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Questionnaire sur la musique libre
Voici ce que j'ai mis dans la case :
"Pensez-vous qu'il existe un modèle économique viable pour la musique libre à long terme ?
quelles sont vos idées sur ce sujet?"
Ca me plairais d'en débattre avec vous :
Il ne doit être presque pas possible de vivre des dons. Mais la musique libre peut se vendre. J'ajouterais même que si elle n'est pas compatible avec la SACEM elle peut l'être juridiquement avec les maisons de disques.
Le problème est que pour vendre, en règle générale, il faut tourner, et pour avoir l'appui d'un tourneur il faut (pour l'instant) l'appui d'une maison de disque ou d'un label.
"Pensez-vous qu'il existe un modèle économique viable pour la musique libre à long terme ?
quelles sont vos idées sur ce sujet?"
Ca me plairais d'en débattre avec vous :
Il ne doit être presque pas possible de vivre des dons. Mais la musique libre peut se vendre. J'ajouterais même que si elle n'est pas compatible avec la SACEM elle peut l'être juridiquement avec les maisons de disques.
Le problème est que pour vendre, en règle générale, il faut tourner, et pour avoir l'appui d'un tourneur il faut (pour l'instant) l'appui d'une maison de disque ou d'un label.
Réponses
je ne suis pas un grand tourneur donc l'expérience concert-vente -> + de concerts = + de ventes je ne sais pas trop mais ça me semble logique, que ce soit pour de la musique libre ou non je pense que c'est idem. Après au delà des concerts, pour vendre il faut communiquer, + de com -> + de ventes je suppose, ça demande des moyens, donc besoin de structures, + de structure -> + de moyens -> + de com -> + de ventes, on en revient au capitalisme (bein oui puisque faut vendre, c'est l'principe). Donc oui, je pense qu'il peut exister unmodèle économique viable pour la musique libre, d'ailleurs pourquoi n'y en aurait il pas ? Et il peut ressembler beaucoup au modèle adapter à la musique copyrighté. A l'inverse de ce qui se fait dans la majorité des cas concernant cette dernière, ne pourrait-on tout simplement par garder une certaine éthique qui correspond bien à la musique libre...
Voilou, je sais pas si j'ai trop fait avancer le débat parcequ'avant 14h00 j'ai du mal à exprimer mes idées de manière claire et synthétique.. même après d'ailleurs... :?
Pour notre part, nous avons mis en place des outils pour développer le live, couplés à un outil de distribution. Le fonctionnement est simple : en achetant un album sur pragmazic, on reverse une part de son achat à un fonds de soutien à la musique libre destiné justement à aider le développement de la scène libre, c'est déjà un début.
Car il existe encore des lieux ou il est possible de jouer, il n'y a qu'à voir les annonces de concerts sur ce site pour s'en rendre compte.
Le grand projet à développer est de relier ces lieux pour y établir une programmation continue d'artistes en libre diffusion, qui pourraient ainsi tourner, et en profiter pour vendre des disques... Mais tout ceci ne se fera pas en un jour, ni sans une communauté active !
je suis sans doute désespérément idiot ou psychotique
mais je ne comprends ce que signifie l'expression "un modèle économiquement viable à long terme"
Vu vos réponses, je reformulerai la question ainsi :
"pensez-vous que la musique libre puisse constituer une source de revenus viables à long terme pour les gars qui en font ?"
Parce que
moi je suis désolé, je fais de la musique et des tas de trucs (des milliers de pages, des centaines de chansons, des dizaines de concerts, des milliers de photos etc.) depuis des lustres sous licence libre, et de mon point de vue c'est tout à fait économiquement viable. De même qu'aller me promener en montagne est économiquement viable.
N'importe quel économiste vous dirait cela.
