour qui il ne sera qu'un de ses "métayers"(note)
est-ce que l'alternative est structurée ?
on ne peut répondre d'un seul monosyllabe.
come alternative, elle ne saurait se structurer comme le modèle dominant, donc apparaît foutraque et éparpillée. c'est un effet d'optique aussi : l'aternative est toute jeune.
en 1990, la majorité des personnes s'intéressant à l'informatique rigolaient quand on leur parlait de GPL, de logiciel libre, etc.. "c'est pas structuré, c'est marginal, ça résout rien"
nous sommes, pour la musique, au même point. ça se structure furieusement. c'est déjà, ça et là, structuré, ça marche, ça vit. c'est tout au début ailleurs, le mouvement en général est très jeune. aujourd'hui, IBM, Sun, Oracle, font du logiciel libre (open source ou free software n'est pas la question ici..), des entreprises ont pour activité principale de distribuer Linux et de nombreuses SSII n'utilisent et ne proposent et ne travaillent qu'avec du libre.
(note) je mets en note car le thème de l'entretien est différent du sujet discuté ici, mais c'est pour reprendre une expression assez forte de J.-P. Quignaux, de l'UNAF, dans libé : "Aujourd'hui, nous ne pouvons pas décemment conseiller aux parents «Chers parents, dites à vos enfants que télécharger c'est mal, et que ça affame les artistes». Nous n'avons reçu aucune preuve de ce fait. Nous avons, au côté des associations d'artistes, découvert que ceux qui affamaient les artistes, c'étaient plutot leurs intermédiaires qui les prennent bien souvent pour leurs métayers."
mais putain de dieu, qu'est-ce qui te permet de dire que l'alternative n'est pas structurée ? Tu vis sur la planète pluton ?
je me tue à te le répéter.
J'oubliais que tu étais l'alternative, sorry.
Que ton réseau soit structuré , je l'ai constaté. Que tu bosses dur avec pour salaire le rmi, je n'en doute pas. Que tu en sois comblé, heureux pour toi. Mais quand je parlais d'alternative, c'était l'ensemble des actions (et tu n'es pas le seul penseur, ni le seul acteur qui lutte pour une musique différente) : festival, salle, radio, caf'conc, label, qui se retrouvent selon leur dire (moi je suis que musicien) un peu isolés.
Aprés les années 80-90 ont été plus propices aux expériences musicales, mais on ne devait pas effectivement vivre sur la même planête à ce moment là.
je suis pas forcémment nostalgique de cette époque, je trouve même que les projets musicaux actuels des groupes que je découvre sur le net ou en concert sont globalement plus au point et bien meilleurs qu'à l'époque.
Mais désolé si cela te choque, je ne retrouve pas l'énergie et la vitalité de cette période actuellement. je vois bien qu'il y'a des pôles de dynamisme mais ça ne fait, pour l'instant au moins, pas un reel mouvement capable de changer la donne. Celà ne retire en rien le respect ou l'intérét (parfois les deux)que je peux avoir pour ceux qui font évoluer les choses. Et de l'interêt j'en ai eut à découvrir ce site et à discuter avec vous.
Réponses
Bonne nuit, et faitesde beaux rèves, la musique adoucit les moeurs....
(j'ai toujours rien compris à overcome mais bon
entre sourds on se comprend)
bonne nuit à toi aussi
hum
à peu près aussi enrichissant que d'essayer d'expliquer sur certains forums pourquoi 90 % des mecs qui font de la musique, écrivent des poèmes, élaborent des philosophies personnelles, ou fabriquent des installations contemporaines machins trucs, pourquoi donc 90% de ces gens là ne se posent pas ou plus la question de la rémunération des artistes (que la question en tous cas n'est pas là) - et pire : pourquoi ça les empêche pas de jouir pour autant en faisant ces trucs (quelle honte !!)
Je t'aurais bien conseillé un article intitulé « La référence à l’art et aux artistes dans les débats en cours sur le droit de la propriété intellectuelle », mais comme il est signé de Dana Hilliot, je ne suis pas sûr que tu aies envie de le lire... ou que tu le lise avec la distance nécessaire.
[NB: ce n'est pas une attaque, je comprends tout à fait que lorsqu'on se frite avec quelqu'un, ne serait-ce que par forum interposé, on n'est plus tout à fait en condition pour être réceptif à ses arguments].
