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Les divergences entre musique libre et logiciel libre
Alors voilà, je poste dans le forum des convergences entre musique libre et logiciel libre, pour affirmer que ça n'a pas grand chose à voir.
Suite à un message sur Framasoft, j'ai rédigé la réaction suivante. Il s'agissait de répondre à l'affirmation « l'art n'est pas libre tant que l'on n'autorise pas les modifications, car la clause ND est une discrimination, une volonté de garder le contrôle, tandis que les développeurs de logiciels libres s'en passent bien, eux ! ».
J'ai voulu faire un peu le point (de manière pas très organisée) entre les différences dans les processus de création entre art et logiciel.
Hop, je cite :
Le problème, c'est qu'on ne sait pas trop sur quoi se baser pour tracer des limites (même floues) entre logiciel et art. Il y a pléthore de cas particuliers, d'exceptions, de généralisations abusives, etc., qui font qu'il est impossible de donner des définitions acceptables.
Faut-il laisser aux développeurs de logiciels libres affirmer à quel point ils sont plus mieux car ils autorisent la vente et les modifications ? Ou bien peut-on démontrer que la décision d'accepter les modifications n'est pas la même dans le cas d'un logiciel que dans le cas d'une œuvre d'art ?
Suite à un message sur Framasoft, j'ai rédigé la réaction suivante. Il s'agissait de répondre à l'affirmation « l'art n'est pas libre tant que l'on n'autorise pas les modifications, car la clause ND est une discrimination, une volonté de garder le contrôle, tandis que les développeurs de logiciels libres s'en passent bien, eux ! ».
J'ai voulu faire un peu le point (de manière pas très organisée) entre les différences dans les processus de création entre art et logiciel.
Hop, je cite :
Pour commencer, et pour tâcher d'être pragmatique, ce qui autorise un auteur à restreindre l'utilisation de son œuvre, c'est la propriété intellectuelle. Celle-ci fait partie du contrat social. Elle n'est pas « naturelle » ou « évidente », mais c'est peut-être beaucoup demander aux artistes comme aux développeurs de devoir se justifier moralement de leur utilisation de la propriété intellectuelle.leviathan écrit:Une deuxième chose est la différence de mentalité existant entre les "artistes" et les "développeurs". En effet, j'ai l'impression en lisant, ça et là, les argumentaires qui font l'éloge des CC avec clauses que j'appelle discriminatoire (NC, ND en particulier) que les "artistes" pensent être les seuls à mettre leur personnalité dans leurs créations ce qui les autoriseraient afin de ne pas perdre leur personnalité à restreindre l'utilisation de leurs oeuvres.
Ensuite, effectivement un développeur peut exprimer sa personnalité à travers un logiciel. Mais c'est rarement le but premier du logiciel. Le logiciel n'est pas qu'un outil, mais c'est généralement sa fonction première. Le programmeur code en visant cette fonction. L'artiste, lui… eh bien on peut difficilement trop généraliser, mais globalement il y a fondamentalement un désir de s'exprimer qui dépasse le simple divertissement. Même si, là aussi, il y a des œuvres de divertissement.
Je prendrais plutôt les choses autrement. Plutôt que de demander « Comment justifiez-vous le fait de restreindre l'utilisation de vos œuvres ? », je demanderais plutôt « Que pouvez-vous gagner à ne pas la restreindre ? ».
Pour un développeur, le développement mutualisé lui permet d'obtenir un logiciel de qualité, ce qui aurait été difficile seul. C'est valable également, dans certains cas, pour une entreprise.
Pour un artiste, autoriser les modifications ne représente pas forcément un grand intérêt. L'œuvre telle qu'il l'a conçue peut lui convenir, et il peut ne pas désirer en obtenir de version « amendée ». Et si des versions amendées sont intéressantes, c'est surtout pour le public, pas forcément pour l'auteur. Tant mieux pour le public, tant mieux pour les co-auteurs et auteurs d'œuvres dérivées, tout cela est bel et bon. Mais ça n'est plus l'œuvre d'origine, et ça, ça peut gêner l'auteur de cette œuvre.
L'auteur d'une œuvre doit donc peser le pour et le contre entre une plus grande richesse offerte au public (économiquement et culturellement parlant, une œuvre qui pourrait être à la fois objet et ressource est d'une plus grande valeur qu'une œuvre qui ne serait qu'objet figé), et la volonté de communiquer un message sans que celui-ci soit perturbé outre mesure (même sans aller jusqu'au cas du détournement flagrant, des petites modifications faites en toute bonne foi peuvent être mal reçues par l'auteur d'origine… voir à ce sujet les tensions autour de chaque projet d'adaptation !).
