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tbls et sam en interview avec Mano solo...
Bonjour à tous,
TBLS et sam se sont fait interviewés par Mano Solo sur Aligre FM
http://lesgrandesroues.free.fr/?p=97#comments
TBLS et sam se sont fait interviewés par Mano Solo sur Aligre FM
http://lesgrandesroues.free.fr/?p=97#comments
Réponses
C'est pas inintéressant, ce que dit Mano Solo, mis en regard de l'évolution du "libre" (je parle du parasitisme de certains marchands qui nous prennent pour de la matière première gratuite). D'ailleurs, Thierry et sam étaient un peu sans voix (intimidés ?).
http://back.mano.free.fr/clou/Clou_20070526_1.mp3
http://back.mano.free.fr/clou/Clou_20070526_2.mp3
Sans voix, peut-être intimidés, surtout à court d'arguments à opposer au "redressement fiscal, structure commerciale"... Mano Solo est quelqu'un que j'apprécie beaucoup, j'ai eu l'occasion de discuter un peu avec lui, et effectivement, de ce qu'il voit de haut. Du haut de quelqu'un qui s'autoproduit aujourd'hui mais qui s'est fait connaître grâce à des producteurs de major et qui a un discours très proche de la Sacem, tout en étant plus humain (contre les poursuites d'internautes...).
Son avis est très intéressant car il pointe bien nos manquements réels et le manque de structuration des "libristes", en face d'une sacem ou d'un snac beaucoup plus influents.
Ce que dit Mano Solo (pas du tout un partisant du libre) est à mon avis très intéressant...
On peut se poser des questions sur l'influence "néfaste" que pourrait avoir le libre et la gratuité.
A refuser de rentrer dans le système sous prétexte de perdre notre âme [...], on peut se faire exploiter et permettre à certains de faire de l'argent avec notre "naïveté".
Ce qui se passe en ce moment, pas que sur [bip], doit tous nous faire réfléchir.
Cela ne remet pas en question mon engagement puisqu'à l'heure actuelle les LLD sont le seul mode de diffusion possible [...], mais je suis bien content d'avoir choisi la clause NC, même si le fondateur des Créative commons n'en voulait pas au départ.
Ce que j'ajoute maintenant : L'intérêt des LLD est la possibilité donnée à tous de diffuser ce qu'il a aimé sans risquer de se voir poursuivre pour ce faire.
NB : Ne me tapez pas trop fort dessus, je passe pour un intégriste du libre sur l'autre site...
Il est certain que des initiatives telles que Pragmazic sont appelées à être de véritables centres névralgiques. Néanmoins, la nécessité de ces initiatives sont encore (trop ?) timides en ce moment. D'où la nécessité de se reposer sur des structures (labels, d'ailleurs sur Montpellier, le festival "dub en sauce" est un modèle du genre) pour rendre le modèle pérenne.
On n'est qu'au début de ce nouveau mode de diffusion, il y a des "requins" (ils ne faut pas dire des gens malhonnêtes !) qui en ont compris l'intérêt plus rapidement que les autres requins qui défendent l'ancien système. Pragmazic est une initiative intéressante et intelligente pour ne pas se laisser "pervertir" par cette nouvelle économie qui arrive à générer des profits sans quasiment dépenser d'argent.
D'ailleurs, que donne Pragmazic ? Les débuts sont ils encourageants ?
moi j'ai été déçu par mano solo, (et thierry pas du tout)
il s'est placé en papa. c'est vrai qu'il a une belle carrière, mais son discours ressemble très fortement à celui de 2 membres de zebda que j'avais rencontré :
ils sont aujourd'hui connus, ils se sont fait connaître à une époque où l'internet n'existait pas, dans des structures 'indépendantes' mais qui fonctionnaient comme une structure commerciale standard. dans ce sens, ils sont en dehors de la réalité d'un jeune musicien.
en revanche, et j'ai toujours tenu le discours qu'il faut pouvoir être professionnel, vivre de sa musique, trouver plusieurs sources de benef pour ne pas dépendre que d'un seul canal, et se faire payer pour tous les concerts ... sauf que dans la réalité, c'est pas toujours évident. c'est l'une des raisons pour lesquelles je ne suis pas favorables au licences libres sans clauses NC.
voilà, donc mano solo, il fait de la musique que j'aime bien, mais défoncé, il est pas très interessant, ni très interessé. (en remettant dans le contexte, quand on entends ma voix au début du premier titre, on comprends qu'il ait pu nous prendre de haut)
Quand j'ai entendu le gars vous rentrer paternellement dans le lard, je me suis attendu à une réaction plus acide de votre part, en me disant : putain, si c'était moi, eh ben je lui enverrais pas dire, je te lui répondrais franco : "euh, non, ben euh, quoi, euh, voilà, euh, quand-même, hein, euh bon, enfin bref, faudrait que je l'écrive pour être plus clair, mais bon, quoi, euh, hein, faut pas pousser, non plus, merde, à la fin, eh oh, hein".