En essayant d'intervenir le plus neutrement possible, je suis étonné que tu sois étonné de ce constat !!!
Si je comprends bien (je peux me tromper) seuls des personnes internationnalement reconnues sont des artistes ?
Là, il ne faudrait pas confondre star et artiste qui sont deux notions différentes, l'une n'allant pas forcément avec l'autre...
Mais toute personne qui crée une oeuvre artistique devient artiste, même ton oncle s'il gratouille à Noël peut être considéré en effet artiste au même titre qu'Hendrix !
La seule différence vient dans le nombre de personnes qui vont le reconnaître comme artiste.
Prends Van Gogh (dans un autre genre), tout le monde lui crachait dessus de son vivant et quelques années après sa mort, ses toiles s'arrachent à des prix énormes...
Tu crois qu'il est devenu artiste une fois mort ???
Non, c'est juste le jugement du public qui décide si l'artiste va être (re)connu ou non. Si ce jugement peut évoluer selon les modes et la publicité massive lavage de cerveau (à la Universal), l'artiste lui a été, est et sera toujours un artiste.
J'ai des potes qui font de la zique et qui à mes yeux ont bien plus de valeurs que bon nombres de stars qui innondent les ondes...
Et ces mecs là me font rêver, tout autant que d'autres internationnalement respectés.
Quant à la diversité, tu ne la trouveras certainement pas en t'arrêtant aux stars radiodiffusées...
Là t'y vas quand-même un peu fort sans connaître le personnage.
Si Dana critique, je peux t'assurer qu'il peut se le permettre avec ce qu'il a fait pour le monde de la musique indé en France.
Après tu as le droit de ne pas être d'accord avec lui (je ne le suis pas forcément moi-même).
Mais avant de lancer des piques comme celles-là, tu devrais quand-même te renseigner un peu sur la personne que tu es en train d'attaquer...
Le débat s'oriente non sur l'essence de la musique, mais sur deux propositions de fonctionnement du monde musical. Pour les uns la musique est un produit, pour les autre: c'est un bien commun. Ici l'artiste est jugé non pour sa capacité à créer mais selon des critères du monde de production désiré ou reel. En gros pour les majors, il faut être rentable, et pour ceux qui s'exprime ici contre ce courant, il semble que le porte monnaie de l'artiste soit déterminant pour définir sa catégorie de traitre, ou au mieux de complice.
Je pense que pas mal de musiciens qui passent huit heure par jour sur leurs instruments, pendant des années pour essayer d'en tirer un souffle génial (sans en être sur) et qui sont loin du désir de paillette (et c'est pas le cas de Tonton Alain qui ne sort sa trompette qu'aux grandes occasions et réve de rencontrer pascal Sevran); Ceux là auraient envie d'une troisième petite voie qui disent:
Entre les grands capitalistes et les nouveaux idéologues de la diffusion, y'a t'il quelqu'un
qui proposent une réelle alternative et qui prennent en compte autre chose qu'une vision du monde, (tiens un peu d'amour pour la musiqe par exemple)?
Les musiciens en doux réveurs ont toujours eut cette capacité incroyable de laisser à d'autre le soin de s'occuper de l'organisation de leur univers. Des marchands, à une philosophie néo conssumériste, aux idéologues de la net musique, les artistes arrivent comme des chiens dans un jeu de quille au milieu de tous ces gens qui disent s'interresser à eux et prétendent régir le monde ou ils vont évoluer.
Chacun se fera son idée sur les motivations des uns ou des autres, ma modeste contribution n'avait d'autre but que de parler vous l'avez compris de la troisème roue du carosse,cheville ouvrière et négligeable du système de production :ceux qui font de la musique.
Je ne peux qu'inviter ceux qui travaillent dans ce milieu à quitter un instant la théorie qui les motivent à agir, pour une rencontre sincère avec l'objet (et parfois l'otage ) de leurs actions : le musicien qui fluctue de grès ou de force dans les différerents systèmes, parce que sa vie (spirituelle mais ausssi matérielle) sera toujours liée à sa passion.
l'univers de la musique est large pour le voyageur sans oeillère, alors bonne route à tous.
je quitte ce forum en regrettant d'en avoir énervé certain en eperant en avoir ammené d'autres à un questionnement.