Par contre ça n'a jamais été une source de revenus (parce que je fais pas grand chose pour ça à vrai dire, et même plus rien du tout).
donc il serait peut-être temps de changer nos manières de causer : là on récupère des expressions qui n'ont mêmepas de sens en économie. ça sonne très web 2.0 c'est profondément niais et gonflant
IL serait peut-être temps d'admettre tout simplement que la musique libre et tous les machisn libres sont parfaitement viables, économiquement et existentiellement : la preuve : regardez le nombre de zigues qui font des trucs sur dogmazic et dans le vaste monde sans avoir jamais touché de revenus sur ces trucs.
C'est viable point barre puisque c'est réel
et que je sache, tout le monde ici ne vit pas sous une tente dans la rue non ?
Après il y a un certain nombre de mecs qui aimeraient en plus que ça leur rapporte un peu d'oseile. Bon. Mais c'est une autre question. (la solution d'ailleurs est très simple :
1° faites de la musique qui plaît à beaucoup de gens. En France, par exemple, des trucs style star ac ou du rap parodique, ça marche fort en ce moment. touchez un héritage ou démmerdez vous pour tocuher un paquet de poignon et passez dans un gros studio pour avoir le son NRJ/TF1
2° Montez sur Paris et faites vous des relations efficaces, notamment dans les médias, les salles de concert, bref, partout où se trouvent les guss de la hype ..Si vous êtes une gonzesse, n'hésitez pas à coucher, si vous êtes un mec pareil d'ailleurs
3° Oubliez vos principes éthique débiles et ringards, soyez prêts à tous les compromis (sauf si ces principes peuvent avoir un intérêt marketing). Soyez un battant, une petite entreprise, vous les niquerez tous.)
2/ pour que la musique plait ensuite a beaucoup de monde, il faut la matraqué, faire de la pub a fond (ce qui veut dire bien sur avoir un gros budget d'investissement) et glisser a l'intérieur des fréquences attirantes qui pousse a acheter (sa éxiste ainsi que la guerre des volumes ).
3/ ensuite, il ne s'agit pas de laisser tomber ces principes, si tu pond une merde commerciale et que des blaireaux sont pret a te filer 3 euro pour avoir 30 seconde de sonnerie de téléphone portable. pourquoi sans privé. perso je boycotte les portables, le mien est parti a la poubelle comme la télé d'ailleurs mais a la premiere occasion je foncerais dans le tas et sa me permetrais aussi de les enculé bien profond. et c la qu'apparait ton "code éthyque", rien ne t'empeche de faire plaisir en organisant des soirées gratuite ou c'est toi qui débourse car tu as réussi a baizé des beauf accroc de funradio et autre
apres il ne faut pas tomber dans le piege de l'argent. n'oubliez pas l'argent ce n'est que du papier, et un jour ce ne sera plus rien !!!
Je trouve que ce qu'il y a d'important dans la question c'est " à long terme ". Parce le débat sur l'aspect économique de la musique en lld est une chose, mais savoir si ce modèle s'imposera, s'il sera référence, s'il changera les pratiques (création et consommation) est, à mon sens, le réel interet de la question. On pourrait tenter d'imaginer le visage de la musique qui tend à s'imposer sur le net dans les années à venir.
Nous savons comment le support disque, et la musique enregistrée a influé sur ces pratiques. On sait aussi que dans les premiers temps des révolutions technologiques, la création était intimement attachée aux supports préexistants (par exemple les premiers films à la Tv où les décors reprennaient ceux du théâtre, ou bien les musiciens applaudissaient à la fin des enregistrements pour ne pas dérouter le public de l'aspect habituel : le concert). Ce qui est passionnant c'est de voir comment la création a su jouer, en se détachant du support (vu comme simple moyen technique), et finir par créer ses propres règles, de nouveaux codes basés sur les particularités de ces supports.
Donc, à l'aube de l'avènement de la musique dématérialisée doublée de la notion de libre diffusion il serait bon de tenter une anticipation, une reflexion essayiste sur les possibles formes que prendra la musique.