Sinon, je connais le mec que de nom, et je crois que je n'ai jamais rien entendu de lui, ou alors, ça ne m'a pas marqué.
Tu sais, petit, on n'est pas tous de la première fraîcheur, ici. Mais effectivement, c'est le genre de type qui exprime une conscience sociale, on dira, à l'intérieur du système dans lequel nous (chacun pour nos propres raisons) nous ne sommes pas entrés.
Je comprends tout à fait ton point de vue, même si l'idée que ma musique ne me rapporte jamais le moindre revenu ne me dérange pas outre mesure (et ça, c'est difficile à comprendre pour la majorité des gens !). Un situ disait en 1957 : "Nos ambitions sont nettement mégalomanes, mais peut-être pas mesurables aux critères dominants de la réussite. Je crois que tous mes amis se satisferaient de travailler anonymement au ministère des Loisirs d’un gouvernement qui se préoccupera enfin de changer la vie, avec des salaires d’ouvriers qualifiés". C'est pas demain la veille, mais ça me conviendrait assez.
Bien sûr, même si je n'attends pas après le flouze, je ne veux pas être le "pôv con" (comme il dit, si je me souviens bien) qui va engraisser les marchands. Tant que le "libre" était ignoré du commun des mortels, nous pouvions diffuser nos trucs dans la plus parfaite insouciance, et la diversité de nos objectifs respectifs ne posait pas de problème. A présent, le système marchand à l'écart duquel nous nous tenions nous rattrape et notre insouciance devient faiblesse. De ce fait, les propos de Mano Solo, même s'il n'évolue pas dans les mêmes eaux que nous, me semblent tout de même à méditer. Je trouve que le statut conféré par la SACEM aux auteurs n'est même pas à rejeter en bloc, d'ailleurs. Le problème est que la SACEM est une bureaucratie qui ne conçoit pas que l'oeuvre musicale puisse être autre chose qu'une marchandise et/ou une rente, et qu'à travers le lobby des éditeurs, les industriels y ont une place prépondérante. Bon, euh, je m'écarte un peu du sujet, là.
Enfin bref, je tiens moi aussi à ma clause NC, et le "libre" à la sauce vaseline 2.0 me court de plus en plus sur le haricot. Moi je dis qu'il faut former un soviet de musiciens au couteau entre les dents et faire cracher l'impôt révolutionnaire aux auditeurs bourgeois (pour les prolos, ça doit rester gratos).
moi aussi , mankind, j'en ai mis tout un pâté sur le site que tu ne veux pas nommer (trigrammaton!!! ), et effectivement "Ce qui se passe en ce moment" doit non seulement nous faire réfléchir mais agir. c'est pour ça que le futur site de dogmazic doit devenir un vrai "centre névralgique". c'est une étape nécessaire pour, ensuite, si la volonté de ses acteurs se coordonne dans ce sens, devenir, que sais-je? un syndicat des artistes de la libre diffusion?!!...SALD !!
en attendant, j'ai l'impression qu'il faut que tout le débat actuel sur la pub, le web 2.0, l'entrisme, l'intégrisme, les sonyntendo tribaux et autres luttes des classes, conduise vers une mise à plat pour bien clarifier les choses, pour savoir ensuite où l'on va. en fait pour déterminer où dogmazic situera son niveau de "cohérence".
je veuxdire...
pour reprendre l'image de l'écologiste qui roule en 4x4... l'écologiste cohérent puriste ne roulerait certainement pas en 4x4, mais il ne roulerait pas non plus en voiture. il n'aurait pas non plus d'ordinateurs ni rien d'électronique puisque pour fabriquer des circuits intégrés, on utlise du CFC. il bannirait les mousses synthétiques, puisque là pareil, il faut du CFC pour en fabriquer, donc ce type n'utiliserait aucun objet qui contient de la mousse. donc par exemple il ne prendrait pas non plus de transports en commun, puisque les fauteuils blablabla.... bref, là, le pauvre écolo 100% puriste, il ne fait plus rien.
donc... entre le militant écolo qui roule en 4x4 et le militant puriste qui fait plus rien, il doit y avoir un juste milieu, non? ce niveau optimal qui nous pousserait en avant pour agir pour rendre le monde meilleur... non mais sinon le débat tourne en rond si on ne dit pas où veut-on aller et comment on va y aller. Comment, c'est à travers dogma/pragmazic, n'est-ce pas? reste le où...
c'est hors sujet par rapport à ce thread, mais c'est complètement dans le sujet et j'aurais pu mettre ce blabla dans n'importe lequel des derniers threads, vu que ça tourne toujours autour des même thèmes... c'est que ça nous tient à coeur. il y a sans doute un vrai questionnement, que le débat constructif va mettre au clair...
et moi je si ramène toujours ça au futur site, c'est con, mais c'est super précis et hyper pragmatique : c'est parce que tout ce débat est (il me semble) directement lié à la conception du futur site en fait... et réciproquement comme dirait l'autre.
