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Quelqu'un sait-il expliquer ce que c'est d'être libre?

novembre -1 modifié dans De tout et de rien...
...

Je pense que non, comme la voix off de l'Ile aux fleurs...





[edit admin (bituur) :
fermeture de ce fil, cette discussion sur la liberté ayant conduit à affrontements et débordements. bref.

il eût été précieux peut-être de connaître dès le début la source : la "définition" de la liberté donnée dans le film
l'île aux fleurs, qui vient d'un poème de Cecila Mereles, une poétesse brésilienne :
Liberté est un mot que le rêve humain alimente. Il n'existe personne qui l'explique et personne qui ne le comprenne (c'est moi qui grasse et souligne)

ce "personne qui l'explique ET personne qui NE le comprenne", à mon sens, est une clé de réflexion : à partir de là il doit être possible de discuter, mieux, dialoguer, sans s'écharper. ceci n'est pas un voeu pieux, mais une exigence, non ?]
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Réponses

  • Dans l'absolu, un être vivant qui est obligé de souscrire aux besoins impérieux de son corps que ce soit pour se maintenir en vie ou pour évacuer les déchets dû au fonctionnement de sa machine interne, n'est pas libre.

    Maintenant, si on se compare à la Chine, nous vivons dans un cadre dans lequel nous jouissons d'une certaine marge de manoeuvre qu'on appelle Liberté.
  • Les contraintes biologiques sont-elles contradictoires avec la liberté ?

    A mon avis non.
    Ces deux choses ne se situent pas au même niveau : l'un est de la biologie cellulaire et l'autre une conception intellectuelle.
  • C'est à dire qu'à partir du moment où il est nécessaire de manger pour vivre, et donc de passer du temps pour trouver de quoi manger, on se soumet aux besoins biologiques et n'avons plus la liberté d'utiliser ce temps pour autre chose.

    Imagines si nous n'avions pas besoin de dormir. Pas besoin de lit, vachement plus de place dans les apparts, moins de lessive, de rangement et surtout, vachement plus de temps.

    Alors du temps pour quoi faire? C'est une question valable... disons pour être libre de s'ennuyer, de déprimer, de penser... Car pense-t'on lorsque l'on dort...?
  • février 2007 modifié
    je ne saurais définir la liberté en soi
    c'est un flatus vocis à mon avis tant qu'on n'a pas précisé la liberté "de quoi"
    les stoïciens, qui n'avaient pas à proprement parler de conception de la liberté (en tous cas pas d'une liberté essentialiste), parlait d "absence d'empêchement".
    Voilà, je suis libre (de faire telle ou telle chose) tant que je n'en suis pas empêché
    ça peut paraître pauvret et prosaïque comme conception, mais si vous essayer de l'appliquer à la vie de tous les jours, ça fonctionne plutôt bien :)
    ça fonctionne bien par exemple pour comprendre le mot libre dans l'expression 'licence de libre diffusion" - une diffusion qui n'est pas empêchée.
  • la liberté, c'est la connaissance des limites !!...

    mais c'est noté sur combien ?
    elle compte la note au moins ?
    ;)
  • ouais, c'est sûr que savoir que la porte de la cellule est à 2 mètres de ta couchette ça te rend beaucoup plus libre...bien sûr.

    C'est une citation de geôlier ça non ? :)
  • Dans l'absolu, un être vivant qui est obligé de souscrire aux besoins impérieux de son corps que ce soit pour se maintenir en vie ou pour évacuer les déchets dû au fonctionnement de sa machine interne, n'est pas libre

    Et pourquoi ça? Parce qu'il est obligé?
    Je ne pense pas qu'être emprisonné dans un fonctionnement qui (la plupart du temps) me procure du plaisir me donne l'impression de ne pas être libre.
    Dans l'absolu je suis libre de me laisser crever sans rien bouffer ni aller evacuer quoi que ce soit.
    Je ne vois pas l'interet de se dire au moment de manger "Raaah galêre, obligé d'ingurgiter des substances nutritives!", on se prive d'un plaisir qui en plus donne l'energie necessaire à avancer.
    C'est très con je trouve.
  • Aucune note, aucune reconnaissance, aucun moyen pour se satisfaire.
    Juste le débat. :D

    Selon moi:
    La liberté, c'est être autonome. C'est à dire être l'auteur de sa vie.

    Il y aura toujours des dépendances dûes aux besoins du corps, et des dépendances dues au système dans lequel on vit.

    Mais il est possible de n'avoir besoin de personne pour apprendre, comprendre, dire, observer, penser et prendre du plaisir. Celui qui y réussit, résiste à la manipulation et connait ses réels besoins.