C'est le sens que j'accorde à la question
c'est marrant je trouve pas ça très passionant en fait
ce que je trouve passionant au contraire c'est que des tas de gens arrivent à trouver le temps et le désir de faire des trucséconomiquement non rentables et continuer malgré tout.
Et ça, de l'Inde jusque dans le périgord en pâssant par le pérou
matrakage écrit :
hé bien il y a beaucoup de personnes qui aimeraient vivre de leur passion sans doute
et beaucoup de personne qui vivent leur passion (et qui sont parfois très pauvres)
tu piges "vivre de " et "vivre"
après je n'en fait pas une question éthique, mais peut-être faudrait-il quand même se demander ce que signifie cette espèce de rengaine débilisante qu'on ne manque pas d'entendre tous les deux mois sur ce forum et ailleurs : gnagnan vivre de sa passion gnanagnagnanana le modèle économique viable mon cul l'économie dématérialisée ma bite
putain
c'est pourtant très simple tout ça
comme dans n'importe quelle activité ben si tu veux faire des thunes faut faire ce qu'il faut voilà
devenir chef de chantier à la place du chef de chantier, devenir calife à la place du calife
qu'on se dise bien un truc : si on veut réussir va falloir forcément réussir à la place d'un autre qui va pas réussir
c'est très simple
si tu joues ce soir en concert c'est que tu as été préféré à un autre zig qui aurait bien aimé jouer
le premier truc c'est d'être persuadé que sa musique est vachement bien et que ce serait injuste que les autres ne s'en rendent pas compte
on peut aussi se dire que sa musique est globalement pas indispensable et que vu les milliards de zig qui font de la musique, globalement la sienne importe pas beaucoup plus et nous retournerons en poussière etc.
Cela dit :
personne n'est d'accord avec moi sur l'inanité de l'expression "économiquement viable" ??
JP_
pas mieu en fait, toutes mes payes parte dans le son quitte a manger du riz les trois semaines qui suivent...
la ou mes idées se situe de faire sa passion, c'est que sa demande énormément de temps et sur les chantiers tu l'as pas et quand t'as des connards qui viennent a coté de toi et te foute fun radio a fond sa fait péter des plombs. donc je contribue a faire baisser le chomage. c'est économiquement viable mais que par période de 213 jours ...
Je pense que cette pseudo-question revient sans cesse à cause de l'effet star-ac.
A mon humble avis, le fait d'exposer tout au long de l'année des gens qui n'ont pas forcément de talent, mais qui grâce à un peu de puissance médiatique parviennent à gagner beaucoup de tune en réalisant leur "passion" (notez bien les guillemets) à beaucoup contribué à ça, par amalgame parfois complètement injustifié.
Sinon je ne comprends vraiment pas pourquoi on se prend toujours la tête sur un "modèle économique" autour des licences libres (plutôt pourquoi certains se prennent la tête).
Moi c'est ça qui m'agace.
C'est juste un moyen comme un autre de diffuser des oeuvres.
C'est un contrat. Et un contrat n'a aucune valeur économique en soi. C'est une feuille de papier.
C'est juste son utilisation qui peut avoir des intérêts économiques ou la valeur qu'on lui accorde.
Et concernant ce dernier point, on sait déjà que dans le cas des logiciels libres, il y a plein de boites qui vivent et se développent sur des softwares sous licence libre.
Et bien ça sera pareil pour les musiques libres.
Donc la question n'a pas lieu d'être (c'est comme la couleur du cheval blanc d'Henri IV).
Il suffit d'attendre un peu (ça ne s'est pas fait du jour au lendemain pour les logiciels).
Quant à vivre de sa passion, ben c'est un peu paradoxal de dire ça pour moi.
Car si ma passion devenait mon travail, et bien ça ne serait plus ma passion mais mon travail !
Ma passion, c'est justement ce que je fais à côté du travail.
Il n'y a qu'à demander aux musiciens professionnels.
Je suis sûr qu'à la question : "Quelle est votre passion ?" Il y en aurait plein qui répondrait tout sauf la musique.