:shock:
ton dernier post va tout à fait dans les chemins que pas mal de gens empruntent ici
l'amour de fairede la musique
ben c'est ce qui nous motive globalement (entre autres motivations) enfin, je dis nous c'est idiot : MLO est d'abord un site qui défend une certaine manière de DIFFUSER oiu de faire CIRCULER la musique. Mais en deça, des désirs pluriels s'y expriment.
mais
tu n'as strictement rien compris en écrivant cela :
Si je n'ai pas envie de plaindre HIgelin ou alain Chamfort, ce n'est pas pour des raisons esthétiques. C'est parce que d'une part ils ne sont pas stricto sensu à plaindre à mon avis. Et que d'autre part, je redis très sérieusement que rien n'emphe ces virés des maisons de disques de créer leurs propres labels ou s'autoproduire (ils en ont les moyens).
Avant qu'il ait certains problèmes avec la justice, j'avais d'ailleurs officiellement proposé à un certain leader d'un fameux groupe de rock français, qui se plaignait de ses employeurs (les majors) de démissioner et signer chez another record. On m'était tombé dessus à l'époque : mais je maintiens encore aujourd'hui ce point de vue. Il n'y a pas que les majors dans la vie loin de là. Higelin et consorts ont fait un choix de vie. On s'en remet. Je pourrais te citer un paquet d'artistes américains qui , après avoir été viré, ou avoir démissioné de leur major, ont créé leur propre structure de diffusion.
bon
tu devrais relire soigneusement tous les messages qui ont été postés sur ce fil de discussion.?Tu ne les as pas vraiment lu parce que tu étais obnubilé par des catégories qui t'empêche de nous lire. C'est dommage.
TU devrais lire mon essai sur la dissémination de la musique aussi - tu verrais que mes idées sont un peu plus nuancées que celles que tu nous prêtes.
http://www.another-record.com/danahilliot/dana_writings/writings.htm
(cd au milieu de page : dissémination)
ON est des gars sérieux ici - et ce qui fait qu'on est sérieux, c'est que tous les gars qui se sont exprimés sur ce fil sont ou bien des acteurs de la musique, ou bien des gens qui réfléchissent et publient (ou vont publier) à ce sujet, voire les deux.
Espérons juste que l'alternative qui ne manquera pas d'arriver, saura remmettre l'artiste et la création au coeur du débat.
La question sur laquelle peuvent ce rejoindre facilement organisateurs et musiciens c'est effectivement la capacité à expliquer aux gens qu'ils se passent des choses aussi dans les petites salles, les cafés concerts, redonner un esprit découvreur et une liberté de choix au public.
En quelques année les musiciens ont gagné le net mais ils ont perdus les trois quart des lieux ou ils pouvaient s'exprimer en live. Il ya de plus en plus de créateurs : certes, mais les ondes radio dédiés à la musique alternative sont peau de chagrins et globalement le nombre de titres diffusés chaque année tous médias confondus n'a cessé de se réduire. Je ne suis pas nostalgique, mais je pense qu'il ne faut pas se tromper de combat, et regarder globalement les enjeux qui se cachent derrière ce "merveilleux" monde de la musique.
??
quelle est l'image de l'artiste que nous sommes censés véhiculer ?
Personnellement, je ne privilégie sur le plan axiologique aucune image particulière ou aucun discours sur l'artiste. je préfère la pluralité à l'imposition d'une définition qui me parait de toutes manières introuvable (voir l'article publié sur framasoft à ce sujet cité par mpop infra)
Par contre, je crois qu'il est utile de proposer des descriptions qui se distinguent de celes produites par les discours dominants (c'est-à-dire, celui de l'industrie)
L'alternative est déjà arrivée. Là où il y a domination, il y a toujours une alternative. Je ne vois pas ce que tu attends ? Une alter-alternative ? Oui ça ne manquera pas d'arriver.. Je dirais surtout qu'il y a une grande pluralité de pratiques dans les mondes de la musique.
Et à ton avis on fait quoi ? On se contente de causer sur ce forum ?