Permettre les modifications ne me semble pas être une bonne ou une mauvaise chose dans l'absolu.Dans le cas du logiciel, cela permet la mutualisation, et pour les utilisateurs cela garantit une plus grande indépendance (ou liberté) vis-à-vis de l'auteur d'origine. Permettre les modifications permet des corrections de bugs et des optimisations, ou l'ajout de fonctionnalités supplémentaires. Mais cela inclut aussi le risque du fork, du détournement de l'œuvre logicielle par rapport à la direction que voulait lui donner l'auteur d'origine. La question du fork est loin d'être simple à gérer, et on peut comprendre que certains développeurs l'aient mauvaise parfois, même si on reste attaché à l'indépendance offerte à l'utilisateur.
Mais en tout cas, malgré le risque de fork, la plupart des modifications iront probablement dans une direction qui conviendra à l'auteur d'origine, ou même une direction qu'il aura définie lui-même.
Enfin, dans les projets qui dès le départ sont très collectifs, les modifications sont acceptées sans doute plus sereinement.
Les modifications dans le domaine des œuvres d'art sont plus difficiles à cerner. Autant dans le logiciel une bonne partie des modifications possibles peuvent être classées comme positives ou globalement positives (correction de bug, ajout d'une fonctionnalité bien intégrée), autant pour une œuvre d'art il est difficile d'affirmer qu'une modification améliore l'œuvre. En quelque sorte, chaque modification d'une œuvre d'art est un fork ! Un fork qui ne disperse pas les ressources humaines, mais qui disperse les ressources en attention du public qui font auss la valeur d'une œuvre. Autoriser les œuvres dérivées peut donc avoir un coût non négligeable : l'effacement de l'œuvre d'origine par les œuvres dérivées.
Si les modifications apportées étaient des améliorations, il n'y aurait pas de raison « idéologique » (ou esthétique) de s'y opposer. Si l'œuvre d'origine est effacée par une ou des œuvres meilleures, alors tant mieux. Mais voilà : personne ne peut affirmer qu'une modification d'une œuvre améliore cette œuvre. On sait juste que cela produit une œuvre différente.
Le problème, c'est qu'on ne sait pas trop sur quoi se baser pour tracer des limites (même floues) entre logiciel et art. Il y a pléthore de cas particuliers, d'exceptions, de généralisations abusives, etc., qui font qu'il est impossible de donner des définitions acceptables.
Faut-il laisser aux développeurs de logiciels libres affirmer à quel point ils sont plus mieux car ils autorisent la vente et les modifications ? Ou bien peut-on démontrer que la décision d'accepter les modifications n'est pas la même dans le cas d'un logiciel que dans le cas d'une œuvre d'art ?
Réponses
Ton post n'est-il pas (en autres) issu de ce débat là par hasard ?
http://linuxfr.org/2006/07/17/21106.html
Il est clair que les licences dites libres ne correspondent pas toutes (nc/nd) aux critères de la FSF. Et il est logique de voir les forumers de linuxfr juger de la liberté selon ces critères. Question de contexte et d'environnement.
C'est pourquoi ton expression "licences de libre diffusion" est beaucoup plus appropriée.
Ensuite, mpop ton argumentation est très bien terre à terre, mais je crois que tu te trompes de cible. Le soucis est de l'ordre du vocabulaire et idéologique. Elle ne se résume pas à l'intérêt (vis à vis de l'auteur) d'offrir des libertés supplémentaires.
Même les plus intégristes (dont moi) savent qu'un auteur ne retire pas toujours un bénéfice en libérant son oeuvre (que ce soit logiciel ou pas). Quand on dit que "NC c'est pas libre" on ne dit pas "NC c'est nul".
Il n'y a aucun aspect "pratique" dans la question de liberté. Si celui-ci saute aux yeux dans le cadre du logiciel et est (selon toi) presque inexistant dans l'art, ce n'est pas un problème.
A ce sujet RMS dit bien que l'art n'a pas besoin d'être libre, il dit au contraire que ce serait bien qu'il y aît au moins un droit de copie NC ND sur chacune d'elle. Il avance les mêmes argument que toi mpop.
A mon avis vouloir à ce point séparer "création logicielle" de "création artistique" est dangereux en plus d'être irréalisable (tu dis toi même que la barrière est floue) : les confusions entre les licences CC sont déjà assez fréquentes, faut pas continuer à se "babeliser" plus.
C'est aussi prendre le risque d'avoir de nouveaux des confusions du type freeware=libre.
