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"licences en libre diffusion"
chers dogmafriends
Un petit souci linguistique me tarraude...
Chez Dogmazic nous semblons avoir adopté le terme "licences en libre diffusion" récemment. Et je dois avouer que celà m'a poussé à réfléchir sur ce terme lors de différentes traductions, et celà me pose un problème...
Je ne penses pas que les licences que nous utilisons soient en effet en libre diffusion, et que ce terme risque de créer plus de confusion qu'autre chose... Car en effet, vu que ces licences sont jeunes et que le risque de ne pas savoir les utiliser est encore grand, je ne pense pas que pousser les gens à croire que la diffusion est complètement libre est une bonne idée...
Et il me semble que ce soit un problème crucial d'être "approximatif" sur le sujet même qu'on est censé défendre et voir respecté...
Il y a beaucoup de morceaux sur l'archive avec la clause "nc" et faire croire que ces morceaux sont librement diffusable est à mon avis dommageable et inexact.
C'est du moins ce qu'un ami anglais a souligné, et dire qu'une licence CC by nc sa est librement diffusable est faux, en effet il faut une autorisation pour la diffusion commerciale, donc il faut peut être mettre l'accent plus sur la "flexibilité" des licences, peut être "licences flexibles" et s'affranchir en même temps du terme "libre" qui n'est pas exact, qui est souvent vecteur de l'interprétation que l'on veut bien lui donner...
Qu'en pensez-vous?
Un petit souci linguistique me tarraude...
Chez Dogmazic nous semblons avoir adopté le terme "licences en libre diffusion" récemment. Et je dois avouer que celà m'a poussé à réfléchir sur ce terme lors de différentes traductions, et celà me pose un problème...
Je ne penses pas que les licences que nous utilisons soient en effet en libre diffusion, et que ce terme risque de créer plus de confusion qu'autre chose... Car en effet, vu que ces licences sont jeunes et que le risque de ne pas savoir les utiliser est encore grand, je ne pense pas que pousser les gens à croire que la diffusion est complètement libre est une bonne idée...
Et il me semble que ce soit un problème crucial d'être "approximatif" sur le sujet même qu'on est censé défendre et voir respecté...
Il y a beaucoup de morceaux sur l'archive avec la clause "nc" et faire croire que ces morceaux sont librement diffusable est à mon avis dommageable et inexact.
C'est du moins ce qu'un ami anglais a souligné, et dire qu'une licence CC by nc sa est librement diffusable est faux, en effet il faut une autorisation pour la diffusion commerciale, donc il faut peut être mettre l'accent plus sur la "flexibilité" des licences, peut être "licences flexibles" et s'affranchir en même temps du terme "libre" qui n'est pas exact, qui est souvent vecteur de l'interprétation que l'on veut bien lui donner...
Qu'en pensez-vous?
Réponses
déjà justement, c'est "licences de libre diffusion" et non "licences en libre diffusion"
ce qui est diffusé étant les oeuvres, sous le régime des dites licences.
quand à préciser le terme "libre", oui, de là à l'éviter ou supprimer, je ne suis pas sûr.
pour le cas des CC avec clause nc = non commercial, les oeuvres diffusées sous ce régime sont librement diffusables, de manière non commerciale.
c'est donc plutôt le terme nc = non commercial qui "pose problème" ou question, du moins, et incite à trouver un terme qui convienne mieux à l'ensemble des licences que "libre" tout court.
se rappeler que le problème de terminologie est largement importé du domaine logiciel, cf. les quatre libertés, dont l'une est précisément battue en brèche dans le domaine de la culture par la clause "nc".
mais encore une fois, de là à "s'interdire" l'emploi du terme libre, il y a un pas que je ne serai pas si prêt à franchir.
C'est tout, c'est court et c'est justement la licence qui précise ce que l'on peut faire ou ne pas faire avec cette musique.
Maintenant, s'il faut indiquer que la diffusion privée est toujours permise, ça rallonge beaucoup : musique sous licence de libre diffusion privée. Mais là encore ça gé"nèrerait une confusion, faisant croire abusivement que seule la diffusion privée serait autorisée, ce qui n'est pas toujours le cas.