Je pense notamment en rapport avec la musique, mais qui n'était pas musicien pro, à Ingre et son violon, d'où la célèbre expression...
on est d'accord au fond
@matrakage oui voilà
j'ai des potes leur truc c'est le ski extrême
toutes les thunes qu'ils gagnet en bossant partent là dedans
d'autres c'est pour le tunning
etc.
Je crois que 99% des musiciens dans le monde vivent comme ça
le 1% qui reste bon, on peut éventuellement les envier "économiquement" (style ils sont pas obligés de bosser à côté etc.), mais quand on écoute leur zique, à quelques exceptions près, et quand on essaie d'imaginer la pression qu'ils sont obligés de subir, je ne sais pas si ça fait toujours envie.
Par exemple, un cadre supérieur gagne mieux sa vie que moi (mais alors heu, dix fois mieux ou plus, moi j'ai un peu plus que le rmi). Mais je ne l'envie pas parce que je serais absolument incapable de supporter la vie qu'il mène (par exemple je ne peux pas supporter d'avoir un patron sur le dos ou de la concurrence ou une exigence de rentabilité.. ça me rend marteau.. c'est comme ça, une histoire de constitution psychique, pas un choix ni un truc éthique, une incapacité c'est tout)
je connais pas mal de groupes qui gagnent un peu leur vie avec juste la zique, franchement, tant mieux pour eux, mais je suis incapable de faire comme eux, de passer mon temps à faire de la promo, du marketing, faire le kéké dans les soirées branchouilles etc.
bref
après c'est vrai qu'il y a des boulots vraiment dur qui te mettent la haine, et les chantiers, ça doit en faire partie.. J'espère que tu trouveras une autre possibilité à l'avenir, un truc moins déstructif..
ok en fait on est d'accord mais j'ai souvent du mal a m'exprimer c'est sa. si je voudrai vivre de la zik je ferais pas des frees partis dont l'entrée est gratuite et ou c'est du 50/50 qu'on va te saisire ton matos. meme si on commence juste, sur 3, 2 était .... les chantiers, je l'ai est plaqué ce midi, en plus c'était une gendarmerie donc boycotte lol. je me serais quand meme bien amusé a cooler mes autocollants au plafond en imaginant la tete des poulets quand ils vont viisité . maintenant je vais commencer a chercher une formations de webmasters "rémunéré si possible" (si vous avez des infos.... lol sa a rien avoir et je raconte ma vie ). je :arrow:
tchao A+
Pour avoir tenu ce genre de propos, je me suis fait traité d'intégriste. Intégriste de quoi je sais pas mais ça laisse perplexe sur le sens de la démarche de chacun. C'est pas ça qui va m'empêcher de continuer à tenir ce discours.
Si on parle de sa vie sur un chantier, du désir de vivre une passion, de choisir une éthique... on parle politique, non?
Comme le dit Dana, la musique libre est "économiquement viable" (ce qui ne veut pas dire grand chose sauf qu'elle existe bel et bien). En abandonnant l'approche économique au profit d'une approche politique, je pense qu'on ne répondra pas plus aux questions existentielles mais au moins on s'enrichira d'un autre langage plus à même de faire avancer le débat.
Au risque de ne pas être d'accord avec tout le monde, je me demande si le projet d'art libre est miscible dans notre organisation sociale, et comment.
à long terme, comme disait Keynes - économiste, n'est-ce pas -, nous sommes tous morts.
Ca c'est l'argument qui tue :!:
l'argument qui "tue" en effet
C'est intéressant en tous cas cette discussion - même si j'ai réagi à coup de marteaux, je suis content de pas être le seul à avoir ce genre de marteau. Notre petit collectif (qui devient bien grand) avait, il y a quelques années de cela, tendance à sauter à pieds joints dans les autoroutes idéologiques de la pensée économiqueuh à la mode - disons qu'on n'est sans doute aujourd'hui plus autonome de ce point de vue.