Tu as la moindre idée de l'activité militante de tous ces labels et MLO ?
sur le diagnostic evidemment on est d'accord. C'est précisément parce que d'une part le nombre de créateurs a augmenté de manière extraordinaire (inédit dans l'histoire de l'humanité) et d'autre part parce que le modèle de diffusion traditionnel s'est crispé sur des versions restrictives de la circulation des oeuvres et de un appauvrissement des catalogues (depuis en fait que les majors sont cotées en bourse)., c'est précisément pour ces raisons (entre autres) que se sont inventées des pratiques et des stratégies alternatives telles que les nôtres (et une infinité d'autres à vrai dire)
Comment peux-tu croire que nous ignorons les enjeux du monde merveilleux dont tu parles ? C'est ça que je ne comprends pas. Tu causerais dans le forum des fans de Kyo machin je dis pas, mais ici, ça n'a aucun sens.
En résumé, Internet le P2P n'est pour dadaprod pas une finalité, mais un moyen, c'est à dire un outil permettant de fédérer/coordonner différentes initiatives.
Ben si au contraire, visiblement nous utilisons les mêmes outils : cd gravé, affranchissement ou questionnement par rapport à certains organismes comme la sacem, de la sdrm et, lutte pour une plus grande diversité musicale. Je pense que les forums aideront les musiciens à se forger une identité et un discours commun en confrontant leur point de vue et que de ce discour, les initiatives isolées auront une chance de creer l'alternative. Peu de chance que les fans de Kyo, s'interressent à ce débat.
mais pourquoi : AIDERONT (le futur) ?
pourquoi : J'ESPERE ?
pourquoi "UNE CHANCE DE CREER" ?
le monde auquel tu aspires de tes voeux existe déjà
tu es sur une des plates formes de ce monde là, un des petits bateaux qui essaient de flotter à peu près correctement (qui n'est d'ailleurs pas un monde mais une pluralité de mondes : il y a en réalit"é plein de petits bateaux, ça fait des flotilles ou des embarcations isolées, mais ça navigue je t'assure, peu ou prou
ça te parait peut-être insuffisant (moi ça me va très bien je n'aspire à rien de plus que ce que j'ai dans la musique) mais bon.. globalement, mlo c'est ce qui se fait de plus bandant je crois dans les musiques sous licence libre etc.. (qui n'est qu'un des aspects de l'alternative)
et des choses nouveles s'inventent tous les jours que sarko fait
donc
réjouis toi plutôt !
les choses vont dans le sens que tu dis, et c'est pas d'aujourd'hui..
(après sur l'idée d'une identité et d'un discours commun, en tant que pluraliste pragmatique à tendance psychanalytique, tu comprendras que je demeure peu enthousiaste sur un tel projet d'unification : je préfère la pluralité des pratiques et l'affirmation de la singularité d'un désir d'artiste)
À ce propos, j'ai relu (et un peu corrigé) mon « Musique et Internet : vers une décentralisation de la culture ? », et ça me semble effectivement bon à publier. J'attends le feu vert de mon responsable de formation, et c'est tout bon. Il faudra juste que je choisisse une licence (parce que là j'hésite un peu, en particulier j'ai un doute sur le SHAREALIKE et un discours intellectuel ou une démonstration...).
Enfin bref, pour revenir au débat, je relève surtout l'appel de crèvlalune à une « troisième voie » séparée de l'oppression des majors ou de l'idéologie de la musique comme bien commun librement partageable.
En fait, il me semble que ce qu'il appelle de ses voeux (mais je peux me tromper), c'est tout simplement plus de visibilité et de diffusion des artistes indépendants, tout en restant au sein du cadre strict du droit d'auteur (monopole de l'auteur sur la diffusion de l'oeuvre). En quelque sorte, un marché de la musique qui ne serait plus dominé par les Majors, mais qui serait plus ouvert aux artistes indépendants. Un marché de la musique dans lequel la diversité est plus grande, etc.
Ça existe déjà un peu. Beaucoup d'artistes indépendants à travers le monde vivent de leur musique, qui est distribué dans les bacs et qui se vend raisonablement. Ils ne gagnent pas des millions, et n'ont que très peu de couverture médiatique, mais ils touchent suffisamment de gens pour tirer un revenu de la vente de leurs albums, et pour pouvoir tourner (en national ou dans plusieurs pays).
Le problème, c'est que beaucoup de ces artistes indépendants, certes très talentueux, arrivent à toucher ce public suffisamment large justement parce qu'ils ont profité, à un moment donnée, d'une attention médiatique particulière. Finalement, le rêve de gloire le plus raisonable auquel peut prétendre un artiste ou un groupe aujourd'hui, c'est d'avoir un succès (avec appui médiatique et peut-être appui d'une Major), et ensuite de vivre sur la fan-base ainsi constituée. Je ne donne pas d'exemple, nous en connaissons tous.