Enfin la problématique des oeuvres dérivées qui effacent l'oeuvre originelle c'est également une autre question. Ce problème vient du fait que les licences sont mal appliquées : toutes les licences demandent qu'on cite l'auteur original et qu'on lie l'original (reste à l'auteur initial le soin de préserver et garantir la disponibilité de la source). Et j'ajouterai que l'informaticien plus que l'artiste détruit son gagne pain : chaque nouvelle génération de langage informatique surpasse en productivité les anciennes. Si on t'en tiens à ton raisonnement l'informaticien n'a aucun intérêt à développer des outils libres qui améliorent son rendement. Car une conséquence c'est que l'employeur aura besoin de moins d'informaticiens. Comme dit le paradoxe : plus y'a de gruyère plus y'a de trous, plus y'a de trous, moins y'a de gruyère.
Tout dépend de ce que tu appelles une oeuvre d'art!
Pour moi une oeuvre d'art n'est pas son enregistrement sur un support fixé, mais bel et bien un travail commun de création et d'interprétation.
On nous sort l'argument comme quoi l'oeuvre demande une certaine sensibilité et sa perception, les sensations créées diffèrent à chaque écoute, à chaque personne qui "consomme" l'oeuvre. C'est bien là la preuve que l'oeuvre n'est jamais terminée puisque chaque exécution crée une nouvelle oeuvre.
Une oeuvre achevée est une oeuvre morte, tout bêtement car c'est le contraire d'une oeuvre qui vie (ou alors c'est une oeuvre de Schrödinger).
Oui j'admet que c'était tiré par les cheveux, mais c'était surtout "pointer du doigt" la moitié manquante du raisonnement, plutôt que pour énoncer une vérité (j'ai bien dit "la problématique des oeuvres dérivées qui effacent l'oeuvre originelle c'est également une autre question").
En surface, mon raisonnement n'est pas plus faux que celui de mpop : Si on s'en tient à ce que fait l'informaticien qui fabrique un compilateur, il détruit son gagne pain : si tout le monde programmait en assembleur on aurait besoin de beaucoup plus de main d'oeuvre pour les mêmes résultats.
Oublier l'intérêt justement d'avoir des compilateurs et la programmation objet, c'est une bêtise du même ordre qu'oublier l'intérêt d'avoir pleins de gens pour citer ton oeuvre en tant qu'oeuvre originale et donc te donner plus de visibilité.
À vrai dire, c'est plutôt le paradoxe des augmentations de productivité : si tout le monde augmente sa productivité en même temps, personne n'obtient d'avantage concurrentiel. La seule différence, lorsque l'augmentation de productivité n'est pas le résultat d'une automatisation parfaite, c'est que les travailleurs doivent se former encore plus, être polyvalents, etc.
Mais c'est un autre débat.
Bon.
Ça n'empêche en rien d'appeler de ses vœux une innovation cummulative qui serait également basée sur la dérivation d'œuvres librement modifiables. L'inspiration, l'immitation et les influences ne seraient donc pas uniquement présentes en filigrane, mais aussi, pour certaines œuvres, explicites. Ça a souvent été fait tout au long de l'histoire de l'art (en particulier de la fin du moyen-âge à la fin du Classicisme), sans doute moins depuis que le droit d'auteur rigoriste et le mythe romantique de l'Auteur Unique et Inspiré occupent le devant de la scène.
Moi, un libriste qui me dirait que les œuvres librement dérivables (CC sans clause ND, LAL, etc.) sont une chance pour la création artistique, je serais plutôt d'accord.
Ce qui me fait bondir, c'est que l'on prétende que ce mode de création artistique doit être garanti, sinon autant faire du 100% copyright. Les enjeux du librement dérivable et du librement diffusable sont différents.
De plus, je voulais juste souligner le fait que la liberté de dériver une œuvre d'art et la liberté de participer à (ou de forker) un logiciel sont deux choses différentes. Dans les deux cas, on peut effectivement parler de permission (passons-nous un instant du terme « liberté ») d'apporter des modifications et de diffuser ces modifications, mais la nature et les enjeux de ces modifications étant sensiblement différents, la similitude s'arrête à cette description formelle.
Logiciel libre et Art libre partagent des même formes, mais le fond n'est pas le même.