Prise au sérieux par qui? Pourquoi?
Et si on en avait rien à foutre?
Et si on souriait de l'énervement parfois palpable des institutions du divertissement à notre égard?
Et si on continuait à construire sans regarder de ce côté là?
Et si on se disait que l'étape internet est maintenant franchie et qu'il reste à construire un réseau vivant? Des cafés-concerts libres... des festivals libres....
tu vois dknight, ces catégories, "être pris aux sérieux""petits amateurs sans interret",
ce n'est pas les nôtres
qu'est-ce que ça peut nous faire à nous d'être considéré comme ceci ou comme cela ?
au début ça me rendait dingue.. maintenant, quelques années plus tard.. on se dit que c'est une autre langue, un autre monde
dogbreath dit : ben oui voilà
leur langue de toutes façons est bien trop pourrie délabrée pour qu'on se plie à ses exigences
on n'a pas besoin de ces concepts là
Dans le mot "musique libre" ou lld comme vous voulez, chacun y mets ce qu'il veut.
En deux ans d'investissement "bénévole" plus ou moins régulier, j'ai constaté trois grandes familles non exhaustives de créateurs:
Ceux qui considèrent la musique libre comme un "tremplin" vers l'industrie, dans le sens où ils font tout pour utiliser les réseaux sociaux constitués en et hors du net pour atteindre une notoriété suffisante leur permettant de se faire remarquer par gros label ou autre.
Nous connaissons quelques d'exemples de groupes/artistes qui ont abandoné le libre dès signature avec un label /prod issu du monde industriel, mais ceci reste anegdotique.
Leur démarche est directement liée a une volonté de rémunération et au chantage qui s'en suit de la part du donneur d'ordre.
(il me semble que c'est l'écrasante majorité des artistes/groupes de ce mouvement culturel.)
Ceux qui considèrent la musique libre et internet comme un media permettant de diffuser/disséminer leurs créations sans souhaiter une contrepartie (peu importe les motivations conduisant à ce point de vue, elles sont toutes bien entendu respectables).
La rémunération n'est pas une préocupation, même considérée par certains comme inutile.
ce groupe est relativement important, mais bien moindre que le premier.
Ceux qui souhaitent que l'on puisse développer un système alternatif et autonome face aux circuits traditionnels, permettant à terme pour les plus talentueux/chanceux, qui rencontre un plublic, ect, de trouver peut être une voie de rémunération.
Cela n'empêchant en rien la diversité culturelle et l'accès pour tous à cette diversité.
C'est le groupe des quelques "abrutis",comme moi.
Donc à partir de là comment peut-on généraliser/théoriser/asséner des vérités sur le libre, que cela soit dans les forums ou dans des rapports très officiels?
Sachant que tout ceci se confronte naturellement aux plublics qui sont aussi divers que variés et donc qui n'ont pas forcément la même compréhension/vision de ce que peut être le libre.
Alors, on peut disserter sur les modèles économiques, faire du profilage markéting, analyser l'apétance, sonder les publics, sonder les artistes...
Il en résulte qu'à ce jour, seuls les négociants en "temps de cerveau disponible" sont plébiscités par les publics qui s'en accomodent fort bien et les autres (les experts en web.zéro,les économistes patentés, les grands communiquants) comme un modèle
économique viable que cela soit autour du libre ou non.
On peut lire aussi dans des publications de gens "sérieux" que la culture doit être gratuite parce qu'elle sert désormais de support à d'autres valorisations (comme la pub par exemple) et tout le monde trouve ça super hype et trop top (puisque, par exemple,les sites utilsant ce système sont les plus importants en matière de fréquentation, couverture médiatique, valorisation financière, ecoute bienveillante des institutions..)