C'est à mon avis l'approche qui pourrait donner le maximum de "garanties" quant à l'attention des utilisateurs concernant les différentes clauses d'une licence.
Ok, je me balade sur le www, je trouve un morceau qui me plait et je vois qu'y a une licence concernant sa diffusion. Si je suis peinard chez moi et que je compte juste me gratter un peu les oreilles, bah, si y'a un lien, ma foi, je télécharge... Mais si je veux le diffuser dans un cadre commerciale, la mention de la licence m'enverra sûrement y jeter un oeil de plus près... histoire, par exemple, d'être sûr que la SACEM va pas venir me réclamer un dédomagement (de nos jours, les gens deviennent prudent avec ce genre de considérations...)
Maintenent, c'est vrai que terme "libre" a un petit côté historique et qu'on pourrait peut-être espérer finir par être mieux compris... Parce que si l'amalgame, de nos jours, entre libre et gratuit est encore trop répendu, c'est quand même une notion assez récente... peut être qu'avec un peu de patience et de discours et de publications...
le bouche à oreille marche pas mal aussi
le terme licence de libre diffusion vient je le rappele de monsieur MPOP
dans son article sur framasoft il a très bien argumenté sur ce terme
(et s'était inscrit justement au coeur de ce débat dont parle hackrow)
j'avais auparavant mis mon grain de sel (toujours sur frama) avec mon éloge des creatibve commons nc nd
bref
y'a de la matière à partir de quoi revoir le débat si nécessaire
même en français, on ne peut pas faire n'importe quoi sur une musique en license dite "libre", peut être je comprends que l'on peut dire que ces ces licences offrent la liberté du choix pour ceux qui créent, mais pour ceux à qui elles s'adressent : "libre" me parait risqué.
Notament cela crée comme l'a dit Bituur une confusion au niveau d'une licence nc, qui n'a aucun rapport avec le mot "libre"et il y a toujours des conditions à respecter.
Peut être vaut il mieux que je me cantonne à une appelation plus classiques et mieux digérée tel que "copyleft"
Ben là aussi ça pose problème, le concept de copyleft ne peut pas plus s'appliquer à une by-nc.
Open licenses me semble convenir en anglais, mais pas en français. Le point commun de ces licences est d'ouvrir des droits, leur différence réside dans la nature des droits octroyés et dans leur domaine d'application.
Donc, le principe était de se recentrer sur une définition « a minima », à partir du plus petit dénominateur commun : l'autorisation globale (sans avoir besoin de demander des autorisations au cas pas cas) de diffusion non commerciale de l'œuvre.
Effectivement, « licence de libre diffusion » est une formule abrégée, on devrait dire « licence autorisant la diffusion non commerciale de l'œuvre », pour être très concret (l'adjectif « libre » étant trop flou pour ne pas, lui aussi, entraîner des confusions). Mais c'est un peu lourd, n'est-ce pas.
L'avantage de « libre diffusion », c'est que quelque part c'est assez parlant. Ça demande des précisions, mais à l'instar d'un « open source » cela évoque la caractéristique essentielle (ou du moins la caractéristique technico-juridique essentielle) de l'objet dont on parle.
Fédérer, c'est aussi simplifier -- parfois abusivement -- pour permettre de dégager une certaine cohérence. Il peut ensuite y avoir un nombre impressionant de différences et de nuances, mais cela se passe à un deuxième niveau. Par deuxième niveau, je pense au petit texte d'explication (deux phrases ? trois ?) qui accompagnera la présentation d'une démarche. Le premier niveau, c'est le « titre », l'information qui accroche. La notion de « dans un cadre non commercial » viendra directement ensuite, mais pas en même temps, effectivement.
Alors on peut se casser la tête sur un autre terme, mais je pense que « libre diffusion » fait bien l'affaire, et que son défaut (permettre des confusions sur la diffusion à caractère commercial) est largement compensé par ses qualités (terme plus concret qu'idéologique, tout en étant relativement « accrocheur »).