Même si, bien sûr, il y a de nombreuses nuances à apporter dans la distinction entre logiciel et œuvre artistique.[/list]
Les « mises au point » et autres rappels à l'ordre du type « Creative Commons c'est pas libre » ne sont jamais purement informatifs, mais contiennent toujours, dans une mesure plus ou moins importante, des jugements de valeur défavorables à la culture libre.
j'ai déjà tellement écrit sur le sujet (et notamment là :
http://www.freescape.eu.org/biblio/article.php3?id_article=222
chapitre 6 : Libre ?)
juste un point pour résumer ma pensée qui n'a pas bougé d'un iota :
c'est un débat très très mal ficelé qui confond des tas de niveaux de questionnements
ce n'est qu'une suite de glissements sémantiques hasardeux fondés sur des sophismes du style :
NC n'est pas compatible avec le libre
or le logiciel est libre
donc NC n'est pas de l'art
je caricature à peine
ça n'a strictement aucun sens
comme très peu d'entre vous auront le courage de lire mon texte, je vous donne cette citation de Ludovic Penet qui résume tout à fait ma pensée (et celle de beaucoup d'entre vous si j'ai bien suivi) :
« Les CC sont aujourd’hui une trousse d’outils facilitant l’expression de la volonté des ayant-droits. CC ne met pas en avant d’autre objectif que la participation à la recherche d’un nouvel équilibre face à l’extension sans fin du « copyright ». Ces licences sont des instruments, pas une fin. Ne demandons pas aux crayons d’être le poème... »
Ludovic Penet, vice-président de l’APRIL [36].
http://forum.ubuntu-fr.org/viewtopic.php?id=49116
Sinon, j'ai une petite question : il me semble avoir lu je ne sais plus où que la GPL-2 permettait d'empêcher une société d'utiliser le code si elle était en procès avec des développeurs du libre pour cause de brevetage....je me gourre ou pas ? Serait-il alors incongru de faire une analogie avec la clause NC (voire ND) de la CC incriminée ?
j'avais repéré le post sur mon (autre) forum préféré
c'est un cas complexe c'est sûr : d'un côté, un des aspects les moins favorables à un usage massif et non expert d'ubuntu (qui est déjà une des distro les plus conviviales) c'est justement la nécessité d'installer souvent à la main des drivers non libre pouir la carte graphique ou pour lire les MP3
ça rebute beaucoup de nouveaux utilisateurs qui n'ont pas la fibre informaticienne
d'un autre côté, si on les intègre à la distro elle-même sans donner le choix aux utilisateurs, ubuntu perd son côté "libre" (si j'ai bien compris)
cela dit, je ne vois pas bien le rapport avec les licences de libre diffusion dans la musique (à part pour signaler comme tu dis, que c'est compliqué aussi au niveau du logiciel)
Juste une remarque sur l'histoire de la personnalité dans la création etc..
Fridhd écrit (je cite hors contexte, donc c'est pas très honnête de ma part mais bon, c'est pas que je m'oppose hein.. c'est juste que la phrase me fait réagir)
heu, au niveau juridique certainement
mais
prenons par exemple MOzart, Leonard Cohen, mon boulanger et un développeur informatique
bon
je pense que ces 4 là sont des créateurs, ils créent des trucs quoi
on peut difficilement le nier
mais
je suis sans doute un gros ringard
si je devais regrouper ces 4 créateurs, je rapprocherais sans aucune hésitation Mozart de Leonard Cohen d'un côté
et le développeur de mon boulanger de l'autre
je n'ai aucun mépris pour aucun des 4 a priori
mais bon c'est histoire de bon sens
je veux dire : le développeur est tout de même avant tout un technicien
MOzart et Cohen ne sont pas reconnus d'abord en tant que techniciens (cre n'est pas pour leur maitrise d'une technique qu'ils sont fameux, pas d'abord pour cela en tous cas)
et mon boulanger est un technicien (qui se lâche parfois et fabrique des baguettes originales, très bonnes en plus
Depuis vingt ans on assiste à une profusion de demandes de créateurs pour être inscrits dans le droit d'auteur (au tout début c'était les écrivains point barre)
mais un glissement subtil s'opère
créateur ==> auteur ==> artiste
et on passe subrepticement d'un registre à l'autre
Le créateur, c'est une notion qui renvoie à l'action (et au fond, en dernier ressort, le créateur ultime c'est Dieu ou le démiurge)
auteur c'est une notion juridique (y compris au vieux sens d'auctoritates, les autorités, ce qui fait autorité, et par extension, le nom qui marque la propriété)
et enfin artiste, fait référence à une certaine disposition une certaine manière de conduire sa vie , voire même à un statut comportemental
bon
je pousse un peu mais on peut à eu près s'entendre là dessus
dans les débats qur la musique "libre" et notamment la clause NC des licences CC (débats sempiternels), on devrait normalement se situer dans le juridique pur
la clause NC, c'est une partie d'un outil (la licence CC)
je ne comprendrais jamais pourquoi on nous ramène la notion de créateur et encore moins celle d'artiste
la seule chose qui devrait compter c'est la notion d'auteur et d'oeuvre.