La cocréation, les réseaux "sociaux", web.zéro, autant de termes qui cachent un autre volonté, celle de rentabiliser ce "contenu" culurel gratuitement pour les opérateurs, c'est une mane inespérée, imaginez un peu, vendre quelque chose qui ne vous coûte rien, avec l'accord de tous, y compris des créateurs qui acceptent le "deal" contre un peu de visibilité, tout en faisant croire au public que c'est du "gratuit'.
Ce n'est plus de la viabilité, c'est un miracle économique!
Pour ce qui me concerne, l'accès à la culture doit être universel et gratuit et ne doit aucun cas servir de support à négoce publicitaire.
Si il y a négoce à un moment, même au travers d'une structure intermédiaire, c'est entre le public et les créateurs, et ce sont les créateurs qui doivent être rémunérés en priorité.
Dans les deux cas la gratuité est mise au centre de la réflexion, mais pas pour les mêmes objectifs finaux.
Je pourrais me répendre aussi sur l'achat "citoyen" mais ce n'est pas le propos.
Ceci tend d'ailleurs à montrer dans une certaine mesure et toutes proportions gardées, les limites possibles de la gestion individuelle des droits d'auteurs, notamment dans l'amalgame des contenus négociés (copyright,sacem,libre) sans différentiation.
On peut en effet ignorer tout ça, on peu aussi tenter des solutions alternatives comme nous essayons de le faire actuellement, mais si la grande majorité des artistes/groupes et publics eux-mêmes s'en tapent, comment construire sur du lont terme?
Et le taux d'implication "désinteressé" des artistes/groupes/publics dans les différentes initiatives bien qu'ayant progressé,reste encore extrêmement faible, ce n'est en aucun cas une critique, mais un simple constat.
Cela prouve simplement que le chemin est encore long avant que les cultures libres soient portées à la connaissance du plus grand nombre.
On touche ici à des aspects sociétaux qui sont bien plus vastes que la simple sphère économique ou artistique ou que notre microcosme du libre et qui relèvent plutot du comportement de chacun.
Tant que l'on opposera amateurs et professionels, que l'on considèrera le libre comme un catalogue gratuit négociable ave des operateurs pub ou bien un tas de musiciens du dimanche, ou de doux rêveurs, je ne vois pas comment les choses pourront évoluer de manière positive.
Tant que l'on acceptera comme absolue et immuable, comme "règle du jeux" gravée dans le marbre, l'idée qu'il faille se "faire connaitre par tout les moyens" afin d'espérer trouver une signature chez les "pros" et enfin se sortir de la modeste condition de créateur "amateur" du libre du net, rien ne pourra évoluer puisque rien ne différencie le libre du reste in finé.
Les modèles économiques sont extrèmement volatiles, puisque l'economie est liée à l'activité humaine, donc en mouvement permanent.
Ce qui était "viable" hier ne l'est plus aujourd'hui et réciproquement, ce qui permet d'ailleurs pour les abrutis comme moi de conserver un espoir dans le développement de systèmes alternatifs dont la finalité est de réconcilier les pro-rémunération et les autres dans le respect de tous.
C'est une question de point de vue historique, on ne peux pas ramener l'histoire culturelle de l'humanité à 60 ans de société de consommation, c'est un peu court, et pourtant c'est bien ce qui se passe.
Ramener de même l'activité artistique/créatrice au simple fait économique est une absurdité, mais qui fait bien son chemin en tant qu'idée incontestable et fondatrice de notre rapport à l'art...
L'activité créatrice est tout sauf un "métier" (au sens actuel du terme) et l'enrichissement tant pour le créateur que le public touché par ces oeuvres est tout intérieur.
Maintenant pour une infime minorité au regard du nombre total de créateurs, cela s'accompagne de rémunérations, mais on ne peut sérieusement en faire une généralité et certainement pas une finalité dans le processus de création.
Malheureusement, les projecteurs sont braqués sur l'infime minorité rémunérée , ce qui fausse complètement la perception globale que l'on devrait avoir de la réalité du champ culturel et ceci n'est pas spécifique au libre.
Bonne zike à tous