Maintenant, si on veut parler du risque de confusion sur la diffusion commerciale :
« libre diffusion » (tel que je l'utilise pour ma part) s'adresse avant tout au « grand public ». Il s'agit de faire passer l'idée, chez le lecteur, qu'il peut rediffuser la musique sans crainte, que c'est permis, qu'il peut mettre ça sur son blog ou envoyer les morceaux à un ami. Je trouve ça assez important... et de ce point de vue -- remarque en passant -- la libre diffusion n'a rien de particulier ou de révolutionnaire, vu qu'il s'agit d'une pratique qui existe déjà largement, libre diffusion ou pas ! La seule nuance, qui peut être importante pour le public, c'est que l'auteur a donné non seulement son autorisation, mais aussi sa bénédiction et ses encouragements.
Bref, effectivement si on pousse à redifuser sans en dire plus, on risque de se retrouver avec pas mal de diffusions commerciales ou dans des cadres commerciaux (sur un site avec pub, par exemple, ou sur une radio commerciale).
MAIS :
1. la notion de « libre diffusion » peut très bien être accompagnée de précisions sur la diffusion commerciale et la diffusion dans un cadre commercial, lorsqu'elles ne sont pas autorisées ;
2. une personne amenée à réaliser une diffusion commerciale ou une diffusion dans un cadre commercial n'est pas censée piocher une musique sur internet sans savoir précisément ce qu'elle fait. Ce genre d'utilisations commerciales est généralement réalisé par une entreprise, en tout cas probablement dans un contexte assez balisé. Dans ce genre de contexte, on a des responsabilités, et on doit les assumer.
Donc ce terme est imparfait, et peut amener des gens qui ne font pas correctement leur boulot (par ignorance, ou par incompétence) à réaliser une utilisation prohibée... mais est-ce vraiment dû à un manque d'information, à une information trompeuse ? Je ne crois pas.
Le jugement cette année sur l'utilisation dans une publication commerciale de photographies en Creative Commons avec clause NC au Pays-Bas (cf. http://www.podcastfr.info/actualites/une-premiere-victoire-pour-creative-commons-432.html ) a institué une « jurisprudence » de bon sens qui consiste à dire qu'un acteur professionnel devrait être responsable et ne peut pas affirmer « mais la présentation laissait penser qu'on pouvait en faire ce que l'on veut ». Cet argument passera pour un simple utilisateur, mais pas pour une utilisation commerciale.
En conclusion, je dirais que le risque existe, mais que fournir une information secondaire un peu plus complète me semble suffisant. On pourrait blinder plus, mais ça serait déservir le grand public (qui n'y comprendrait plus rien) pour se protéger du professionnel incompétent.
Pour ce qui est de trouver une « meilleure » expression, c'est peut-être possible, mais il faut faire attention à :
- ne pas faire pire en voulant mieux faire (« sous licence », c'est joli mais ça permet également de décrire les logiciels propriétaires aux End User Licence Agreement abusifs, ou les fichiers DRMisés... au final, ça ne sera qu'une indication pour les professionnels, qui pourront alors aller voir de quelle type de licence il s'agit... mais, selon moi, c'est un désastre du point de vue de la vulgarisation) ;
- ne pas se disperser ou partir dans un sens puis dans l'autre : si on utilise un terme une fois, puis un autre l'année suivante, et encore un autre ensuite... enfin c'est le même principe que pour les slogans, les identités graphiques ou les logos : ça ne se change pas à chaque rentrée, ou alors on a besoin de cours de communication -- ou d'un peu de bon sens.
Alors voilà, je défend un peu ma « trouvaille[1] » (que j'avais probablement lue ailleurs un peu avant de la proposer, j'imagine), et c'est vrai que j'en suis assez content de ce « libre diffusion[2] ». Mais je pense vraiment -- et aussi objectivement que possible -- que ça tient la route.