    C'est à mon sens, la seul liberté qui nous est offerte.
  • Et pourquoi ça? Parce qu'il est obligé?
    Je ne pense pas qu'être emprisonné dans un fonctionnement qui (la plupart du temps) me procure du plaisir me donne l'impression de ne pas être libre.
    Dans l'absolu je suis libre de me laisser crever sans rien bouffer ni aller evacuer quoi que ce soit.
    Je ne vois pas l'interet de se dire au moment de manger "Raaah galêre, obligé d'ingurgiter des substances nutritives!", on se prive d'un plaisir qui en plus donne l'energie necessaire à avancer.
    C'est très con je trouve.

    Moi ce que je trouve vraiment trés con, c'est cette attaque personnelle alors que je ne fais que donner ma vision de la chose, si tu n'es pas d'accord, tu peux argumenter au lieu de donner un avis subjectif et imposer ta vision de la chose comme étant la seule.
    Dans l'absolu je suis libre de me laisser crever sans rien bouffer ni aller evacuer quoi que ce soit.

    Pour a 1ere partie bien que ce soit une mort trés douloureuse je veux bien te croire. Avec beaucoup de volonté, tu peux être libre de te laisser mourir de faim bien que je ne connaisse pas de cas de suicide de cette façon.

    Par contre pour ce qui est de la seconde partie, je te défie de trouver le moyen d'empêcher tes intestins de se libérer à moins de te provoquer une occlusion intestinale.
    Mais dans ce cas ce n'est plus de la liberté.

    Et tu vois Armand, un jour ou l'autre tu vas mourir et dans bien des cas c'est parce qu'un organe te lâche et tu n'es pas libre d'empêcher ça. :)
  • ouais, c'est sûr que savoir que la porte de la cellule est à 2 mètres de ta couchette ça te rend beaucoup plus libre...bien sûr.

    meuh non, nitrom, nul ne dit ça, pas ici en tout cas :
    savoir que la cellule de ta porte est à 2m. de ta couchette ne te rend ni plus ni beaucoup plus, ni moins libre.
    savoir que la cellule de ta porte est à 2m. de ta couchette te donne une aune, une mesure, de ta liberté. une et pas la seule. mais une...
  • Dans l'absolu je suis libre de me laisser crever sans rien bouffer ni aller evacuer quoi que ce soit.
    Je ne vois pas l'interet de se dire au moment de manger "Raaah galêre, obligé d'ingurgiter des substances nutritives!", on se prive d'un plaisir qui en plus donne l'energie necessaire à avancer.
    C'est très con je trouve.

    :lol:

    Faudra aussi que tu m'expliques comment tu fais pour te retenir de vomir ou de pisser, ou de dormir??!!!

    Et puis on n'est pas ici pour désigner celui qui a l'idée la plus intelligente.
    Enfin, quoique, vu la tournure de ce forum, je me demande...
  • Avoir des references, s'inspirer, ce n'est pas se faire manipuler non plus.
    Certains dessinateurs que je considérent comme des references (en BD) sortent de chez Disney. On leur a demandé de faire des ptis mickeys pendant des années, une fois sortie des studios ils ont appliqués tout ce qu'ils avaient appris dans l'autre sens. Résultat : un style de fou complétement hors cadre, ils ont la liberté de faire ce qu'ils veulent mais avec enormement de technique.

    A voir : Cyril Pedrosa (ring circus, shaoline moussaka), Blacksad, Barbuci et Canepa.

    Dans la musique c'est pareil et dans la vie en générale je trouve...

    edit : merde, pas assez rapide...
  • février 2007 modifié
    Qui a dit le contraire? Apprendre, comprendre... enfin bref, les mots que j'ai tapé plus haut parle de ça. Je ne comprends pas ton "non plus".

    (Et, Altf4, tu fais comment pour pas faire pipi, ça m'interesse?) :D
  • février 2007 modifié
    [edit]désolé... 'me suis trompé de thread.[/edit]
  • Oui, le karma ou pas, les extra-terrestres... ou pas.

    Mais si on se limite au côté purement logistique de la vie. Et pour Altf4 qui n'a pas saisi mon propos. Est-ce qu'être libre ce n'est pas simplement être indépendant?

    Apprendre par soi-même ce n'est pas ne pas avoir de références, c'est être auto-didacte et profondément critique. A ne pas confondre avec l'influençabilité, celle qui aliène, flatte l'ego, et vous amène au final au renoncement de soi.

    Est-ce que vous sentez cette liberté que l'on ressent lorsqu'on se forge ses propres opinions? En adéquation avec ses besoins vitaux, ses préférences, sans futilité, sans vice... A l'opposé de l'adhésion à une pensée toute faîte, à une mode, à un groupe... Et que l'on ose s'y tenir, quit à se retrouver tout seul.