Le problème de ce système, c'est qu'il est difficilement généralisable à un nombre plus important d'artistes. Les coups de projecteur médiatiques restent trop occasionnels, et souvent trop indépendants du "talent" des artistes en question.
S'il y a une troisième voie, ça serait plutôt par une éducation du public à plus d'indépendance dans leurs choix et leurs goûts. Pas sûr que ça soit vraiment possible, entre ceux qui se fichent un peu de la musique qu'ils écoutent (ce n'est pas un enjeu majeur pour tout le monde !) et ceux qui préfèrent écouter ce que d'autres écoutent aussi (effet de groupe, appartenance...).
Les curieux qui veulent donner leur chance aux "artistes oubliés" restent largement minoritaires. Eux-meme estiment que c'est une honte, d'ailleurs. Après tout, ils sont tellement mieux que les pauvres moutons suiveur des directives des Majors, n'est-ce pas ?
Pour ma part j'aimerais également voirs plus de curieux, et ça pourrait bien se produire avec la généralisation (pour l'instant encore très hypothétique) des pratiques de découverte de la culture via l'internet. Après tout, Internet est ce nouvel ensemble décentralisé de mini-médias, n'est -ce pas ? Son influence pourrait bien modérer celle des médias centralisés, pourquoi pas ? Pas sûr que ça se fasse, ni même que de grands médias centralisés ne se reconstituent pas sur Internet, mais en tout cas les spécialistes de la pub et de la communication commencent à prendre les choses très au sérieux, et certains prévoient un avenir où tout un chacun, via son blog personnel ou ses diverses interactions avec les autres sur internet, sera prescripteur. Les gens de la pub et de la com commencent à imaginer une communication non directive, que chacun doit pouvoir s'approprier pour la rediffuser, afin qu'elle soit efficace.
Si ça peut marcher pour la pub et la communication institutionnelle, pourquoi pas pour la musique et la culture indépendante ?
Ça ne supprimera pas la tendance "naturelle" à se diriger vers des choses connues de tous (sentiment d'appartenance), ce besoin de trouver des repères culturels communs.
Mais ça pourrait introduire une certaine nuance.
Mais franchement, je me vois mal prédire l'avenir, et je sais absolument pas quelles seront les pratiques (et dans quelles mesures elles seront suivies) d'ici 5 ans, 10 ans, 20 ans, ou plus...
C'est celà approximativement, car la notion d'indépendance ou de choix de licences libre ou non, n'est pas ce qui (à mon avis) permet de classifier un artiste. On peut même parier que dans un paysage médiatique un peu moins formaté et plus ouvert, les musiciens ne se prendraient plus la tête avec autre chose que leur création. Ce qui nous oblige à le faire faut être honnête c'est que, même si tu touches un public, si tu arrives à tourner un tant soit peu, dès lors que tu sors un peu du chemin du directement consommable, tu devra ton salut à Rmi (quand tu y as droit) et non à tes spectacles. Hors pour tourner, ça demande une énergie dingue quand tu démarches toi même et il te reste peu de temps pour creer (et ce peu de temps tu le passes à te calmer pour oublier ce programmateur qui te prend pour un flanc et qui depuis trois mois à ton cd sur son bureau mais est débordé, le bistrotier qui lui a carrément égaré ton scud entre la mayo et le ketchup , et l'asso pour qui tu vas jouer gratos mais qui veut 100 affiches couleurs pour sa com .)
Alors nous pour le moment ça nous fait marrer, mais jusqu'à quand?
Donc on le sait tous, on est dépendant des réseaux. Et pour répondre à Dana, oui l'alternative existe, mais elle n'est pas structurée et sa force de communication se trouve répartie en autant d'énergie qu'il ya d'individus à se battrent, et pour prendre une image simple, des milliers d'étoiles isolées ne font pas un soleil.
A peu près tous les zicos ayant dépassé la trentaine le diront : il y'a eut des periodes plus faste pour la création et il devient plus compliqué de vivre en artisan de sa musique.