--
1 - Pour rappel : http://www.framasoft.net/article320.html
2 - Au passage : « licence de libre diffusion » ou « œuvre en libre diffusion », ou encore « œuvre sous licence de libre diffusion ». Ce qui n'exclut pas non plus l'utilisation de « musique libre » ou de « culture libre », si on veut donner un tour un peu plus idéologique au discours (ce que je ne condamne pas, loin de là... c'est juste que je trouvais qu'il manquait une expression un peu plus neutre).
Il y a tout de même un sacré paradoxe
d'un côté on aurait des risques d'ambiguïté sémantique dus à l'emploi de termes comme libre ou copyleft (notons que, d'un côté, le mot copyleft vient effectivement d'un lexique très particulier, c'est un jeu de mot créé par stallman et ses amis si j'ai bien compris, de l'autre côté, le mot "libre", bien qu'appartenant , ME SEMBLE-T-IL à la langue de tout un chacun, paraît, dès qu'on l'emploie dans le contexte des choses numériques (et uniquement dans ce contexte.. à part quelques exceptions) , relever d'un usage particulier, dont les tenants du logiciel libre à la française voudraient avoir le monopole : mais mon Dieu !! J'aimerais qu'une bonne fois pour toute on me DONNE UNE DEFINITION de ce que ces GENS-LA entendent par LIBRE - et je suis désolé, je n'ai jamais lu une seule définition valable, faudra-t-il répéter cent fois els mêmes choses ???)
D'un autre côté, et c'est là le paradoxe : les UTILISATEURS, je veux dire les gens dans la vie réelle, préférent de manière largement majoritaire utiliser les licences marquées d'une clause non-commerciale
Pas seulement dans la musique, regardez par exemple dans FLICKR
Bref
on en arrive à la situation délirante suivante :
Un certain nombre de porte parole du "libre" (au sens technique et restreint) sont récusés par la majorité des utilisateurs.
Donc : une faille énorme entre la théorie et la pratique, entre l'idéal et la réalité etc.
Moi je propose qu'on règle le problème une bonne fois pour toutes
qu'on ose déclarer que les licences affublés de la clause non-commercial ne sont pas des licences LIBRES
et donc
qu'on vire de suite de la base de données de dogmazic TOUS les morceaux sous licence NC
Moi le premier
Bon je dis ça question de se remettre les pieds un peu sur le terrain de la réalité
Ce que j'aimerai savoir c'est : est-ce que la question se pose ne langue angaise ?
le problème de savoir ce qui est libre ou pas (dans le sens restreint) : on dit "free licence " c'est bien ça ?
Est-ce que ce délire autour de la clause non-commerciale pose les mêmes problèmes aux Etats Unis et en Angleterre ? et ailleurs ,?
Que les promoteurs du logiciel LIBRE se broute la foune avec notre clause non-commerciale qui les gonfle, je veux bien
mais que nous, auteurs d'oeuvres non-logicielles, on soit obligé de se la brouter aussi
ça me dépasse
mais quand est-ce que nous aurons le courage de nous débarasser de ces papys du logiciel libre ?? (je dis ça en tout humour : je suis moi-même un défenseur acharné du logiciel libre, et un usager qui plus est, mais il ne faut pas pour autant passer sa vie à s'agenouiller devant son papa, c'est ma conviction, enfin, moi je peux pas )
Bref
relisons soigneusement ce qui a déjà été écrit
pour la traduction : pourquoi ne pas reprendre les appelations en vigueur dans les pays anglo-saxons ??
ET JE SUIS DESOLE
mais la licence CC NC a tout à fait rapport avec les autres licences CC
il y, a juste une clause voilà
pourquoi diable le fait de limiter les usages comerciaux rendraient une licence "non-libre" ??
ça me dépasse
et surtout
on ne m'a jamais expliqué ça clairement
et pourtant j'en ai lu des pages je vous assure !!
Bref
on se réveille
on reprend les rênes de notre propre lexique
comme des grands
les gens du logiciel libre utilisent le mot libre dans un sens ultra délirant
faisons pareil*
parce que notre usage sera tout aussi partial et délirant
mais qu'importe
ou alors
virons des bases de données les licences NC au prétexte fumeux qu'elles ne correspondraient pas à la définition que je ne sais qui a donné du mot libre
(et j'avais donné des tas de défintiions prise dans la philosophie vous vous souvenez ? Pourquoi pas 'autoriser de Marc-aurèle, de descartes, de Kant ou de Sartre ??
hein ??
