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Comment se faire un nom dans le milieu musical ?
Tel est le débat que je propose dans le cadre de mon émisson "Etes vous libre ce soir" (EVLCS / http://evlcs-site.blog.com )
Comment se faire un nom dans le milieu musical ? . C'est la question sur laquelle, vous êtes invités à débattre le Samedi 7 Juillet 2007, 14h30 sur Skype (francois35420).
On parlera de visibilité sur les sites de musique libre, de méthodes pour se faire connaître (notamment la publicité), de la SACEM,..., de tout ce qui touche de près ou de loin la question.
Ce débat n'aura lieu que s'il y a un minimum de 4 participants.
Faites part de vos suggestions, de vos remarques, de votre (in)disponibilité...
Merci
Comment se faire un nom dans le milieu musical ? . C'est la question sur laquelle, vous êtes invités à débattre le Samedi 7 Juillet 2007, 14h30 sur Skype (francois35420).
On parlera de visibilité sur les sites de musique libre, de méthodes pour se faire connaître (notamment la publicité), de la SACEM,..., de tout ce qui touche de près ou de loin la question.
Ce débat n'aura lieu que s'il y a un minimum de 4 participants.
Faites part de vos suggestions, de vos remarques, de votre (in)disponibilité...
Merci
Réponses
j'aimerais bien y participer
Jules
www.endoctrasia.com (skype : endoctrasia)
Cette question pleine de sens est encore une fois symptomatique de ce qui se passe en musique. Sujet largement traité dans nos forums.
Que peut-on répondre, et surtout doit-on répondre à cette question?
Oui c'est le cas, mais après s'être fait un nom, et là il y a un réel intêret. Mais trouver des voies pour se faire un nom dans n'importe quel milieu est signe d'une ambition malsaine (amha) due à la starification des masses quotidienne. Cette question n'a de sens que si chacun cherche son "petit quart d'heure de gloire". Le problème c'est que derrière cette gloire factice et éphémère, il n'y a rien. Je ne suis pas sur que les musiques que l'on retient sont issue d'un plan précis et d'une reflexion de diffsuion. Si vous pensez à faire de la musique de consommation à usage unique, ça marche, un tube de l'été est à la portée de tous. Il suffit pour cela d'écouter nrj pendant un mois et installer un bon logiciel d'édition .
Alors pour se faire un nom, une réputation, pensez d'abord à votre image, travailez là, et faites la musique en adéquation avec celle-ci. Vous serez dans le faux en croyant que vous arriverez à imposer votre style, votre marque, votre pate en utilisant une image non adaptée, car cela n'appartient qu'à une minorité.
je sais que la question est due aussi à la facilité communicante des TIC, et que chacun a envie de participer au grand bazar. La comparaison est intéressante avec l'image justement. Quel intéret y a t-il à mettre en ligne à la vue de tous, à la portée de tous, les images de son gamin sur la balançoire, de la photo de mamie au coin du feu... En réalité, on s'en tamponne ferme.
C'est la même chose pour la musique. profusion a rarement rimé avec qualité.
Alors pour répondre à cette question, je dirais qu'il vous faut sculpter une image, et spammer tous les forums, faire le tour de ce qui existe sur internet et coucher devant les portes des producteurs ou des labels. Mais au final vous aurez passé plus de temps à faire un plan de com plutot qu'à faire de la musique. C'est pas un peu triste ça?
J'ajouterais pour finir que les meilleurs artistes que j'ai rencontré sont les plus modestes qui soient face à la propagation de leurs oeuvres, ou qu'ils se jouent de leur image en la déteriorant à grand coup de tronçonneuse.
Se faire un nom ça veut dire quoi? Si ça veut dire que beaucoup de gens connais ton nom parce qu'on le leur à rabaché à la télé/radio, et bien pas besoin de faire de la grande musique, voir pas de musique du tout, devenir présentateur d'une émission grand public quelconque ça fonctionne sans doute aussi bien.
Après pourquoi vouloir se faire un nom? Si c'est ce que l'on cherche c'est que l'on reconnaisse son talent, alors inutile de chercher à être connu largement, je ne pense pas que la grande majorité des gens sachent faire la différence d'un point de vue technique, si je puis dire. Il n'y a pas de mal à cela, la musique n'est pas la passion de tout le monde, et on ne peut être spécialisé dans tout.