En gros entre la star surmédiatisée et l'amateur : y'a plus grand chose (ce qui veut aussi dire que la place est libre), la musique a perdu en quelques années une majeur partie du réseau local, régional, de programmateurs militants et donc avec, un public prés à découvrir et à perdre un feuilleton de la nouvelle star . Ah si , à la place de vrai concerts ou festival découvertes, il ya les tremplins. Musiciens vous êtes inviter à trampoliner. Véritable aubaine pour la moindre bande de pôtes voulant organiser une fiesta à peu de frais dans un champs avec l'aval des municipalités, véritable misère pour les musiciens.
L' alternative ne peut se résumer à un choix de licence ou de mode de production, elle doit porter aussi un autre rapport à l'artiste :solidaire équitable par exemple et, être un contre pouvoir lisible face aux marchands de sons. A mon sens elle ne sera efficace qu'au sein d'un réseau , ou elles car plus il y aura de réseaux efficaces plus il aura d'échos.
Après on peut effectivement disserter sur la notion d'artistes, mais bon ... ça va être long, non?
Je prendrais donc l'image d'artisan du spectacle, donc de personnes qui sont dans la réalité quotidienne du live et des concerts. ( des gens peu susceptibles de rencontrer l'industrie du disque, qui comme chacun sait, fréquentent peu les bouges enfumés surtout si il n'y a pas d'espace VIP). Bon à défault des pontes, on a la joie de rencontrer des humains, mais celà devient de moins en moins naturel d'aller découvrir (eh oui, risque de gacher sa soirée et puis c'est si facile de scotcher devant la téloch, même moi je me fait avoir des fois ). Résultat pour rameuter 100 personnes dans un rade, avant tu mettais une affiche sur la vitrine, là ou aujourd'hui faut encoller 200 murs. (et ça c'est pas écolo). redonner du sens et une valeur symbolique à l'évenementiel, au spectacle, qui se passe en bas de chez toi (et donc malgré tout valoriser la parôle de l'artiste), c'est déjà un premier combat des alternatives.
Après juste sur la notion d'artiste, en considérant que l'artiste c'est celui qui produit un univers personnel et symbolique, à partir de sa compréhension du monde en espérant (ou pas) être compris par ses comtemporains. (Mais dèjà là suis je compréhensible?)
On peut dès lors penser que malgré la valorisation symbolique du produit culturel dans notre socièté, peu de gens vont se lancer dans cette galère et qu'encore moins auront la chance d'être compris de leurs comtemporains (et même d'attirer la moindre attention des générations futures, ce qui à mon avis même pour Van gogh n'a pas été d'une grande consolation). On peut le faire en loisir, ou y dédier toute ou partie de sa vie.
Dans le second cas l'artiste va produire mais aussi essayer de trouver une reconnaissance de son activité autre que l'inscription artiste sur son dossier assedic.
pour la musique on est encore plus dans la confusion : art mineur dans les nomenclatures et pour les élites (sauf le jazz et le classique, tiens donc...), forme d'art dominé par le marché : la drac et la musique?, des scènes nationales dédiés à la création? Non, au niveau de l'êtat pour les chansonniers y'a les MJC, qui ont autre choses à faire en ce moment que de l'artistique et quelques hangars appellés pompeusement salle de musique actuelle (qui font quand même du boulot vu les moyens alloués).
Ceci n'empèche pas la musique d'être le bien culturel le plus partagé (d'ou l'intéret du monde marchand pour cette expression). Peu de chance donc de voir les pouvoirs publics s'extasier sur la création musicale ailleurs qu' à la cérémonie des oscars ou pour se montrer au bras de Madonna. Galeries d'art, danse comtemporaine ou théatre sont plus valorisants (et bien mieux subventionné.... bizarre non?).
Il en résulte que la résistance et la place du troubadour (j'espère que tu notes les efforts pour ne pas utiliser le terme artiste) ne passera que par sa propre énergie à défendre son image et son droit à exister. D'ou l'inutilité selon moi à tirer à boulet rouge sur des créateurs choississant tel ou tel label, tel ou tel licence de diffusion. D'autant que soyons honnête : Qui a vraimment le choix dans son mode de diffusion?
Encore un post bien long....trop, j'vais m'coucher.
N'importe quoi
mais putain de dieu, qu'est-ce qui te permet de dire que l'alternative n'est pas structurée ? Tu vis sur la planète pluton ?
je me tue à te le répéter.
Cette structuration te convient pas peut-être mais bordel, respecte un peu notre boulot.