ça fait tout de même plus sérieux que stallman vous croyez opas ?)
La traduction de « musique en libre diffusion » qui me semble la plus proche est « shareable music », mais :
1. ça sonne moyennement bien...
2. et ça se décline difficilement avec « licence ».
La notion de « open sharing » existe également en anglais, mais elle est, me semble-t-il, un peu trop large.
Quoi qu'il en soit, le travail du traducteur n'est pas d'imposer une formulation qui n'est pas déjà utilisée dans la langue d'arrivée, mais de trouver la meilleure correspondance (lexicale et stylistique) entre le texte de départ et un « équivalent » dans la langue d'arrivée.
Bref, la question n'est pas « comment traduire “libre diffusion” ? », mais plutôt : « quel(s) terme(s) les anglophones utilisent-ils pour désigner les notions décrites par “libre diffusion” ? ».
Il me semble que la pratique, vu l'utilisation massive des licences Creative Commons et le fait que ces dernières sont plus visibles dans le paysage anglophone (surtout américain) que dans le paysage français, est à l'utilisation de « Creative Commons licences ».
Si on veut être exhaustif, on dira alors « Creative Commons licences (and other solutions) », un truc du genre.
À noter que « free licences », « free content licences » et « open content licences » existent, mais correspondent à « licences libres » (au sens strict dans le cas de « free/open content », il me semble).
Les locuteurs anglais opposeront les « free licences » au « Creative Commons licences ».
Enfin, si aucune expression ne convient, une périphrase sera nécessaire. Personnellement, sauf si le contexte l'interdit, je commencerais avec « Creative Commons licences » pour continuer avec la périphrase (exemple : « and/or other such licences (that enable/allow/encourage free sharing (of music/culture/whatever)) »).
"les licences de libre diffusion sont-elles libérales ?"
on va s'amuser je sens
c 'est clair ...camarade
J'suis quand même loin d'avoir autant potassé le sujet que certains types par ici :shock:
Mais j'y repensais tout à l'heure, et je me disais qu'en langage français, y'a quand même deux termes distincs qui sont LIBRE et GRATUIT. Alors si on utilise le premier plutôt que le deuxième, ça devrait quand même favoriser au minimum un doute sur la question, même si le mot LIBRE s'est déjà vu affublé de toute sortes de définitions... Et puis j'imagine qu'effectivement, un professionnel aura plus de chance d'être au courant (en fait m'sieur mpop a expliqué ça comme il faut).
Maintenant, pour la traduction anglaise, c'est clair qu'en anglais, free, ça a carrément plus tendance à vouloir dire gratuit que, en françait le mot libre...
Mais là, je laisse la place aux experts... :oops:
Voilà qui me rassure, je ne suis pas angliciste de formation (enfin si, mais j'étais toujours fourré au bar à côté de la fac de Nice ou à jouer de la guitare pour épater les filles), mais angliciste de coeur et au jour le jour...Donc je me rend compte qu'il est tres difficile de faire passer le message au niveau des licences. Donc en effet, je discutais avec un ami pour lui demander son avis, et des trucs du style "free broadcast" par exemple sont à proscrire, et la libre diffusion, en anglais, ne fait pas de détail, la télé et la radio voient des "licences de libre diffusion" hop on diffuse librement à la télé, à la radio sans se poser de questions...
En effet je pourrais utiliser le terme "CC licenses"(vu son hégémonie apparente), qui ne pourrait pas fonctionner en France, du fait de la multiplicité des licences, mais est-ce que Dogmazic est près à communiquer en seule référence à "Creative Commons"?
Si c'est pour Dogmazic, ça risque en effet de coincer. Quoique « Creative Commons and other such licences » soit pas passable.
Ça va aussi beaucoup dépendre du contexte : est-ce qu'il s'agit d'expliquer (et on peut faire des phrases avec des périphrases si nécessaire), ou bien est-ce qu'il s'agit de trouver une formulation choc ?