Si ce que l'on cherche c'est la reconnaissance de son talent, c'est dans un groupe d'expert en la matière dans laquel on se veut talentueux qu'on trouvera une reconnaissance ou non. Donc ce qu'il faut à ce moment là, c'est travailler l'objet, la pratique du domaine qu'on vise, et pas l'image qu'on veut renvoyer. L'image qu'on renvoie ne sera alors que la conséquence du travail sur l'objet, pas d'un formatage de l'image pour faire croire à un objet qui n'existe pas.
ha tu oublies aussi qu'il faut bien choisir le nom en question
par exemple, Jean-Philippe Durand ça le fait pas
après tout dépend du milieu musical dans lequel tu veux te faire un nom
par exemple, les règles de "se faire un nom" sont assez différentes dans le le milieu musical du reggae que dans l'alternative post-folk
pour le reggae je conseille d'aller voyager quelque part en amérique du sud
d'adopter a coiffure ad hoc, s'habiler plutôt en jaune et en vert et beaucoup beaucoup fumer plein de trucs qui se fument (de façon à avoir des yeux bien explosés)
dans l'alternative post-folk, l'idéal est d'en dire le moins possible, mais de laisser entendre qu'on a eu jusqu'à présent une vie misérable, faite de rupture de deuils, etc. on peut passer par exemple ses vacances en finlande, ça le fait assez, et tirer une tronche de déterré pendant les cocnerts, ça aussi ça impressionne.
bon il reste plus facile de se faire un nom chez les ploucs de dogmazic que sur TF1 quand même.. au village qu'en ville, en province qu'à paris, tout dépend ce qu'on ambitionne. C'est avant tout une question de moyens financiers à mon avis.
enfin voilà
j'espère que ces quelques conseils complémentaires à ceux de blacknose auront été utiles.
Je pense quand même que le meilleur moyen de se faire une bonne réputation à sa juste valeur, c'est de travailler dur dans le domaine qu'on vise.
Donc si le but c'est de se faire un nom dans le milieu musical : travailler se que l'on fait dans le milieu musical (composition, paroles, chant, maîtrise d'instrument(s), mixage, etc.).
Maintenant si le but c'est "comment rentrer dans le show busines" c'est sûr ce qu'il faut c'est travailler son image. Mais il faudrait pas tomber dans l'idée reçu que "musique==show busines".
Parce que la juste valeur justement, elle n'existe que dans le regard de l'autre. L'oeuvre n'a aucune valeur en soi, sa valeur n'est que l'effet d'une évaluation, ce qui est un truisme accablant.
Une réputation dit bien ce que ça dit : la réputation, c'est le on dit, ce qpour quoi on est réputé, c'est un phantasme.
l'artiste d'ailleurs, remplit cette fonction de phantasme pour les autres. Il est précisément ce que le public ne se sent pas capable à tort ou à raison d'être.
La réputation c'est exactement là où l'on est raté en tant que sujet, pour le dire dans une autre langue, où l'on est réduit à n'être que découpé par le regard et l'attention (bienveillante ou pas) de l'autre, idéalisé, banalisé, raté, partialisé.
C'est ainsi.
Mais ce n'est pas grave car l'objet total, la personne complète, achevée, n'est qu'un mythe lui aussi. Un phantasme aussi.
Bref.
on devrait toujours relire l'Ecclesiaste dans ces moments là, où, porté par l'ambition de devenir quelqu'un, on essaie de se faire un nom.
Bref encore : la valeur est toujours injuste
t'auras beau devenir un merveilleux musicien, qui joue très bien en virtuose de sa bête, ou bien composer de très belles chansons, ça fera pas de toi un nom. Le nom, il est ailleurs, la réputation aussi. Il est dans les médiations, la publicité, la modalité de circulation des oeuvres, ce qui se dit autour, ce qui se délire autour. faut pas rêver, aucun sujet sincère ne pourrait s'y retrouver là dedans. Mais la plupart sont peu sincères, et se satisfont de ce qu'on dit et des racontars.
Bref (3) : l'art est un jeu de dupe.
bonne émission
Par conséquent il est difficile d'encadrer la musique dans un schéma tel que je l'ai décrit plus haut. Le plan de communication dont je parlais est effectivement relié à une certaine musique. Bien sûr. Je n'aime pas trop juger, pourtant je l'ai fait. Et je pense toujours que c'est déplorable, mais ce jugement ne porte pas sur la musique en particulier mais sur les médias, les masses, et la prise de contrôle de ceux-ci.