Je tire à boulet rouge sur personne. Chacun fait selon :
1° son désir (dans la mesure où il est conscient de son désir)
2° selon la réalité (laquelle n'est sans doute pas l'idéal dont tu rêves , mais, faudrait me donner une époque de la musique où c'était mieux..)
Ben je suis honnête mon pote.
Moi j'ai le choix. On n'ets peut-être pas nombreux à avoir le choix : développer une carrière d'artistes machins avec distro ou préférer continuer son petit chemin discrétement avec des outils comme les licences libres, les micro labels etc.. J'en connais d'autres qui ont eu le choix et qui comme moi ont choisi de ne pas répondre aux sirènes du marché. Tu veux des noms ? arff : c'est que des potes, tu vas encore me dire que je cause que de mes potes. ça fait pas de nous des saints. Moi j'ai choisi d'être peinard sans avoir la pression d'un résultat etc.. Après j'ai suffisamment de notoriété à mon goût, et plus ça va plus je m'en branle à titre perso.
ce qui peut constituer une parfaite définition du mouvement des licences libres : copyright ou copyleft, gestion collective ou individuelle, l'auteur garde le monopole fondamental sur la diffusion : c'est lui qui décide d'adhérer à la sacem, de diffuser sous licence libre, de signer un contrat léonin avec un marchand de soupe ou avec un producteur plus respectueux, avec un label décidé à une collaboration équitable et fructueuse pour chacun des contractants ou une multinationale pour qui il ne sera qu'un de ses "métayers"(note)
est-ce que l'alternative est structurée ?
on ne peut répondre d'un seul monosyllabe.
come alternative, elle ne saurait se structurer comme le modèle dominant, donc apparaît foutraque et éparpillée. c'est un effet d'optique aussi : l'aternative est toute jeune.
en 1990, la majorité des personnes s'intéressant à l'informatique rigolaient quand on leur parlait de GPL, de logiciel libre, etc.. "c'est pas structuré, c'est marginal, ça résout rien"
nous sommes, pour la musique, au même point. ça se structure furieusement. c'est déjà, ça et là, structuré, ça marche, ça vit. c'est tout au début ailleurs, le mouvement en général est très jeune. aujourd'hui, IBM, Sun, Oracle, font du logiciel libre (open source ou free software n'est pas la question ici..), des entreprises ont pour activité principale de distribuer Linux et de nombreuses SSII n'utilisent et ne proposent et ne travaillent qu'avec du libre.
(note) je mets en note car le thème de l'entretien est différent du sujet discuté ici, mais c'est pour reprendre une expression assez forte de J.-P. Quignaux, de l'UNAF, dans libé : "Aujourd'hui, nous ne pouvons pas décemment conseiller aux parents «Chers parents, dites à vos enfants que télécharger c'est mal, et que ça affame les artistes». Nous n'avons reçu aucune preuve de ce fait. Nous avons, au côté des associations d'artistes, découvert que ceux qui affamaient les artistes, c'étaient plutot leurs intermédiaires qui les prennent bien souvent pour leurs métayers."
je me tue à te le répéter.
J'oubliais que tu étais l'alternative, sorry.
Que ton réseau soit structuré , je l'ai constaté. Que tu bosses dur avec pour salaire le rmi, je n'en doute pas. Que tu en sois comblé, heureux pour toi. Mais quand je parlais d'alternative, c'était l'ensemble des actions (et tu n'es pas le seul penseur, ni le seul acteur qui lutte pour une musique différente) : festival, salle, radio, caf'conc, label, qui se retrouvent selon leur dire (moi je suis que musicien) un peu isolés.
Aprés les années 80-90 ont été plus propices aux expériences musicales, mais on ne devait pas effectivement vivre sur la même planête à ce moment là.
je suis pas forcémment nostalgique de cette époque, je trouve même que les projets musicaux actuels des groupes que je découvre sur le net ou en concert sont globalement plus au point et bien meilleurs qu'à l'époque.
Mais désolé si cela te choque, je ne retrouve pas l'énergie et la vitalité de cette période actuellement. je vois bien qu'il y'a des pôles de dynamisme mais ça ne fait, pour l'instant au moins, pas un reel mouvement capable de changer la donne. Celà ne retire en rien le respect ou l'intérét (parfois les deux)que je peux avoir pour ceux qui font évoluer les choses. Et de l'interêt j'en ai eut à découvrir ce site et à discuter avec vous.