Oui mais
tout le monde a l'air de vouloir être artiste
je ne sais pas pourquoi : c'est à la mode (ou alors comme le disent bien des analystes, c'est l'individu qui veut affirmer sa singularité sans un monde qui dissout le sujet etc..)
Si ça continue on va se retrouver dans ue situation comique : les créateurs de musique, de littérature, de peinture etc.. refusent de plus en plus dans certains milieux le terme artiste (pour des raisons qui mériteraient d'être analysées), et d'un autre côté, les informaticiens, mais aussi récemment les coiffeurs, et bien d'autres professions, voudraient bien qu'on les reconnaissent comme artistes.
Moi je veux bien, après tout
ça ne veut plus rien dire de toutes façons donc, on n'est pas une absurdité près
mais bon
ça laisse perplexe
quand on pense que les artistes à une époque on les emmenait au goulag ou dans les camps, que dans de nombreuses sociétés, y compris la société française d'il y a quelques décennies, l'artiste était considéré comme un paresseux, un excentrique inquiétant, etc..
bon
ça fait réfléchir
C'est a dire que la structure de la chanson tu l'entend , les notes tu peux les retrouver pour peu que tu ai le bagae technique, le chant tu l'a sans problème etc ...
En logiciel on base sa programmation sur les sources des logiciels libres tandis qu'en musique on pompe sans vergognes ses musiciens préférés , qu'ils soient libres ou pas.
Bon y'a juste la production, c'est a dire la qualité du son qui joue mais de nos jours si on se donne la peine ...
Je veux dire que la question c'est aussi : quel est l'interet de permettre la modification d'une oeuvre ?
J'en vois qq uns par exemple , j'ai pensé hier a un site qui contiendrais des sons, et que l'on laisserais les musicos assembler ces sons comme il le souhaitent , et qui inviterais les musiciens a partager leurs "sources" , leurs sons.
Je ne parle pas de sample la mais de sons plus long , mesures , suites de notes , ou meme suites d'accords.
Mais bon le problème c'est qu'il faudrait fixer le tempo (120 par exemple) sinon c'est impossible
pour moi CA c'est de la musique libre.
Et finalement dans mon scénario l'oeuvre finale ne sera peut etre pas libre et peu importe en fait
mais quel fatigue ce genre de débat.
cinq ans qu'on traine les memes réponses.
quelle energie dépensée inutilement.
quel passion pour une boite à outil juridicque.
en plus on a encore frihd qui cite richard stallman, qui dit qu'il est un intégriste du libre, bon on a de la chance d'habitude il rapelle aussi qu'on lui a donne cinq euros pour un texte, et il evoque les plombiers polonais.
Vous savez, vous etes trompé de métier, ce n'est pas artiste que vous auriez du faire mais avocat. Il semble évident que l'art ne vous interesse pas, vous n'en parlez jamais.
JKP pour le netlabel antisocial.
Si tu relis un peu, j'ai vaguement tenté de parler de création artistique, et des usages créatifs que permet l'autorisation pour les créations dérivées. C'est pas nouveau, ça existe sans la formalisation juridique contemporaine, mais cette formalisation juridique (les licences qui autorisent les œuvres dérivées) peut aussi encourager une pratique artistique.
Enfin bref, tu le prends comme tu veux.
ce débat devrait être clos depuis longtemps
en partie d'ailleurs à cause des textes que nous avons publiés mpop (toi et moi) et des conflits qui ont lieu il y a bien longtemps entre les gens de MLO et certains défenseurs de la licence art libre. Sans compter les trolls infinis sur Framasoft.
mais
évidemment, un débat n'est clos qu'à condition que les débatteurs fassent l'effort de se documenter ( des fois tu te dis, ça sert à quoi d'écrire des pages et des pages popur essayer d'éclaircir les questions si personne ou presque ne les lit. Le texte que je citais ci-dessus, dans "la dissémination", n'a jamais entrainé aucune réaction critique, il n'a jamais été cité.. il est bien pourtant je crois
et après tout
on peut très bien le relancer pour les nouveaux venus, pourquoi pas..
et puis c'est un bon exercice de rhétorique aussi
ce n'est pas parce que Platon a écrit sur les cosmos qu'on doive arrêter de réfléchir sur ce sujet - quitte à répéter éternellement les mêmes arguments et tourner en rond
c'est l'éternel retour des mêmes questions
enfin pour moi (comme pour beaucoup de mloistes) il est clos