Avant internet, pour obtenir une diffusion, il fallait vraiment un point d'intérêt pour les journalistes. On disait bien "décrocher" un article dans un canard, et quand c'était le cas, on le montrait aux amis, avec cette petite fierté sur le visage : je suis quelqu’un d’important. Comment faire pour devenir quelqu’un d’important ? c’est comme ça que j’entends la question osée par francois45698732…
A ce propos, ma mère a gardé tous les articles de la rubrique Sports de la Voix du Nord dans lesquels j'apparaissais au loin. A peine reconnaissable : une tache noire en guise de tronche, lors des cérémonieuses remises de médailles au judo, décorations que je n'ai jamais mérité. A savoir, le fait divers est un pas vers ce qu’internet nous apporte à l’heure actuelle.
A présent, qui découpe les articles de la PQR? Vous connaissez beaucoup de personnes qui enregistrent les pages web pour les conserver?
Internet est lié à une prise de pouvoir des masses envers l'information, et comme à chaque avènement, la race humaine profite, pompe, gaspille...
Et c'est en ça (prise de pouvoir de l’information par les masses) que ce virage est intéressant. Je pense que cela va se réguler, et j'espère surtout s'équilibrer avec le temps, que nous passeront d'un système dictatorial qui impose l'information provenant de la force de quelques décideurs influents, à des échanges d'information justes, en passant par notre époque, celle de la profusion. Rien de sûr.
« Une bonne réputation à sa juste valeur » psychoslave
Une réputation existe par le jugement des masses, des autres. Or on sait bien que les masses ne sont pas justes, et ne peuvent l’être. Comme dit justement dana, « truisme accablant ».
« Je me voyait déjà en haut de l’affiche » sous entendu avec la meilleure réputation qui soit, le sourire adamantin, et seulement après l’avoir mérité, au prix de la sueur et du talent. Cela n’a plus aucun sens avec internet. La génération qui aura connu les deux systèmes d’information (décrits plus haut) rira beaucoup de voir combien il aura coûté aux artistes l’accès à l’existence publique.
Anticipation précoce.
Mais pour revenir à l’interrogation de départ, répondre à « comment se faire un nom dans le milieu musical » répondra implicitement à « pourquoi se faire un nom dans le milieu musical » et à mes yeux la plupart des réponses seront consternantes.
Bon désolé, c’est un peu fouillis tout ça, en corps la faute d’une femme. On n’en reparlera pas.
Désolé, c'est pas libre, mais ça n'en reste pas moins vrai...
JE ME VOYAIS DÉJÀ (Ch. AZnavour)
A dix huit ans j'ai quitte ma province
Bien décide a empoigne la vie
Le coeur léger et le bagage mince
J'étais certain de conquérir Paris
Chez le tailleur le plus chic j'ai fait faire
Ce complet bleu qu'était du dernier cri
Les photos, les chansons et les orchestrations
Ont eu raison de mes économies
Je me voyais déjà en haut de l'affiche
En dix fois plus gros que n'importe qui mon nom s'étalait
Je me voyais déjà adule et riche
Signant mes photos aux admirateurs qui se bousculaient
J'étais le plus grand des grands fantaisistes
Faisant un succès si grand que les gens m'acclamaient debout
Je me voyais déjà cherchant dans ma liste
Celle qui le soir pourrait par faveur se pendre a mon cou
Mes traits ont vieilli sous mon maquillage
Mais la voix est la, le geste est précis et j'ai du ressort
Mon coeur s'est aigri un peu, en prenant de l'âge
Mais j'ai des idées, je connais mon métier et j'y crois encore
Rien que sous mes pieds, de sentir la scène
De voir devant moi un public assis, j'ai le coeur battant
On m'a pas aide, je n'ai pas eu de veine
Mais au fond de moi, je suis sur au moins que j'ai du talent
Mon complet bleu, il y a trente ans que je le porte
Et mes chansons ne font rire que moi
Je cours le cachet, je fais du porte a porte
Pour subsister, je fais n'importe quoi
Je n'ai connu que des succès faciles
Des trains de nuit et des filles a soldats
Les minables cachets, les valises a porter
Les petits meubles et les maigres repas
Je me voyais déjà en photographie
Au bras d'une star, l'hiver dans la neige, l'été au soleil
Je me voyais déjà racontant ma vie
L'air desabuse a des débutants friands de conseils
J'ouvrais calmement les soirs de première
Mille télégrammes de ce tout paris qui nous fait si peur
Et mourant de trac devant ce parterre
Entrer sur la scène sous les ovations et les projecteurs
J'ai tout essaye pourtant pour sortir du nombre
J'ai chante l'amour, j'ai fait du comique et de la fantaisie
Si tout a rate pour moi, si je suis dans l'ombre
Ce n'est pas de ma faute, mais celle du public qui n'a rien compris
On ne m'a jamais accorde ma chance
D'autres ont réussi avec peu de voix et beaucoup d'argent
Moi j'étais trop pur ou trop en avance
Mais un jour viendra je leur montrerai que j'ai du talent!