Dans le deuxième cas, ça risque d'être plus dur...
Je lis entr'autres choses erronées que notre plateforme diffuse de la musique sous licences CC uniquement, ce qui est faux bien que celles-ci soient majoritaires.
Autre confusion que je remarque souvent :
musique libre = musique libre de droit.
Donc, en effet, la périphrase s'impose. Lors de notre contribution au livre Blanc sur le p2p, nous nous étions creusé le citron sur les termes à retenir, et nous avions à l'époque le choix entre "licences de libre diffusion", "licences ouvertes", "licences libres". Nous finîmes par opter pour :
licences libres*
* licences libres : ces termes désignent aussi bien les licences libres dérivées du copyleft, les licences open source que les contrats Creative Commons. C’est pour nous une commodité de langage, puisque nous représentons les auteurs qui choisissent aussi bien les unes et les autres.
Pour ma part "licences de libre diffusion" a fini par me convaincre, mais en effet, il faut accompagner ces termes d'une courte explication.
mais
il n'y a que des commodités de langage !
rien d 'autre
soyons libres de définiri comme il nous plaira (mais sans nous référer forcément à la définition d'autres dont la compétence en matière de liberté ne me semble pas plus assurée que celle de mon boulanger par exemple)
ma définition préférée du mot libre :
"ce qui n'est pas empêché"
je peux vous la donner en grec ancien si vous voulez (bien que les grecs n'aient pas de mot pour notre concept de "liberté", mais cet idée de non-empêchement vient des stoïciens (de beaux textes chez Marc Aurèle que je retrouverais, mais j'avais du en parler sur un très lointain message ici-même)
ça rejoint aussi ce que dit l'économiste Amartya Sen sur les capacités.
http://muse.jhu.edu/demo/jod/10.3sen.html
lire ce qui a été publié en français (aux PUF et à la découverte)
Des choses intéressantes sont à glaner chez Rawls aussi, sans oublier le fameux texte d'Isaiah Berlin :
Berlin, I., 1969, ‘Two Concepts of Liberty’, in I. Berlin, Four Essays on Liberty, London: Oxford University Press. New ed. in Berlin 2002.
http://plato.stanford.edu/entries/liberty-positive-negative/
si un topo vous intérese je veux bien faire l'effort
J'aime beaucoup aussi la remarque de Lacan déjà citée dans la dissémination de la musique :
"Un certain champ semble indispensable à la respiration mentale de l’homme moderne, celui où s’affirme, son indépendance par rapport, non seulement à tout être, mais aussi bien à tout dieu, celui de son autonomie irréductible comme individu, comme existence individuelle. C’est bien là quelque chose qui mérite en tous points d’être comparé à un discours délirant. C’en est un. Il n’ est pas pour rien dans la présence de l’individu moderne au monde, et dans ses rapports avec ses semblables. Assurément, si je vous demandais de la formuler, de faire la part exacte de liberté imprescriptible dans l’état actuel des choses, et même me répondriez-vous par les droits de l’homme, ou par le droit au bonheur, ou par mille autres choses, que nous n’irions pas loin avant de nous apercevoir que c’est chez chacun un discours intime, personnel, et qui est bien loin de rencontrer sur quelque point que ce soit le discours du voisin. Bref, l’existence chez l’individu moderne d’un discours permanent de la liberté, me paraît indiscutable. Maintenant, comment ce discours peut-il être accordé non seulement avec le discours de l’autre, mais avec la conduite de l’autre, pour peu qu’il tende à la fonder abstraitement sur ce discours ? Il y a là vraiment un problème tout à fait décourageant. » Lacan, séminaire III (celui sur les psychoses) p.150-1, Seuil 1981.
bon bon
je veux bien qu'on s'acharne sur ce petit mot libre
mais excusez moi
j'arrive pas à me faire à l'idée qu'on doive se limiter à la pauvre "définition" (dont je cherche encore la formulation exacte) des informaticiens
ce petit mot libre mérite mieux que ça