Moi, je suis à fond pour le SALD.
Qu'est-ce qui est acceptable ou pas, définir des règles acceptées par tous, ça s'appelle une charte, voire un pacte pour la musique en libre diffusion (non commerciale, il est nécessaire de le rappeler)
PPMLDNC ou CPMLDNC ?
J'essaie de rassembler mes idées là-dessus et d'écrire un truc valable de bout en bout.
A tout'.
Je la poste quand même, et je la traduis au besoin pour ceux qui voudront.
(petite précision préalable : Sebkha-Chott est sous licence art libre et c'est un choix. non pas qu'on considère que le CC-by-nc soit mauvais ou quoi, mais on veut plus de liberté, en ce qui nous concerne)
C'est un point de vue Stallmanien, dans un sens.
Edith s'excuse auprès des lâcheurs pour avoir divulgué cette pièce de l'interview avant la publication de l'interview.
Ceux qui défendent la lal disent souvent que ça limite les réutilisations de la musique (puisque demande d'autorisation), et que, autant pragmatiquement qu'idéologiquement, il devient nécessaire de s'en passer pour clarifier les rapports "artiste/artistes/diffuseurs/publics".
nc et nd sont justement précisées pour que les usages commerciaux d'une part et les modifications d'autre part ne soient pas autorisées de manière automatique. Je me souviens des causeries là dessus, passionnées (style la clause nd et même nc enlèveraient aux licences le caractère de licences "libres" etc.)
quand tu écris "inconvénient", je songe à ces causeries là. (voir les vastes débats sur framasoft à l'époque).
Inconvénient pour qui ?
L'auteur fait son choix, il a ses raisons, ça ne doit pas être un inconvénient de son point de vue (ou alors il agit contre son intérêt.. soit par ignorance de ce que serait son "avantage" soit pas masochisme ou peur
Est-ce que c'est un inconvénient pour l"usager comme on dit ?
Humm
Perso je me dis, au moins ça oblige l'usager à demander l'autorisation à l'auteur pour certains usages, ça fait donc du lien social entre l'auteur et l'usager. C'est plutôt pas mal par les temps qui courrent.. le fait d'être obligé de faire l'effort de passer un coup de fil ou d'envoyer un mail.. un peu de réel quoi..
Et puis ça évite des mauvaises surprises (de retrouver son machin dans un environnement disons.. désagréable..) : ou modifié dans une direction désagréable..
certaines de mes chansons (surtout les trucs à texte) sont sous licence NC ND parce que j'aimerais pas qu'on tourne en dérision certains passages qui me tiennent à coeur, et encore moins qu'on vende des choses que j'ai été moi-même incapable de vendre (et qu'au fond j'ai pas envie de vendre).
etc..
Enfin bon
le truc dans cette histoire de clauses nc nd, c'est de bien réfléchir au fond à la raison (ou aux raisons) pour laquelle on choisit ces clauses. Je sais que pour mes instrumentaux, ou mes photos, je choisis toujours une licence plus ouverte, autorisant les modifs, mais pas le commerce (sans mon consentement). Mes textes, mes essais etc. par contre sont en général "nd". Ce sont donc des raisons et justifications très personnelles, aboslument pas généralisables. Chacun se raconte sa petite histoire là dessus je pense, l'important est qu'elle fonctionne pour soi.
etc.
je préconise le cas par cas donc
comment pratiquez vous les uns et les autres ?
Est-ce que ça vous arrive de choisir des licences différentes selon le type de "création" ?
je pense en tous cas pour répondre à matrakage, qu'on peut tirer parti de la souplesse des licences creative commons : j'y vois même là la raison de leur succès (même si parfoois ça a eu tendance à devenir un peu le supermarché des licences libres, si on tient compte de toutes les versions sample, sample plus etc..)
de la souplesse donc..
(et du coup une armature idéologique moins pregnante.. c'était le repoche que je faisais à la LAL par exemple, enfin que pas mal de gens de musique-libre.org faisaient : d'où un certain pragmatisme contre l'idéologie etc..)
Quand je parle d'inconvénient, c'est pour souligner que ce n'est pas facile d'avoir le contact de toutes les personnes qui veulent/utilisent ta musique, et que pour toi, artiste, contrôler cela est assez difficile. C'est d'ailleurs une des argumentations les plus pertinente, je pense contre le mention "nc" ou "nd". Le reste se base sur l'idéologie très parallèle de la licence libre informatique.
C'est garder un contrôle ou se prémunir d'une utilisation "frauduleuse" de sa musique.
J'utilise le "cas par cas" aussi suivant la démarche de l'oeuvre que je produis (oeuvre collective ou pas), tout en étant conscient qu'il ne faut pas que je "brouille" trop les pistes. Par défaut, mes musique sont en "cc-by-nc-sa", parce que je bosse avec de la matière sonore et que je trouve essentiel de pouvoir la réutiliser pour d'autres oeuvres. Et la "nc" parce que je ne veux pas en faire du commerce.