(la zique est excellente aussi)
Peut être, mais je pense que derrière se semblant de vague, il y a quelque chose de précis.
L'art je crois que c'est une image, qui à la base est la projection d'un sentiment, là où dans d'autres domaines de l'intellect on projette la pensée d'un concept plus précis et moins encré à des expériences personnelles.
Étant donné cette définition, en laquelle je crois, je pense que la qualité d'une oeuvre d'art est dépendante de sa capacité à exprimer le sentiment qui l'a inspiré.
Bien sûr, comme on l'aura si bien dit, une oeuvre d'art peut être créer juste dans le but d'émouvoir le public, sans qu'elle fut inspiré par aucun sentiment qu'elle semble retranscrire. Cela s'explique bien si on garde cette définition de l'art comme image (projection d'un objet, la pensé, plus précisément un sentiment). Une image peut en effet sembler refléter un objet, sans que l'objet qu'on pense qu'il reflète existe.
Finalement en travaillant uniquement une image, on peut arriver à faire croire que ce qu'il y a derrière cette image est bien le reflet de l'objet de nos fantasmes, alors que rien même d'approchant de cet objet n'existe en fait.
Ça rejoint peut être un peu également cette histoire d'illusionniste, mais le public amha est dans sa grande majorité, dupe de l'illusion. Pour se rendre compte du truchement, il faut avoir un certain point de vue, exactement comme pour un tour de magie qui selon l'angle où l'on voie le prestidigitateur exécuter son tour, celui-ci peut sembler convaincant où totalement ridicule car on voie l'astuce utilisée.
Finalement tout cela m'amène à me demander, la musique, si elle peut ne pas être la projection de sentiments, est-elle toujours nécessairement une oeuvre d'art?
C'est une question avec un parti pris sans doute, en fait il faudrait déjà que chacun commence par se demander ce qu'est une oeuvre d'art pour lui. Étant donné ma définition d'une oeuvre d'art, une musique n'est pas nécessairement une oeuvre d'art en fait.
Je sais je m'éloigne un peut du sujet, mais après tout, avant de vouloir «se faire un nom dans la musique», il pourrait être intéressant sur le pourquoi d'une telle volonté.
cela renvoie au fond à la manièe dont on appréhende ce qu'on appele "l'art" ce qu'on met là dessous, quels objets le concept d'art est censé "subsumer" (rendre compte).
Les discussions là dessus sont en général compliquées et rendues parfois incompréhensibles par le fait que nous avons tendance à confondre deux manières au moins de parler d'oeuvre d'art.
1° je dirais la manière anthropologique : on peut considérer avec une certaine neutralité, en suspendant tout jugement, que tous les objets produits par l'homme et dont la finalité ne s'épuise pas dans l'usage, la consommation, c'est-à-dire qu'il reste quelque chose qu'on pourrait appeler un effet symbolique, peuvent être considérées comme de l'art. Ainsi, des objets rituels, des masques, des totems, des tableaux, des sculptures, des morceaux de musique, etc.. tous ces objets se caractérisent en ce qu'ils ne sont pas réductibles à des objets de consommation : dès lors ils sont porteurs d'une charge symbolique, et créateur de valeurs (morales, politques, ésthétiques, héroiques, etc..). La question alors est de savoir dans quelle mesure un objet qui aurait été créé par un auteur complètement ignorant des mondes de l'art, par exemple un artiste brut ou outsider, un homme qui n'aurait pas connaissance des us et coutumes de la civilisation occidentale, pourrait être considéré toutefois comme une oeuvre d'art ? Ou pour le dire plus radicalement, est-ce que l'art constitue une propriété essentielle d'un objet ? ou bien : est-ce que ce qu'un objet quelconque devient une oeuvre d'art à partir du moment où sont repérées des intentions des motivations artistiques (aussi bien dans la création que dans la réception etc..) ? Et autre problème : l'art contemporain notamment, mais aussi des tas d'anthroplogues et de penseurs, style par exemple barthes, ont proposé que des objets du quotidien puissent être apréhendés dans leur fonction symbolique (et pas seulement utilitaire si je puis dire) et ça culmine avec les mouvements artistiques qui font de la vie même une oeuvre d'art.. Du coup..