    De mon point de vue, cette indépendance, intelectuelle et affective, c'est ça la liberté. Elle est trés limitée et arbore des formes personnelles, mais elle doit se loger là dans notre monde. Enfin c'est comme ça que je perçois la chose.
  • je ne saurais définir la liberté en soi
    c'est un flatus vocis à mon avis tant qu'on n'a pas précisé la liberté "de quoi"
    les stoïciens, qui n'avaient pas à proprement parler de conception de la liberté (en tous cas pas d'une liberté essentialiste), parlait d "absence d'empêchement".
    Voilà, je suis libre (de faire telle ou telle chose) tant que je n'en suis pas empêché
    ça peut paraître pauvret et prosaïque comme conception, mais si vous essayer de l'appliquer à la vie de tous les jours, ça fonctionne plutôt bien Sourire
    ça fonctionne bien par exemple pour comprendre le mot libre dans l'expression 'licence de libre diffusion" - une diffusion qui n'est pas empêchée.

    (je me répète mais le concept de liberté c'est un peu comme celui de vérité. on confond une idée générale avec une chose : et c'est la raison pour laquelle on tourne en rond. Liberté et vérité ne sont pas non plus des qualités qui s'appliquent aux choses, comme la couleur par exemple, mais au mieux des relations (qui n'ont de significations que dans un tissu de relations pensées collectivement : et c'est pourquoi ce qui est considéré comme caractéristique de la liberté de ce côté ci des pyrénnées ne l'est pas forcément de l'autre côté de l'oural, et appliquez ça pour la vérité, ça marche aussi)) .

    Au pire, la liberté comme disait Lacan, c'est un délire.
    « Un certain champ semble indispensable à la respiration mentale de l’homme moderne, celui où s’affirme, son indépendance par rapport, non seulement à tout être, mais aussi bien à tout dieu, celui de son autonomie irréductible comme individu, comme existence individuelle. C’est bien là quelque chose qui mérite en tous points d’être comparé à un discours délirant. C’en est un. Il n’ est pas pour rien dans la présence de l’individu moderne au monde, et dans ses rapports avec ses semblables. Assurément, si je vous demandais de la formuler, de faire la part exacte de liberté imprescriptible dans l’état actuel des choses, et même me répondriez-vous par les droits de l’homme, ou par le droit au bonheur, ou par mille autres choses, que nous n’irions pas loin avant de nous apercevoir que c’est chez chacun un discours intime, personnel, et qui est bien loin de rencontrer sur quelque point que ce soit le discours du voisin. Bref, l’existence chez l’individu moderne d’un discours permanent de la liberté, me paraît indiscutable. Maintenant, comment ce discours peut-il être accordé non seulement avec le discours de l’autre, mais avec la conduite de l’autre, pour peu qu’il tende à la fonder abstraitement sur ce discours ? Il y a là vraiment un problème tout à fait décourageant. »
    Lacan, séminaire III (celui sur les psychoses) p.150-1, Seuil 1981.

    ça doit faire 5 fois que je cite ce texte sur ce forum :)
    niark niark
    je l'adore
    gentiment castrateur, comme l'idée stoïcienne de l'absence d'empêchement
    ça fait pas trop rêver mais bon
    perso.. peut-être parce que je suis vieux et sage, j'ai fait l'impasse sur ce genre d'idées générales (lire Rorty)


    sinon
    hum
    ça me rappele quand j'étions professeur de philosophie tout ça
    je salue au passage mes BTS première année en papeterie du lycée d'aire sur l'adour (ça s'est bien passé les amis par la suite ?)
  • Juste pourdire, que moi, je me sens libre, mais comment etre sur que l'on ne l'est vraiment..
    Je suis donc heureux de ME SENTIR LIBRE..libre de tout un tas de truc, comme d'ecrire ca ici en ce moment..voila.
  • Tu as quatre ans de plus que moi dana, il me semble, faut arrêter de se la péter comme ça. :wink:

    Où est le caractère général de la question quand j'évoque l'indépendance, l'autodidactisme et l'autonomie? Ne sont-ce pas des principes trés concrets qui prennent autant de formes qu'il y a d'individus?

    Moi ça me rappelle quand j'étais fonctionnaire et qu'on s'ennuyait tellement à faire des vérifications de comptes de gestion dans lesquels aucune erreur n'est jamais possible...

    J'ai pris la liberté de démissionner!
  • Est-ce que vous sentez cette liberté que l'on ressent lorsqu'on se forge ses propres opinions? En adéquation avec ses besoins vitaux, ses préférences, sans futilité, sans vice... A l'opposé de l'adhésion à une pensée toute faîte, à une mode, à un groupe... Et que l'on ose s'y tenir, quit à se retrouver tout seul

    Ouai à 18 ans ça me la fait...
  • Tu as quatre ans de plus que moi dana, il me semble, faut arrêter de se la péter comme ça.

    my god
    bon je me retiens là
    cool
Cette discussion a été fermée.