2° on confond l'objet avec la supposée valeur artistique. Dire : voilà ça c'est de l'art, il y a des musiques qui sont de l'art d'autres qui n'en sont pas, c'est faire appel à un raisonnement tautologique : c'est de l'art, parce que c'est de l'art, parce que je lui accorde cette valeur. Nous croyons parler de l'oeuvre ou de l'objet quand en réalité nous ne faisons qu'exposer un système de valeurs qui nous est propre. C'est le cas par exemple de l'histoire de l'art ou des mondes de l'art qui ne se pose pas la question de savoir ce que c'est que l'art, mais décrit au fond un système de valeur. C'est vrai aussi des jurys institutionnels ou autres quand ils décident d'accorder telle ou telle aide à tel ou tel artiste au prétexte que son travail corresponde à ce qu'ils attendent de l'art. C'est la pensée du style Finkielkraut ça, dans son machin La Défaite de la pensée (1987) (un truc assez ringard à mon avis)
Bref, tout cela est bien compliqué. Moi je veux bien continuer la causerie, mais va falloir faire de la phisosophie là
et ton dessin a le mérite de situer les choses : le nom est toujours un habit que l'on endosse pour un certain milieu (et j'ajouterai que l'on endosse pour ou contre son gré, par exemple, le nom que la mère ou le père donne à l'enfant etc..). La question qui préoccupe certains ici c'est alors, mais où est la "personne", l'auteur, le noyau de l'identité là dedans. etc.. Question naîve mais vitale.
si j'osais j'inscrirai un signe du style "sujet barré" à la place de "nom" dans ton dessin : le nom (d'artiste) tient lieu du sujet (ce que michel serres appelait la lieutenance, mot assez génial), de représentation (forcément partielle). etc.
En fait pour bien faire, il faudrait que chaque "un nom" soit différent. Mais si tout ces "un nom" ont la même démarche on en revient au dessin.
Ce que tu dis dans ton 1° est fort intéressant. Bon je me décide finalement à regarder ce que le TLF a à dire sur l'art C'est très vaste, énorme je dirais même. Vu comme ça c'est sûr que même le fait de vivre en exécutant consciemment un procédé quelconque fait de ce procédé un art. Par extension, avoir conscience de vivre, c'est un art, l'art de vivre. \o/
Dans l'art, moi je recherche plutôt la transmission de sentiments, c'est quand même bien moins vaste.
Je campe ma position que je ne pense pas être une tautologie : c'est de l'art, parce que cela transcrit un sentiment, une émotion de l'auteur (qu'il y ai un public ou non). De la musique, on peut programmer un ordinateur pour en produire (de manière pseudo-aléatoire par exemple), de l'art, non.
Bon sinon merci thierry de toujours être là pour rehausser le niveau. Ça me fait penser à un tes morceaux tiens...
tu écris : ok
mais un type pointilleux peut te demander : en deça de la musique produite artificiellement, sans intentions "humaines", par des machines par exemple, tout objet qui porte la trace d'une 'émotion ou d'un sentiment (entend objet au sens le plus large possible) alors c'est de l'art.. bon.. Supposons des émotions/sentiments comme la colère, l'amour, la compassion, la honte, etc.. Des tas de choses à mon avis sont marquées, portent la trace pour ainsi dire de tels sentiments ou émotions (et même beaucoup d'objets si on considère que ces émotions là peuvent être inconscientes chez le producteur de l'objet).
Mais, si je te lis avec soin, tu ne dis pas simplement "porter la marque ou la trace de", mais "transcrire" : d'où un processus de transformation des émotions en autre chose, et cet autre chose serait une oeuvre d'art.. bon..
ça se tient
mais je ne vois pas alors comment on parvient à dire (je te cite) : excepté dans le cas des musiques produites par des machines (sauf évidemment les machines douées de sentiments comme dans Blade Runner
du coup : on devrait bien admettre que toutes les musiques par exemple de doigmazic sont des oeuvres d'art et toute la production musicale humane, à moins de préjuger d'un auteur qu'il ait créé sans aucune émotion ou sentiment..
Cela dit, c'est bien ce que nous faisons dès lors que nous portons un jugement du type "ce morceau, l'auteur y a mis ses tripes", ou "ce morceau n'est qu'un exercice de virtuosité technique" (sans âme)
(moi le premier)
Plutôtque de dire, ça c'est une ouevre d'art, ça c'en est pas une, j'essaie de mon côté, depuis des années, de dire plutôt : cette chanson me touche, celle là me touche pas.. (et je suis prêt à leur apposer le label oeuvre d'art à toutes deux, ainsi qu'à n'importe quelle truc qui est reconnu dans un monde de l'art.. ce qui évidemment n'avance pas à grand chose